Du Rouergue et de l'Albigeois, encore quelques figures avant de redescendre à
Toulouse mais nous n'en aurons pas fini avec cette Occitanie, il faudra aussi aller à
Carcassonne ; c'est pour cela que j'attends avec tant impatience la réouverture du
musée des Augustins de Toulouse, qui conserve beaucoup de ces sculptures (je
vous en ferai part).
Grâce à l'article précédent, l'Ouradou d'Estaing n'a plus de secrets pour vous, j'y
étais passée l'été dernier en fin de voyage.
Le baptême du Christ présente une particularité dans les broderies polychromes
avec ajout de petits éléments en métal que l'on retrouve aussi à Ste Cécile d'Albi.
La cathédrale d'Albi mérite plusieurs visites, grand vaisseau de briques, sa
décoration intérieure est foisonnante grâce au mécénat de ses évêques.
Esther
et Judith
en faisant le tour du choeur de la cathédrale
L'église du couvent des Cordeleirs, à Toulouse n'existe plus depuis le XIX éme,
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_des_Cordeliers_de_Toulouse
et les vestiges de sa statuaire sont justement conservés aux Augustins, mais aussi
à Bayonne au musée Bonnat.
Chapelle somptueuse, multipliant tous les apports stylistiques de ce XIV ème
siècle.
On parle ici du Maître de Rieux dont le mécène Jean Tissandier commanda sa
chapelle funéraire au chevet des Cordeliers. C'était Jean Tissandier un franciscain
natif de Cahors et évêque de Rieux Volvestre mais aussi bibliothécaire à la cour
papale d'Avignon ; il consacre l'église et sa chapelle en 1343.
Le maitre de Rieux le sculpte ici offrant la maquette de sa chapelle à la Vierge et
au Christ.
Toute la statuaire de ce maître présente des caractéristiques identiques : un
déhanché gracieux, des chevelures bouclées abondantes, 1 mètre 90 de haut en
calcaire de Belbèze recevant bien la polychromie et les détails sont, comme les
livres, les attributs et les mains qui les tiennent particulièrement soignés, la
signature de la maîtrise de ce sculpteur et de son atelier.
St Jean l'EvangélisteNous verrons que le maître de Rieux a aussi sculpté à Carcassonne, initiant
le prochain gothique flamboyant du XVème siècle.
https://books.openedition.org/pumi/18256
Saint Philippe
et en marbre des Pyrénées un détail du visage de Jean Tissandier sur son gisant