Avec une touche de romanité.... mais ne brûlons pas les étapes !!!
San Isidro, le Saint Denis espagnol, fondé au XI ème siècle par Ferdinand Ier
pour devenir une sépulture royale où il se fait transporter sentant la fin
approcher et recouvrir de cendres pour attendre la mort en toute humilité.
Quarante rois, reines et infants de la maison royale de León-Asturies-Castille
lui ont succédé, comme à Saint Denis d'ailleurs une plaque commémorative les
énumère, mais la visite très encadrée ne vous laisse pas le temps de la lire.
Cette chapelle édifiée entre 1063 et 1067 est entièrement recouverte de
fresques : édifice carré de six travées voûtées d'arêtes;
C'est l'infante Urraca, dont nous allons parler, qui, à l'est de ce nartex fit
construire à partir de 1085, l'église actuelle.
Cette basilique est incorporée aux remparts Ibéro-Romains scandés d'une
trentaine de grosses tours.
M,E Campus Cazorla, appelle ce portique " el nacimiento de la arquitectura
romanica en Leon". et à vrai dire une merveille de fresques.
Mais c'est auparant pour les cendres de Saint Isidore, archevêque de Séville
que Ferdinand avait fait édifier ce narthex : rapatriées avec l'accord du prince
musulman de Séville, afin que les cendres du plus illustre Docteur de l'Eglise
Wisigothe reposent en terre chrétienne.
Il faudra que je me rabatte sur le fac-similé de cette énorme Bible Wisigothe
pour vous en montrer les enluminures de même que je n'aurai que l'affiche à
photographier du calice de l'infante Urraca!!
https://en.wikipedia.org/wiki/Le%C3%B3n_Bible_of_960
Que de précautions, justifiées, pour des trésors si anciens mais que de
frustations !
Mais on trouve toujours des solutions......
On rêve !!! en contemplant le calice de l'infante Urraca en se disant qu'il est
peut-être le Saint Graal , si précieux qu'il a été lui-aussi l'objet d'un fac-similé
celui-là même qui figure sur l'affiche ou les cartes postales et qui n'a pas la
luminosité des agathes de ses deux coupes. à tel point que je renonce à vous
montrer leur photographie.
Quelle histoire !!!
Je vous laisse un peu en haleine, pour vous conter tout cela, je reste très
longtemps sur chaque sujet et le temps tourne mais encore.. de cette basilique
dont l'original couvert d'or est maintenant à l'abri à l'intérieur de l'édifice, la
girouette, coq de León,
https://es.wikipedia.org/wiki/Gallo-veleta_de_la_bas%C3%ADlica_de_San_Isidoro_de_Le%C3%B3n
Nous irons ensuite dans le cloître et nous parlerons du calice de l'infante Urraca
lundi 20 août 2018
vendredi 17 août 2018
Cathédrale de León
Vous savez déjà que je ne suis pas une adepte de l'audiophone et que le face
à face avec l'oeuvre peinte ou sculptée est toute personnelle : je sais ce que
je vais voir et je ne laisse à personne le soin de me donner le descriptif, c'est
mon ressenti qui compte et je peux vous dire qu'ici c'est une stupéfaction
admirative qui m'a saisie.
ce qui me permettra par la suite de réunir le plus de documentation possible :
125 panneaux, 57 médaillons qui s'échelonnent du XIII ème siècle au XV ème siècle
des légendes aussi comme celle de la taupe qui, circulant dans les sous-sols
de la cathédrale bâtie sur d'anciens thermes romains, donne l'explication d'une
instabilité qui date des premières années de sa construction à l'époque
wisigothe, suivie d'une cathédrale romane au XI ème puis au XII ème sous
l'impulsion de Manrique de Lara d'un bâtiment plus ample : la collaboration
d'Alphonse X le Sage et de l'évêque Martin Fernàndez au XIII ème en 50 ans
achève ce joyau dont un distique latin prétend qu'il faut admirer la cathédrale
de Séville pour sa grandeur, celle de Tolède pour sa richesse, celle de
Compostelle pour sa force et celle de Leon pour sa perfection.
Aucune photo ne peut restituer vraiment cette atmosphère de majestueuse
clarté ; il n'est pas possible non plus à une telle hauteur de détailler le
descriptif de chaque médaillon dont les uns narrent l'Ancien Testament et les
autres le Nouveau avec l'Arbre de Jessé.
très déçue de mes photos au téléobjectif : j'en ai toutefois réussi une
vitraux contemporains
La grande rosace de la façade était en cours de restauration
Ce nouvel orgue installé en 2013 a été construit par la manufacture allemande
Klais : un des plus grands d'Europe, 5 claviers, 5.000 tuyaux. 64 registres.
C'est notre grand organiste Jean Guillou qui l'inaugura.
D'autres grands artistes de la Renaissance prirent part à l'élévation de cette
cathèdrale : Juan de Badajoz el Mozo + 1552, Juan de Malinas et Diego Copin,
Pedro Manuel (1523-1534) en image (hiéroglyphes) d'Estebàn Jordàn
les quatre phases de la vie spirituelle humaine suivant la vision philosophique
néoplaticienne de Marsilio Ficino, les sculpteurs Juan de Juni et Esteban Jordàn
: Bautista Vàsquez pour la triomphale statue de l'Assomption de la Vierge.
Pour les maîtres verriers : Diego de Santillana, Rodrigo de Herreras,Alfonso Díez : Valdovín, Annequín, Escalante et le Bourguignon Nicolás Francés
http://nosgustaleon.com/las-vidrieras-de-la-catedral-de-leon/
Mais il faut sortir de cette cage de cristal, revenir à la réalité bien triste, aux
dégats provoqués par les orages et contempler avec affliction ma montagne
grillée "bouffée" par la pyrale du buis et dorénavant couleur "pain grillé" sur des
hectares. Les troncs de ces buis étaient gros comme des bras, végétation
implantée dans le massif karstique.
Rien ne dure hormis les cathédrales !!!!
à face avec l'oeuvre peinte ou sculptée est toute personnelle : je sais ce que
je vais voir et je ne laisse à personne le soin de me donner le descriptif, c'est
mon ressenti qui compte et je peux vous dire qu'ici c'est une stupéfaction
admirative qui m'a saisie.
ce qui me permettra par la suite de réunir le plus de documentation possible :
125 panneaux, 57 médaillons qui s'échelonnent du XIII ème siècle au XV ème siècle
des légendes aussi comme celle de la taupe qui, circulant dans les sous-sols
de la cathédrale bâtie sur d'anciens thermes romains, donne l'explication d'une
instabilité qui date des premières années de sa construction à l'époque
wisigothe, suivie d'une cathédrale romane au XI ème puis au XII ème sous
l'impulsion de Manrique de Lara d'un bâtiment plus ample : la collaboration
d'Alphonse X le Sage et de l'évêque Martin Fernàndez au XIII ème en 50 ans
achève ce joyau dont un distique latin prétend qu'il faut admirer la cathédrale
de Séville pour sa grandeur, celle de Tolède pour sa richesse, celle de
Compostelle pour sa force et celle de Leon pour sa perfection.
Aucune photo ne peut restituer vraiment cette atmosphère de majestueuse
clarté ; il n'est pas possible non plus à une telle hauteur de détailler le
descriptif de chaque médaillon dont les uns narrent l'Ancien Testament et les
autres le Nouveau avec l'Arbre de Jessé.
très déçue de mes photos au téléobjectif : j'en ai toutefois réussi une
vitraux contemporains
La grande rosace de la façade était en cours de restauration
Ce nouvel orgue installé en 2013 a été construit par la manufacture allemande
Klais : un des plus grands d'Europe, 5 claviers, 5.000 tuyaux. 64 registres.
C'est notre grand organiste Jean Guillou qui l'inaugura.
D'autres grands artistes de la Renaissance prirent part à l'élévation de cette
cathèdrale : Juan de Badajoz el Mozo + 1552, Juan de Malinas et Diego Copin,
Pedro Manuel (1523-1534) en image (hiéroglyphes) d'Estebàn Jordàn
les quatre phases de la vie spirituelle humaine suivant la vision philosophique
néoplaticienne de Marsilio Ficino, les sculpteurs Juan de Juni et Esteban Jordàn
: Bautista Vàsquez pour la triomphale statue de l'Assomption de la Vierge.
Pour les maîtres verriers : Diego de Santillana, Rodrigo de Herreras,Alfonso Díez : Valdovín, Annequín, Escalante et le Bourguignon Nicolás Francés
http://nosgustaleon.com/las-vidrieras-de-la-catedral-de-leon/
Mais il faut sortir de cette cage de cristal, revenir à la réalité bien triste, aux
dégats provoqués par les orages et contempler avec affliction ma montagne
grillée "bouffée" par la pyrale du buis et dorénavant couleur "pain grillé" sur des
hectares. Les troncs de ces buis étaient gros comme des bras, végétation
implantée dans le massif karstique.
Rien ne dure hormis les cathédrales !!!!
jeudi 16 août 2018
De Sahagùn à León
La cathédrale de León
Je m'attendais à retrouver sur ses toits mes chères cigognes ; c'était un
souvenir vivace de ma première visite, il y a quelques dizaines d'années, il n'en
fut rien, mais pourquoi se souvenir de cigognes alors que les verrières de cette
cathédrale sont époustouflantes, des bleus de Chartres ! des végétaux d'une
modernité stupéfiante.
Mais commençons par y rentrer :
Lorsque les "jacquets" qui venaient des Pyrénées parvenaient à León ils
étaient à la moitié de leur chemin, ce qui n'est pas mon cas, puisque je vous
aménerai jusqu'aux rives de l'Atlantique.
Les Français qui venaient de Reims n'étaient pas surpris de pénétrer dans une
cathédrale dont le plan est identique à la leur, non plus que ceux venant
d'Amiens, les élévations pouvant aussi se comparer à celle-ci, non plus
d'ailleurs que les jacquets de Chartres ou de Bourges. Rien d'étonnant à cela !!
Parmi les maîtres d'oeuvre, Maître Henri qui venait d'achever la cathédrale de
Burgos,et Guillaume de Rohan !!
Nous sommes alors au XIII ème siècle.
Je vous laisse le choix d'admirer tour à tour les trois portails d'entrée, une
merveille de composition et de technique , un avant-goût du portail de la Gloire
de St Jacques de Compostelle que l'on ne plus photographier !!!... je vous
raconterai, alors profitons-en.
Quelques éléments intérieurs, une très originale crèche :
l
et ce capiteux amour qui soutient une colonne du triforium.
Je consacrerai, le prochain article aux 1.200 mètres carrés de vitraux.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_de_Le%C3%B3n_(Espagne)
https://www.turismocastillayleon.com/fr/art-culture-patrimoine/cathedrales/cathedrale-leon
mercredi 15 août 2018
Mon chemin de St Jacques de Compostelle
C'est un long voyage et par conséquent un long récit, vous n'arriverez pas de
suite à Saint Jacques et ce ne sera pas le regard d'un "jacquaire", tout voué à
sa destination, ni d'un touriste au sens propre du terme, ce sera
effectivement "mon" "Camino Francès".
Passées les Pyrénées en laissant de côté toutes les autres étapes des années
passées, le Somport, la Pierre St Martin , Jaca, Santo Domingo de Silos,
Carrion de los Condes ou Fromista, Puente de la Reina, Estella, où il avait
aussi fait bien chaud !!! en voici de nouvelles.
Dépassé aussi Burgos tant de fois visité, pour faire connaissance avec Sahagùn.
Le profane et le sacré, le cocasse ou le sérieux, l'architecture et la nature,
tout ceci en un condensé qui, je l'espère, vous donnera envie d'en savoir plus.
Le vrai "camino" passe par Sahagùn; l'abbaye clunysienne San Benito
implantée par Bernard de la Sauvetat d'Agen au XI ème siècle était une
des plus importantes du nord de l'Espagne; des miliers de moines vécurent là
autour des reliques de San Facundo et San Primitivo.
Je sentais ce passé, auprès de ces ruines veillées par quelques
cigognes bravant les 35 degrés à l'ombre. Je sentais aussi l'ombre de
Charlemagne qui y adouba Anséis "roi d'Espagne et de Carthage", avec son
épée Joyeuse. Mais ce ne sont plus que des ruines et j'avais du mal à m'en
détacher pour prendre la route de León ( chanson d'Andéis de Carthage)
http://www.chanson-de-geste.com/anseis_de_carthage.htm
Elles souffraient de la chaleur et laissaient leurs becs ouverts pour mieux se ventiler.
On trouve à Sahagùn un heureux mélange de pierre et de brique comme à San Tirso, exemple du style Roman-Mudéjar
Mais les contingences matérielles font surface : il faut croire que je souffrais aussi de la chaleur !!!.....
en route pour la Plaza Mayor, toujours animées, ces places !! à l'heure du
déjeuner, avant le calme des siestes de l'après midi.
https://es.wikipedia.org/wiki/Monasterio_Real_de_San_Benito_(Sahag%C3%BAn)
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