mercredi 7 novembre 2018

Salon de Martres: sculpteur verrier

 Troisième coup de coeur avec une matière, le verre, qui offre toutes les

 possibilités et Jürgen Chaumarat sait en tirer des oeuvres superbes .

 Sa plaquette de présentation nous indique :  qu'il est né àTahiti avec une 

notion précoce de l'éphémère (est-ce pour cela qu'il fixe ses impressions dans 

des sculptures, très évocatrices )  et d'impérieux appels des origines....


"J'exhale  par mes sculptures la force et la légéreté des "masses-mouvements

du monde multivoque de l'océan Pacifique"



Verre" extra blanc",
 diamanté, taillé, polymérisé, 
pigmenté puis sablé et poli












très sensible à cette 

poésie : ce doit être un 

grand plaisir de choisir

 un drink sur cette table 

basse qui vous transporte

 sur une vague de l'océan














Il s'apprêtait à mettre ces oeillets dans le vase et je l'ai prié de les laisser

 momentanément sur le rebord

je ne trouve pas la possibilité de supprimer cette photo voir les commentaires
l

 Je n'ai pas,  en bavardant, suffisamment cadré cette dernière  !!! mais j'ai des

 chances de le revoir à la Biennale de Carmaux


https://www.youtube.com/watch?v=nIYgI7rM35o

lundi 5 novembre 2018

Faïences de Martres

C'est un plaisir de voir que les faïenciers de Martres savent se renouveler.

Pour dresser un couvert original, les assiettes de Stéphanie Joffre,  

 communiquent entre elles.....








               deuxième coup de coeur pour l'originalité et le "jamais vu" 





 

                                               Mais sa création va plus loin encore, 




































                    http://atelier.stephanie-joffre.fr/                                







































Difficile de l'associer à un 

autre artiste, autant plonger dans les coulisses, attirée par les beaux "bruns 

roux" d'un exposant et de son très sage chien.



Salon des arts et du feu

Retour de week-end et quel w-end !! des images, des rencontres, je vous laisse

 la surprise de les découvrir au fur et à mesure ; pas mal de kilomètres mais 

surtout à pied !!! ?? Tout d'abord ce salon de Martres -Tolosane.

Depuis les années que je parcours des salons je vais toujours à l'essentiel,

 l'originalité, la nouveauté, et la disponibilité de l'exposant.







 Cette fois-ci trois "coups de coeur ". le premier pour Jonathan Soulié  qui a fait

 remonter en moi des souvenirs de mes années au Maghreb.



 coup de coeur pour ses

 oeuvres d'art qui 

naissent d'une feuille de 

cuivre et martelées peu

à peu prennent forme


dorées à l'or fin  ou

 luminaires aux chauds

 reflets

























































                                        www.jonathan-soulie.com

            C'est vraiment art et nature avec ses deux jolis bois de daguets..

Changement de matière avec sa voisine immédiate, Mounia Bouyssou qui 

n'était pas là mais dont j'ai remarqué des céramiques elles aussi très "nature".



                          www.atelierboutaboue.fr 

jeudi 1 novembre 2018

Courbet

Bien que brûlant d'en arriver à mes toiles préférées, il faut passer par cette 

période des années 1848 à 1852, aborder les peintures de paysage, et ses 

fameuses "Baigneuses" : je me garderai bien d'exprimer ma critique préférant 

citer Delacroix et raconter que l'Empereur Napoléon III cravacha la toile lors

du Salon de 1853. Il faut  surtout souligner que c'est à ce moment là

 qu'il rencontra Alfred Bruyas, celui-ci en visite lors de ce salon s'écrie 

" Voilà l'art libre, cette toile m'appartient"!!! non seulement il achète la toile 

mais l'invite à Montpellier et le libère de tout souci financier. Ce séjour est pour

 lui une révélation,  la lumière !! et sa palette s'en éclaire d'autant ; mais aussi 

la mer à Palavas dont la composition me rappelle un autre tableau de Caspard 

Friedrich, que j'adore. Je ne vais pas m'en sortir comme cela je pensais m'arrêter

 à ce troisième article concernant Courbet, ce ne sera pas possible ....

 Il s'exclame "O mer, ta voix est formidable, mais elle ne parviendra pas à

 couvrir celle de la renommée criant mon nom au monde tout entier !








 là, le Réalisme

 chez Caspard, le Romantime


 dans les deux toiles le personnage est sombre, au premier plan et si Courbet acclame la mer, Caspard laisse son personnage rêveur devant une mer de nuages


 ................................................................................................................................
j'y reviendrai plus tard, c'est sûr, me voilà embarquée comme dans une

 exposition. Ah ! si j'avais pu visiter son "Pavillon du Réalisme" un pied de nez à

 ses critiques!! face à tous ses détracteurs, ses refusés, il peut enfin exposer à sa

 convenance, il est chez lui ; c'est un événement et un succés malgré les critiques.

La portée en est immense puisqu'elle se situe dans le cadre de l'Exposition

 Universelle de 1855. 

  Au fond, toute apparition d'un art nouveau, le Réalisme, le Romantisme, le

 Cubisme, l'Art Nouveau, est toujours mal acueillie. Il faut avoir les "reins

solident".   Cette "exhibition" eut lieu au 7 avenue Montaigne.

 Les autres,   ....... Delacroix, Ingres, Horace Vernet, mais aussi Chasseriau,

Bouguerau, Couture sont logés aux Champs Elysées au Carré Marigny...

 Mais il faut revenir sur mes pas ...



Les Demoiselles du village (ses trois soeurs) faisant l'aumône à une gardeuse de vaches dans un vallon d'Ornans 195 X 261 cm  1851

  et cet autre paysage : Vallée en Franche-Comté vers 1855 - 43 x 55,5 cm




                alors !!! ces baigneuses ! eh bien !! il est peint avec "réalisme" 

lorsque vous chercherez ses nus, ce sont ceux de ravissantes jeunes filles.

                                                                       15 avril1853

" J'avais été avant la séance, voir les peintures de Courbet.

 J'ai été étonné de la vigueur et de la saillie de son principal tableau, mais quel

 tableau ! quel sujet ! La vulgarité des formes ne ferait rien ; c'est la vulgarité

 et l'inutilité de la pensée qui sont abominables ; et même au milieu de tout 

cela, si cette idée, telle quelle, était claire ! que veulent dire ces deux figures ?

Une grosse bourgeoise, vue par le dos et toute nue sauf un lambeau de

 torchon négligemment peint qui couvre le bas des fesses, sort d'une petite 

nappe d'eau qui ne semble pas assez profonde seulement pour un bain de

 pieds. Elle fait un geste qui n'exprime rien et une autre femme, que l'on 

suppose sa servante, est assise par terre occupée à se déchausser. On voit là 

des bas que l'on vient de retirer : l'un d'eux, je crois, ne l'est qu'à moitié.

Il y a entre ces deux figures un échange de pensée qu'on ne peut comprendre

Le paysage est d'une vigueur extraordinaire, mis Courbet n'a fait autre chose

 que mettre en grand une étude que l'on voit là près de sa toile ;

 il en résulte que les figures y ont été mises ensuite et sans lien avec ce qui les 

entoure. ceci se rattache à la question de l'accord des accessoires avec l'objet 

principal, qui manque à la plupart des grands peintres. ce n'est pas la plus

 grande faute de Courbet ."


                                              Eugène Delacroix



                                Les Baigneuses 1853         227 x 193 cm

 Voyons une autre toile fameuse "La Rencontre" 

                                     ou bien "Bonjour Monsieur Courbet" 

elle est dans son ensemble, si je puis dire, un événement historique, c'est dans

 cette oeuvre la révélation de la lumière avec ses teintes douces, la clarté de

 l'ensemble, des ombres légéres.  On sait que cette rencontre se situe à

 l'intersection de la route de Sète et du chemin de Saint-jean de Vedas à

 Lattes: (j'ai dû y passer, j'ai longtemps fréquenté le Musée Archéologique de

 cette ville)



  
                     et pourquoi pas ses "Lutteurs"  de 1853 aussi


     Il nous restera ses  bouquets et ses scènes de chasse, plus tard....


mercredi 31 octobre 2018

Gustave Courbet

Tout d'abord deux toiles de ses débuts, le portrait de sa soeur Juliette qui fut un

de ses modèles favoris. Coubet peint alors  suivant les méthodes de ses maîtes

successifs, le "Père Suisse, ancien élève de David, l'atelier du "Père Lapin",

 celui du "Père Bau' à Ornans puis l'atelier du Davidien Flajoulot à Paris.

