Une plongée dans l'exploitation du diamant :
Les diamants de l'Afrique du Sud :
"Les Boers qui,dans leurs chariots, émigrèrent vers le nord en 1850 pour échapper à l'influence anglaise qui
envahissait leur colonie du Cap, à la pointe de l'Afrique du Sud,
franchirent la rivière Vaal et pénétrèrent dans le Transvaal pour s'y
tailler de nouveaux domaines agricoles dans la paix et la tranquillité.
Mais en vain ; ils furnt envahis en 1870 par les candidats mineurs de la ruée vers le diamant.
Elle
se déclencha quand, en 1866, le jeune Erasmus Jacobs découvrit dans les
terres de son père, un joli caillou qu'il donna à sa soeur pour jouer
aux "Cinq pierres" comme ils appelaient ce jeu.
Il se trouva que ce caillou était un diamant de 21,7 carats.
Acheté
par le gouverneur de la colonie pour le prix de 25.000 dollars, il fut
exposé à Paris sous le nom de Diamant Euréka, et ce fut la ruée.
Des
hordes de gens en quête de fortune, venus tout droit des terrains
aurifères de Californie, d'Australie et de Nouvelle Zélande, envahirent
les ports du Transvaal et se répandirent dans tout le pays.
D'abord les fermiers hollandais et les indigènes africains les refoulèrent.
Mais
à mesure que l'on faisait de nouvelles découvertes entre autres celle
de l'Etoile d'Afrique du Sud (83,5 carats) , le flot des envahisseurs
devint impossible à endiguer, et l'exploitation des mines diamantifères
s'installa définitivement.
C'est par hasard que certaines des plus grosses pièces furent découvertes.
Dans
la colonie anglaise de Criqualand West, un jeune domestique qui, pour
punition, devait se mette à creuser, découvrit des diamants dans le camp
de Red Caps, occupé par un petit groupe de prospecteurs.
Dès le lendemain, ou presque, le lieu était devenu Kimberley, du nom du ministre britannique des Affaires étrangères.
Une autre ferme du territoire achetée aux frères de
Beers pour la somme de 30.000 dollars devint le lieu d'une mine
importante qui allait produire un demi-milliard de dollars de diamants.A cette époque, on trouva également des diamants dans une ferme située au sud près de Jagersfontein.
Peu de temps après, c'est au fond d'une mare, appelée la casserole Du Toits, que les fermiers découvrirent un épais semis de diamants.
Tous ces gisements ont donné leurs noms aux grandes mines d'aujourd'hui : Dutoitspan, Bultfontein, De Beers, Kimberley, Jagersfontein et Premier.
Le diamant peut se trouver dans deux sortes de gisement : les alluvions d'une rivière et les gisements en place.
Les alluvions ont été le terrain de chasse des premiers prospecteurs, de Hopetown, tout le long du cours de l'Orange jusqu'à son confluent avec le Vaal et aussi en remontant le Vaal jusqu'à la ville de Pontcherstroom.
Si le diamant apparaît en de tels lieux, c'est que pendant des millions d'années, l'érosion a arraché à l'Afrique d'épaisses couches de sol.
Des centaines de mètres d'épaisseurde la surface ont été entraînées vers la mer, donnant naissance à de vastes gisements de graviers diamantifères et à des dépôts sous-mzrins le long de la côte africaine.
Plus tard, des prospecteurs découvrirent des diamants dans des gisements en place de diverses feres situées pour la plupart sur le pateau séparant le Vaal de la Modder, rès de Kimberley.
Là on trouva des diamants dans des dépôts de roches ignée, appelées kimberlite, qui s'enfoncent jusqu'à des profondeurs considérables et remplissent les cheminées de nombreux volcans éteints.
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La plupart des cheminées ne renferment pas de diamants.
Même dans les plus riches quatre ou six petits diamants par mètre cube de minerai font une bonne moyenne.
Seule une exploitation à grande échelle peut rentabiliser de tels gisements.
La roche originelle qui constitue en grande partie la kimberlite est une péridotite, elle-même constituée d'olivine, de bronzite, de diopside chromifère et d'autres minéraux.
Au contact avec l'atmosphère, la kimberlite qui se trouve an haut de la cheminée, devient jaunâtre et s'effrite facilement .
C'est dans cette "terre jaune" que les premiers diamants de cheminée furent découverts.
Une fois extraite et entassée sur des aires d'exposition, la kimberlite soumise aux intempéries achevait de se désagréger pour être ensuite écrasée et lavée afin d'éliminer l'argile et autres substances plus légères.
On faisait passer le résidu lourd qui restait sur une table graissée.
Les diamants restaient collés à la graisse, tandis que les autres minéraux étaient secoués et entraînés par l'eau au fur et à mesure..
Après quoi les diamants étaient recueillis, nettoyés et triés pour la vente.
Presque tout le travail était fait à la main, à la force du poignet.
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Un grave problème était les pertes occasionnées par les vols dans les mines et une loi fut votée à cette époque sur l'achat illicite des diamants qui rendait illégal tout achat de diamants à des vendeurs non patentés.
De plus des enceintes de sécurité furent installées autour les mines.
Tous les travailleurs étaient soigneusement fouillés avant de quitter l'enceinte.
En rendant toute fuite impossible, le monopole et le contrôle des sources de diamants étaient désormais complètement assurés."
http://www.vogue.fr/joaillerie/a-voir/diaporama/joaillerie-huit-pierres-clbres-hope-diamond-star-of-the-east-taylor-burton-diamond-winston-legacy-diamond-diamant-wittelsbach/11335#the-golden-empress-diamond-de-graff_image11
https://www.baunat.com/fr/soyez-inspires/l-histoire-inhabituelle-du-controle-des-prix-des-diamants-par-la-de-beers-company
http://www.vogue.fr/joaillerie/a-voir/diaporama/haute-joaillerie-pierres-precieuses-diamants-roses/23472
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