mardi 20 août 2019

Castelo de Monterrei

Et pourquoi donc Verin, ce n'est pas l'époque du carnaval ! mais pour le

château  voisin de Monterrei, nous voici en Galice !!



                      https://pt.wikipedia.org/wiki/Castelo_de_Monterrei




           Saurez vous traduire ce texte en Galicien ?



                dans le doute ........






voici les caractéristiques de ce lieu

 hautement historique et stratégique 

dans cette province.

 un charme fou ce jardin suspendu !!

 cette galerie à l'italienne !!








                                    les chaînes de las Navas de Tolosa

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Las_Navas_de_Tolosa

 Cette forteresse est attestée depuis l'an 950 et propriété de Menéndez

 Gutiérrez réédifiée par Alfonso Henriquez neveu du roi Alphonse VI de  Leon 

et Castille, qui en 1139 devient le premier roi du Portugal mais sa possession 

revient aux règnes de Castille et Leon, 




Alphonse VI renonçant à ses droits sur la 

 Galice, lors du traité de Tui (on va y aller) en 1137.




 Comme fait marquant il

faut souligner que ce

 château est le refuge de 

Pierre 1er le Cruel en 1366 

au cours de

 la guerre qui l'oppose à

 Henri de Trastamare.








 Plus tard Jean 1er de Castille par l'entremise d'un mariage cède le château à 

Don Diego Lopez de Zuniga.

 En 1506 il abrite la rencontre de Philippe le Beau avec le Cardinal Cisneros.




                                                          Blason du donjon

Réputé pour être le lieu de création du premier incunable galicien avec des

 caractères mobiles, le 3 février 1494 le "Missale Auriense" actuellement 

conservé dans la cathédrale d'Ourense.


  Blason de Philippe le Beau

                            Le château repasse en possession de Ferdinand le

 Catholique qui va le vendre à  l'archevêque, Alonso de Fonseca. Au XVII, il 

renforce ses murailles défensives  pour faire face aux conflits de la Guerre de 

Succession. Mauvaise idée de la part du marquis de la Romana en 1809 qui en 

fait son quartier général donnant ainsi au maréchal français Soult l'occasion de 

s'en emparer .





 Nous connaissons bien Soult dans notre Sud-Ouest pour ếtre issu

 de la ville de Mazamet.

 https://www.napoleon.org/histoire-des-2-empires/biographies/soult-jean-de-dieu-duc-de-dalmatie-1769-1851-marechal-de-france/




   
Vous voyez que cela valait la peine !!! Porte close de la petite église intra muros
 
dommage,  il y a des merveilles.

   Portail sud avec les symboles des évangélistes                                                    

 Des donjons vertigineux comme celui-ci nous allons en escalader beaucoup

 d'autres !!!








                                            Vue depuis le sommet du donjon





          Sans oublier la partie hospitalière des pélerins de St jacques 







 Ce sera un pique-nique hors les murs  où je pourrai tout à loisir observer les

 "mariposas"


                              et une jolie cheminée typique de la région


lundi 19 août 2019

Carrion de los Condes

 le Monasterio de San Zoilo est devenu la halte incoutournable, c'est en effet

un privilège de poser ses valises  dans un lieu chargé d'histoire mais aussi  le 

centre géographique du Chemin de Compostelle, que nous croiserons , 

longerons ou suivrons. Dédié à St Jean Baptiste puis à San Zoilo depuis l'an

 948. Choisi par les rois de Castille, de Léon, d'Alphonse VI à à Alphonse VIII

, Alphonse X, Ferdinand III comme siège de "Cortes" et de Concilles ou de 

sépultures. Ce sont les moines bénédictins qui introduirent la réforme 

grégorienne dans la péninsule ibérique et lui apportèrent toute sa splendeur 

artistique culturelle et religieuse. Avec eux aussi le monastère devint hospice et

 refuge des pélerins du Chemin de St Jacques ; les jésuites y créeront par la

 suite le premier collège de bacheliers en Espagne.



parties dédiées à l'hôtellerie, cloître bas, galerie supérieure où toutes les 

chambres donnent : la partie ecclesiastique est dans la façade nord (vous 

pouvez la retrouver dans mes archives août 2018)  le cloître, plateresque, est

l'oeuvre de Juan de Badajoz, Pedro Torres, Juan de Bobadilla, Juan de Celaya,

Miguel Espinosa...



                                       triple reflet dans un miroir


                                        la nuit va tomber




 le petit resto où nous dinions était investi par une troupe de musiciens de 

toutes nationalités qui allaient donner un concert dans l'église voisine,  

dommage, pas question de veiller, le réveil et le départ seront très matinaux...

 Si vous passez un jour par là privilégiez de remonter sur Léon,  nous avons 

perdu beaucoup de temps en prenant Palencia  via  Verin.

                      Un dernier coup d'oeil aux cigognes 




 Il faut dire qu'il y eut quelques tentatives d'approche lorsqu'elles grapillaient 

dans les zones humides qui bordaient la route mais aussi sauvages que les 

rapaces croisés qui s'envolent de suite!! cela n'a pas arrangé le timing.....

         https://sanzoilo.com/monastere-de-san-zoilo/?lang=fr

dimanche 18 août 2019

les haltes espagnoles

 Il est recommandé de s'arrêter de conduire sur les longs trajets, chose faite , 

halte donc au monastère Real de las Huelgas, tout au long des années délaissé 

au profit de la cathédrale de Burgos, c'était l'occasion rêvée de réparer cette 

erreur, sans trop s'attarder cependant. Une déception, interdiction de prendre

 des photos ; ce monastère est encore habité par une trentaine de moniales et 

ce n'est que depuis une dizaine d'années que l'on peut visiter certaines parties

  de ce monastère et non des moindres puisque l'on peut s'incliner devant les 

tombes  jumelles du fondateur Alphonse VIII et son épouse Alienor 

Plantagenet (fille d'Alienor d'Aquitaine et par conséquent soeur de Richard 

Coeur de Lion) 

 Alphonse VIII vainqueur de la bataille de las Naves de Tolosa ( dont je vous ai

 montré le vitrail lors d'un voyage précédent)  et son épouse : mariage de 

raison peut-être mais mariage d'amour avec onze enfants dont seuls six étaient

 encore vivants à son décés.
.
D'architecture Cistercienne du XII éme siècle  quelques particularités dont la 

chaire tournante en fer doré et ciselé et un mannequin, vierge transformée en

 apôtre au bras articulé, qui seul était assez digne d'adouber ou sacrer  rois

et chevaliers.




             une porte mudéjar prise à la dérobée




































         deux cloîtres dont celui-ci aux chapiteaux rarement vus

























fines colonettes jumelées

 d'inspiration angevine
























































    cette pierre blonde tranchera plus tard au Portugal avec le granit gris et il 

                                     faudra quelques jours pour s'y habituer

                 les sols sont pavés de fines mosaïques de galets






 Impasse sur les riches vêtements  découverts dans les sarcophages, un

 principe pour moi,  c'est la partie "archéologique" que je déteste !... vous 

comprenez sans doute pourquoi  : mais à ce compte là, j'ai manqué le 

drapeau saisi à la bataille de las Navas !!!

                                                                                 à suivre

samedi 17 août 2019

de retour !!

la tête pleine d'images, une somme encore inégalée de ce qu'il y a de plus

 beau sur terre, à classer mais d'où surgira un instant privilégié, un intérêt 

supérieur aux autres  !!! on en a pas fini !!

 un grand saut terrestre du Sud-Ouest de la France jusqu'au Nord-Ouest du 

Portugal en traversant l'Espagne en diagonale ; touters les civilisations de l'âge

 du fer jusqu'à nos jours, des routes, des ponts, des couchers de soleil, des 

locomotives , des clochers campaniles, des cloîtres et des saints, tout cela en

 refaisant le voyage peu à peu 




Ce qui fait un lien avec les articles sur lesquels nous nous sommes quittés c'est

 Baiona à l'extréme sud de la Galice, là où nous l'avions quitté l'an passé, c'est

 la Pinta ou tout au moins sa copie, là où je l'avais aussi découverte il y a 

quelques années, mais par un hasard, j'ai aussi dormi au pied de la maison 

natale de Magellan ,... on ne va pas y arriver de suite  !!! 


  Elle vous paraît petite  ? elle ne l'est pas vraiment mais restitue exactement 

son ainée, pas plus de 20 mêtres pour seulement 26 marins, haute sur l'eau 

trapue, elle a résisté pendant 8 mois aux assauts des océans !!

 Pour rejoindre A Guarda au tout extrème sud de la Galice et vous saurez 

pourquoi bientôt, ce fut presque à la nuit tombée


 L'on avait du mal à quitter la fortaleza de Baiona, mettre pied sur des pierres

 qui se sont accumulées depuis le XI éme siècle  sur un site déjà foulé par les 

Celtes, les Phéniciens et bien sûr les Romains, le Monte Boi : trois kilomètres de

 rempart d'où s'élancent les goëlands et où l'on prend la mesure d'une mer 

très calme ce jour-là, des îles Cies, visitées avec bonheur l'an passé.....


                                             plus près


 Ce pêcheur tentait sa chance mais vu les côtes rocheuses vous dégustez ici les 

            poulpes à toutes les sauces 



 Tout au long du voyage nous découvrirons des fleurs inconnues, ici des 

          passiflores rouges, de cette famille en tout cas, (sur les remparts)



            le sillage du soleil sur la mer était un long tapis scintillant



  le même sans doute qui avait excité la curiosité des premiers explorateurs !!!

jeudi 1 août 2019

dernières gravures

  Le thème maritime est moins présent, mais ce serait dommage de ne pas

vous les montrer. Mon intention était surtout de me remémorer  l'exploration 

portugaise des côtes africaines mais vous avez pu constater que l'on dépasse 

bien vite  ce cadre, l'Europe n'allait pas laisser les portugais s'enrichir, et de

 cette course aux épices, à l'or et plus, on en viendra après une interruption de 

quelques siècles à des expéditions à vocation scientifique avec entre autres 

Dumont d'Urville, La Pérouse ou Bougainville  et bien d'autres.




La cartographie devient plus précise  et même si le hollandais Tasman n'a fait 

que reconnaître l'Australie qu'il a trouvée peu digne d'intérêt, les découvertes 

océanes comme terrestres s'intensifieront. Mais c'est de Drake que je voulais 

vous entretenir rapidement : explorateur certes mais aussi flibustier puisque 

maintenant on arraisonne les caravelles chargées d'or et d'épices et si je vous

 parle de Drake je vais forcément ressentir la nécessité d'évoquer Jacques

 Cartier.




 Cela réjouira-t-il mes amis canadiens  ? Alors Cartier pour commencer et lui 

part vers le Nord. François 1er avait déjà mis sous sa surveillance l'expédition

 du Florentin Verrazano en 1524, mais rien ne passait entre le cap Breton et la 

Caroline du Sud, bien que les pêcheurs bretons et normands fréquentaient les 

bancs de Terre-Neuve. C'est probablement parce qu'il avait été de l'expédition

 de Verrazano que le roi lui confie deux caravelles, il appareille de Saint-Malo le

 20 avil 1534 et met vingt jours pour atteindre le cap Bonavista à Terre-Neuve.

 Passons rapidement sur son avancée sur ce qui va devenir le Canada, le 24 

juillet il plante au bord de la baie de Gaspée une grande croix portant le nom 

du roi de France.  Mais il en revient avec à son bord comme preuves vivantes 

deux Hurons-iroquois auxquels il a fait faire le tour entier du golfe du Saint-

Laurent. Ils sont d'autant plus précieux qu'ayant appris à s'exprimer en français

 ils vont décrire ces merveilles  d'un royaume de l'ouest le "Saguenay".

 Intéressant !! François pourrait concurrencer Charles Quint!!

 Aucune difficulté par conséquent pour armer trois nouvelles caravelles la 

"Grande-Hermine"," La Petite Hermine" et "l'Emerillon" respectivement 120 

tonneaux, soixante et qurante tonneaux.

