dimanche 14 août 2022

Voyage en Espagne et au Portugal

 Relation de voyage où il y en a pour tous les goûts, le but était de connaître

 Mérida, la Rome espagnole,  voyage remis les deux derniers années et remplacé

 par l'Auvergne. Visite très attendue,  par conséquent, surtout après avoir

 contemplé les deux sculptures en provenance du mithraeum de Mérida, au musée

 de St Raymond à Toulouse. (remarques très personnelles :  en comparaison avec 

celui-ci, le musée national  d'Art Romain, se distingue par son gigantisme, il en est

 de même pour ses édifices que ce soit le Théatre où l'Amphithéatre, ou son pont

 sur le Guadiana et l'Albaregas mais .... sans être chauvin,  nous n'avons rien à leur

 envier avec nos arènes romaines de Nimes, Arles ou Orange par exemple)

 La chaleur intense, plus forte, au dire de ses habitants, qu'à l'accoutumée, a

 limité mes déplacements, il eut été suicidaire de mettre un pied dehors aux

 heures les plus chaudes, même un chat ne s'y risquait pas !!  

 Mais nous n'y sommes pas encore, il faudra traverser la Rioja, oublier Vallodolid ou

 Salamanca que vous pouvez retrouver dans mes archives, s'arrêter à Logrogno, et 

tirer en premier jusqu'à Plasencia.

 Premier contact architectural avec la bodega du Marquis de Riscal,  à Elciego dans

 la Rioja Alavesa (les Bordelais n'ont qu'à bien se tenir!). Elle n'est pas la seule

 d'ailleurs,  Ysios bénéficie aussi d'une architecture admirable.

                     https://www.youtube.com/watch?v=ubPu1rmThFM 

           Le nouvel édifice est  conçu par l'architecte canadien, Frank o. Gehry

 le spa de vinothérapie,(les mous issus de la récolte sont expédiés à Bordeaux où les 

laboratoires de  Caudalie élaborent leurs produits de beauté) avec le  restaurant et le centre de

 réunions et de conventions, forment la Ciudad del Vino de Elciego, ou Cité du Vin, qui est vite

 devenu une icône internationale.

 


 


 

 

 

 

 

 

 Ces rubans colorés aux

 teintes des vins sont 

ceux de l'hôtel.

 

 

 

 

Les caves sont 

impressionnantes,  les 

chais splendides:

 























         Les caves  d'Ysios sont situées à Laguardia et leur architecture est signée

 Santiago Calatrava. Les Monts Cantabriques lui apportent comme à celles du 

marquis de Riscal un abri très opportun contre les vents du Nord. 

                                       https://www.youtube.com/watch?v=8PY4VyKQbls

L'environnement  de la Cité du Vin est soigné et fleuri :

 






















 

Pas loin de là pour son architecture aussi un très joli hôtel : le Viura à Villabuena de Alava

 


Mais je ne quitterai pas Logrogno sans voir le petit Christ de Michel Ange derrière le maître-

hôtel de sa cathédrale dans sa petite niche grillagée. Michel Ange avait peint ce petit tableau

 pour sa chère amie Vittoria Colonna, pieuse poétesse de grande culture,  fille de  Fabrizio 

Colonna et épouse de Francisco Ferrante d'Aval, marquis de Pescara originaire de la région

 d'Abalos dans la Rioja.

 Lors de la bataille de Pavie en 1525 celui-ci gravement blessé perdit la vie. Sa jeune veuve 

éplorée écrivit des sonnets à sa mémoire et fit part de sa douleur à son 

ami Michel Ange qui peignit à son intention ce petit tableau pour soutenir ses prières.

 Plus tard lorsqu'elle mourut, il reprit le tableau pour y adjoindre Marie- Madeleine portant un 

fichu sur  ses épaules emblème de son veuvage .

Plus tard encore c'est le très riche évêque Don Pedro Gonzalez del Castilo qui en fit

 l'acquisition, le gardant dans ses coffres en stipulant qu'il ne devait être exposé que derrière

des grilles dans sa cathédrale.  Seulement dans la deuxième partie du XXème siècle son 

souhait fut exécuté.


