Aujourd'hui plus de texte que d'image. Confinement? qu'à cela ne tienne, ma
bibliothèque me tend les bras, l'art ne restera pas loin, la nature non plus avec
mon jardin où timidement la nature sent que le printemps est là, même s'il
neigeait encore hier. Il me semble que cet article que je trouve entre les pages
du catalogue d'une exposition, que je vous montrerai dès demain sans doute,
date donc des années 2006. Impossible toutefois d'en trouver le nom du
rédacteur . Peu d'images non plus !!, de toute façon au Musée Paul Dupuy il est
rare que l'on puisse prendre des photos et encore plus quand il s'agit de
dessins précieux. Le titre me semblait venir en droite ligne de cette période que
nous avons évoquée dans les articles précédents, il n'est pas de moi non plus.
"J'ai besoin de grandes idées et je crois que si l'on m'ordonnait le plan
d'un nouvel univers, j'aurais la folie de l'entreprendre..."
Giovanni Battista Piranese
Annibale Carracci.
Etude pour Paris. Musée du Louvre Paris RMN Michèle Bellot.
On ne vous le dira jamais assez !"Rome à l'apogée de sa gloire" est un
éblouissement. Il faut en profiter à plein, tant il est encore temps...
Jusqu'au 7 février, le musée Paul Dupuy nous propose une rarissime collection
de dessins italiens des XVIIème et XVIII èmes siècles. 120 oeuvres et 70
artistes dont Piranese et des "Toulousains de Rome" à l'image d'Antoine Rivalz.
A voir absolument. 17 heures passées, au musée de la rue due la Pleau. Les
derniers visiteurs s'en vont. Jean Penent quitte alors son bureau-bibliothèque de
conservateur du musée paul Dupuy. Il s'échappe. Dans sa propre maison. dans
son imaginaire. Grâce à la vivante réalité de l'exposition qu'organise le musée.
Depuis décembre, "Rome à l'apogée de sa gloire"est à l'affiche. Profitons en.
Jean Penent n'est pas avare d'explications, sait vous faire voyager dans le
temps...
"le public redécouvre le dessin mais cela ne concerne encore qu'une
minorité. Nous présentons ici des dessins de peintres, aussi d'architectes, mais
pas seulement ! Voyez ici, comme en deux siècles, tout s'est bousculé : le
retour au naturel, le classicisme, le baroque et le néo-classicisme..."
Carraci ou la révolution du Naturel
D'une salle à l'aute, l'homme commente.
"Rome et Toulouse ont toujours eu un lien particulier. A l'époque, de nombreux
peintres toulousains se sont rendus à Rome pour parfaire leur éducation
artistique..." Revoir Rivalz, donc ! cet élève de Carlo Maratti! ("Ce baroque
triomphant confronté à l'idéalisme classique", un des premiers peintres de Rome
honoré à Paul Dupuy), ce fameux Rivalz (Antoine) peintre des capitouls, le
créateur d'une école de dessins qui plus tard deviendra l'Académie royale de
peinture, sculpture et architecture de Toulouse...
Rome-Toulouse... Voyage, voyage. Comme une filiation évidente.
"C'est vraiment une exposition qui raconte la peinture sur deux siècles,
poursuit Jean Penent". Nous présentons Rome qui est le lieu le plus important
de la création à cette époque.
Regardez Annibale Carraci : il s'inspire des classiques de la Renaissance, mais
même les baroques peuvent s'inspirer de lui. Il innove par le réalisme de ses
oeuvres !."
Cesari, Reni, Mola, Testa et les autres ...
Regardez aussi Piranèse... ce que nous présentons de lui est inédit.
"Nous avons créé un meuble spécialement pour voir ses dessins recto verso.."
Arrêt devant cette étude de Giovanni Odazzi :"La vierge fait gicler son lait dans
la bouche de St Bernard.. . ce n'est pas très classique, mais très baroque !
Et ce dessin de Placido Costanzi, cette Tête d'homme de profil.
Nous avions prévu de le mettre en exergue de l'affiche de l'exposition... mais il
ne regarde pas le spectateur !".
Pas à pas, l'exposition se termine aux dernières marches du XVIII ème siècle.
Déjà on devine avec prégnance le néo-classicisme. Et tout ce qui s'en suivra. Il
semble ici qu'en deux siècles, l'histoire est écrite. Celle d'avant-hier, d'hier,
d'aujourd'hui et de demain. Que tout est à réinventer, aussi ...
On est comme en suspension dans le temps. Et, comme disait un autre Italien,
prosateur à la plume picturale, Giuseppe de Lampedusa : "Il faut que tout
change pour que rien ne change".. Beaucoup de grands maîtres ne travaillaient-
ils pas dans un tel état d'esprit : le "non finito" ?
Et si l'apogée de Rome ne faisait que commencer ?
https://musees-occitanie.fr/encyclopedie/artistes/antoine-rivalz/
https://www.latribunedelart.com/antoine-rivalz-1667-1735
https://www.ladepeche.fr/article/2007/02/05/21096-exposition-rome-a-son-apogee-derniers-jours.html
https://www.ampdupuy.fr/collections/arts-graphiques/dessins/
Vous avez peut-être le temps forcé de voyager virtuellement à la recherche de
tous ces artistes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire