mardi 7 mars 2017
cours orientales
J'ai eu l'envie de fixer mon objectif précisément sur quelques parties de la toile.
Très opportunèment un rayon de soleil est venu éclairer cette toile mais projetant une ombre sur le ciel qui, du coup, est moins bleu.
Bien vu le commentaire, sur "Hérodote" mais avant Montréal ce sont les Augustins de Toulouse qui présentaient l'exposition consacrée à Benjamin Constant.
https://www.herodote.net/Orientalisme-synthese-1987.php
et puisque on en parle, un Benjamin Constant dans ces fenêtres sur cours :
Vous verrez à la suite de grands peintres se pencher sur d'autres cours.
http://data.bnf.fr/atelier/14800717/pierre-francois-eugene_giraud/
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00385667/document
http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/564412
https://fr.wikipedia.org/wiki/L'Abolition_de_l'esclavage_dans_les_colonies_fran%C3%A7aises_en_1848#/media/File:Biard_Abolition_de_l%27esclavage_1849.jpg
http://www.ladepeche.fr/article/2014/09/29/1961412-benjamin-constant-s-installe-aux-augustins.html
Fenêtres sur cour
Je ne vous propose pas là de visionner le film d'Alfred Hitchcock mais une
promenade de cours en cours ;
Dans la nef des Augustins pour une aprés-midi pluvieuse par "le petit bout de la lorgnette"; visions toujours enchanteresses de cours ensoleillées.
Le décor est planté, toujours la même approche, jamais un parcours discipliné et les mêmes retours sur mes préférences que voici donc .... d'emblée !!
je remarque que le tableau est beaucoup plus pastel et de couleurs tendres que toutes les représentations qui en sont faites par ailleurs.
https://www.youtube.com/watch?v=8Wynv7y-9Y0
promenade de cours en cours ;
Dans la nef des Augustins pour une aprés-midi pluvieuse par "le petit bout de la lorgnette"; visions toujours enchanteresses de cours ensoleillées.
Le décor est planté, toujours la même approche, jamais un parcours discipliné et les mêmes retours sur mes préférences que voici donc .... d'emblée !!
je remarque que le tableau est beaucoup plus pastel et de couleurs tendres que toutes les représentations qui en sont faites par ailleurs.
https://www.youtube.com/watch?v=8Wynv7y-9Y0
jeudi 2 mars 2017
Les vitraux modernes
https://www.youtube.com/watch?v=MfRZeiCepHI
des vitraux !! j'en ai admiré des centaines dans ma longue vie d'amateur d'art, certains ont marqué mon imagination comme celui qui commémore la grande victoire de la bataille de las Navas de Tolosa .
Les bleus de Chartres mais de multiples rosaces aussi, que ce soit dans l'est de la France, à Paris, à Clermont-Ferrand, en Espagne où ailleurs en Europe, mais je n'ai pas le courage d'aller les débusquer dans les dossiers où ils se cachent.
Les vitraux de Jean Cocteau : http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/33940/ANM_2004_335.pdf?sequence=1
Les vitraux de Chagall : https://www.youtube.com/watch?v=Z2AyIqIXmtA
Des vitraux tout simples comme celui que nous a présenté un Dominicain dans la petite maison de St Dominique à Fanjeaux, oeuvre d'un Hugo. qui n'est pas Victor.
https://www.youtube.com/watch?v=zUmt14bQsNs
Les vitraux de l'église d'Hossegor de Jean Lesquibes et Charles Carrère qui ne sont pas encore engloutis dans mon disque dur externe :
ou bien dans le petit village ariégeois de Manses ce vitrail qui n'est pas une verrière mais une coupole :
Photos Isarde
Les vitraux de Soulages à Conques :
https://www.youtube.com/watch?v=K4T8PCz3z80
y compris les vitraux du Dr Oidtmann de Linnich qui a réalisé les vitraux de la chapelle sépulture de Jean Cocteau où j'étais allée me recueillir, à Milly -la -Forêt. ( cartons de Cocteau).
et pour terminer, mais vous pouvez, à votre tour vous intéresser à ce vaste domaine de l'art du verre ou du vitrail et galoper de cathédrales, en maisons privées, sur le terrain ou sur la toile et dans les ateliers des artistes verriers disséminés dans tous les pays.
Vitrail des quatre cavaliers de l'Apocalypse par Alain Makaraviez dans la cathédrale de Clermont-Ferrand. 1981.
la semaine prochaine je vous embarquerai sur d'autres sujets.
http://www.museeverre-tarn.com/spip.php?rubrique215
pour mémoire :
http://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1976_num_120_2_13258
http://www.lrmh.fr/IMG/pdf/mon-2004-1-90.pdf
http://www.centrechastel.paris-sorbonne.fr/sites/default/files/content/file/news/vitrail_traites_livret.pdf
je n'ai pas réussi à vous faire passer le lien des Annales du 7 ème Congrès International d'Etude Historique du Verre :
Communication de Martha Spitzer-Aronson du laboratoire de Physique Corpusculaire du Collège de france
essayez en tapant son nom.
https://www.youtube.com/watch?v=DepW93TKr_A
mercredi 1 mars 2017
Les verrières
C'est l'aboutissement de cette série consacrée au verre, où j'ai rapidement brossé un tableau de son origine puis des diverses techniques employées.
La fabrication des verrières dans cet "optique" m'oblige à reprendre les techniques qui nous permettent de considérer ces oeuvres comme un patrimoine fragile mais j'espère, éternel !!... ?
Cathédrale de Bourges. l ' Annonciation. XV ème
Bâties pour glorifier l' Eternel, livres d'images exposées aux yeux de tous, bijoux précieux et colorés égayant les voutes des cathédrales, transformant la lumière en des mosaïques de couleurs qui évoluent selon les heures ou les saisons.
Auto-portrait d'Engrand Leprince. Beauvais, église Saint-Etienne
Il faut repartir dans le Haut Moyen-Age, rouvir la Schedula diversarum artium de notre moine Théophile, dont nous ne connaissons pas l'exacte identité .
( Certains pensent qu'il pourrait être l'orfèvre Roger de Helmarshausen).
Ce traité capital est rédigé entre 1110 et 1140.
Il nous enseigne (comme nous l'avons déjà vu) qu'il faut mélanger deux tiers de cendres de hêtre et de fougère carbonisée avec un tiers de sable de rivière brûlés et cuits dans des récipients jusqu'à obtenir la fusion.
Ce verre était terne et verdâtre, cuit plus longtemps, le jaune ou le rouge pouvaient apparaître et l'adjonction de sodium au XIII ème siècle le rend moins épais mais plus fragile.
Le verre encore liquide était alors soufflé dans un cylindre creux puis coupé et poli en carreaux de d'une vingtaine de centimètres
Les inégalités de certains pouvaient renforcer leur effet optique.( Comme les hommes préhistoriques savaient dans leurs dessins pariétaux renforcer la ligne d'un animal en utilisant certains reliefs de la roche)
Cathédrale de Metz Saint Antoine
C'est le moine (et on se demande alors si c'est bien un moine ? ) Héraclius au XIII ème siècle qui dans son" De Artibus Romanorum" décrit la méthode de coloration du verre.
Nous avons déjà vu que l'addition de poudres d'oxyde de fer et cuivre mélées produisent plusieurs verts, celle d'antimoine produit le jaune, le bleu apporté par le cobalt qui seul doit être importé de Bohême ou de Saxe, quant au violet, c'est le manganèse.
Selon les mélanges ou les temps de cuisson on pouvait modifier la palette de ces couleurs.
Je dirai que là où cela se complique pour la compréhension d' un non-initié, c'est lorsque le verre incolore dans sa masse est recuit avec une couche de verre de couleur extrêmement mince : mais on pouvait procéder d'une autre façon :
un cylindre creux de mince verre rouge était couvert d'une masse de verre blanc par immersion dans un creuset
Au XIV ème d'autres couleurs plaquées apparaissent et on commence à graver le placage ce qui découvre le fond blanc pour façonner les vêtements par exemple
C'est à Rouen dans la cathédrale St Ouen que l'on peut encore admirer cette production : la verrière date des années 1330.
Les ateliers étaient situés à la lisière des forêts de hêtres ou dans les clairières aux fougères abondantes.
Le verrier de l'atelier conventuel s'occupait du découpage des carreaux, la coupe faite sur un modèle de la grandeur du vitrail dessiné à la craie sur une grande planche.
