L'art de la récup

 Quand on est un tout petit village du Piémont Pyrénéen, que l'on est pas bien 

riche, mais que l'on veut fêter Noël, on fait appel aux bonnes idées ; c'est 

touchant de simplicité et de bon vouloir. Loin des décorations somptueuses,

des ors, des traineaux rutilants des Pères Noêl des grandes villes, c'est la 

nature qui  donne son cadre à ces coins de rues et ces placettes....

Les chauds rayons du soleil couchant apportent leur touche dorée et

 enveloppent le village ; le traineau du Pére Noël quand viendra la neige 

glissera sur le vieux moine qui autrefois réchauffait les lits, et les rennes taillés 

à la hache pourront affronter les frimas.

               les petits bonhommes de neige ne sont pas près de fondre 

                     et la grosse  boule  de Noêl ne se cassera pas

           Même aux sorties du village les angles de chemin se décorent

on y boit beaucoup de

café  !!!

     Quelques feuilles de chêne persistent encore et les vaches ont déserté les 

                 prés

           Ce sont les derniers rayons du soleil 

      j'ai cru voir dans le ciel, un grand oiseau blanc aux ailes grises et au bec

                                            crochu qui s'apprêtait à le suivre...

 

et en mer ?

 en mer ? je dirais que c'est pire !! mais faisant suite à l'article sur les insectes,

il faisait très beau les jours derniers et j'ai reçu la visite de deux éclaireurs, 

deux tueurs, après les avoir longuement observés et identifiés, ils n'ont pas 

intérêt à revenir !!! 

           ce sont des frelons asiatiques qui s'attaquent aux abeilles (3 cm)

               faute de mieux, à l'assaut des graines pour les oiseaux !!!

 Passons en mer, îles flottantes de déchets plastiques, surpêche et dégats 

collatéraux sur les tortues, les dauphins, les jeunes requins  etc

Réjouissons nous encore de voir ces espèces à travers les belles photos du 

        Museum 

On finira la semaine au jardin, avant d'autres feux d'artifices de couleur ... 

surprise !!

Les insectes

Pour apporter ma très modeste contribution j'ai planté des lavandes dont se 

sont régalés de nombreux insectes, mais elles ne sont pas les seules ; je me 

suis laissée déborder par le temps à chercher tous les insectes que j'avais pu 

photographier dans mon jardin  !!! et il y en a beaucoup !! je vais vous montrer

 cela.                               Coccinelle au Museum

 Il m'arrive d'en trouver, morts, dans mon jardin

Préservation de la nature

 Eh oui je vous ramène au Muséum d'histoire naturelle de Toulouse, si je vous 

redis "extinction" certains vont bouder et pourtant tout est lié, tout est un 

ensemble et peut-être,  s'inquiéter sur le sort des abeilles,  reines de la

 pollinisation dont la disparition pourrait menacer l'équilibre de la nature, nous

 amène à nous alarmer d'autres destructions.

Au fond notre vision du monde est très réductrice  ; il y a ceux qui s'intéressent

à leur environnement ou ceux qui préférent regarder la nature sur

 les écrans de leurs tablettes ou les belles natures mortes des flamands ou des 

impressionnistes, dans les musées.

En ce qui me concerne les deux contemplations me remplissent de joie.

J'ai reçu ce matin des nouvelles de Nouvelle -Zélande et bien, là-bas, avant de 

pénétrer dans la forêt des "kauris "  arbres endémiques de ce pays, il faut laver

 ses chaussures , en sortant aussi. 

                  https://en.wikipedia.org/wiki/T%C4%81ne_Mahuta

 Au terme de six années où j'ai partagé avec vous mes coups de coeur,  je n'ai 

jamais su quelles étaient vos préférences : l'art ou la nature?

                              https://oiseauxdeproie.webh.ovh/ancetres.html

L'automne : suite

et pour quelques jours encore ; je vous avais parlé de chasse, et d'un de mes

 livres de chevet  "La dernière harde " de Maurice Genevoix, illustré par Jacques

 Pecnard. Voyons d'abord cette miniature d'un manuscrit du XV ème siècle.

 ce n'est pas une chasse à courre mais une chasse aux faucons, plus sportive, 

en tout cas plus élégante, même si au lieu des cerfs ce sont des oiseaux  qui
  
 en sont les victimes.