 Les critiques voient dans le portrait de Juliette l'influence d'Ingres, , mais

relèvent quelques "naîvetés" dans la composition du tableau. (1844)

               Je vous laisse en juger.



 Mais quel délice que "Le Hamac" (1844) tout y est parfait  : les lumières, la 

composition du tableau en diagonale, les détails du costume qui laissent penser

 qu'il s'agit d'une journée chaude, 


                                            l'environnement d'une nature foisonnante 

avec une trouée par laquelle on peut parvenir auprès du ruisseau 

rafraichissant.

Quelle opposition avec ses futurs nus, magnifiques de sensualité!

et ne parlons pas de 'l'Origine du monde" qui a fait scandale mais que notre

 époque plus permissive n'hésite pas à afficher.

 Toile "érotique" en opposition à celle du tableau cité plus haut qualifié de 

"pornographique". 

Ce flot de chevelure rousse sera repris dans cet autre tableau de 1865.


Affranchi de ses maîtres, il découvre le Louvre, les peintres hollandais, 

espagnols et de son voyage à Amsterdam en 1847 avec la découverte des 

Rembrandt et des Halz, il revient enthousiaste.


 Nous voici dans ce qui sera son style, "le Réalisme".

 A la mort de son grand-père, Courbet transforme une partie de sa maison en 
 
atelier,  très attaché à sa Franche-Comté natale, il va peindre à Ornans des 

compositions rurales dont les "Paysans de Flagey revenant de la foire". 

Foisonnante de détails c'est là un portrait très "ethnique" des  vêtements, 

habitudes,  les hommes sont à cheval et les femmes suivent, leur panier sur la

 tête, même le parapluie à carreaux, renseigne sur les us et coutumes de cette

 époque. 

  1850 -1855  2,06 x 2,75

 Inutile de préciser que les salons parisiens ne vont pas apprécier !.... et ne 

recevront pas ces toiles, c'est aussi l'occasion de vous ditre que Courbet fut

 insulté avec une grossiereté sans aucune mesure dans des termes que l'on 

n'accepte plus de nos jours sans porter plainte.

  Voyons aussi "Les Cribleuses de Blé" de 1855


 Vous trouverez sur le Net le fameux " Enterrement à Ornans" où Courbet 

veut peindre une fresque sociale et l'intitule "Tableau de figures humaines, 

historique d'un enterrement à Ornans.  Toile aussi gigantesque que celle de 

l'Hallali,   3 mètres 15 sur 6 mètres 68. 

 Un peintre est toujours un dessinateur et Courbet  a réalisé  de très beaux

 dessins entre autres le portrait d' Alphonse Promayet :



http://www.musee-orsay.fr/fr/collections/oeuvres-commentees/arts-graphiques/commentaire_id/alphonse-promayet-21680.html?tx_commentaire_pi1%5BpidLi%5D=848&tx_commentaire_pi1%5Bfrom%5D=845&cHash=2462de9a30




                           https://www.idixa.net/Pixa/pagixa-1001011722.html  

                                                à suivre      

mardi 30 octobre 2018

Gustave Courbet

Quelle idée de m'attaquer à Courbet !!! ( 1819-1877)

C'est parce que l'on en entend un peu plus parler ces temps derniers, et les

 media se font un malin plaisir de montrer "l'Origine du Monde".

Il est toujours temps d'approfondir la vie des peintres, de ne pas se contenter

 d'admirer leurs oeuvres mais d'en savoir toujours plus sur leurs motifs

 d'inspiration, leurs critiques, leur gloire ou leurs difficultés.

J'avoue très humblement n'être jamais allée en savoir suffisamment sur

 l'implication politique de Courbet qui lui vaudra la prison, sur ses intentions plus

 tard concrétisées du déboulonnage de la Colonne Vendôme ; sa réinstallation

  à laquelle il s'était engagé de payer les frais qui l'obligérent à vendre toutes

 ses toiles et se réfugier en Suisse.

 De Courbet, depuis très longtemps je connaissais "l'Hallali du cerf" réinstallé au

 Musée de Besançon et d'autre toiles concernant les cervidés, dont j'adressais

les photographies à "Cerf Passion" pour mon fil sur cet animal emblématique.

                 https://www.youtube.com/watch?v=RnBiprliEgM

Il va m'être difficile de trouver des inédits ; il hérite de l'intransigeance de son

 grand-père Oudot,  membre du club des Jacobins en 1793;  Courbet écrit au

 ministre des Lettres des Sciences et des Arts :

" L"honneur n'est ni dans un titre ni dans un ruban, il est dans les actes

 et dans le mobile des actes. Le respect de soi-même et de ses idées en 

constitue la majeure partie. Je m'honore en restant fidèle aux principes

 de toute ma vie : si je les désertais, je quitterais l'honneur pour en 

prendre le signe"










Portrait de son grand-père

Jean-Antoine Oudot

 Ornans 1843














  Ses auto-portraits sont nombreux:

en voici un,  parmi beaucoup d'autres très célèbres dont celui où il se 

représente avec son chien, toile à l'inspiration très "hollandaise" mais vous la 

trouverez sur le Net.

 

          auto-portait de "Un peintre à son chevalet" 1843 ( crayon noir)

 ou bien cet autre portrait plus répandu:
     
                                                           "l'Homme blessé" 1844



 Toujours à cette période le personnage sombre au premier plan et le paysage en arrière plan ; cette fois-ci élairé par la chemise tachée de sang et son propre visage

              https://www.youtube.com/watch?v=MQ66oHelw4A

                                   et qui doit ếtre inauguré dans quelques jours.

 Chaque période en son temps , à suivre

lundi 29 octobre 2018

Interméde hivernal

 Cela aurait dû être une page dédiée à l'automne, en 24 heures la neige est

arrivée,  il a fallu mettre à contribution tous les bras disponibles, rentrer les pots

bref se replier un peu trop tôt sur cette période qui aura sans doute des charmes

 mais que je redoute pour atteinte à ma mobilité, mon village n'est pas déneigé.

N'étant pas au Canada, adaptée, elle, à ces climats, la circulation devient

problématique dans notre région de piémont.

Ce n'est que le premier froid qui surprend car les jours précédents, les

 températures étaient estivales, je regardais la nature automnale calme et

 sereine, les feuilles jaunies  frémissant sous un vent léger,  je composais mes

 haï-kaïs, ce sont maintenant les mésanges et autres oiseaux que j'observe sur

 ma fenêtre.....



 Prélude aux couronnes de Noël, je tresse toujours une couronne de physalis que

 certains appellent "coeur en cage" en prenant soin d'en laisser quelques unes se

ressemer le long du mur de ma rive.


 d'un côté ou de l'autre, le soleil parvient à les transpercer de leurs rayons 

                            laissant apparaître leurs fines nervures


Ne vous étonnez pas des pierres qui consolident le nichoir, les chats des voisins

                               sont quelque fois venus le renverser.

  

             L’automne
On voit tout le temps, en automne,
Quelque chose qui vous étonne,
C'est une branche tout à coup,
Qui s'effeuille dans votre cou.
C'est un petit arbre tout rouge,
, d'une autre couleur encor,
Et puis partout, ces feuilles d'or
Qui tombent sans
que rien ne bouge.
Nous aimons bien cette saison,
Mais la nuit si tôt va descendre !
Retournons vite à la maison
Rôtir nos marrons dans la cendre.
                          Lucie  Delarue Mardrus




                  Il est plus que centenaire  son faîte atteint des hauteurs  !!!

  Sur la dernière brindille, les années passées une corneille venait s'y percher 



j'espère qu'il résistera à l'agresssion dévastatrisce qui met à mal les platanes.

             regardez bien, il y a quand même un oiseau perché.


Les chrysanthèmes n'ont pas eu le temps de s'épanouir en totalité, ils vont dans

 quelques jours fleurir et s'exposer en souvenir, déjà le 1 er novembre et sur

 les monuments aux morts du centenaire de la Grande Guerre.

 Nous sommes tous concernés, Français, Anglais, Américains, Canadiens, Australiens,  Sénégalais et Allemands, pour ceux qui se sont battus sur le sol français.




                        Ce sont les pommes d'Isarde...... en cage!