mercredi 15 août 2018
Mon chemin de St Jacques de Compostelle
C'est un long voyage et par conséquent un long récit, vous n'arriverez pas de
suite à Saint Jacques et ce ne sera pas le regard d'un "jacquaire", tout voué à
sa destination, ni d'un touriste au sens propre du terme, ce sera
effectivement "mon" "Camino Francès".
Passées les Pyrénées en laissant de côté toutes les autres étapes des années
passées, le Somport, la Pierre St Martin , Jaca, Santo Domingo de Silos,
Carrion de los Condes ou Fromista, Puente de la Reina, Estella, où il avait
aussi fait bien chaud !!! en voici de nouvelles.
Dépassé aussi Burgos tant de fois visité, pour faire connaissance avec Sahagùn.
Le profane et le sacré, le cocasse ou le sérieux, l'architecture et la nature,
tout ceci en un condensé qui, je l'espère, vous donnera envie d'en savoir plus.
Le vrai "camino" passe par Sahagùn; l'abbaye clunysienne San Benito
implantée par Bernard de la Sauvetat d'Agen au XI ème siècle était une
des plus importantes du nord de l'Espagne; des miliers de moines vécurent là
autour des reliques de San Facundo et San Primitivo.
Je sentais ce passé, auprès de ces ruines veillées par quelques
cigognes bravant les 35 degrés à l'ombre. Je sentais aussi l'ombre de
Charlemagne qui y adouba Anséis "roi d'Espagne et de Carthage", avec son
épée Joyeuse. Mais ce ne sont plus que des ruines et j'avais du mal à m'en
détacher pour prendre la route de León ( chanson d'Andéis de Carthage)
http://www.chanson-de-geste.com/anseis_de_carthage.htm
Elles souffraient de la chaleur et laissaient leurs becs ouverts pour mieux se ventiler.
On trouve à Sahagùn un heureux mélange de pierre et de brique comme à San Tirso, exemple du style Roman-Mudéjar
Mais les contingences matérielles font surface : il faut croire que je souffrais aussi de la chaleur !!!.....
en route pour la Plaza Mayor, toujours animées, ces places !! à l'heure du
déjeuner, avant le calme des siestes de l'après midi.
https://es.wikipedia.org/wiki/Monasterio_Real_de_San_Benito_(Sahag%C3%BAn)
lundi 30 juillet 2018
Gerhard Richter et Vincenzo Dandini
https://www.youtube.com/watch?v=tutIedglCiM
Je terminerai le parcours de cette exposition avec le portrait d'homme au
crâne qui appartient au Musée de la Chartreuse de Douai oeuvre de Vincenzo
Dandini qui a déjà été exposé à Paris lors d'une exposition à la Fondation de
Pierre Bergé en 2010 "Démocrite rieur" d'après Alain Tapié. On peut parler
d'école florentine puisque Dandini y travaillait avec son frère Cesare, son neveu
Pier et ses fils Ottaviano et Vincenzo le jeune (1607-1675)
Mais je ne quittrai pas l'Hotel d'Assézat sans un clin d'oeil à mes Cranach
préférés ; attardée aussi sur les dernières acquisitions du Musée mais qui vous
ont été présentées dans le dossier de presse que vous avez sans doute ouvert.
et le très beau Zurbaran
j'ai rarement vu une découpe de cadre semblable !!!
les Majoliques et l'Orfévrerie Allemande que vous trouverez dans mes archives
( 26 10 2016) celle-ci a revêtu une originalité qui peut ne pas plaire à tout le monde .
Départ pour d'autres découvertes sur un fameux "Chemin" je vous en dirai plus à mon retour
dimanche 29 juillet 2018
Vanités d'hier à la Fondation Bemberg : suite
Est-il nécessaire de rappeller ce que sont les vanités, allégories du temps qui
passe et de l'impermanence de la vie humaine, sujets que les modernes ont
aussi traité comme nous l'avons vu mais qui est plus représenté dans la
peinture flamande du XVII ème, notamment au sein de la Réforme pour
laquelle il est moins question d'associer ces vanités à la vie des Saints ; ce sont
alors une multitude d'objets qui figurent sur ces tableaux.
Voici toutefois pour débuter un Saint Jérôme méditant
de Marinus van Reymerswaele (1495-1567)
et j'ai bien failli ne pas vous la proposer tellement ces doigts de "grippe-sou" sont assez peu compatibles avec la nature de St Jérôme mais vous allez en avoir l'explication
passe et de l'impermanence de la vie humaine, sujets que les modernes ont
aussi traité comme nous l'avons vu mais qui est plus représenté dans la
peinture flamande du XVII ème, notamment au sein de la Réforme pour
laquelle il est moins question d'associer ces vanités à la vie des Saints ; ce sont
alors une multitude d'objets qui figurent sur ces tableaux.
Voici toutefois pour débuter un Saint Jérôme méditant
de Marinus van Reymerswaele (1495-1567)
et j'ai bien failli ne pas vous la proposer tellement ces doigts de "grippe-sou" sont assez peu compatibles avec la nature de St Jérôme mais vous allez en avoir l'explication
Peu de choses sont connues de la vie de Marinus Claeszoon Van Reymerswaele. Attesté à Reymerswaele en 1509, il y est alors en apprentissage. En 1567, s'il ne s'agit pas d'un homonyme, il est chassé comme iconoclaste de Middleburg, et son art archaisant, torturé et ironique (formes tourmentées, visages outrageusement expressifs) semble témoigner de ses convictions. On n'a pas pu prouver s'il fut l'élève de Quentin Metsys auquel était autrefois attribué ce tableau, mais il fut sans aucune ambiguité l'un de ses imitateurs les plus directs. Il a exécuté de nombreuses variations d'une composition présentant telle une scène de genre, collecteurs d'impôts, banquiers, usuriers ou prêteurs de basse mine. Il reprit en fait plus précisément le thème de Metsys du "Prêteur et sa femme". Dans ses tableaux, il aborde le thème de l'avarice de manière exarcerbée et caricaturale, et, paradoxalement, malgré le sujet, dans le "Saint Jérôme méditant du Musée de Douai ; on retrouve cette outrance qui fait écho à une tendance inaugurée par Bosch et Metsys dans la peinture du Nord. Van Reymerswaele a été fortement influencé par Dürer.
Vanité aux livres et au crâne.
Anonyme
ancienne attribution Jacques Albert Gérin
dernier quart du XVIi ème siècle. Naples.
Nantes, Musée d'Arts
On retrouve sur cette toile tous les symboles classiques des vanités, la bougie éteinte, les fleurs qui vont se fâner et l'incontournable crâne
Franciscus Gysbrechts : Vanité seconde moitié du XVII ème siècle.
Musée des Beaux Arts de Rennes
Dans cette vanité, les objets représentatifs des activités humaines, rehaussés par de somptueuses étoffes aux franges d'or, sont juxtaposés au crâne, évocateur du triomphe de la mort mais qui par sa couronne d'épis (symbole eucharistique) promet la résurrection. D'un fond sombre et mystérieux, émergent des symboles des différentes dimensions de l'existence humaine : les plaisirs (ceux de la musique avec la flûte) la gloire des armes et du pouvoir (avec la trompette) mais aussi la vie contemplative ( avec le livre ).
Attention de ne pas "m'emmêler les pinceaux" ...
Voici un autre Gysbrechts mais il s'agit de Cornelis le père, celui que nous avons déjà vu qui est membre de la guilde de Saint-Luc à Anvers : Franciscus en faisant aussi partie, au titre de "membre parent"..
Difficile, même pour les spcécialistes de faire la distinction entre la palette du fils et celle de son père : mêmes allégories surtout la draperie
pourpre frangée d'or
ne vous vient-il pas à l'esprit la comparaison avec ce thème traité par les
modernes mais sans les attributs dédiés au sujet, sans grande originalité,
toujours les mêmes, il est vrai que les supports ont changé et que ces toiles
étaient sans doute des commandes.
Donc..... la toile ci-dessus est l'oeuvre d'un Ardéchois (coeur fidèle.... non je plaisante, vous n'avez plus qu'envie de plaisanter après tant de contemplations si peu réjouissantes.. oui, l'Ardéchois coeur fidèle était une série télévisée relatant le Tour de France d'un Compagnon du Devoir de Liberté)
Bref,... Sébastien Bonnecroy a peint cette vanité en 1641 exilé à Anvers et à la
Haye, protestant français de souche ardéchoise, la lettre pliée, sur sa toile, porte
son identification.
Allez !!! encore une :
vous serez imbattables sur le sujet.
Joannes Cordua (Bruxelles 1630- Prague 1702)
conservé au Musée de Pau
Et pour finir l'on sort des Flandres pour l'Italie avec le
Putto endormi sur un crâne
d'un anonyme d'après Miradori dit il Genovesino
conservé au Musée Lambinet de Versailles
Cette oeuvre anonyme fut réalisée d'après une peinture de Luigi Miradori dit il Genovesino. Pour Lia Bellingeri qui a consacré une monographie à l'artiste, Luigi Miradori est la personnalité artistique la plus importante à Crémone au XVII ème siècle, mais l'un des protagonistes les plus intéressants du Seicento lombard. Certainement originaire de Gènes, c'est là probablement que Miradori est formé avant d'être actif à Milan et sutout à Crémone où il s'installe autour de 1635-1637. C'est à cette dernière ville qu'il reste principalement associé malgré son surnom de Genovesino.
Il est fait mention d'un nombre important de ses oeuvres dans les inventaires des collections de Crémone mais malheureusement, il est impossible de retrouver la trace de la plupart d'entre eux. Sur un plan stylistique, on note dans son oeuvre parmi d'autres influences celle de la peinture génoise, mais aussi les influences caravagesques qui avaint été introduites à Gènes par Gentileschi. l'original du Putto endormi sur un crâne a été présenté en 1974 à Milan et d'autres versions avec variante sont présentes au Musée des Beaux-Arts de Caen et au Musée Calvet d'Avignon.
samedi 28 juillet 2018
Vanités d' hier
Je vous avais prévenus, j'ai toujours l'oeil qui traîne et se fixe sur mes
préférences, mais,... encore une vanité moderne sur laquelle s' est inscrit le
jeune couple de surveillants , je ne sais pas si c'est une fatalité mais j'étais
encore seule dans cette salle (je suis loin d'en être fâchée) et ils s'amusaient
de mon enthousiasme.
Jean-Michel Basquiat ; Peinture acrylique et crayons de couleur sur papier
(1960-1988)
Sans titre. 1983. Centre Pompidou. Paris
préférences, mais,... encore une vanité moderne sur laquelle s' est inscrit le
jeune couple de surveillants , je ne sais pas si c'est une fatalité mais j'étais
encore seule dans cette salle (je suis loin d'en être fâchée) et ils s'amusaient
de mon enthousiasme.
Jean-Michel Basquiat ; Peinture acrylique et crayons de couleur sur papier
(1960-1988)
Sans titre. 1983. Centre Pompidou. Paris
Jean -Michel Basquiat est un enfant précoce, et ses premières années influent beaucoup sur sa sensibilité imaginative et écorchée vive. Il quitte très tôt la maison paternelle et fonde alors un groupe musical, et commence à graffer dans les rues de Manhattan ; puis il entreprend de vendre des collages ainsi que des dessins et des T-shirts qu'il peint lui-même. Il se met également à peindre sur des objets quotidiens C'est en 1981 qu'il fait sa percée artistique, lorsque ses travaux sont présentés à côtés de ceux d'artistes reconnus. Il a donc à peine 20 ans lorsque les galeries commencent à s'arracher ses oeuvres, toujours empreintes des graffitis de ses débuts, où il mélange couleurs vives et textes à thèmes. Il inspire toute une génération d'artistes et se lie d'amitié avec Andy Warhol avec lequel, à partir de 1984 il collabore régulièrement. La carrière de Basquiat se divise en trois grandes périodes, qui néammoins se chevauchent.
D'abord, de 1980 à fin 1982, Basquiat privilégiait la peinture sur toile, représentant le plus souvent, outre des éléments tirés de la rue, des visages ressemblant à des masques. Une seconde période de fin 1982 à 1985 révèle un intérêt pour l'identité hispanique et noire de l'artiste. La surface de ces tableaux est alors dense avec des écritures et des collages. La dernière période de 1986 à sa mort, montre un nouveau genre de peinture figurative contrastant avec son style précédent.
https://vimeo.com/112151228
au passage.... un petit Maillol ou Delft et Rouen, belles faïences
Cela a dû être très amusant de courir apès les peintures de "crânes" . On revient aux vanités "classiques" j'aime bien celle-ci pour son crâne en deuxième plan
attribué à Cornelis Norbertus Gysbrechts. (vers 1630-1675)
Nature morte de chasse ou Attirail d'oiseleur.
Musée des beaux-Arts de Dole
Peintre flamand, Cornelis Norbertus Gysbrechts actif à Anvers à partir de 1659, était spécialisé dans les natures mortes et les trompe-l'oeil, et notre "Nature morte de chasse" est un magnifique exemple de son art, même si l'oeuvre lui est seulement attribuée. Franc maître de la guilde de Saint Luc à Anvers, Gysbrechts est entre 1670 et 1672, peintre de la cour du roi Christian V de Danemark, à Copenhague, et c'est d'ailleurs dans cette dernière ville qu'il semble avoir fait une grande partie de sa carrière. Dirigeant parallèlement à son métier de peintre une maison de ventes aux enchères, il y fit vendre nombre de ses tableaux en trompe-l'oeil, alors particulièrement recherchés. Sujet assez rare, l'attirail d'oiseleur apparaît néammoins chez d'autres artistes, notamment chezle Hollandais Johannes Leemans (1633-1688)
Vanité aux bulles de savon ou Allégorie de la caducité
Anonyme hollandais d'après Adrian van der Werff
(Kralingen, 1659- Rotterdam 1722.
Cette "Allégorie de la caducité" a été peinte par un peintre anonyme hollandais d'après une oeuvre d'Adriaen van der Werff. Né près de Rotterdam et considéré par ses contemporains comme un des plus grands peintres néerlandais de son temps, Adriaen van der Werff fut l'élève d'Eglon Van der Neer, fameux peintre de scènes historiques, de portraits et de paysages. prisant les talents de Van der Werff, l'Electeur palatin le pensionnat et l'anoblit. Il peignit surtout, et principalement de petits formats des scènes tour à tour intimes ou historiques, mais aussi des portraits. Dans cette oeuvre située dans le cadre des catacombes, on notera la dramatisation du jeu de lumière tombant sur le" putto" dans un clair obscur théatral, mais aussi la gestuelle du personnage, dans une attitude extatique, bras ouverts et regard levé, schéma de représentation que l'on retrouve dans d'autres compositions d'Adrian Van der Werff. l'enfant occupé à faire des bulles de savon souligne la brieveté de l'existence, alors qu'une femme perdue dans sa méditation, joue du luth, et semble méditer sur le dérisoire de la vie.
à suivre
vendredi 27 juillet 2018
Vanités modernes : Niki de Saint Phalle. Stephan Balkenhol
Cathédrale. 1962.
Bas-relief monté sur panneau : plâtre, peinture, objets divers sur panneau en bois..
Collection Karmitz, courtesy : Galerie G.P § N. Vallois
Niki de Saint Phalles naît le 29 octobre à Neuilly-sur-Seine. Elle vit et grandit à New-york. A l'âge de 18 ans elle s'enfuit avec son futur mari. et débute alors, pour gagner sa vie, une carrière de mannequin.
Une grave dépression nerveuse oblige en 1953 la jeune femme à interrompre toute activité. Elle trouve dans la peinture l'instrument de sa guérison et décide de devenir artiste. Elle découvre les oeuvres de ses contemporains américains : Willem de Kooning, Jackson Pollock, Robert Rauschenberg, Jasper Johns.Elle est aussi marquée par Klee, Picasso et Matisse. En 1960 elle rencontre Jean Tinguely dont elle partagera désormais la vie. C'est également les débuts d'une longue et fructueuse collaboration à deux. En 1961, Niki de Saint Phalle organise la première de ses douze actions de tirs. Ces Tirs l'imposent sur la scène artistique française et internationale. Elle intègre le mouvement des Nouveaux Réalistes, seule femme de ce groupe.
En 1965, Niki de Saint Phalle réalise ses premières "Nanas" .
Elles lui assurent une large renommée et de nombreuses commandes de la part d'institutions publiques et muséales. Le grand chantier de sa vie est le parc de sculptures du Jardin des Tarots (Toscane) dans lequel elle vit et travaille de façon intermittente pendant près de vingt ans.
https://www.youtube.com/watch?v=fLcmyExFqdM
Une certaine interrogation devant ce visage.... Que vient-il faire là ? et bien la surprise se révèle quand vous passerez devant et le dépasserez de la même façon que pour son revers :
Memento Mori 2009 Peinture acrylique sur panneaux de bois 200x204x20cm
Don de Frieder Burda 2010 Centre Pompidou Paris
Né en 1957 à Fritzlar, Stephan Balkenhol poursuit un travail sur la figure humaine depuis plus de vingt ans. Il commence à scuplter des personnages en bois en 1983, en réaction contre l'enseignement minimaliste-conceptuel dispensé à l'Ecole des Beaux-Arts de Hambourg. Ses premières statues en bois représentent un homme et une femme nus plus grands que nature. D'emblée, elles placent l'image du corps humain au centre de son art et réintroduisent la figuration dans la sculpture contemporaine.
Dans les années 1990, son répertoire s'élargit aus animaux et créatures hybrides, puis il y ajoute aussi les motifs d'architecture. A côté de ses sculptures, balkenhol réalise également des dessins et des photographies. Il taille ses personnages au maillet et au ciseau directement dans des troncs d'arbres , sans chercher à gommer les traces d'outil, ni l'aspect brut du bois, laissanrt à nu les noeuds, aspérités et fissures. Les couleurs appliquées ensuite pour structurer les silhouettes sont totalement dénuées de valeur expressive. Ces hommes et ces femmes d'aujourd'hui, sculptés en ronde-bosse ou en bas-relief sur bois, sont des anonymes. l'anecdote est éliminée, laissant le champ libre aux projections du spectateur
https://www.youtube.com/watch?v=KHd2nF2QTec
https://www.youtube.com/watch?v=6MpMs_BUxgk
à suivre
jeudi 26 juillet 2018
Vanités modernes : Picasso, Braque
et quelques autres, présentés dans une salle qui leur est consacrée, vaste,
claire, nous irons un peu plus tard à la recherche des classiques.
Pablo Picasso. Composition au crâne. Paris 20 février 1946
Crayon sur papier lithographique décalqué sur pierre ; Epreuve d'artistes sur vélin de Viladon filigrané d'un motif de femme assise et de "Viladon" tirée par Mourlot, annotée au verso "1:6"
Musée national Picasso, Paris
Absolument désolée la" Vanitas" de George Braque m'a sans doute heurtée car
je ne l'ai pas photographiée, vous la trouverez sur le net.
J'ai de beaucoup préféré le "Crown, skulls and flowers de Yan Pel-Ming
Huile sur toile de 2017 : by Courtesy de la galerie Massimo De Carlo
https://www.arte.tv/fr/videos/050046-012-A/yan-pei-ming/
aggloméré, marbre rose. de Giuseppe Penone (1990)
Collection privée.
claire, nous irons un peu plus tard à la recherche des classiques.
Pablo Picasso. Composition au crâne. Paris 20 février 1946
Crayon sur papier lithographique décalqué sur pierre ; Epreuve d'artistes sur vélin de Viladon filigrané d'un motif de femme assise et de "Viladon" tirée par Mourlot, annotée au verso "1:6"
Musée national Picasso, Paris
Pablo Picasso (Malaga1881- Mougins1973) commença sa véritable education artistique à partir de 1898 à Barcelone. Il vint à Paris en 1900 encore imprégné des influences acquises à Barcelone. De 1901 à 1904, son style traversa une période "bleue" à laquelle succéda de 1905 à 1907, la période "rose". Abandonnant progressivement cette peinture naturaliste, il aborda un expressionnisme plastique schématique inspiré par l'art nègre et la peinture romane. Ses préoccupations primordiales, le volume et la structure, donnèrent naissance au cubisme. Picasso poursuivit son oeuvre du cubisme analytique au cubisme synthétique et aborda en 1912 la période des papiers collés. Son séjour italien amena Picasso vers un classicisme qui marqua plusieurs toiles entre 1918 et 1920.
A partir de 1926 s'établirent les premiers rapports de Picasso avec les surréalistes. L'entre-deux-guerres fut une période durant laquelle Picasso fut marqué par son retour à la figuration. L'artiste produisit alors de nombreux portraits au classicisme évident. Il manifesta ainsi, comme il le fit par la suite une grande curiiosité à l'égard des styles du passé et une extrordinaire virtuosité à les transposer dans un langage personnel et moderne. Picasso s'est toujours intéressé à la nature morte, renouvelant sans cesse de toile en toile son approche stylistique et psychologique du sujet. les dernières décennies de la vie de Piscasso furent une de production aussi éclective qu'inventive.
Absolument désolée la" Vanitas" de George Braque m'a sans doute heurtée car
je ne l'ai pas photographiée, vous la trouverez sur le net.
J'ai de beaucoup préféré le "Crown, skulls and flowers de Yan Pel-Ming
https://www.arte.tv/fr/videos/050046-012-A/yan-pei-ming/
Yan Pei-Ming, est né à Shangai en 1960 vit et travaille à Dijon. A l'âge de 19 ans il décide de quitter la Chine pour la France, où il est admis à l'Ecole Nationale supérieure des Beaux-Arts de Dijon. Diplomé en 1986, il rencontre très vite le succès, notamment grâce à ses séries de portraits et d'autoportraits.
Pensionnaire de la Villa Médicis en 1994, sa participation remarquée à la Biennale deVenise en 2003 le consacre sur la scène internationale. Six ans plus tard le Louvre l'accueille pour une confrontation avec la Joconde déclinée dans une suite de tableaux intitulée "les Funérailles de Mona Lisa.. S'inspirant des medias, des événements qui marquent le monde mais aussi de l'histoire de l'art, Yan Pei-Ming travaille ses sujets sur des toiles de grand format, par de larges coups de brosse et par une sobriété chromatique devenue sa signature. Dernièrement Yan Pei-Ming a exposé au palais du Belvédère à Vienne, à la Villa Médicis à Rome au Centre régional d'art contemporain de Sète ou encore plus récemment au Musée Nicéphore Niepce de Chalon-sur-Saone.
Texte ; Atelier Yan Pei-Ming
à suivre
et plus encore le "Paesagio del cervello" Pastel, terre de Sienne suraggloméré, marbre rose. de Giuseppe Penone (1990)
Collection privée.
Né en 1947 à Garessio en Italie, Giuseppe Penone a enseigné à l'Ecole des Beaux-Arts depuis 1997 jusqu'en 2012. "figure majeure de la scène italienne des années 1970" il est un expérimentateur infatigable qui expose la surface des éléments et s'attaque à la peau des choses.
L'arbre voit mis à nu le mystère de sa croissance, tandis que toutes sortes de traces ou d'empreintes résultent des interventions de l'artiste sur les matériaux qu'il investit. Penone associe les éléments puisés dans la nature aux fragments de corps humains dans une synthèse inédite et vibrante. Une paupière démesurément agrandie ou une empreinte de phalange deviennent prétextes à des formules graphiques envahissant l'espace. Un ongle est restitué en des proportions gigantesques, ou son empreinte répétée à la dimension du mur.
Le marbre comme le tronc de l'arbre, révèle son anatomie de veines sinueuses tandis qu'ailleurs le cerveau dévoile un paysage.
Chacune des propositions plastiques conserve son mystère, l'artiste en étant le révélateur, écrit Alfred Pacquement.
texte : Studio Giuseppe Penone
https://www.youtube.com/watch?v=jO0PwgOJop0
https://www.youtube.com/watch?v=jO0PwgOJop0
très original aussi:
B. K. I. de Gabriel Orozco Giclée sur papier aquarelle édition 45/175
Collection Chantal Croussel. https://www.youtube.com/watch?v=tdkuHDbcZY4
Né à Jalapa, Veracruz, Mexico en 1962, Gabriel Orozco vit et travaille entre Paris, Mexico et New-York. Il s'est imposé dès le début des années 1990 comme l'un des artistes les plus importants de sa génération. En constant déplacement, sans atelier fixe, il rejette les identifications nationales ou régionales, et puise son inspiration dans les différents lieux où il vit et voyage.
Son travail se caractérise par un vif intérêt pour les éléments du paysage urbain et du corps humain. les incidents du quotidien et du familier, dont la poésie est celle du hasard et du paradoxe, nourrissent son travail. les frontières entre l'objet d'art et l'environnement quotidien sont délibérément brouillées, art et réalité volontairement mélangés. Le mouvement, l'expansion,la circularité, l'articulation entre géométrique et organique, sont des constantes qui animent sa recherche plastique depuis plus de vingt ans. Son oeuvre est présentée dans de nombreuses institutions
Texte : galerie Chantal Crousel
à suivre
B. K. I. de Gabriel Orozco Giclée sur papier aquarelle édition 45/175
Collection Chantal Croussel. https://www.youtube.com/watch?v=tdkuHDbcZY4
Né à Jalapa, Veracruz, Mexico en 1962, Gabriel Orozco vit et travaille entre Paris, Mexico et New-York. Il s'est imposé dès le début des années 1990 comme l'un des artistes les plus importants de sa génération. En constant déplacement, sans atelier fixe, il rejette les identifications nationales ou régionales, et puise son inspiration dans les différents lieux où il vit et voyage.
Son travail se caractérise par un vif intérêt pour les éléments du paysage urbain et du corps humain. les incidents du quotidien et du familier, dont la poésie est celle du hasard et du paradoxe, nourrissent son travail. les frontières entre l'objet d'art et l'environnement quotidien sont délibérément brouillées, art et réalité volontairement mélangés. Le mouvement, l'expansion,la circularité, l'articulation entre géométrique et organique, sont des constantes qui animent sa recherche plastique depuis plus de vingt ans. Son oeuvre est présentée dans de nombreuses institutions
Texte : galerie Chantal Crousel
à suivre
mercredi 25 juillet 2018
Même pas peur : suite
Voilà un de mes coups de coeur :
Gants-tête : Annette Messager. 1999
Gants, Crayons de couleur sur tissu
Annette Messager est née en 1943. Elle a étudié aux Arts Décoratifs de Paris et interrompant ses études, elle vit alors de la vente d'objets artisanaux de sa création. Au début des années 1970, elle réunit ses premières collections, constituées de phrases extraites de la presse, qu'elle annote et détourne et d'albums de photographies. La galerie Germain lui commande en 1971-1972 une oeuvre avec de la laine : "les Pensionnaires" alignement de moineaux empaillés et emmaillotés dans des tricots. Son oeuvre relève de ces démarches dénommées "mythologies individuelles" Annette Messager prône la prééminence dans l'oeuvre de l'élément affectif. En 1973, elle expose ses oeuvres à Munich. Ses collections formées par un assemblage composite de savoirs faire artistiques fascinent le public.
Puis elle expose en 1974 au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris et, à cette époque, elle se réintéresse à des techniques plus classiques dans ses petits carnets brodés. Après ses expositions successives, les travaux d'Annette Messager se structurent et sont exposés à l'échelle internationale.
Grâce à son pavillon nommé Casino en 2005, la carrière d'Annette Messager est couronnée du Lion d'or à Venise lors de la 51 ème Biennale. Elle a enseigné à l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Son travail figure notamment dans les collections du Museum of Modern Art de New-York.
Revenons à la collection de Mathilde de Rotschild
Vanité au crâne. Attribué à Jan van Kessel (1626-1679) Huile sur cuivre.
Tambour. Flandres XVII-XVIII ème
Orme peint à l'huile, parchemin, peau mégissée, cordes en chanvre.
Ce tambour est à rapprocher d'un épisode de l'histoire des Flandres (actuelle Belgique), le "compromis des nobles". Pour essayer de mettre un terme à la répression sanglante à l'encontre des protestants, menée par Philippe II d'Espagne (1527-1598), souverain des Pays-Bas, des membres de la petite noblesse protestante avaient formé une alliance. Ainsi, le 5 avril 1566, à l'initiative de Louis de Nassau et d'Henri de Bréderode, une députation d'hommes, vêtus simplement, vint présenter à la Régente Marguerite de Parme, demi-soeur de Philippe II, une requête en vue d'obtenir la clémence du souverain. Traités de gueux par mépris, ils adoptèrent ce terme par dérision pour désigner leur parti, tout en prenant pour emblème une médaille ovale ornée sur une face d'un buste de Philippe II avec l'exergue
"En tout, fidèles au Roy" ,et sur l'autre une besace tenue par deux mains avec les mots
" Jusqu'à porter la besace".
Cette devise qui se retrouve précisément sur ce tambour, signifie donc que les insurgés sont prêts à rester fidèles à leurs idées, jusqu'à tout y perdre, y compris la vie. Le crâne couronné de laurier rappelle que "in fine", tout puissant que l'on puisse être, la mort triomphe de tout.
Robert Mapplethorpe : Self-portrait 1988
Photographie argentique sur gélatine
Robert Mappelthorpe est né en 1946 à Floral Park (New-York). Il prend ses premières photographies avec un Polaroïd. Ses premiers Polaroïds sont essentiellement des autoportraits et des portraits de son amie très proche, la chanteuse, artiste et poète, Patti Smith. Ces premiers travaux photographiques ont généralement montré en séries et présentées dans des cadres pour "finir" la photographie. Il acquiert ensuite un vrai boitier et photographie son cercle d'amis et de connaissances. Il s'agit notamment d'artistes, compositeurs, mondains, stars du cinéma porno et des membres de l'underground SM.
Certaines de ses photographies sont considérées comme choquantes pour leur contenu, mais extrêmement raffinées dans leur maîtrise technique.
Au cours du début des années 1980 il réalise des images très classiques, des nus sculpturaux masculins et féminins, des natures mortes de fleurs, des portraits officiels d'artistes et de célébrités
texte : galerie Thaddeaus Ropac
Il figure dans cette exposition pour le pommeau de canne à tête de mort qu'il tient à la main.
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