On y posait le verre pour relever le dessin puis ces pièces colorées étaient dégrossies au fer rouge avec un "grésoir" ou grugeoir ce qui n'est pas le cas pour les vitraux modernes coupés au diamant.
Théophile nous dit que le mélange de poudre de cuivre délayée dans du vin avec du verre de saphir bleu était facilement fusible ; ceci pour fabriquer les "grisailles" mais qu'il y a les grisailles brunes sur laquelle on pose une peinture transparente en demi-teinte, conjuguées aux grisailles noires pour obtenir le tracé du dessin
La peinture sur verre permettait de répartir les couleurs sur deux faces revêtement partiel et en demi-teinte du revers pour soutenir la peinture à l'avers
J'espère que vous me suivez ! ?.
les rinceaux, inscriptions ou autres motifs ornementaux étaient peints à la plume après le séchage de la couleur
Pour les nimbes des saints et les chevelures blondes on emploie le jaune à l'argent composé d'argent moulu, d'antimoine sulfurique et un peu d'ocre.
Je pense que pour aujourd'hui notre attention est épuisée !!
Les vitraux modernes sont plus souvent traités dans la masse mais ne mélangeons pas les genres !!!!
https://www.youtube.com/watch?v=dbDcaM2kTuU
https://www.youtube.com/watch?v=0M5MyaKhJEg
https://www.youtube.com/watch?v=56_1YULLeXk
Mes photos de la Cathédrale de St Just à Narbonne sont encore accessibles
vitraux XIV ème
celui du grand rassemblement des Dominicains auquel j'ai assisté pour les 800 ans de la présence dominicaine aux Jacobins de Toulouse aussi.
bien que d'inspiration ancienne les vitraux des Jacobins ont été réalisés de de 1951 à 1964 par Max Ingrand.
http://societearcheologiquedumidi.fr/_samf/memoires/t_65/163-184_Bayle.pdf
La fabrication des verrières dans cet "optique" m'oblige à reprendre les techniques qui nous permettent de considérer ces oeuvres comme un patrimoine fragile mais j'espère, éternel !!... ?
Cathédrale de Bourges. l ' Annonciation. XV ème
Bâties pour glorifier l' Eternel, livres d'images exposées aux yeux de tous, bijoux précieux et colorés égayant les voutes des cathédrales, transformant la lumière en des mosaïques de couleurs qui évoluent selon les heures ou les saisons.
Auto-portrait d'Engrand Leprince. Beauvais, église Saint-Etienne
Il faut repartir dans le Haut Moyen-Age, rouvir la Schedula diversarum artium de notre moine Théophile, dont nous ne connaissons pas l'exacte identité .
( Certains pensent qu'il pourrait être l'orfèvre Roger de Helmarshausen).
Ce traité capital est rédigé entre 1110 et 1140.
Il nous enseigne (comme nous l'avons déjà vu) qu'il faut mélanger deux tiers de cendres de hêtre et de fougère carbonisée avec un tiers de sable de rivière brûlés et cuits dans des récipients jusqu'à obtenir la fusion.
Ce verre était terne et verdâtre, cuit plus longtemps, le jaune ou le rouge pouvaient apparaître et l'adjonction de sodium au XIII ème siècle le rend moins épais mais plus fragile.
Le verre encore liquide était alors soufflé dans un cylindre creux puis coupé et poli en carreaux de d'une vingtaine de centimètres
Les inégalités de certains pouvaient renforcer leur effet optique.( Comme les hommes préhistoriques savaient dans leurs dessins pariétaux renforcer la ligne d'un animal en utilisant certains reliefs de la roche)
Cathédrale de Metz Saint Antoine
C'est le moine (et on se demande alors si c'est bien un moine ? ) Héraclius au XIII ème siècle qui dans son" De Artibus Romanorum" décrit la méthode de coloration du verre.
Nous avons déjà vu que l'addition de poudres d'oxyde de fer et cuivre mélées produisent plusieurs verts, celle d'antimoine produit le jaune, le bleu apporté par le cobalt qui seul doit être importé de Bohême ou de Saxe, quant au violet, c'est le manganèse.
Selon les mélanges ou les temps de cuisson on pouvait modifier la palette de ces couleurs.
Je dirai que là où cela se complique pour la compréhension d' un non-initié, c'est lorsque le verre incolore dans sa masse est recuit avec une couche de verre de couleur extrêmement mince : mais on pouvait procéder d'une autre façon :
un cylindre creux de mince verre rouge était couvert d'une masse de verre blanc par immersion dans un creuset
Au XIV ème d'autres couleurs plaquées apparaissent et on commence à graver le placage ce qui découvre le fond blanc pour façonner les vêtements par exemple
C'est à Rouen dans la cathédrale St Ouen que l'on peut encore admirer cette production : la verrière date des années 1330.
Les ateliers étaient situés à la lisière des forêts de hêtres ou dans les clairières aux fougères abondantes.
Le verrier de l'atelier conventuel s'occupait du découpage des carreaux, la coupe faite sur un modèle de la grandeur du vitrail dessiné à la craie sur une grande planche.
On y posait le verre pour relever le dessin puis ces pièces colorées étaient dégrossies au fer rouge avec un "grésoir" ou grugeoir ce qui n'est pas le cas pour les vitraux modernes coupés au diamant.
Théophile nous dit que le mélange de poudre de cuivre délayée dans du vin avec du verre de saphir bleu était facilement fusible ; ceci pour fabriquer les "grisailles" mais qu'il y a les grisailles brunes sur laquelle on pose une peinture transparente en demi-teinte, conjuguées aux grisailles noires pour obtenir le tracé du dessin
La peinture sur verre permettait de répartir les couleurs sur deux faces revêtement partiel et en demi-teinte du revers pour soutenir la peinture à l'avers
J'espère que vous me suivez ! ?.
les rinceaux, inscriptions ou autres motifs ornementaux étaient peints à la plume après le séchage de la couleur
Pour les nimbes des saints et les chevelures blondes on emploie le jaune à l'argent composé d'argent moulu, d'antimoine sulfurique et un peu d'ocre.
Je pense que pour aujourd'hui notre attention est épuisée !!
Les vitraux modernes sont plus souvent traités dans la masse mais ne mélangeons pas les genres !!!!
https://www.youtube.com/watch?v=dbDcaM2kTuU
https://www.youtube.com/watch?v=0M5MyaKhJEg
https://www.youtube.com/watch?v=56_1YULLeXk
Mes photos de la Cathédrale de St Just à Narbonne sont encore accessibles
vitraux XIV ème
celui du grand rassemblement des Dominicains auquel j'ai assisté pour les 800 ans de la présence dominicaine aux Jacobins de Toulouse aussi.
bien que d'inspiration ancienne les vitraux des Jacobins ont été réalisés de de 1951 à 1964 par Max Ingrand.
http://societearcheologiquedumidi.fr/_samf/memoires/t_65/163-184_Bayle.pdf
mardi 28 février 2017
Les vitraux de Daum
Vers 1909 Daum et Amalric Walter mettent au point la pâte de verre à plat.
Walter est ce jeune homme, issu de l'Ecole de Sèvres qui va collaborer avec Antonin Daum pour élaborer la pâte de verre et de plaques en carreaux contribuera avec Jacques Gruber à la création des vitraux.
Peu d'entre eux nous sont parvenus, décorant des maisons privées qui seront détruites lors de la dernière guerre.
Ne manquez pas si vous visitez le Musée Galliera à Paris d'aller admirer les paysages poètiques de l'Aube, du Crépuscule, des Feux du soir, de l'Etang et de la Forêt
Amalric après la guerre de 14-18 s'établira à son compte mais demandera toujours des modèles à Henri Bergé qui travaille toujours chez Daum.
Admirable famille que ces Daum qui de père en fils et petits-fils ont toujours relevé le flambeau.
Jacques Daum en 1968 préside aux oeuvres sculptées dans ces pates de verre par Salvador Dali, Dmitienko ou Petitfils, Couturier et beaucoup d'autres.
La pâte de verre est un procédé que l'Antiquité ne semble pas avoir utilisé, qu'Antonin met au point tout en y associant Walter en premier lieu mais aussi en rendant hommage aux Palissy, Cros, Dammouse et Despret.
La" pâte de verre" est un verre réduit en poudres diversement colorées qui est ensuite délayé en pâte et fixé au pinceau ou estampé dans les reliefs d'un moule de terre téfractaire réalisé sur un modèle de cire, puis recouvert, suivant les épaisseurs que l'on veut obtenir, d'autres couches successives.
Après dessication, il est porté dans son moule ou à nu, commes une porcelaine tendre, au feu d'un moufle qui en réoptère la fusion.
Après cuisson; le moule devenu friable tombe en poussière, et la pièce de verre apparaît dans sa polychromie, solidifiée et homogène avec tous les méandres qu'elle a scrupuleusement épousés.
Il ne reste plus qu'à la polir suivant les cas.
Facile à dire mais beaucoup plus complexe à réaliser !!
Des vitraux qui colorent la lumière du jour nous passons aux luminaires qui égayent la lumière électrique. : là-aussi Antonin Daum collabore avec Majorelle comme il l'a fait pour les meubles, E. Brandt, Groult ou Szabo.
Les motifs floraux de toute sorte décorent les lampes et plus tard les lustres ou plafonniers.
Plus tard encore c'est Michel Daum avec son chef décorateur Emile Wirtz, son verrier, Jean Martin et Louis Gisquet graveur, qui sont à l'honneur.
Lors de l'Exposition internationale de l'Art du Verre de 1951 à Paris, leurs nouvelles oeuvres de cristal recoivent un franc succès.
Le cristal reste transparent mettant en forme des silhouettes épurées.
Mais l'évolution ne s'arrêtera pas là en 1965 ce sont des formes plus géomètriques, même César dont je vous ai montré quelques compressions aux Abattoirs participe à quelques coulées en 1969 sous la direction de Jacques Daum.
C'est avec une grande tristesse que j'avais appris les difficultés financières de Baccarat.
Emile Gallé, le grand créateur, a disparu en 1904 précédant son équipe qui cessera ses activités en 1930.
Majorelle meurt en 1926 ; cette foisonnante époque "d'avant-guerre" puis de "l'entre deux guerres" et de "l'après guerre" qui a vu se succéder des artistes de talent n'est pas près de voir des techniques s'arrêter d' évoluer, ni même nos liens avec l'Antiquité s'estomper ou de jeunes talents s'épanouir.
C'est avec impatience que j'attends la prochaine Biennale de Carmaux.
Mon déplacement à l'exposition des Arts du Feu à Martres Tolosane dont je vous ai montré quelques photos fait aussi partie de ce désir de participer aux nouvelles créations dans la fidélité au passé.
http://www.ecole-de-nancy.com/web/uploads/file/documents_pdf/men/SDP/DP_GRUBER.pdf
http://www.amalric-walter.net/
http://www.fmep.fr/download/presse/schneider/DossierPresseSchneider.pdf
https://leverreetlecristal.wordpress.com/category/autres-verreries-ou-maitres-verriers-francais/page/3/
https://books.google.fr/books?id=LB2u1_ERgJcC&pg=PA277&lpg=PA277&dq=vitraux+de+Daum+Galliera&source=bl&ots=LZvc4eRNbw&sig=nXiP-M0F7GWP8hkz-qiHi0Cgg5o&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwicnq2Dx7LSAhXHvRoKHYwVCxMQ6AEIPjAF#v=onepage&q=vitraux%20de%20Daum%20Galliera&f=false
http://www.infoquartiers.com/infoquartiers/Musee_Ecole_de_Nancy.html
lundi 27 février 2017
D'autres techniques
Je m'interroge ; à quel aspect de cet art du verre, donnez - vous votre prédiledtion.... ?
les artistes ? les techniques ?
Il faut toutefois mentionner J.Kunckel, qui, en 1679, décrit la fabrication du verre doublé, dont je n'ai pas encore parlé, dans un ouvrage qui fait référence le "Ars Vitraria Experimentalis".
Nous sommes toujours en Bohême , cette technique du verre doublé n'est pas une invention, elle existait déjà dans l'Antiquité.
Cette technique consiste à graver à l'aide d'une pointe métallique une feuille d'or déposée sur une première couche de verre puis à recouvrir le tout d'un deuxième verre ; que les artisans de l'Antiquité déposaient sur la feuille d'or avec du verre fondu.
Il faut décrire aussi le verre feuilleté, composé de deux ou plusieurs feuilles de verre de couleurs différentes, technique maitrisé aussi par les Romains ;
puis adoptée par les verriers européens que ce soit en Allemagne mais aussi en Angleterre en Belgique ou en France :
ou bien on incorpore une paraison d'une première couleur à une autre paraison de couleur différente ou bien on superpose ces différentes paraisons diversement coloriées.
Très utilisé au XIX ème le verre calcédoine a traversé tous les siècles ; marbré , opaque , du bleu du vert du jaune ou du brun !!
Pour le verre coulé, on peut citer outre tous les verriers depuis le VII ème siècle avant J C, Bernard Perrot d'Orléans dont Louis Lucas de Nehou perfectionne la technique.
http://www.amisdesevres.com/wp-content/uploads/2014/11/revue23_pages_30_a_43_jeannine_geyssant.pdf
Collection privée
assez peu mis en valeur, je vous l'avoue !...
Une autre technique très originale consiste à introduire de la poudre d'os dans la pâte. C'est le verre d'opale ; lui aussi a traversé les siècles et sa fabrication a connu un grand succès au XIX ème plus communément connu sous la dénomination "opaline ".
Je vais revenir sur la spécialisation des Etats-Unis, le verre pressé, inventé par Enoch Robinson et perfectionné par Deming Jarves en 1827.
L'Angleterre et la France l'adoptent en 1830, ainsi que d'autres européens.
C'est un procédé semi-automatique où l'on emploie divers moules métalliques où la pâte est frappée avec un outillage mécanique.
Mais ceci n'est qu'un survol d'un art qui a su se diversifier jusqu'à nos jours et il est temps d'aborder la pâte de verre avec les grandes familles de Daum, Gallé ou Lalique.
On dit que c'est l'art Japonais et sa représentation poètique de la nature qui a inspiré ces grands verriers.
Mais dans cette même veine, les Etats-Unis ne furent pas de reste avec Louis-Comfort Tiffany.( 1848-1933), qui fut récompensé à l'Exposition Universelle de Paris en 1900.
Le plus bel exemple de verre doublé est ce vase des frères Daum représentants de la fameuse "Ecole de Nancy" verre doublé gravé à l'acide.
J'ai eu le privilège de visiter sa maison près de sa fabrique à Nancy. ; il en fut de même pour l'actuelle fabrique de Daum qui existe encore, j'espère.
Je vous présente là un grand chef -oeuvre de Daum.
Il a été façonné pour rendre hommage au Président-Fondateur des Fonderies de Pont -à -Mousson, Camille Cavallier, en 1924.
H. Racadot qui était le chef graveur de l'époque a gravé des épis de blés dans le verre aux couleurs du minerai de fer lorrain.
Puis il a adjoint quatre médaillons représentatifs du travail des mineurs de fond , des forgerons, des fondeurs au travail :
Toutes ces productions sont le fruit d'un savoir-faire qu'il est impératif de conserver pour les générations futures ; pour que le "fil de l'art du verre" qui subsiste depuis des temps immémoriaux ne soit pas rompu.
J'espère que cette initiation à la verrerie vous entraînera à un intérêt majeur pour cette forme d'art qui fait preuve de tant d'inventivité.
Avant de prendre de la hauteur dans les grandes verrières, je serai peut-être tentée de vous reparler de cet Art Nouveau dans la verrerie.
https://www.google.fr/search?q=Ecole+de+Nancy+maison+Mus%C3%A9e+Emile+Gall%C3%A9&biw=1855&bih=953&tbm=isch&imgil=QBsO4NPKm-gH2M%253BAAAAAAAAAAABAM%253Bhttp%25253A%25252F%25252Fwww.ecole-de-nancy.com%25252Fweb%25252Findex.php%25253Fpage%25253Dpresentation-men&source=iu&pf=m&fir=QBsO4NPKm-gH2M%252CAAAAAAAAAAABAM%252C_&usg=__ODai-Um_4KuXAOKyt0TLLyjOtgY%3D&sa=X&ved=0ahUKEwjum8LagbDSAhVBVxQKHTv3DEsQuqIBCIUBMBA&imgrc=TU92q8NcAgj7sM
http://www.ecole-de-nancy.com/web/index.php?page=verreries-d-emile-galle
https://daum.fr/
chez Harrods, l'été dernier à Londres.
http://www.magasins-usine.net/2015/01/pavillon-du-cristal-nancy-daum-haviland.html
Photos Isarde
http://www.insp.upmc.fr/webornano/poitiers/JGeyssant.pdf
les artistes ? les techniques ?
