De cette fin de siècle au XX ème, déjà dépassé !!!!, fleurit une brève mais riche période que l'on peut délimiter à peu prés entre deux guerres, une fois de plus : 1870 avec Sedan et la nouvelle, 1914- 1918 c'est l'Art Nouveau.
En 1895 s'ouvre à Paris "La maison de l'art nouveau" pilotée par Samuel Bing : ce concept voit le jour en Belgique en 1884.
Toute l'Europe se l'approprie en des termes différents, mettant en scène les mêmes motifs, floral, nouille, anguille : en Allemagne, c'est le Jugendstil, en Autriche, le Sezessionsstil ; en Italie, le Liberty stile ; en Espagne, l'Arte joven.
En France, l'on se partage entre Modern style, Belle Epoque, fin de siècle.
Walter Crane dans la revue anglaise Art Nouveau Illustrated souhaite une renaissance des arts appliqués ;;les artistes devenant artisans et les artisans devenant des artistes.
or émaux brillants . George Fouquet
De grands artistes contribuent à cette nouvelle approche des arts.
Toulouse Lautrec et Alphonse Mucha font des affiches, Bonnard et Vuillard peignent des meubles ; s'illustre aussi dans l'art des affiches, Aubrey Beardsley.
C'est cette volonté de promouvoir les arts appliqués qui est en réalité à l'origine de cet "art nouveau". William Morris souhaitait donner une dimension sociale à ses créations, en façonnant des objets utiles, présentant un caractére artistique à un prix modéré.
Etoffes, meubles, présentent des influences diverses, souvent orientalistes, reflets des échanges commerciaux avec le Japon ou découverts lors des Expositions internationales.
Mais venons-en aux bijoux ; en 1888, C.r Ashbee, architecte mais orfévre veut tester les idées de Morris et crée la Guild of Handicraft. Ses créations sont particulièrement caractéristiques de cette période.
C'est toutefois à Paris que s'affichent les paons , les lys, ... que ce style s'épanouit avec des noms d'artistes célèbres comme Lalique, Fouquet et Vallin (pour les jardins, il faut évoquer Majorelle et son célèbre jardin marrakchi ).
Lalique or, ivoire, émaux, perle baroque, brillants
Si Lalique est plus souvent connu pour ses verres il partage avec Fabergé les honneurs de l'Exposition universelle de 1900. Dans sa conception du bijou, la valeur commerciale ne doit pas intervenir ; il va de ce fait utiliser le verre chaque fois qu'il jugera sa présence utile en union avec les métaux dont il devient l'utilisateur privilégié (émaux de plique - à - jour ).
La tendance naturaliste est donc au goût du jour ; animaux variés, poissons, plantes ou insectes, réalistes ou stylisés. mais très, très ....prisés : mille cinq cent francs de l'époque déboursés par le Kunstindistrimuseet de Copenhague pour une broche à chapeaux.
Mais il n'y a pas que du verre or, argent, opale, verre, corne et diamants !!!
Lalique va chercher son inspiration dans les estampes japonaises et orientales, même si les formes de la Renaissance figurent encore.
Au salon de Paris de 1896 le thème central du bijou devient le nu en ivoire.
Si nombre de bijoux de la période précédente sont la propriété du Victoria and Albert Museum c'est à Lisbonne qu'il vous faut aller pour admirer la plus belle de ces collections d'art nouveau, à la Fondation Gulbenkian.
Un autre orfèvre est aussi de renommée mondiale c'est Fouquet qui collabore avec Mucha, Lalique : le plus célèbre d'entre ses bijoux est celui dessiné pour Sarah Bernhardt dans son rôle de Cléopâtre.
trois tours de poignets en or et émaux pour ce serpent,
tête en opale avec des yeux de rubis.
Un autre artiste, Henri Vever nous permet d'avoir un regard "éclairé" sur le style Art Nouveau, grâce à son livre "La Bijouterie française au XIX ème siècle".
Il inspira peut-être les Danois dont Georg Jensen et la découverte de ses bijoux vous amènera à Copenhague à la Direction Centrale Jensen.
La Norvège n'est pas en reste avec ses émaux "pique-à- jour".
En Belgique le "Cercle des Vingt" s'était donné pour but de rompre avec le passé et de réagir en même temps contre la mécanisation.
On peut citer Morris, Mackmurdo mais aussi Van de Velde qui toucha à tous les arts appliqués en se rapprochant du Baunhaus Allemand.
Wolfers, avant de se consacrer définitivement à la sculpture, s'illustra comme joailler de la Couronne
ravissante orchidée de Philippe Wolfers
or, diamants, rubis.
C'était un survol de cette période, très marquée par une inspiration végétale aux formes très caractéristiques que l'on rencontre encore en architecture au détour d'un chemin.
J'ai été "emballée" par la Sécession à Vienne.
Il faudrait que je scanne quelques photos de ce voyage, n'est ce pas Annette?
Georges Fouquet or et émaux
http://www.maglm.fr/post/2015/04/05/au-temps-de-klimt-la-secession-a-vienne-pinacotheque-de-paris/
à suivre
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire