C'est ce que je viens de faire, en effet je prépare toujours mes visites
d'exposition et en étudiant celle que je m'apprêtais à aller parcourir, j'ai
renonçé, considérant que je ne pourrais faire mieux que vous communiquer
leurs sites ou présentations.
Il n'est pas question non plus de critiquer des oeuvres sous prétexte qu'elles
ne me plaisent pas.
Voici donc les artistes en exposition au Musée des Abattoirs.
David Claerbout
https://www.lesabattoirs.org/expositions/david-claerbout
https://vimeo.com/257949216
Jacqueline de Jong
la pomme de terre à l'honneur....
https://www.lesabattoirs.org/expositions/jacqueline-de-jong-retrospective
Béatrice Cussol
https://www.arte.tv/fr/videos/074719-002-A/beatrice-cussol/
vendredi 26 octobre 2018
mardi 23 octobre 2018
Modigliani à Paris
Je suis un peu frustrée par la disparition de l'article que je vous avais envoyé
hier mais qui à la suite de mauvaises manipulations .... sans doute, j'espère !!
j'avais pourtant enregistré au fur et à mesure, bref.. l'article avait pour en-
tête un magnifique nu de sa compagne Jeanne Hébuterne ; l'histoire était
intéressante car objet de la seule exposition qui lui soit entièrement consacrée,
il fit scandale et les forces de l'ordre sur injonction du public durent retirer les
quatre autres nus de la galerie Berthe Weill.
Lorsqu'il arrive à Paris, isolé, il se lie d'amitié avec deux autres "exilés" comme
lui, Utrillo et Soutine mais c'est de Cézanne qu'il est admiratif et une de ses
toiles qu'il revint peindre à Livourne en 1909 révèle cette influence.
Il ne connait le succés qu'au terme de sa courte existence et trois ans de
bonheur avec Jeanne Hébuterne qui le suivra tragiquement dans la mort ;
rejetée par ses parents même morte ; il faudra attendre l'intervention du
Senatore Modigliani, en 1923 pour que les deux amants soient réunis dans la
même tombe au Pére Lachaise.
Point n'est besoin de chercher la signature de Modigliani située toujours à
l'angle droit supérieur de ses toiles, sa "facture" est unique, son trait fin, précis
ses formes étirées et ses yeux sont caractéristiques, comme on peut
reconnaître les pommes de Cézanne et le Guernica de Picasso.
Je vous racontais hier que pour subvenir à ses besoins il croquait les clients
de la Rotonde et leur vendait le dessin pour cinq francs. Ses nombreux croquis
quil ne voulait pas signer, ont fait d'ailleurs l'objet de nombreuses copies.
La toile ne manque pas de biographies, je préfère par conséquent choisir
quelques textes qui parlent de lui :
Hommage à Modigliani
Jean Cocteau 1930
Portrait de Jeanne Hébuterne 1918
et voici un texte de Jacques Lipchitz qui va nous faire découvrir Modigliani sous son jour "poétique".
" Pour quelque étrange raison, quand je pense à Modigliani, son souvenir est toujours lié à la poésie. Est-ce parce que je fus présenté à lui par Max Jacob ? Ou parce que, lors de cette première rencontre à Paris, au Jardin du Luxembourg, en 1913, Modigliani se mit soudain à déclamer de sa voix la plus forte la" Divine Comédie" ?
Je me souviens que, tout en ne comprenant pas un mot d'italien, je fus fasciné par son expression mélodieuse et son allure élégante : il avait un air aristocratique, malgré son costume en velours côtelé complètement usé.
Même plus tard, le connaissant depuis longtemps, Modigliani nous
a souvent surpris par son amour pour la poésie qui se manifestait aux moments les plus inattendus.
Une nuit (ce devait être en 1917), très tard, peut-être à trois heures du matin, nous fûmes soudain tirés du sommeil par un terrible martèlement contre la porte. J'ouvris. C'était Modigliani, complètement ivre. D'une voix saccadée, il essaya de me dire qu'il se souvenait avoir vu sur mes rayonnages un volume de poèmes de François Villon et qu'il aimerait l'avoir. J'allumai ma lampe à pétrole pour trouver le livre avec l'espoir de le voir partir et de pouvoir retourner dormir. Mais non. Il s'installa dans un fauteuil et commença à déclamer à haute voix.
Je vivais, en ce temps-là au 54 de la rue de Montparnasse dans une maison habitée par des travailleurs, et bientôt les voisins commencèrent à taper au mur, au plafond, au plancher en criant ; "Silence". Cette scène est encore présente à mon esprit : la petite pièce, l'obscurité au milieu de la nuit que rompait seulement la flamme dansante et mystérieuse de la lampe à pétrole, Modigliani, saoul, assis comme un fantôme dans le fauteuil, ne ressentant aucune gêne, déclamant Villon de sa voix de plus en plus forte, accompagnée par l'orchestre des coups qui résonnaient tout autour de ma petite chambre. Il ne s'arrêta, quelques heures plus tard, que lorsqu'il fut épuisé.
Nous discutions souvent poésie - Baudelaire, Mallarmé, Rimbaud- et le plus souvent il récitait par coeur quelques uns de leurs vers. Son amour pour la poésie me touchait, mais j'admirais plus encore sa mémoire remarquable."
Portait de Chaim Soutine
hier mais qui à la suite de mauvaises manipulations .... sans doute, j'espère !!
j'avais pourtant enregistré au fur et à mesure, bref.. l'article avait pour en-
tête un magnifique nu de sa compagne Jeanne Hébuterne ; l'histoire était
intéressante car objet de la seule exposition qui lui soit entièrement consacrée,
il fit scandale et les forces de l'ordre sur injonction du public durent retirer les
quatre autres nus de la galerie Berthe Weill.
Lorsqu'il arrive à Paris, isolé, il se lie d'amitié avec deux autres "exilés" comme
lui, Utrillo et Soutine mais c'est de Cézanne qu'il est admiratif et une de ses
toiles qu'il revint peindre à Livourne en 1909 révèle cette influence.
Il ne connait le succés qu'au terme de sa courte existence et trois ans de
bonheur avec Jeanne Hébuterne qui le suivra tragiquement dans la mort ;
rejetée par ses parents même morte ; il faudra attendre l'intervention du
Senatore Modigliani, en 1923 pour que les deux amants soient réunis dans la
même tombe au Pére Lachaise.
Point n'est besoin de chercher la signature de Modigliani située toujours à
l'angle droit supérieur de ses toiles, sa "facture" est unique, son trait fin, précis
ses formes étirées et ses yeux sont caractéristiques, comme on peut
reconnaître les pommes de Cézanne et le Guernica de Picasso.
Je vous racontais hier que pour subvenir à ses besoins il croquait les clients
de la Rotonde et leur vendait le dessin pour cinq francs. Ses nombreux croquis
quil ne voulait pas signer, ont fait d'ailleurs l'objet de nombreuses copies.
La toile ne manque pas de biographies, je préfère par conséquent choisir
quelques textes qui parlent de lui :
Hommage à Modigliani
Modigliani, c'était la fin d'une élégance profonde à Montparnasse, et nous ne le savions pas. Nous imaginions que ces longues journées de pose chez Kisling, ces dessins aux terrasses, ces chefs-d'oeuvre ,à cinq francs, ces brouilles, ces embrassades, dureraient toujours
Jean Cocteau 1930
Portrait de Jeanne Hébuterne 1918
et voici un texte de Jacques Lipchitz qui va nous faire découvrir Modigliani sous son jour "poétique".
" Pour quelque étrange raison, quand je pense à Modigliani, son souvenir est toujours lié à la poésie. Est-ce parce que je fus présenté à lui par Max Jacob ? Ou parce que, lors de cette première rencontre à Paris, au Jardin du Luxembourg, en 1913, Modigliani se mit soudain à déclamer de sa voix la plus forte la" Divine Comédie" ?
Je me souviens que, tout en ne comprenant pas un mot d'italien, je fus fasciné par son expression mélodieuse et son allure élégante : il avait un air aristocratique, malgré son costume en velours côtelé complètement usé.
Même plus tard, le connaissant depuis longtemps, Modigliani nous
a souvent surpris par son amour pour la poésie qui se manifestait aux moments les plus inattendus.
Une nuit (ce devait être en 1917), très tard, peut-être à trois heures du matin, nous fûmes soudain tirés du sommeil par un terrible martèlement contre la porte. J'ouvris. C'était Modigliani, complètement ivre. D'une voix saccadée, il essaya de me dire qu'il se souvenait avoir vu sur mes rayonnages un volume de poèmes de François Villon et qu'il aimerait l'avoir. J'allumai ma lampe à pétrole pour trouver le livre avec l'espoir de le voir partir et de pouvoir retourner dormir. Mais non. Il s'installa dans un fauteuil et commença à déclamer à haute voix.
