mardi 31 mars 2020

Rome à son apogée, c'est aussi celle de Toulouse...

 Aujourd'hui plus de texte que d'image. Confinement? qu'à cela ne tienne, ma 

bibliothèque me tend les bras, l'art ne restera pas loin, la nature non plus  avec

 mon jardin où timidement la nature sent que le printemps est là, même s'il 

neigeait encore hier. Il me semble que cet article que je trouve entre les pages

 du catalogue d'une exposition, que je vous montrerai dès demain sans doute,

 date donc  des années 2006. Impossible toutefois d'en trouver le nom du  

rédacteur . Peu d'images  non plus !!, de toute façon au Musée Paul Dupuy il est

 rare que l'on puisse prendre des photos et encore plus quand il s'agit de 

dessins précieux. Le titre me semblait venir en droite ligne de cette période que

 nous avons évoquée dans les articles précédents, il n'est pas de moi non plus.


"J'ai besoin de grandes idées et je crois que si l'on m'ordonnait le plan 

d'un nouvel univers, j'aurais la folie de l'entreprendre..."

                                                 Giovanni Battista Piranese


 Annibale Carracci.

       Etude pour Paris. Musée du Louvre Paris RMN Michèle Bellot.

On ne vous le dira jamais assez !"Rome à l'apogée de sa gloire" est un 

éblouissement. Il faut en profiter à plein, tant il  est encore temps...

Jusqu'au 7 février, le  musée Paul Dupuy nous propose une rarissime collection

de dessins italiens des XVIIème et XVIII èmes siècles. 120 oeuvres et 70 

artistes dont Piranese et des "Toulousains de Rome" à l'image d'Antoine Rivalz.
 
A voir absolument. 17 heures passées, au musée de la rue due la Pleau. Les 

derniers visiteurs s'en vont. Jean Penent quitte alors son bureau-bibliothèque de

 conservateur du musée paul Dupuy. Il s'échappe. Dans sa propre maison. dans 

son imaginaire. Grâce à la vivante réalité de l'exposition qu'organise le musée. 

  Depuis décembre, "Rome à l'apogée de sa gloire"est à l'affiche. Profitons en.
 
  Jean Penent n'est pas avare d'explications, sait vous faire voyager dans le

temps...

   "le public redécouvre le dessin mais cela ne concerne encore qu'une

 minorité. Nous présentons ici des dessins de peintres, aussi d'architectes, mais 

pas seulement ! Voyez ici, comme en deux siècles, tout s'est bousculé : le 

retour au naturel, le classicisme, le baroque et le néo-classicisme..."

                      Carraci ou la révolution du Naturel 

 D'une salle à l'aute, l'homme commente.

"Rome et Toulouse ont toujours eu un lien particulier. A l'époque, de nombreux 

peintres toulousains se sont rendus à Rome pour parfaire leur éducation 

artistique..." Revoir Rivalz, donc ! cet élève de Carlo Maratti! ("Ce baroque

triomphant confronté à l'idéalisme classique", un des premiers peintres de Rome

 honoré à Paul Dupuy), ce fameux Rivalz (Antoine) peintre des capitouls, le 

créateur d'une école de dessins qui plus tard deviendra l'Académie royale de

 peinture, sculpture et architecture de Toulouse...

Rome-Toulouse... Voyage, voyage. Comme une filiation évidente.
   
  "C'est vraiment une exposition qui raconte la peinture sur deux siècles, 

poursuit Jean Penent". Nous présentons Rome qui est le lieu le plus important 

de la création à cette époque.

 Regardez Annibale Carraci : il s'inspire des classiques de la Renaissance, mais 

même les baroques peuvent s'inspirer de lui. Il innove par le réalisme de ses

 oeuvres !." 

                            Cesari, Reni, Mola, Testa et les autres ...

Regardez aussi Piranèse... ce que nous présentons de lui est inédit. 

"Nous avons créé un meuble spécialement pour voir ses dessins recto verso.."

Arrêt devant cette étude de Giovanni Odazzi :"La vierge fait gicler son lait dans

 la bouche de St Bernard.. . ce n'est pas très classique, mais très baroque ! 

Et ce dessin de Placido Costanzi, cette Tête d'homme de profil. 

Nous avions prévu de le mettre en exergue de l'affiche de l'exposition... mais il 

ne regarde pas le spectateur !". 

Pas à pas, l'exposition se termine aux dernières marches du XVIII ème siècle. 

Déjà on devine avec prégnance le néo-classicisme. Et tout ce qui s'en suivra. Il 

semble ici qu'en deux siècles, l'histoire est écrite. Celle d'avant-hier, d'hier, 

d'aujourd'hui et de demain. Que tout est à réinventer, aussi ...

On est comme en suspension dans le temps. Et, comme disait un autre Italien,

 prosateur à la plume picturale, Giuseppe de Lampedusa : "Il faut que tout 

change pour que rien ne change".. Beaucoup de grands maîtres ne travaillaient-

ils pas dans un tel état d'esprit : le "non finito" ? 

Et si l'apogée de Rome ne faisait que commencer ?


 https://musees-occitanie.fr/encyclopedie/artistes/antoine-rivalz/

  https://www.latribunedelart.com/antoine-rivalz-1667-1735

 https://www.ladepeche.fr/article/2007/02/05/21096-exposition-rome-a-son-apogee-derniers-jours.html


 https://www.ampdupuy.fr/collections/arts-graphiques/dessins/


 Vous avez peut-être le temps forcé de voyager  virtuellement à la recherche de

 tous ces artistes

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