dimanche 25 novembre 2018

Gustave Courbet à Trouville

 Je vais vous priver de l'article " Courbet et ses nus", très beaux, trop nus, mais je

 vais m'efforcer de vous donner leur localisation,  on trouve tout sur la toile.

Pour l'instant partons pour la Normandie ; Trouville, c'est le pendant de

 Deauville. En 1865, il y passe l'été et y demeure jusqu'aux premiers frimas,

 encore que, sur la côte il ne fait (en principe) jamais trop froid.

 Lieu de villégiature à la mode, le gotha s'y presse et  les belles comtesses font le

 siège de l'atelier pour avoir leur portrait : La Comtesse hongroise Karoly, la

Baronne Vesque de Puttlingen, Madame de Brayer,  entre autres, mais il profite

avant tout de la mer et s'y baigne en compagnie de son ami le peintre Whistler.

 Il peindra surtout la maitresse de ce dernier Johanna Abot et son abondante

 chevelure rousse. , Jo,  la belle irlandaise que je vous ai déjà montré.

J'avais découvert Whistler au Smithsonian de Washington mais je ne me souviens

 pas avoir vu de toiles qui puissent rappeler l'influence que Courbet eut sur lui.

Voilà encore pour Courbet une période faste, il adore la mer qu'il peint  dans

tous ses états :



  Sujet mouvant, changeant qui lui offre matière à utiliser tous les tons de sa

         palette.

Lui aussi se laissera séduire par Etretat où il est cette fois avec Eugène Diaz, fils

 du peintre Narcisse Diaz.

 Cette toile diffère de celles d'autres peintres car il peint sa célébre falaise après

l'orage, (1869) ;  allez la voir au Louvre.



                    https://www.youtube.com/watch?v=ZKXAt8jVInY

  sous toutes réserves, hypothèse controversée ;

https://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/vallee-de-la-loue/2017/10/24/courbetwhistler-%E2%96%BA-lorigine-du-monde-et-si-lhistoire-etait-tout-autre.html


 https://americanart.si.edu/artist/james-mcneill-whistler-5349

Est-ce dans ses conversations avec Whisler qui s'était mêlé de la révolte 

irlandaise que Courbet va prendre l'idée de faire de la politique et de prendre 

le parti de la Commune qui lui vaudra la prison et la ruine ?

http://www.commune1871.org/?COURBET-ET-LA-FEDERATION-DES-ARTISTES-SOUS-LA-COMMUNE




samedi 24 novembre 2018

Gustave Courbet fleurs et bord de seine

 Voyons  dans un retour en arrière, puisque c'est en 1862 que Courbet passe

 l'été au château de Rochemont, le peintre de fleurs et de nature. Il y excelle

 de la même façon.

 
        Ce bouquet d'asters est à Bâle au Kunstmuseum, il date de1859.

 La cruche est rustique et le marli de l'assiette fleuri, il a sans doute pris ce qu'il

 avait sous la main, et cela donne une touche de spontanéité.

 Cet autre est plus travaillé, le fond de ciel bleu, les ombres et l'opposition entre

  le clair et l'obscur qu'il affectionne,


 il est plus antérieur encore (1855) et c'est le Kuntshalle de Hambourg qui le 

conserve.

          Composition plus foisonnante encore de cette toile  de 1863 :

                  "Le Treillis ou jeune fille arrangeant des fleurs"


(Je l'aime moins, surtout le trait épais du profil)

                                       au Museum of Art de Toledo (Ohio)


          Voici une toile magnifique exposée au Petit Palais

            174x200cm                                             peinte entre 1856 et 1857

 raffinement du costume,  volants brodés, gants à résille, bouquet de fleurs,

 geste gracieux des mains jusqu'où va un léger sous-vêtement :  il faisait chaud

 et la demoiselle a repoussé sa robe, d'ailleurs la toile s'intitulait "l'Eté", aussi

 connue pour "Les Demoiselles des bords de la Seine". 





J'aimerais que vous fassiez vous-mêmes le tour visuel du tableau où l'on 

remarque toujours un autre détail, le chapeau, la barque, le feuillage, la Seine

 plus légérement verte, obscurcie par le reflet de l'arbre et le regard en

 coulisse, très félin de la dormeuse.

  Ceci avant de vous livrer les critiques de l'époque  : 

La presse se déchaîne :  Maxime Du Camp: "La Seine azurée ! aux bourbeux

 environs de Paris ! O réalisme !..."

 Edmond About :  "l'éclat luisant de ces figures lunaires dont l'épiderme se 

graisse d'un commencement de sueur".

 Jean Rousseau dans "le Figaro" :  "l'une est vivante, l'autre est morte noyée"

Eugêne Pelletan dans "Le Courrier de Paris" " que font là, déroulées au soleil à

 la façon des couleuvres deux odalisques de boutique avec leurs robes 

d'indiennes gonflées d'une brise inconnue, et leurs paupières gonflées d'une

 extase asiatique d'opium et leurs roucoulades mystérieuses d'oeillades 

envoyées à l'espace". 

 Les modernes critiques voient dans cette toile comme dans  celle de

"La  Rencontre"  (dans le premier article ) les prémices de l'Impressionisme.

                                                                à suivre
 

vendredi 23 novembre 2018

Gustave Courbet en Allemagne

De ce séjour dans les forêts allemandes, Courbet sort renforcé  dans son étude

  non plus des chevreuils car il chasse lui-même, mais aussi des cerfs.

 Il écrit à Francis Wey " Ce Rut de Printemps ou Combat de cerfs est une chose

 que je suis allé étudier en Allemagne. j'ai vu ces combats dans les parcs

 réservés de Hambourg et de Wiesbaden.

J'ai suivi les chasses allemandes à Francfort ; six mois, tout un hiver, jusqu'à ce

 que j'ai tué un cerf qui m'a servi pour ce tableau ainsi que ceux que mes amis

tuaient. Je suis exactement sûr de cet action.

Chez les animaux, il n'y a aucun muscle apparent : le combat est froid, la rage

 profonde, les coups sont terribles et ils n'ont pas l'air d'y toucher ; ça se 

conçoit facilement quand on voit leur ramure formidable. Du reste ils ont le

 sang noir comme de l'encre et leur force musculaire fait qu'ils franchissent

 trente pieds d'un saut, sans effort, ce que j'ai vu de mes yeux."

Il y a toutefois quelque chose qui me surprend pour ne pas dire qui me choque

 comment pourrait-il se faire que les cerfs allemands différent des lois de la

 nature qui font que le rut a lieu dès la mi-septembre et peut durer jusqu'en

 octobre suivant les régions ?

Examinons "La Remise des chevreuils au ruisseau de Plaisir-Fontaine" il n'a

 jamais planté son chevalet devant les cerfs en mouvement mais exploité leur

 observation pour les placer au centre de la nature,  ce tableau date de 1866.

 Il les aimait mais les chassait quand-même....




En tout cas période prospère, ici pas de refus, ni de censure mais l'admiration

 du roi de Bavière qui le décore de la Croix de première classe du mérite de

 Saint Michel et le fait baron en 1869.

 Ce style de tableau connaît de nombreuses versions,  ce qui fait dire à Albert

 Schug que nous pouvons admirer une "Trilogie du cerf" ; le Combat de cerfs au

 Louvre, Le cerf forcé au Musée des Beaux-Arts de Marseille et l'Hallali du cerf

 épisode de chasse à courre sur un terrain de neige, suspendu au Musée des

 Beaux Arts de Besançon. Tous de dimensions exceptionnelles de 3 m 50 à 5

 mètres pour ce dernier.


                         https://www.youtube.com/watch?v=w8nO6eApz2U

 lors de la lecture de ce youtube vous pouvez apercevoir quelques images de "l'Atelier" et "l'Enterrement à Ornans". 

 On raconte qu'en cette période faste, il prenait part aux concours de buveurs

 de bière et  allait jussqu'à peindre d'après photographie, en public, un grand

 nu, toile disparue, "La Dame de Munich". 

 Il boudera sa nomination de Chevalier de la Légion d'Honneur,  en France

 donnant les raisons de ce refus dans une lettre au ministre de l'époque.

Lisez-la :
 
https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article5110
   
https://books.google.fr/books?id=RTwTVc-w4VsC&pg=PA198&lpg=PA198&dq=Courbet+et+Louis+2+de+bavi%C3%A8re&source=bl&ots=E9DiMC9d_i&sig=AXivUMIggq0NHDto54Pl3StLAUM&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjU_vPsq-reAhUSzoUKHT3KAmgQ6AEwD3oECAAQAQ#v=onepage&q=Courbet%20et%20Louis%202%20de%20bavi%C3%A8re&f=false

Ne quittons pas cette période faste sans revoir le récit autobiographique d'une

 des chasses de Courbet :

"Une aventure superbe. J'ai tué à la chasse dans les montagnes d'Allemagne

un cerf énorme, un douze cors, c'est-à-dire un cerf  de treize ans. C'est le plus

 grand qu'on ait tué en Allemagne depuis vingt cinq ans. Il pesait corps vidé,

 274 livres : en saison d'été, vivant il aurait pesé plus de 400 livres.

(ce qui laisse à penser qu'il a dû le tuer au moment du rut, pratique courante ici aussi en France de nos jours où il est plus facile de tuer un cerf affaibli par le rut et qui se met à découvert sur les places de brame)

Cette aventure a suscité la jalousie de toute l'Allemagne. Le grand duc de

Darmstadt disait que pour mille florins, il voudrait que cela ne fut pas.
 
On m'a fait cadeau d'une photographie représentant ce cerf mort, avec mes

 coups de fusil. J'avais dans le coup droit une balle et cinq chevrotines ; et

quelques plombs de double zéro.

Le coup est entré de flanc, au défaut de l'épaule et ma balle est ressortie de

l'autre côté. Comme il ne tombait pas, je l'ai redoublé de cinq chevrotines ; et

 quelques plombs  double zéro dans le derrière, sur la cuisse gauche.

Ce sont les deux plus beaux coups de fusil que je tirerai bien certainement de ma

 vie. A la suite de cela, il y a eu un chasseur qui a offert un diner où l'on a bu

 700  verres de bière de Bavière .  

(et pour y avoir goûté lors d'un voyage à Munich, je peux vous dire qu'elle est délicieuse)

On est resté à table jusqu'au matin."

                                                                                         à suivre

jeudi 22 novembre 2018

Gustave Courbet et la chasse

 Après cette longue parenthèse, je reprends le fil dédié à Courbet, mis à 

l'honneur à Besançon dans son musée rénové aprés une inauguration 

présidentielle. C'est en effet "l'Hallali" qui a fait peau neuve en même temps 

que le musée qui lui sert d'écrin.

 Courbet avait une connaissance approfondie du monde cynégétique ! nous 

sortons là des toiles anatomiques,  pour lesquelles il faut aussi avoir une 

certaine connaissance !!!...  Il écrivait à son ami Alfred Bruyas :

"La chasse ? c'est un motif d'exercice violent qui ne me déplaît pas"

C'est l'anatomie du chevreuil  qu'il va étudier de très près en allant louer du  

gros gibier aux Halles qu'il accrochait dans son atelier.

 Dans son Jura natal il avait toute latitude d'écouter les récits de chasse

 enthousiastes. Il y  participe et sera même mis à l'amende pour avoir peint 

une scène de chasse dans la neige, celle-ci étant interdite en 1844.

 Ces "Braconniers dans la neige" (1864) sont aussi au Musée de Besançon.


 Mais il est avant tout un amoureux de la nature et l'observation des teintes  

que nous offre l'automne, ou d'autres saisons, lui inspire de très nombreux 

tableaux dont ce " Chevreuil aux écoutes"  que je choisis pour mettre en 

opposition avec la clarté de la neige. (1867) au Louvre.


C'est en Rhénanie, où il reçoit un accueil chaleureux qu'il va donner libre cours 

à ses passions. Victor Muller lui prête un atelier à Francfort sur- le - Main,

 (1858-1859). Otto  Scholdern le met en contact avec des amateurs eux-

mêmes chasseurs. Mais allons de suite au "Repas de chasse" peint justement

 en Allemagne et qui se trouve à Cologne grâce au legs de Léonard Tietz.

 Composition à la "Manet", le déjeuner sur l'herbe.

 Tout y est, repas champêtre mais luxueux,  le personnage principal sonnnant 

l'hallali pour avertir de la clôture de la chasse, et ces dames sont

 somptueusement vêtues  (contrairement au tableau de Manet) et mises en

 valeur au centre du tableau.



  Il est catalogué comme un des chefs-d'oeuvre de Courbet au même titre que

 l'Atelier et l'Enterrement, dans un registre très différent et pour moi très 

séduisant puiqu'il est question de nature.

                                                                       à suivre

mercredi 21 novembre 2018

Les vitraux d'Arnaut de Moles

 Entrer dans cette cathédrale, c'est se plonger dans les représentations des

prophètes et des sibylles de l'Ancien Testament et du Nouveau Testament,

orchestrées par le verrier Arnaut de Moles et c'est somptueux, l'iconographie

les costumes, la lumière,.... on a du mal à s'en détacher.

Réalisés entre 1507 et 1513 il est certain que les voyages en Europe d'Arnaut de

 Moles ont été pour lui une source d'inspiration.  Les vitraux de ce maître verrier

 dépassent largement le cadre de l'Occitanie et l'UNESCO n'a pas hésité à le

 placer dans la liste du patrimoine mondial. Ces huit verrières sont en cours de

restauration.

http://auch.catholique.fr/diocese-auch/images/diocese/pdf/Arnaud_Moles_bourdon_mai2014.pdf

https://www.youtube.com/watch?v=IZPc073WiQk

https://www.aparences.net/periodes/le-quattrocento-annexes/les-sibylles-a-la-renaissance/

J'étais venue il y a quelques années assister au Colloque qui lui était consacré

 initié par Pascal Julien, je pense bien que je vous en ai déjà fait part en 2014.

 Cette fois, c'était une initiation pour ceux qui m'accompagnaient, et le temps

 était compté, juste  le temps d'aller chercher dans cette forêt de personnages

 Saint Jacques de Compostelle.


 ou la sibylle Tiburine





qui tient la main coupée

 de celui qui eut

 l'impudence de souffleter

  le Christ
























                                  ou bien la sibylle Europe qui tient une épée


  ou Sainte Marie- Madeleine 




































                               Tour du déambulatoire  d'est en ouest:

































































































 vitrail de St Pierre , de Saint Marc














 et comme Noël n'est plus très loin,  la Nativité comme l'avait pressenti la

 sibylle de Samos



 les yeux encore tout "enluminés" le reste de la cathédrale paraît un peu terne
  !!! 










 orgue de Jean de Joyeuse



https://www.ladepeche.fr/article/1998/10/01/123023-jean-de-joyeuse-a-l-honneur.html






https://www.youtube.com/watch?v=MXEH_zzvUnc



















mardi 20 novembre 2018

Auch ( Gers )

 Superbe ville campée sur les hauteurs, d'où émergent la tour D'Armagnac et la

fameuse cathédrale Sainte- Marie. méritez - les en escaladant l'escalier

monumental (1863) où trône la statue de d'Artagnan.


      35 mètres de dénivelé depuis la rivière Gers ; à gravir,  374 marches  !!

            et ne vous tordez pas les pieds  sur ce texte en latin :


Sur le premier palier devant la fontaine se trouve, depuis 1992, la sculpture contemporaine : « l’Observatoire du temps » de l’artiste catalan Jaume Plensa. Le texte gravé est l’évocation biblique du Déluge et rappelle les inondations catastrophiques qui ont meurtri la ville en 1977. L’œil de verre , tel une vigie symbolique, scrute le ciel. L’autre partie de l’œuvre : « l’abri impossible » se trouve à l’extrémité de la passerelle sur la rive opposée.
Depuis le palier inférieur, belle vue sur la vallée du Gers. A l’horizon sud, derrière la ligne des collines on aperçoit, par temps clair, la chaîne des Pyrénées.
Sur le palier, plus bas, la statue en bronze œuvre de Michelet, est à l’effigie du plus célèbre des gascons : Charles de Batz, (1611ou 15) plus connu sous le nom de d’Artagnan, Capitaine des Mousquetaires du Roi, né au château de Castelmore à Lupiac, (village situé à une quarantaine de kilomètres d’Auch) tué à Maastritch en 1673 »



 Amateurs de bonnes bouteilles, Armagnac, foie gras d'oie ou de canards, vous 

          allez trouver votre bonheur.



 Voilà pour le temporel, demain nous rentrerons dans la cathédrale  pour         admirer ses vitraux



                  https://www.youtube.com/watch?v=2ZGAMLdm1lg

lundi 19 novembre 2018

Sur le Pont Neuf

 Acte III scène 3

L'offrande

Ariane et Astérion se rencontrent

sur les voûtes du Pont Neuf.

 Des eaux et du ciel apparaissent les ailes.

Elles viennent dans un battement

se poser sur le dos du Minotaure.

 Araine semble être l'intigatrice

d'une étrange cérémonie orchestrée par les dieux.

Astérion 

"Est-ce moi qui ai provoqué cela ? 

Suis-je réellement éveillé ?

Les dieux me font une offrande.

 Ariane cependant me guide.

 Dans une clarté aveuglante, 

 surgissent du ciel,

 les ailes qui viennent se poser 

 sur mon dos."



 A vrai dire c'est plutôt sur le haut de sa cuisse  et le lendemain ils repartiront ensemble à la recherche du Temple :

 Astérion s'éveille et rejoint Ariane sur les berges du fleuve. Ariane l'accueille et lui présente son temple sacré. Le temple s'élève et vient se poser sur le dos du monstre. Ariane s'éloigne. c'est elle qui guidera le Minotaure jusqu'à sa demeure. Astérion s'endort libre et apaisé. Désormais à Toulouse et visible du monde, Astérion continue sa vie.

Et les Toulousains dès lors ne se privent pas  de monter sur son dos dans son temple, sur la Piste des Géants, mais..... il ne décolle pas !!!!


https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/toulouse-plus-minotaure-araignee-voici-vous-verrez-halle-machine_19437482.html


                                                          Revenons à l'Acte III :





           Seuls quelques retardataires se hâtent de regagner leurs nids




          Même l'arrivée d'Ariane ne leur fera pas quitter leurs perchoirs



    Il semble bien que les dieux étaient de la partie en lâchant tous leurs feux









 Elle va donc traverser lentement tout le pont pour trouver Astérion qui l'y attend pour recevoir ses ailes.

 https://www.youtube.com/watch?v=0nFCgE2udpA

https://www.ladepeche.fr/diaporama/revivez-images-inauguration-halle-machine/2640879-image29459147.html