Je n'ai pas pu faire mieux


  Logrogno est sur le Camino frances, que j'ai emprunté en passant par St Pied de 

Port et Roncevaux




mardi 26 juillet 2022

Voyage

  J'ai refait ma valise ; j'espère que la moisson sera bonne,  je vous retrouve 

       au 15 août. 

                                               Bel été ! à tous.



samedi 23 juillet 2022

Shona Illingworth: Topologies of Air

Au cours de cet été, les Abattoirs ont aussi donné place à cette artiste 

réalisatrice danoise et écossaise qui rassemble un corpus d'oeuvres qui, à travers 

une recherche interdisciplinaire mêlant sciences, géopolitique et droits de 

l'homme, aborde les modes d'exploration et d'exploitation du ciel et leur impact

 sur terre.

 


https://www.hautegaronnetourisme.com/agenda/shona-illingworth-topologies-of-air/
 

















































Dans le même état d'esprit "Les Incertitudes de l'Espace" et la continuité de

 l'exposition de 2018 "Gravité Zéro", les Abattoirs et l'Observatoire de l'Espace du

 CNES poursuivent leur voyage dans l'espace en proposant une exploration 

singulière de la recherche scientifique et spatiale.

 Cette exposition réunit quatre artiste (Véronique Béland, Justine Emard, Elise 

Parré, Isabelle Prim dont les oeuvres remettent en question le grand récit de

 l'aventure spatiales tel qu'on le connaît.

 A travers des videos et des installations conçues à partir de matériel d'archive

 du CNES ou de documents plus contemporains, chacune nous entraîne vers une

  réécriture fonctionnelle voire expérimentale de l'histoire de l'exploration 

spatiale.

https://justineemard.com/les-incertitudes-de-lespace-les-abattoirs-toulouse/

Les artistes deviennent narratrices, racontant des histoires moins connues de

 cette aventure technologique et humaine. Elles reviennent sur les débuts de

 l’épopée spatiale française au sortir de la deuxième guerre mondiale avec la 

création de la base d’Hammaguir en Algérie alors française, dans le contexte

 colonial africain, narrent les essais et les rencontres inattendues à bord d’un 

 ballon stratosphérique ou rappellent aussi les expéditions expérimentales des non

 humains (animaux etc.) et des machines(véhicules spatiaux, intelligence

 artificielle etc.) dans cette odyssée spatiale.

La collection d’art contemporain de l’Observatoire de l’Espace du Cnes rassemble 

des œuvres issues d’appels à projets et de collaborations avec des artistes de

 toutes les disciplines et désireux de porter une réflexion sur les matériaux, 

 anciens et actuels, issus des activités spatiales.

Chaque œuvre  fait l’objet d’un dépôt aux Abattoirs, Musée – Frac Occitanie 

Toulouse et vient renforcer le dialogue fertile entre arts et sciences développé 

dans les collections.

L’exposition trouve un écho particulier sous le ciel de la ville Toulouse, qui s’inscrit

 dans cette histoire terrestre de l’exploration spatiale, pour une saison sous le

 signe des étoiles avec la présentation en partenariat avec le Hang-art à Esquièze-

Sère de l’exposition Et maintenant l’espace ! La collection de l’observatoire de 

l’espace du Cnes (jusqu’au 9 octobre 2022).

Artistes : Véronique Béland, Justine Emard, Elise Parré, Isabelle Prim

En partenariat avec :

 Court retour sur l'expo de 2018 "Gravité zéro"

                             https://www.youtube.com/watch?v=K6pVxLOZhgk

jeudi 21 juillet 2022

Orlan aux Abattoirs


  En quelques photos :

                                   un beau marbre


           les beaux drapés


 

             ????

 


 

             Le jeu de massacre







































https://www.francetvinfo.fr/culture/manifeste-orlan-une-retrospective-sur-la-figure-de-proue-du-body-art-francais-aux-abattoirs-de-toulouse_5073304.html


mercredi 20 juillet 2022

Manifeste Orlan

  Il resterai encore beaucoup à dire au sujet de Mithra, et remercions le musée St 

Raymond et les archéologues qui nous ont présenté grâce à ses nombreux vestiges

 un épisode des premiers siècles de notre ère; passionnant, intrigant ! et je vous

 en reparlerai bientôt.

 Tout aussi surprenant dans un registre totalement différent, cette exposition aux 

Abattoirs , décidément ces Toulousains !!!

