jeudi 29 mars 2018
Léonard de Vinci : La Cène
Cette fresque du Couvent des Dominicains de Sainte-Marie des Grâces à Milan
a bien failli se retrouver en France, cela lui aurait sans doute épargné bien
d'autres malheurs ; François 1er en 1515 aurait bien aimé transporter le mur
entier en France, à cette époque les techniques ne présentaient pas d'autres
solutions , non plus d'ailleurs que celle du transport du mur entier.
Léonard aurait pu surveiller son oeuvre et remédier à toutes les dégradations
survenues du fait du choix des matériaux de sa composition.
Toujours est-il que malgré les restaurations successives cette oeuvre perdure.
Je vous en montre une copie sur soie :
Toute la composition géométrique du tableau ramène à la figure du Christ et
chaque apôtre a fait l'objet de recherches de modèles à sa convenance.
Copies de copies se succédent de Strasbourg à Weimar ou Windsor.
Mais pour le Christ, Léonard de Vinci nous dit "
" L'antiquité a donné au corps une expression qui ne peut être dépassée.
Mais depuis qu'un homme est mort en Orient et que l'Occident le pleure
chaque vendredi une beauté nouvelle est apparue avec la nouvelle vérité....
Grand miracle qui a renouvelé la source de l'art et l'art nouveau peut rivaliser
avec l'ancien.
Si vous voulez étudier, représenter le Christ d'après un modèle, vous
n'aboutirez à rien de convenable. Il faut d'abord en lisant l'Evangile se faire
peu à peu une image de l'Homme-Dieu, puis choisir le moment le plus
favorable au relief de cette image, déterminer son attitude et enfin composer
les personnages et le site qui doivent l'entourer."
Léonard n'était pas satisfait de cette
esquisse ; il médita longuement subit une
initiation douloureuse "il crut voir la tête
merveilleuse s'embraser comme un soleil
intérieur et le transpercer comme un glaive
de ses yeux fulgurants".
Ce regard disait :
"Pour comprendre ma lumière, il faut avoir
passé par la nuit du tombeau, il faut
s'anéantir pour renaître, il faut mourir tout
entier pour ressusciter !"
A ce moment, le plus grand des peintres laissa tomber son pinceau .
Il avait entrevu le sens spirituel de la Résurrection, mais il avait compris aussi
que la beauté surnaturelle du Christ est au dessus de l'art humain.
Il n'en est pas de même pour le visage de Judas .
"Pour la tête de Judas, il convient de lui donner la physionomie répondant à
tant de scélératesse : depuis plus d'un an, je vais au Borghetto, matin et soir,
car là habitent les canailles...
je n'ai pas encore trouvé un visage qui me satisfasse, mais si mes
recherches restent vaines, je prendrai les traits du père prieur qui se plaint de
moi.
Ils conviendront parfaitement .
J'hésitais jusqu'alors à le tourner en ridicule dans son propre couvent.
Toute la composition de la scène est minutieusement calculée et notée.
"L'un qui buvait, a posé le verre et tourné la tête vers celui qui parle.
Un autre, entrelaçant les doigts de sa main, se tourne les sourcils froncés,
vers son compagnon.
Un autre, les mains ouvertes, montrant ses paumes, soulève ses épaules
jusqu'aux oreilles et fait une bouche étonnée" ......etc
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_C%C3%A8ne_(L%C3%A9onard_de_Vinci)
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