Je vivais, en ce temps-là au 54 de la rue de Montparnasse dans une maison habitée par des travailleurs, et bientôt les voisins commencèrent à taper au mur, au plafond, au plancher en criant ; "Silence". Cette scène est encore présente à mon esprit : la petite pièce, l'obscurité au milieu de la nuit que rompait seulement la flamme dansante et mystérieuse de la lampe à pétrole, Modigliani, saoul, assis comme un fantôme dans le fauteuil, ne ressentant aucune gêne, déclamant Villon de sa voix de plus en plus forte, accompagnée par l'orchestre des coups qui résonnaient tout autour de ma petite chambre. Il ne s'arrêta, quelques heures plus tard, que lorsqu'il fut épuisé.
Nous discutions souvent poésie - Baudelaire, Mallarmé, Rimbaud- et le plus souvent il récitait par coeur quelques uns de leurs vers. Son amour pour la poésie me touchait, mais j'admirais plus encore sa mémoire remarquable."
Portait de Chaim Soutine
"J'ai bien connu Modigliani, c'était un aristocrate, son oeuvre entière en est le plus puissant témoignage.je le revois à la Rotonde, son regard autoritaire, ses mains fines, des mains racées aux doigts nerveux, ses mains intelligentes traçant d'un seul trait, sans hésitation, un dessin qu'il distribuait comme une récompense aux camarades qui l'entouraient. je l'ai connu ayant faim, je l'ai vu ivre, je l'ai vu riche de quelque argent, jamais je n'ai vu Mofigliani manquer de grandeur, ni de générosité. Jamais je n'ai surpris chez lui le moindre sentiment bas, mais je l'ai vu irascible, irrité d'être obligé de constater que la puissance de l'argent qu'il méprisait tant, dominait parfois sa volonté et sa fierté ".
Maurice Vlaminck
Le Petit Paysan 1918
cette toile fut peinte lors de son séjour sur la Côte d'Azur et et fut l'un des premiers tableaux à entrer dans un collection anglaise grâce à l'entremise de Zborowski.
Modigliani était conscient de son affinité avec Cézanne mais comme il le faisait remarquer à Soutine .
"les personnages de Cézanne, tout comme les plus belles statues de l'Antiquité ne regardent pas. les miens, au contraire, regardent. Ils voient même si j'ai choisi de ne pas dessiner les pupilles ; mais comme les personnages de Cézanne, ils ne veulent pas exprimer autre chose qu'une muette acceptation de la vie "
Je consacre un peu plus de temps à cette article car je n'en aurai pas le temps les prochains jours et ce sera de l'art contemporain que nous verrons alors.
pour ressortir sur le fond clair la siganture passe à gauche
Portrait d'Hanka Zborowska 1917
Lors du décès tragique de sa mère, Jeanne leur fille née à Nice fut momentanément recueillie par les Zborowski, elle écrit en 1958 :
"Quelques phrases échappées à ma tante, l'évocation de quelques mouvements enfantins du petit Dedo par ma grand-mère, suggéraient, certes, malgré la pauvreté stéréotypée des souvenirs, l'existence, au sein d'une famille déjà bien pourvue de personnages saugrenus, d'un enfant, coléreux, boudeur, mais pas plus étrange que la cohorte d'oncles et aîeux que leurs extragances, affectueusement comprises celles-là, ne privaient pas de leur consistance et dont l'image précise était conservée d'ailleurs dans des albums reliés. Cet enfant par contre, semblait s'évanouir, par une épouvantable solution de continuité, d'un côté, dans la fiction sentimentale de "mon pauvre père", et de l'autre, dans le personnage envahissant et tragiquement monotone d'un peintre de l'Ecole de Paris."
Bohémienne avec un bébé 1918
dimanche 21 octobre 2018
Modigliani
La transition n'est pas si ardue !!... les commissaires d'exposition m'en donnent
le loisir en projetant maintenant les oeuvres sur les murs, je ne connais pas
leurs raisons, mais voilà que se font les choses à l'envers, et les amateurs
d'art ne sont pas tous d'accord; comme tous d'ailleurs n'apprécient pas le
principe du graffiti...
Milan après Paris s'exercent à ces nouvelles présentations, mais n'est ce pas
une façon d'intéresser de nouveaux publics ??
Et vous, vous aimez ?
C'est un sujet en tout cas que je mettrai sur le tapis au prochain séminaire de
muséologie auquel je suis conviée au Museum d'histoire naturelle de Toulouse.
Voilà en tout cas l'occasion de reparler de ce peintre:
"Dedo"comme le nomme familièrement sa mère a été l'élève de Guglielmo
Micheli à Livourne entre 1898 et 1900 mais il est surtout influencé par les
Macchiaioli, jeunes révolutionnaires de l'art en Toscane que l'on pourrait classer
dans les Impressionnistes et ceci sans qu'il ne devienne lui-même un
"paysagiste".
De santé fragile, Amedeo Modigliani, parcourt l'Italie avec sa mère ; Florence
où il réussit l'examen de l'Academia di belli Arti, Venise où il s'inscrit aussi à
l'Instituto de Bella Arti, à Venise son ami Manuel Ortiz de Zarate dit de lui que
très beau avec son épaisse chevelure noire, il plait beaucoup aux dames et
peint de manière académique. Le manque de moyens financiers lui fait
abandonner son inclination naturelle, la sculpture.
Pour bien connaître la jeunesse de Modigliani (1901) il faut se référer aux
lettres échangées avec son ami Oscar Ghiglia lui aussi peintre.
Sa pensée est Nietzschéenne ;" la vie doit être pleinement vécue avec
l'intention bien déterminée du devoir, le désir d'exalter et exciter l'intelligence
et de "chercher à provoquer et à perpétuer les stimulants fertiles parcequ'ils
peuvent pousser l'intelligence jusqu'à sa puissance créatrice".
Est-ce ainsi qu'il trouvera une réponse dans sa consommation d'alcool de
haschich et d'absinthe ?
Voilà pour sa jeunesse jusqu'à son départ pour Paris en 1906 en compagnie de
Gino Severini et de Juan Gris.
Portrait de Léopold Zborowski, son fidèle marchand (1919)
https://www.youtube.com/watch?v=qqwO463JLXc&vl=fr
https://www.youtube.com/watch?v=r2OhV90qzZ4
https://www.youtube.com/watch?v=1jhUmOixt44
vendredi 19 octobre 2018
Espace Cobalt : Jeroo : Bob : Ceet
https://www.spraydaily.com/hmni-bob/
http://montresso.com/en/portfolio_item/ceet/
http://www.allcityblog.fr/60287-maroc-jardin-rouge/
Je termine ce "vaste" tour d'horizon du graffiti avec cet artiste peut-être le plus international.
En ce qui me concerne, j'ai fait un long voyage depuis le pont de la Waterloo station de Londres !!!!!!! et reste séduite par des réalisations d'une telle ampleur ( archives 22 08 2016)
la transition va être difficile !!
jeudi 18 octobre 2018
Espace Cobalt : Nicolas Giquel. Jeroo
http://www.nova.fr/radionova/6185/episode-franck-lebreton-et-nicolas-giquel
Hopare, vous situez ! ?
http://streetartunitedstates.com/hopare-in-los-angeles/hopare-1-photo-by-nicolas-giquel/
http://artjuice.net/appart-parisien-se-transforme-oeuvre-street-art/
https://www.artcurial.com/sites/default/files/pdf-catalog/2017-09/3207.pdf
http://streetartunitedstates.com/sonnys-giant-amur-leopard-in-far-east-russia/
https://www.youtube.com/watch?v=0H65ejhBwKg
Question subsidiaire : que deviennent toutes ces bombes, on peut les recycler ?
https://www.youtube.com/watch?v=KgmKRRLFP1I
mercredi 17 octobre 2018
Espace Cobalt :Abys
https://fr-fr.facebook.com/pg/ABYS.OSMOZ/about/?ref=page_internal
Et quelques lectures :
https://wheb.ac-reims.fr/dsden10/exper/IMG/pdf/le_street_art.pdf
http://www.academie-des-beaux-arts.fr/lettre/Lettre76.pdf
mardi 16 octobre 2018
Monsta Mondé Rezo
Mondé Reso
peinture sur bois "Qualité jaune"
On quitte cet espace pour passer à côté à l'Espace Cobalt
http://espace-cobalt.com/
https://www.youtube.com/watch?v=LGLOYptMrME
https://www.youtube.com/watch?v=Z9e-JxUyJJY
https://www.youtube.com/watch?v=DCH2lzmJuls
Inscription à :
Articles (Atom)