 Il faudrait interroger un ornithologue pour savoir si les oiseaux ont leur chance 

 d'échapper aux griffes de leurs prédateurs en comparaison avec la chasse à 

courre où le cerf a peu de chance d'échapper à la meute hurlante qui le 

poursuit (peut-être savez-vous qu'en France cette pratique est réprouvée

 quoique persistante malgré des opposants de plus en plus nombreux)

Les sangliers aussi sont de plus en plus nombreux.

mais il s'agit sur  cette miniature des Trés Riches Heures du duc de Berry au

 Musée Condé à Chantilly, de porcs,  qui se nourrissent de glands, gaulés par

un personnage au premier plan d'un paysage de chênes : boqueteau qui 

appartient sans doute au suzerain du château voisin..
 
 Le signe  zodiacal du Sagittaire chevauche dans un ciel étoilé

 Venons-en au XXI ème siècle  et suivons quelques instants le "Rouge" 

héros du livre de Genevoix qui nous raconte ses démélés avec les chasseurs.


 "Trois soleils  seulement avaient traversé le ciel, quand les bêtes de la harde

 entendirent sonner le cor. c'était tout près, du côté de la grande allée qui 

sépare les Orfosses du Chêne-Rond. La matinée était douce et dorée, à peine 

duvetée par une de ces brumes d'automne qui se fondent avec la lumière aux

 étés de la Saint-Martin.

 Le cor sonnait drrière les hêtres avec une force souveraine. La harde, deux 

heures auparavant, s'était couchée dans le coeur de l'enceinte, près du ru qui

 descend aux étangs. les fougères étaient drues à cette place, déjà fanées mais

 encore toutes sur pied, hautes et raides, les nervures coupantes. Les bêtes,

 inquiètes, dressèrent la tête. Mais elles ne se mirent point debout.

Quelques secondes s'écoulèrent. On ne voyait au-dessus des fougères que ces 

têtes aux yeux apeurés. Les cors reprirent leur mélopée, l'ébrouement d'un 

cheval s'entendit dans un trou de silence, très distinct malgré l'éloignement.

 Et tout à coup, infiniment plus près, à la distance de quelques bonds, un chien 

de meute parla sous les hêtres.

Les têtes des animaux se rasérent davantage dans l'épaisseur de la fougeraie.

 Ils restèrent désormais immobiles, guettant seulement des yeux au ras des 

hautes palmes roussies. mais ce ne fut pas le chien qu'elles virent venir à leur 

rencontre. Ce fut, tout seul, humant le vent de leur côté, le vieux solitaire des 

Orfosses.

 Le Rouge, en même temps que les autres, avait aperçu sa grande ombre. Elle

 parut fondre sur eux, se matérialiser avec une rapidité fantastique. Forme, 

couleur, haute ramure brune, cela prit corps dans la lumière : et ce fut un 

vieux cerf en alarme dont la peur mouillait déjà le poil, et qui roulait tout en 

courant de gros yeux craintifs et mauvais...."

S'en suit le récit de cette poursuite où le vieux cerf va donner le change et ce 

sera le "Rouge" qui, peut-être pour la suite du récit, va être prisonnier du 

chasseur.

                      Si vous voulez la suite il faudra me le dire .


 
Dans son sens figuré actuel, cette expression date du milieu du XVIIe siècle.
Elle nous vient du monde de la chasse à courre où on retrouve le sens de "mettre sur une fausse piste".

En effet, le 'change' y désigne l'animal qui n'est pas celui qui a été initialement levé (et qui a donc été changé - peut-être parce que, plus rapide que l'autre, il est apparu en premier aux yeux des cavaliers) et que l'on poursuit par erreur.
Du cerf traqué qui parvient à s'échapper parce qu'un autre est pris en chasse à sa place, on disait qu'il avait donné le change.