Le couvent de San Esteban est édifié au 13 ème siècle, sans doute est-il mon préféré en raison de la nature de ses fondateurs, les Dominicains.
Haut lieu de la théologie scolastique, plusieurs personnages célèbres ont laissé leur souvenir sur les dalles de son cloître, Christophe Colomb, Ignace de Loyola, pour les grands voyageurs et Sainte Thérèse de Jésus.
Il était encore très tôt et la façade, véritable manifeste de l'art plateresque était encore dans l'ombre.
la silhouette imposante du Père Francisco de Vitoria se découpait à contre-jour
https://fr.wikipedia.org/wiki/Francisco_de_Vitoria
Le retable est le chef-d'oeuvre de José de Churriguera, dans les niches latérales, saint François et saint Dominique annoncent la gloire des ordres mendiants.
Bien que de grands panneaux de miroirs vous évitent de lever la tête, il est difficile de détailler le grand tableau de Claude Coello : le Martyre de Saint Etienne (Esteban).
Sous les marches de l'escalier de Soto (qui porte le nom du confesseur de Charles le Quint qui fut un célèbre théologien présent au Concile de Trente) Rodrigo Gil de Hontanon a placé une Madelaine allongée, songeuse et lisant.
L'étage du cloître présente une série de vitrines comprenant des objets d'Amazonie, (indiens yines-piro) témoins de la présence dominicaine dans ces lointaines contrées. Les sentences qui ornent les murs, recoivent toute mon adhésion.
Souvenez-vous du film retraçant la Controverse de Valladolid "Mission"
La chaire polychrome est non moins décorée.
La tradition scientifique dominicaine, les études astronomiques et mathématiques d'Albert le Grand et Thomas d'Aquin (dont la tombe est dans l'église des Dominicains de Toulouse) et le talent universel de Dominique de Guzman tout cela matérialisé dans l'espace des hommes de Saint Etienne rendit possible, comme s'il s'agissait d'un grand destin, concrétisé en les personnes de Colomb et de Diego de Deza et une communauté qui fit sienne la plus grande des audaces dans les voyages."
Vue dans un miroir
Le cloître des Rois date du XVI ème
"La pensée et l'action des dominicains de San Esteban en Amérique montrèrent que la lutte pour la liberté et la dignité de tous les peuples est le chemin jusqu'à la VERITE. Et l'unique moyen : la PAROLE"............. et le chant. (antiphonaire)
Je referme momentanément la porte de cette incursion dans la pensée dominicaine.
http://www.persee.fr/doc/cehm_0396-9045_2000_num_23_1_920
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