mercredi 22 août 2018

Ancien monastère Saint Marc


 Pour les héberger,  les pélerins n'avaient pas que le couvent des Augustins, ils 

disposaient à León, de l'un des plus somptueux hopitaux du pélerinage.

 (malheureusement fermé pour travaux cette année j'ai quand même eu le privilège de le tester en temps que parador ) 

l'hospital San Marco, au nord de la ville  près du rio Bernesga, 

un vrai pélerinage de s'y rendre à pied depuis San Isidiro tellement  il faisait chaud !!!

Au XII ème siècle c'était là, la maison-mère des Chevaliers de l'Ordre de Saint 

Jacques, moines-soldats protecteurs des pélerins sur la route de Compostelle.








Ferdinand le Catholique  grand maître de l'Ordre trois siècles plus tard décide 

de réédifier un monastère digne de la puissance et de la richesse acquises par

 les Chevaliers lors de la reconquête.

C'est le style plateresque qui domine sur ce bâtiment que Charles Quint  fait

 construire en pleine Renaissance: immense façade, d'allure italienne scandée

 de travées rythmiques où alternent  les baies et les niches à statues.



            Splendide haut-relief de Saint Jacques en matamore tel qu'il apparut à

                                                                     la bataille de Clavijo




        Comme à Salamanque, le façade de l'église est décorée de coquilles



Impossible de me décider pour un ou plusieurs des multiples médaillons en 

haut-relief, portraits des grands personnages de la Bible de Rome ou 

d'Espagne.

la fatigue sans doute !...


 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00530794/document


Retour en ville après être rentrée dans le premier café venu pour étancher 

 avec de l'eau !...... une soif inextinguible !!!









 Impasse sur le palais néo-gothique de Gaudi que vous trouverez sans doute

 sur le net de même pour les oeuvres de Vela Zanetti et Subirachs.


https://elviajero.elpais.com/elviajero/2014/01/16/actualidad/1389904910_872222.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Casa_Botines

https://es.wikipedia.org/wiki/Bas%C3%ADlica_de_la_Virgen_del_Camino

http://www.esp.subirachs.cat/


 San Marcos fut-il une prison dorée pour Francisco de Quevedo : enfermé là 

par Philippe IV pour faire taire ses satyres ??


http://www.cosmovisions.com/Quevedo.htm


http://www.cosmovisions.com/Ossuna.htm



Dans un voyage comme celui-là, il faut avancer sans calculer ni éviter les 

heures les plus chaudes, faire des impasses sur certains  bâtiments sans passer

 à côté de sujets plus ciblés sur des goûts personnels et j'espère que le 

prochain va vous surprendre!!!!


















les Romains à León























Plaque et colonne commémoratives de la fondation bimillénaire de la ville par les hommes,  les femmes et les enfants des sixième et septième légions romaines








                         beau bas-relief dans les murailles de la ville


          http://www.roma-quadrata.com/listelegions.html

https://www.persee.fr/doc/rea_0035-2004_1992_num_94_1_4493



 Pintaius de la Cohorte des Asturies décédé à l'âge de trente ans après

            sept années de service.






   http://www.terranostrum.es/turismo/ruta-del-leon-romano

https://www.youtube.com/watch?v=9MGwwE4MZJg

http://www.leon.es/Visitar/Monumentos_de_la_Ciudad/Todos_los_Monumentos/Murallas_Romanas

mardi 21 août 2018

Cloître et Trésor de San isidoro

 On sort de ce narthex directement sur le cloître où j'aurais bien aimé

m'attarder pour le lapidaire romain qui y est conservé.































Grille et vitre de protection du panthéon royal









                     Coffrets décorés de plaque  d'ivoire mozarabes (11ème)



                             Emaux limousins, chasse de San Isidoro.






  de 1059 ce remarquable travail d'ivoire commandé par les rois de Castille                pour orner le caveau des reliques de San Pelayo

  
            Très curieuse petite idole viking


  Suivie de deux (rares)Sainte Anne avec Marie et Jésus, romanes en bois


























vraiment très à la traîne  du contingent de visiteurs, poussée  d'une façon très courtoise et compréhensive par la guide "balai";
 je préfère adjoindre les autels votifs romains à l'article suivant.

lundi 20 août 2018

Le calice de l'infante Urraca

https://es.wikipedia.org/wiki/C%C3%A1liz_de_do%C3%B1a_Urraca#Posible_Santo_Grial

  Vous n'avez une fois de plus que la copie du calice lui-même ; lorsque vous en

 faites le tour, sous sa vitre blindée, il est d'une infinie transparence et 

préciosité, moins régulier que sa reproduction, plus petit aussi.

 Je traduis : c'est exactement le récit du guide . 