 Qui est Orlan ? Figure incontournale de la seconde moitié du XX ème  et du XXI 

ème siècle. Elle a un rôle majeur dans l'histoire de l'art et dans l'histoire du

féminisme.

 Depuis les années 1960, non sans humour et provocation, ses positions

innovantes et subversives détournent les codes et les conventions préétablies. 

Tout au long  de sa vie, Orlan sort du cadre. Pionnière de la performance, utilisant

 son propre corps comme médium de son art, elle en fait son outil pour rejeter les

 normes imposées par la société et prendre sa place dans une histoire de l'art 

écrite par les hommes.

Au sein d'une démarche transdisciplinaire qui allie la sculpture, la performance,

 la photographie, la video et l'installation, Orlan  est une des premières artistes à 

s'être approprié des techniques scientifiques et médicales comme la chirurgie et

la biogénétique.

Ce sont ses drapés,  plus conformistes  que j'ai le plus apprécié.

 


                          https://www.youtube.com/watch?v=cJg0g0TxQds





samedi 16 juillet 2022

Cratère en poterie sigillée

 



Ce vase à décor mithriaque a été découvert à Lezoux en 1957, (Gaule Lyonnaise) 

 et il semble que ce vase en sigillée de type Dragfendorff-Dechelette 72 ne fut pas 

le seul car sur le même lieu fut trouvé un poinçon matrice destiné à la décoration

 de ce type de vase ; l'un d'entre eux fut d'ailleurs trouvé dans les fouilles du 

mithreum d'Anger.

Deux types de vases étaient destinés au culte de Mithra, les récipients cérémoniels

 et les élémentes de vaisselle utilisés pour le repas: existaient aussi des vases 

 brûle- parfum où l'encens  était déposé pour purifier l'air lors des cérémonies, 

tache allouée aux adeptes du grade du lion ; ceci attesté grâce à deux graffiti du 

mithreum de Santa Prisca à Rpme ou des vases en Germanie inférieure (Cologne 

et Tienen et en Germanie supérieure (Riegel et Koenigshoffen.


 Chaque mithreum possédait les éclairages nécessaires, lampes à huile ou lustre

à pendeloques, celle de gauche était à Angers; celles de droite sont issues de

 celui du mithreum II de Güglingen dans le Bade-Wurtemberg. Volontairement

 incendié, sous la toiture effondrée les archéologues ont pu découvrir un ensemble 

statuaire pratiquement complet , vaisselle de table , vases à boire, gobelets en 

sigillée et multitude de lampes destinées  aux jeux de lumière dans les 

sanctuaires.

 



 https://www.persee.fr/doc/rea_0035-2004_1996_num_98_3_4663

https://journals.openedition.org/gallia/1002?lang=en

https://core.ac.uk/download/pdf/20658081.pdf

https://www.academia.edu/514837/Aspects_du_culte_de_Mithra_des_repas_rituels_%C3%A0_la_th%C3%A9urgie_de_Mithra_%C3%A0_Sol_?email_work_card=view-paper

mercredi 13 juillet 2022

Mithra et les Surréalistes

  André Masson découvre la tauromachie dès le printemps 1934 à Tossa de Mar

 et rencontre Picasso  en 1925. Allié (par son mariage) avec Georges Bataille, c'est

 dans la revue Acéphale en 1936 qu'il publie cinq eaux-fortes, les "Sacrifices " 

accompagnées de textes de Bataille,  qui illustrent tous les sacrifices tirés des

 mythes de l'Antiquité. Sur celle-ci, il prend quelques libertés avec

 la représentation de Mithra   qu'il dessine , nu, la tête cornue conservant l'épi de 

blé, le scorpion et le corbeau, le soleil est aussi présent, comme d'ailleurs dans le 

texte de Bataille "Soleil pourri", où il évoque Mithra égorgeant le taureau comme

 l'une des images du soleil.

 La mise à mort du taureau lors des corridas, ne pouvaient qu'inspirer ces

 surréalistes aficionados.



           Il n'y a que la patte d'un taureau pour y placer Pablo Picasso !!!

 


    Picasso grand amateur de corridas, nu aussi,  sacrifiant le taureau, l'artiste 

 conserve ici le scorpion et le chien.