mardi 20 juin 2023

Musée Naval Madrid

 Il faut toute l'imagination d'un marin ou un fan d'archéologie sous-

marine pour l'apprécier à sa juste valeur ; non loin de celui d'Archéologie 

que nous venons de voir, les maquettes de ces embarcations historiques 

ne restituent pas la grandeur de ce que furent les armadas  du XVI ème 

siècle.

 

https://www.patrimoine-histoire.fr/Maquettes/CaraqueAtlantique.htm

La carte de 1500 de Juan de la Cosa aurait bien pu elle aussi ne pas se 

retrouver à Madrid après maintes tribulations.

              https://fr.wikipedia.org/wiki/Carte_de_Juan_de_la_Cosa


Très impressionnée par une grand'voile peinte sous verre, d'où les reflets 

 ou quelques belles toiles reconstituant des batailles célèbres.



ou les portraits de leurs capitaines.


 

















































https://www.google.com/search?channel=fs&client=ubuntu&q=+virtuel+musee+naval+madrid#fpstate=ive&vld=cid:07184808,vid:hxKVKTMNi3U

                            Service de vaisselle de la reine Isabelle II

                        au moment de l'inauguration du musée en 1853

 




https://armada.defensa.gob.es/ArmadaPortal/page/Portal/ArmadaEspannola/cienciaorgano/prefLang-es/01cienciamuseo--03colecciones--02fondos--04artesdecorativas-es?showVolver=1

mercredi 14 juin 2023

Tolède : Monastère San Juan de los Reyes

 Ainsi nommé après avoir  été érigé par les Rois Catholiques à la suite de

 leur victoire sur les Portugais à Toro. (1476)

 Heureux mélange jusqu'au XVII ème siècle du style "isabèlin" au

 gothique flamboyant teinté de style mudéjar et celui de la Renaissance.

     la partie haute du cloître est très représentative de l'art plateresque.

                      Sa masse dorée domine le pont sur le Tage




 



























































 Les moines franciscains au XVème ont habillé leurs murs de fresques




















On ne saurait passer sous silence ces artistes européens qui ont sillonné

 le sud de l'Europe dont ce flamand né en Bretagne au XVème siècle,

 Hans Waas véritable architecte de ce monument.

 Arrivé à Tolède avec son père il se transforme vite en  Juan Guas et

  participe aussi à la construction de la Porte des Lions de la cathédrale.

 Son père, qui n'était pas encor "Pedro" participe à la construction de la

 cathédrale de St Pol de Lèon en Bretagne.

                   https://www.universalis.fr/encyclopedie/juan-guas/

 https://www.google.com/search?channel=fs&client=ubuntu&q=San+juan+de+los+reyes+you+btube#fpstate=ive&vld=cid:6e825172,vid:0Ij188y51uU

lundi 12 juin 2023

Musée archéologique de Madrid

 Parmi tous les autres voici encore un autre trésor exposé dans ce musée

                la pyxide de Zamora


 Remarquable travail sur ivoire réalisé  et signé par le "Maître de Zamora

à l'époque du califat de Cordoue dans les années 964. Longtemps 

conservée dans la cathédrale de Zamora ce fut une commande du calife 

Al-Hakam II pour être offerte à son esclave d'origine vasconne Subh, 

sans doute pour lui avoir donné son héritier Hisham II.

Cette pyside offerte à la cathédrale sans doute par un donateur 

prestigieux mais inconnu  a subi elle aussi des péripéties.

 Repérée pour sa qualité exceptionnelle, un couple espagnol de passage

 informe de sa valeur le chapitre de la cathédrale qui voit là un gain 

possible et la vend à un antiquaire. L'affaire s'ébruite et un spécialiste de

 l'art islamique en parle aux Cortes qui décide de rembourser les 52.000

 pesetas à l'antiquaire et la dépose au musée arquéologique de la capitale

où l'on peut désormais admirer ses arabesques, ses motifs végétaux

 entrelacés dans des lettres coufiques.

            voici encore une autre sculpture ibérique d'avant notre ère















































La collection d’art islamique provient pour l’essentiel d’al-Andalus, nom 

que les Arabes donnèrent au territoire qu’ils conquirent et dominèrent 

dans la péninsule Ibérique. La qualité esthétique atteinte par l’art andalou

 est attestée tant par les chapiteaux, arcs et panneaux de marbre, 

 d’albâtre ou de stuc, aux décors d’un grand raffinement et provenant de 

palais de différentes époques, que par les objets somptuaires en ivoire 

ou en céramique vernissée exécutés dans des ateliers palatins.


















portes en bois

samedi 10 juin 2023

Les taureaux de Costix

 Le musée archéologique de Madrid possède d'autres merveilles,  j'ai été

attirée par des sculptures que je n'avais jamais vues : il s'agit d' une

 représentation de la culture Talayotique.

(je suis pourtant allée à Majorque)

Majorque et surtout Minorque sont le berceau d'une civilisation qui a 

laissé des traces dans ces îles Baléares au 2 ème millénaire avant J C.

"Talayotique" vient du nom donné à ces tours de guet, les "talayots" que 

l'on peut encore visiter à Minorque.

 Si l'on ne peut qu'imaginer d'où venaient les premiers habitants de ces

 îles on sait toutefois que leur principal armement était la fronde ;

 les romains avaient intégré ces combattants à leur armée.

Les têtes de taureaux accrochées sur les linteaux des sanctuaires

 nous permettent de les interpréter comme des représentations d'une 

divinité de la zone méditerranéenne, appartenant au culte du taureau.

 Et pourquoi pas les Minoens ! ?


 Façonnés à la cire perdue ils sont en tout cas représentatifs de cette

 première période d'occupation de ces îles, dont on ne sait finalement pas

 grand chose


                 https://whc.unesco.org/fr/listesindicatives/3433/

https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_2016_num_113_2_14645

https://viagallica.com/baleares/ile_majorque_-_histoire.htm

vendredi 9 juin 2023

Le trésor de Guarrazar

 Enterrées dans un ancien cimetière au moment de l'invasion arabe de

711 puis découvertes en 1850 tout à fait par hasard lors d'une pluie

 diluvienne, ces couronnes votives ont connu mille aventures jusqu'à leur

 vente en France et leur retour à Tolède puis au musée archéologique de

 Madrid. Il y a longtemps que je me passionnais pour elles.

( une seule est restée en France conservée au musée de Cluny)

Leur fonction lors des règnes wisigoths était de souligner un lien entre le

 pouvoir temporel des rois et celui de Dieu, matérialisé par ces couronnes

 suspendues dans les lieux  de culte.  

 J'imagine lorsqu'elles étaient suspendues à Toulouse  !!

 (ancienne capitale des wisigoths)








Cette coutume existait depuis Constantin , c'est pourquoi certaines croix 

sous les couronnes sont  d'origine bysantine.

  L'art byzantin se développe sous l'art romain lui-même influencé par 

l'art grec. Ce double héritage se complète, au IVe siècle, par celui des

 chrétiens. L'Édit de milan, en 313, qui autorise le culte chrétien – avant

 que le christianisme ne devienne religion officielle de l'Empire en 392 – 

 permet le développement d'un art chrétien monumental, jusque-là 

prohibé. La proclamation de Byzance comme nouvelle Rome par 

Constantin, en 330, concentre toutes ces influences artistiques

 Leur importance s'explique par la nature du régime byzantin : dans 

l'Empire, l'Église et l'Empereur concentraient entre leurs mains l'essentiel 

de la richesse. Eux seuls avaient donc les moyens de passer commande

 auprès des artistes, d'œuvres monumentales, visibles et bien

 conservées aujourd'hui, par exemple des églises ou des mosaïques.

 



                      https://journals.openedition.org/cem/11757


un peu d'histoire : 

https://www.francebalade.com/espagne/espagnewisigoths.htm#toulouse