C'est une piéce d'orfévrerie romane donnée à l'infante léonaise Urraca de 

Zamora (1033-1101) seigneure de Zamora et  petite-fille du roi Ferdinand Ier de León ,

 remontant ainsi à la seconde moitié du XI ème siècle. Actuellement conservée

 au Musée de la Collégiale de San Isidoro de Leon. L'archéologue Manuel 

Gomez Moreno la qualifie de 

                "pièce exceptionnelle, aussi bien qu'unique "

Le calice se compose de deux coupes  très anciennes ; le ciboire proprement dit

 et l'autre qui lui sert de socle d'origine greco-romaine, antérieure au

christianisme, faites d'agate. Elles présentent quelques ébrèchures, antérieures à

 l'élaboration du calice. On ne connait pas l'origine de ces deux coupes, de leur

 histoire ni de leurs  avatars, non plus que de la décision  de dona Urraca de

 confier à des orfèvres  un objet matériellement sans grande valeur. On spécule

sur une possible consécration de cet objet à la liturgie, faite par un vénérable

personnage de  l'église chrétienne primitive mais il n'existe aucun texte

 document ou témoignage écrit à ce sujet. Dans tous les cas les orfévres

  réalisèrent un travail artistique exceptionnel transformant un objet païen en un

 calice digne d'admiration. Les pièces d'agate sont à l'intérieur recouvertes d'or

noeud et socle laissant à découvert une grande partie de la coupe et du socle.

Le métal est travaillé avec une grande délicatesse en filigranes formant des

 dessins , des arcs des spirales et des coquilles. dans les creux sont incrustés

 perles, émeraudes, améthystes et saphirs. Il y a aussi un macaron de verre,

 imitant un camée postérieur à l'élaboration du calice. Sur le socle  on peut lire:

IN NOMINE DOMINI VRRACA FREDINANDI
 Selon certains historiens des documents médiévaux appuyant la thèse que cette

coupe puisse être le saint Graal ont été localisés à la Bibliothéque du Caire., en

provenance de l'Université Al Azhar

 Il est supposé qu'un  texte traduit disait que la coupe adorée par les

Chrétiens avait appartenu au Messie et qu'elle avait été envoyée au sultan de

Denia Ali ibn Muyahid ad-Danii. Celui-ci avait expédié au sultan fatimide Al-

Mustansir uun bateau chargé de victuailles pour faire face à une famine, en

remerciement celui-ci lui renvoie un bateau chargé de trésors dont cette coupe

faisait partie . Plus tard, ils auraient mentionné que ce sultan avait l'intention de

 l'offrir au roi de León, Ferdinand I er pour renforcer leur amitié.


 Dans le second texte on raconte qu'un des hommes de Ali ibnMuyahid ad-Danii.

aurait extrait un morceau de la coupe à l'aide de sa dague pour l'envoyer à

Saladin afin que le portant sur elle,  sa fille  puisse être guérie.

Selon les historiens Jesús Ortega del Río  et Margarita Torres Séville, la coupe

apparaît dans la Chronique  de Lucas archevêque de Tuy au XIII ème , dans

l'oeuvre "Voyages" de l'humaniste Ambroise de Morales au XVI ème et dans la

vie d'Isidore de Séville rédigée par le frère Tomás Granda et le Père  José

Manzano au XVIII ème .

En 2010 lorsqu'elle fut démontée pour réaliser sa copie on a pu constater le

manque du morceau  autrefois prélevé, accréditant l'envoi de celui-ci à Saladin.

              Cette coupe garde son secret et toute sa beauté.

https://es.wikipedia.org/wiki/Urraca_I_de_Le%C3%B3n


 Va pour la copie !!!


 bien à contre-coeur.......


















































































León, : San Isidro et San Marcos

 Avec une touche de romanité.... mais ne brûlons pas les étapes !!!

 San Isidro, le Saint Denis espagnol,  fondé au XI ème siècle par Ferdinand Ier

pour  devenir une sépulture  royale où il se fait transporter sentant la fin 

approcher et recouvrir de cendres pour attendre la mort en toute humilité.

 Quarante rois, reines et infants de la maison royale de León-Asturies-Castille

lui ont succédé, comme à Saint Denis d'ailleurs une plaque commémorative les 

énumère, mais la visite très encadrée ne vous laisse pas le temps de la lire. 

Cette chapelle édifiée entre 1063 et 1067 est entièrement recouverte de 

fresques  : édifice carré de six travées voûtées d'arêtes;
 
 C'est l'infante Urraca, dont nous allons parler, qui, à l'est de ce nartex fit 

construire  à partir de 1085, l'église actuelle.


Cette basilique est incorporée aux remparts Ibéro-Romains scandés d'une 

trentaine de grosses tours.




 M,E Campus Cazorla, appelle ce portique " el nacimiento de la arquitectura 

romanica en Leon". et à vrai dire une merveille de fresques. 



 Mais c'est auparant pour les cendres de Saint Isidore, archevêque de Séville

que Ferdinand avait fait édifier  ce narthex : rapatriées avec l'accord du prince 

musulman de Séville, afin que les cendres du plus illustre Docteur de l'Eglise 

Wisigothe reposent en terre chrétienne.



Il faudra que je me rabatte sur le fac-similé de cette énorme Bible Wisigothe 

pour vous en montrer les enluminures de même que je n'aurai que l'affiche à 

photographier du calice de l'infante Urraca!!






































             https://en.wikipedia.org/wiki/Le%C3%B3n_Bible_of_960















































 Que de précautions,  justifiées, pour des trésors si anciens  mais que de

frustations !

Mais on trouve toujours des solutions......

 On rêve  !!! en contemplant  le calice de l'infante Urraca en se disant qu'il est

peut-être le Saint Graal , si précieux qu'il a été lui-aussi l'objet d'un fac-similé

celui-là même qui figure sur l'affiche ou les cartes postales et qui n'a pas la

 luminosité des agathes de ses deux coupes. à tel point que je renonce à vous

 montrer leur photographie.

Quelle histoire  !!!

Je vous laisse un peu en haleine, pour vous conter tout cela, je reste très

longtemps  sur chaque sujet et le temps tourne mais encore.. de cette basilique

 dont l'original couvert d'or est maintenant à l'abri à l'intérieur de l'édifice, la

girouette,  coq de León,



https://es.wikipedia.org/wiki/Gallo-veleta_de_la_bas%C3%ADlica_de_San_Isidoro_de_Le%C3%B3n

Nous irons ensuite dans le cloître et nous parlerons du calice de l'infante Urraca

vendredi 17 août 2018

Cathédrale de León

Vous savez déjà que je ne suis pas une adepte de l'audiophone et que le face 

à face avec l'oeuvre peinte ou sculptée  est toute personnelle  : je sais ce que 

je vais voir  et je ne laisse à personne le soin de me donner le descriptif, c'est 

mon ressenti qui compte et je peux vous dire qu'ici c'est une stupéfaction 

admirative qui m'a saisie.

  ce qui me permettra par la suite de réunir le plus de documentation possible :

 125 panneaux, 57 médaillons qui s'échelonnent du XIII ème siècle au XV ème siècle

 des légendes aussi comme celle de la taupe qui, circulant dans les sous-sols 

de la cathédrale bâtie sur d'anciens thermes romains, donne l'explication d'une 

instabilité qui date des premières années de sa construction à l'époque 

wisigothe, suivie  d'une cathédrale romane au XI ème puis au XII ème sous 

l'impulsion de Manrique de Lara d'un bâtiment plus ample : la collaboration 

d'Alphonse X le Sage et de l'évêque Martin Fernàndez  au XIII ème en 50 ans

 achève ce joyau dont  un distique latin prétend qu'il faut admirer la cathédrale 

de Séville pour sa grandeur, celle de Tolède pour sa richesse, celle de

 Compostelle pour sa force et celle de Leon pour sa perfection.




 Aucune photo ne peut restituer vraiment cette atmosphère de majestueuse

 clarté ; il n'est pas possible non plus à une telle hauteur de détailler le 

descriptif de chaque médaillon dont les uns narrent l'Ancien Testament et les

 autres le Nouveau avec l'Arbre de Jessé.



  très déçue de mes photos au téléobjectif  : j'en ai toutefois réussi une











































vitraux contemporains








            La grande rosace de la façade était en cours de restauration

 Ce nouvel orgue installé en 2013 a été construit par la manufacture allemande

 Klais  : un des plus grands d'Europe, 5 claviers, 5.000 tuyaux. 64 registres.

 C'est notre grand organiste Jean Guillou qui l'inaugura.

 D'autres grands artistes de la Renaissance   prirent part à l'élévation de cette

 cathèdrale : Juan de Badajoz el Mozo + 1552, Juan de Malinas et Diego Copin,

 Pedro Manuel (1523-1534) en image  (hiéroglyphes)  d'Estebàn Jordàn

les quatre phases de la vie spirituelle humaine suivant la vision philosophique 

néoplaticienne  de Marsilio Ficino, les sculpteurs Juan de Juni et Esteban Jordàn 

: Bautista Vàsquez pour la triomphale statue de l'Assomption de la Vierge.

Pour les maîtres verriers : Diego de Santillana, Rodrigo de Herreras,Alfonso Díez : Valdovín, Annequín, Escalante et le Bourguignon Nicolás Francés





            http://nosgustaleon.com/las-vidrieras-de-la-catedral-de-leon/


Mais il faut sortir de cette cage de cristal, revenir à la réalité bien triste, aux 

dégats provoqués par les orages et contempler avec affliction ma montagne 

grillée "bouffée" par la pyrale du buis et dorénavant couleur "pain grillé" sur des

 hectares. Les troncs de ces buis étaient gros comme des bras, végétation 

implantée dans le massif karstique.

                  Rien ne dure hormis les cathédrales !!!!