Je ne m'attendais pas à trouver non loin des outils des vignerons, dans ce
Musée de l'Abbaye St Michel, cette section consacrée au Compagnonnage,
éléments que je me suis empressée de communiquer à Jean Michel
Mathonière... qu'ils connaissaient déjà !!!..
Il est la référence nationale dans ce si vaste et passionnant sujet qu'est le
Compagnonnage.
Il vous expose au cours de cette conférence de multiples aspects des traditions
des Compagnons tailleurs de pierre.
https://www.youtube.com/watch?v=Z4bTBtLFwxs
Alors que je vais, ce matin, vous montrer les chefs d'oeuvre de compagnons
menuisiers.
Est-ce un sujet que vous avez déjà abordé ? on bien n'en avez-vous jamais
entendu parler ?
Je suppose que vous avez toutes sortes de possibilités de vous informer sur le
Net.
C'est une série télévisée très ancienne qui m'avait initiée à ce Tour de France
des Compagnons. Leur nom de compagnon est une invite au voyage : par
exemple, Agricol Perdiguier dit Avignonnais -la- Vertu, est né en Avignon en
1805, à 13 ans il devient menuisier comme son père et comme aspirant chez
les Compagnons du Devoir de Liberté, il réalise son Tour de france.
Menuisier mais parolier puisqu'il écrit des chansons qui sont toutes un appel à
la fraternité mais aussi un Livre du Compagnonnage où l'on trouve un précis
élémentaire de géométrie, des articles et quelques chansons ainsi que le détail
des sociétés du Compagnonnage.
Cette conférence de Jean-Michel Mathonière permet aussi de savoir que les
Compagnons tailleurs de pierre étaient aussi habilités à la création des jardins.
Les auteurs romantiques de cette moitié du XIX ème siècle furent séduits par la
révélation de si antiques traditions ; Georges Sand écrivit le roman, Le
Compagnon du Tour de France, au même titre que Lamartine, ou
Chateaubriand et d'autres.
Il y a quelques années, je me suis d'ailleurs amusée à convier les compagnons
du Devoir de Liberté Toulousains dans le château du Huguenot Jean-Claude de
Lévis Léran. Je ne leur avais pas demandé s'ils étaient "dévorants" c'est-à-dire
catholiques ou "gavots" sobriquet donné aux huguenots du Midi de la région de
Gap, qui dansaient ... la gavotte.
Ils y avaient exposés quelques chefs-d'oeuvre.
Revenons à Gaillac, nous poursuivrons le cours du Tarn dans les prochains jours
jusqu'à Montauban et les amateurs de peinture classique y trouveront leur
compte.
Outils maquettes et cannes de compagnons
incrustations sur une table : chef-d'oeuvre de Léon Cormary XIX ème
Maquette de couverture de pavillon à quatre tourelles
Maquettes d'escalers et guéridon dont on ne voit pas le compas et l'équerre
en marqueterie
Toiture de tour à pans coupés
divers outils, rabots et varlopes
En ce qui concerne les compagnons serruriers
Bouquet de Saint Eloi
enseigne de maréchal-ferrant XIX ème sièle
Sortie des caves, retour sur la chaire de l'église St Michel
Victor Bariller était un sculpteur angevin rien ne dit qu'il ait été compagnon
en tout cas élève de Viollet le Duc
l'élément le plus ancien qui a résisté à toutes les destructions,
le bénitier roman
Pour clore cet article quelques chapiteaux du XIII ème au musée.
Ils proviennent de maisons de particuliers dans le centre historique de Gaillac.
au musée aussi ce bronze décoratif de la Fontaine du Griffoul. XVI ème siècle
https://monumentum.fr/fontaine-griffoul-pa00095559.html
A moins de consacrer un article aux portes, dans Gaillac cette belle porte qui
nécessiterait au moins une protection
Toute la ville recelle des trèsors, il faut y flâner !!!
de jour comme de nuit
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire