lundi 20 août 2018

León, : San Isidro et San Marcos

 Avec une touche de romanité.... mais ne brûlons pas les étapes !!!

 San Isidro, le Saint Denis espagnol,  fondé au XI ème siècle par Ferdinand Ier

pour  devenir une sépulture  royale où il se fait transporter sentant la fin 

approcher et recouvrir de cendres pour attendre la mort en toute humilité.

 Quarante rois, reines et infants de la maison royale de León-Asturies-Castille

lui ont succédé, comme à Saint Denis d'ailleurs une plaque commémorative les 

énumère, mais la visite très encadrée ne vous laisse pas le temps de la lire. 

Cette chapelle édifiée entre 1063 et 1067 est entièrement recouverte de 

fresques  : édifice carré de six travées voûtées d'arêtes;
 
 C'est l'infante Urraca, dont nous allons parler, qui, à l'est de ce nartex fit 

construire  à partir de 1085, l'église actuelle.


Cette basilique est incorporée aux remparts Ibéro-Romains scandés d'une 

trentaine de grosses tours.




 M,E Campus Cazorla, appelle ce portique " el nacimiento de la arquitectura 

romanica en Leon". et à vrai dire une merveille de fresques. 



 Mais c'est auparant pour les cendres de Saint Isidore, archevêque de Séville

que Ferdinand avait fait édifier  ce narthex : rapatriées avec l'accord du prince 

musulman de Séville, afin que les cendres du plus illustre Docteur de l'Eglise 

Wisigothe reposent en terre chrétienne.



Il faudra que je me rabatte sur le fac-similé de cette énorme Bible Wisigothe 

pour vous en montrer les enluminures de même que je n'aurai que l'affiche à 

photographier du calice de l'infante Urraca!!






































             https://en.wikipedia.org/wiki/Le%C3%B3n_Bible_of_960















































 Que de précautions,  justifiées, pour des trésors si anciens  mais que de

frustations !

Mais on trouve toujours des solutions......

 On rêve  !!! en contemplant  le calice de l'infante Urraca en se disant qu'il est

peut-être le Saint Graal , si précieux qu'il a été lui-aussi l'objet d'un fac-similé

celui-là même qui figure sur l'affiche ou les cartes postales et qui n'a pas la

 luminosité des agathes de ses deux coupes. à tel point que je renonce à vous

 montrer leur photographie.

Quelle histoire  !!!

Je vous laisse un peu en haleine, pour vous conter tout cela, je reste très

longtemps  sur chaque sujet et le temps tourne mais encore.. de cette basilique

 dont l'original couvert d'or est maintenant à l'abri à l'intérieur de l'édifice, la

girouette,  coq de León,



https://es.wikipedia.org/wiki/Gallo-veleta_de_la_bas%C3%ADlica_de_San_Isidoro_de_Le%C3%B3n

Nous irons ensuite dans le cloître et nous parlerons du calice de l'infante Urraca

vendredi 17 août 2018

Cathédrale de León

Vous savez déjà que je ne suis pas une adepte de l'audiophone et que le face 

à face avec l'oeuvre peinte ou sculptée  est toute personnelle  : je sais ce que 

je vais voir  et je ne laisse à personne le soin de me donner le descriptif, c'est 

mon ressenti qui compte et je peux vous dire qu'ici c'est une stupéfaction 

admirative qui m'a saisie.

  ce qui me permettra par la suite de réunir le plus de documentation possible :

 125 panneaux, 57 médaillons qui s'échelonnent du XIII ème siècle au XV ème siècle

 des légendes aussi comme celle de la taupe qui, circulant dans les sous-sols 

de la cathédrale bâtie sur d'anciens thermes romains, donne l'explication d'une 

instabilité qui date des premières années de sa construction à l'époque 

wisigothe, suivie  d'une cathédrale romane au XI ème puis au XII ème sous 

l'impulsion de Manrique de Lara d'un bâtiment plus ample : la collaboration 

d'Alphonse X le Sage et de l'évêque Martin Fernàndez  au XIII ème en 50 ans

 achève ce joyau dont  un distique latin prétend qu'il faut admirer la cathédrale 

de Séville pour sa grandeur, celle de Tolède pour sa richesse, celle de

 Compostelle pour sa force et celle de Leon pour sa perfection.




 Aucune photo ne peut restituer vraiment cette atmosphère de majestueuse

 clarté ; il n'est pas possible non plus à une telle hauteur de détailler le 

descriptif de chaque médaillon dont les uns narrent l'Ancien Testament et les

 autres le Nouveau avec l'Arbre de Jessé.



  très déçue de mes photos au téléobjectif  : j'en ai toutefois réussi une











































vitraux contemporains








            La grande rosace de la façade était en cours de restauration

 Ce nouvel orgue installé en 2013 a été construit par la manufacture allemande

 Klais  : un des plus grands d'Europe, 5 claviers, 5.000 tuyaux. 64 registres.

 C'est notre grand organiste Jean Guillou qui l'inaugura.

 D'autres grands artistes de la Renaissance   prirent part à l'élévation de cette

 cathèdrale : Juan de Badajoz el Mozo + 1552, Juan de Malinas et Diego Copin,

 Pedro Manuel (1523-1534) en image  (hiéroglyphes)  d'Estebàn Jordàn

les quatre phases de la vie spirituelle humaine suivant la vision philosophique 

néoplaticienne  de Marsilio Ficino, les sculpteurs Juan de Juni et Esteban Jordàn 

: Bautista Vàsquez pour la triomphale statue de l'Assomption de la Vierge.

Pour les maîtres verriers : Diego de Santillana, Rodrigo de Herreras,Alfonso Díez : Valdovín, Annequín, Escalante et le Bourguignon Nicolás Francés





            http://nosgustaleon.com/las-vidrieras-de-la-catedral-de-leon/


Mais il faut sortir de cette cage de cristal, revenir à la réalité bien triste, aux 

dégats provoqués par les orages et contempler avec affliction ma montagne 

grillée "bouffée" par la pyrale du buis et dorénavant couleur "pain grillé" sur des

 hectares. Les troncs de ces buis étaient gros comme des bras, végétation 

implantée dans le massif karstique.

                  Rien ne dure hormis les cathédrales !!!! 




jeudi 16 août 2018

De Sahagùn à León






                                      La cathédrale de León

 Je m'attendais à retrouver sur ses toits mes chères cigognes ; c'était un

 souvenir vivace de ma première visite, il y a quelques dizaines d'années, il n'en

 fut rien, mais pourquoi se souvenir de cigognes alors que les verrières de cette

 cathédrale sont époustouflantes, des bleus de Chartres ! des végétaux d'une

 modernité stupéfiante.

         Mais commençons par y rentrer :



  Lorsque les "jacquets" qui venaient des Pyrénées parvenaient à León ils 

étaient à la moitié de leur chemin, ce qui n'est pas mon cas, puisque je vous 

aménerai jusqu'aux rives de l'Atlantique.

Les Français qui venaient de Reims n'étaient pas surpris de pénétrer dans une

 cathédrale dont le plan est identique à la leur, non plus que ceux venant

 d'Amiens, les élévations pouvant aussi se comparer à celle-ci, non plus 

d'ailleurs que les jacquets de Chartres ou de Bourges. Rien d'étonnant à cela !! 

Parmi les maîtres d'oeuvre, Maître Henri qui venait d'achever la cathédrale de 

Burgos,et Guillaume de Rohan !!

 Nous sommes alors au XIII ème siècle.

 Je vous laisse le choix d'admirer tour à tour les trois portails d'entrée, une 

merveille de composition et de technique , un avant-goût du portail de la Gloire

 de St Jacques de Compostelle  que l'on ne plus photographier !!!... je vous 

raconterai,  alors profitons-en.






















                  Quelques éléments intérieurs, une très originale crèche :



                              l







            et ce capiteux amour qui soutient une colonne du triforium.

Je consacrerai, le prochain article aux 1.200 mètres  carrés de vitraux.

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_de_Le%C3%B3n_(Espagne)

 https://www.turismocastillayleon.com/fr/art-culture-patrimoine/cathedrales/cathedrale-leon

mercredi 15 août 2018

Mon chemin de St Jacques de Compostelle






 C'est un long voyage et par conséquent un long récit, vous n'arriverez pas de 

suite à Saint Jacques et ce ne sera pas le regard d'un "jacquaire", tout voué à

 sa destination, ni d'un touriste au sens propre du terme, ce sera

  effectivement "mon" "Camino Francès".

Passées les Pyrénées en laissant de côté toutes les autres étapes des années 

passées, le Somport, la Pierre St Martin , Jaca, Santo Domingo de Silos,

 Carrion de los Condes ou Fromista,  Puente de la Reina, Estella, où il avait

 aussi fait bien chaud !!! en voici de nouvelles.
 
Dépassé aussi Burgos tant de fois visité, pour faire connaissance avec Sahagùn.

 Le profane et le sacré, le cocasse ou le sérieux, l'architecture et la nature, 

tout ceci en un condensé qui, je l'espère, vous donnera envie d'en savoir plus.

  Le vrai "camino" passe par Sahagùn; l'abbaye clunysienne San Benito 

implantée  par Bernard de la Sauvetat d'Agen au XI ème siècle était  une 

des plus importantes du nord de l'Espagne; des miliers de moines vécurent là 

autour des reliques de San Facundo et San Primitivo.

 Je  sentais ce passé, auprès de ces ruines veillées par quelques

 cigognes bravant les 35 degrés à l'ombre. Je sentais aussi l'ombre de 

Charlemagne qui  y adouba  Anséis "roi d'Espagne et de Carthage", avec son 

épée Joyeuse. Mais ce ne sont plus  que des ruines et j'avais du mal à m'en 

détacher pour prendre la route de León  ( chanson d'Andéis de Carthage) 

http://www.chanson-de-geste.com/anseis_de_carthage.htm




            Elles souffraient  de la chaleur et laissaient leurs becs ouverts pour mieux se ventiler.










 On trouve à Sahagùn un heureux mélange de pierre et de brique comme à San Tirso, exemple du style Roman-Mudéjar


  Mais les contingences matérielles font surface : il faut croire que je souffrais aussi de la chaleur !!!.....

  en route pour la Plaza Mayor, toujours animées, ces places  !! à l'heure du 

déjeuner, avant le calme des siestes de l'après midi.









https://es.wikipedia.org/wiki/Monasterio_Real_de_San_Benito_(Sahag%C3%BAn)