 Les conditions de navigation sont moins favorables  et il met presque trois 

mois pour revenir à  l'île d'Anticosti  ; le 1 er septembre il s'engouffre dans le 

 Saint-Laurent.





 Il poursuivra sa navigation sur l'Emerillon  pour atteindre Hochelaga où la

 population lui réserve un accueil enthousiaste. et le conduit en cortége 

jusqu'au "Mont Royal". Je résume le retour jusqu'au Fort de Sainte Croix ... le 

scorbut sera circonscrit grâce à une plante miracle et toujours attiré vers des 

terres plus lointaines il embarque de force le seigneur local qui ne cesse 

d'évoquer de fabuleuses richesses dans cet hypothétiques "Cathay".

 Il accoste à Saint Malo le 6 juillet 1536. Une autre expédition verra le 

jour mais François 1er empétré dans d'autres luttes se désintéressera d'une 

terre où les richesses escomptées ne furent pas trouvées. La suite c'est 

Champlain  qui  l'écrit : après s'être embarqué sur une armada espagnole il 

fera de tels récits de son voyage au Panama qu'Henri IV lui confie "La Bonne

 Renommée" à Honfleur le 30 mars 1603  : son oeuvre majeure étant après 

onze voyages, la fondation de Québec en 1608.

                  https://www.youtube.com/watch?v=tT0MebL6xq0




Mais l'heure tourne, revenons à Drake ;  fils de fermier, son initiation maritime

 provient d'un séjour sur le chantier naval où travaille son père. Premier départ

 avec John Lovell jusqu'au golfe de Guinée, second départ  avec William 

Hawkins et cela devient moins glorieux puisqu'ils s'emparent d'une cargaison 

d'esclaves en Afrique occidentale qu'ils transportent en Amérique du Sud.

 Explorateur certes mais en attendant plutôt flibustier !!  à vrai dire 

corsaire puisqu'il s'empare d'un butin de 40.000 livres sterling à l'Isthme de

 Panama sur un convoi qui ne lui appartenait pas...

 Mais c'est vers la "Terra Australis " que son regard est tourné . Il a su que les 

espagnols avaient découvert les îles Salomon.





 La couronne anglaise jubilait !!!  il est autorisé à lutter contre les espagnols du 

Pérou, il les attaques le long  des côtes chiliennes, crée la "New -Albion"  (près

 de San Francisco).  En 1579  il traverse le Pacifique (je résume)

 atteint les Moluques, se charge de clous de girofles (qui finiront à la mer) 

s'arrête sur la côte sud de Java fait voile vers le cap de Bonne Espérance et 

parvient à Plymouth le 26 septembre 1580.

  Champion attitré de l'Angleterre contre l'Espagne la reine le couvre 

d'honneurs et l'ennoblit.





 C'est après que Philippe II d'Espagne ait ordonné la saisie de tout vaisseau 

anglais mouillant dans les ports espagnols que Drake commande une expédition

 de représailles, qu'il attaque Vigo et se saisit de butin. La guerre est déclarée 

et c'est une série d'attaques contre les possessions espagnoles, Saint Domingue

 Carthagène, Cadix, capture du" San Filipe" une grosse caraque portugaise etc 

Mais la roue tourne l'attaque de la Corogne est un échec celle de Porto Rico et

 de Panama aussi , Drake malade  décède dans la baie de Porto-Bello ( 1596)
 
Il a porté un coup fatal à la suprématie espagnole et la suprématie navale

 anglaise est ainsi assurée......pour longtemps !!





 Vaisseau pavillon de Drake "Le Pélican" rebaptisé "Golden Hind"

https://www.maxisciences.com/explorateur/francis-drake-biographie-bateau-voyage-tout-savoir-sur-le-marin_art40559.html

 http://www.escapadesalondres.com/pages/les-musees-de-londres/the-golden-hinde-le-celebre-galion-du-corsaire-sir-francis-drake.html


 https://www.patrimoine-histoire.fr/Maquettes/GoldenHind.htm

 http://www.netmarine.net/bat/batral/jcartier/celebre.htm

http://www.migrations.fr/naviresjacquescartier.htm