Il faut toutefois mentionner J.Kunckel, qui, en 1679, décrit la fabrication du verre doublé, dont je n'ai pas encore parlé, dans un ouvrage qui fait référence le "Ars Vitraria Experimentalis".
Nous sommes toujours en Bohême , cette technique du verre doublé n'est pas une invention, elle existait déjà dans l'Antiquité.
Cette technique consiste à graver à l'aide d'une pointe métallique une feuille d'or déposée sur une première couche de verre puis à recouvrir le tout d'un deuxième verre ; que les artisans de l'Antiquité déposaient sur la feuille d'or avec du verre fondu.
Il faut décrire aussi le verre feuilleté, composé de deux ou plusieurs feuilles de verre de couleurs différentes, technique maitrisé aussi par les Romains ;
puis adoptée par les verriers européens que ce soit en Allemagne mais aussi en Angleterre en Belgique ou en France :
ou bien on incorpore une paraison d'une première couleur à une autre paraison de couleur différente ou bien on superpose ces différentes paraisons diversement coloriées.
Très utilisé au XIX ème le verre calcédoine a traversé tous les siècles ; marbré , opaque , du bleu du vert du jaune ou du brun !!
Pour le verre coulé, on peut citer outre tous les verriers depuis le VII ème siècle avant J C, Bernard Perrot d'Orléans dont Louis Lucas de Nehou perfectionne la technique.
http://www.amisdesevres.com/wp-content/uploads/2014/11/revue23_pages_30_a_43_jeannine_geyssant.pdf
Collection privée
assez peu mis en valeur, je vous l'avoue !...
Une autre technique très originale consiste à introduire de la poudre d'os dans la pâte. C'est le verre d'opale ; lui aussi a traversé les siècles et sa fabrication a connu un grand succès au XIX ème plus communément connu sous la dénomination "opaline ".
Je vais revenir sur la spécialisation des Etats-Unis, le verre pressé, inventé par Enoch Robinson et perfectionné par Deming Jarves en 1827.
L'Angleterre et la France l'adoptent en 1830, ainsi que d'autres européens.
C'est un procédé semi-automatique où l'on emploie divers moules métalliques où la pâte est frappée avec un outillage mécanique.
Mais ceci n'est qu'un survol d'un art qui a su se diversifier jusqu'à nos jours et il est temps d'aborder la pâte de verre avec les grandes familles de Daum, Gallé ou Lalique.
On dit que c'est l'art Japonais et sa représentation poètique de la nature qui a inspiré ces grands verriers.
Mais dans cette même veine, les Etats-Unis ne furent pas de reste avec Louis-Comfort Tiffany.( 1848-1933), qui fut récompensé à l'Exposition Universelle de Paris en 1900.
Le plus bel exemple de verre doublé est ce vase des frères Daum représentants de la fameuse "Ecole de Nancy" verre doublé gravé à l'acide.
J'ai eu le privilège de visiter sa maison près de sa fabrique à Nancy. ; il en fut de même pour l'actuelle fabrique de Daum qui existe encore, j'espère.
Je vous présente là un grand chef -oeuvre de Daum.
Il a été façonné pour rendre hommage au Président-Fondateur des Fonderies de Pont -à -Mousson, Camille Cavallier, en 1924.
H. Racadot qui était le chef graveur de l'époque a gravé des épis de blés dans le verre aux couleurs du minerai de fer lorrain.
Puis il a adjoint quatre médaillons représentatifs du travail des mineurs de fond , des forgerons, des fondeurs au travail :
Toutes ces productions sont le fruit d'un savoir-faire qu'il est impératif de conserver pour les générations futures ; pour que le "fil de l'art du verre" qui subsiste depuis des temps immémoriaux ne soit pas rompu.
J'espère que cette initiation à la verrerie vous entraînera à un intérêt majeur pour cette forme d'art qui fait preuve de tant d'inventivité.
Avant de prendre de la hauteur dans les grandes verrières, je serai peut-être tentée de vous reparler de cet Art Nouveau dans la verrerie.
https://www.google.fr/search?q=Ecole+de+Nancy+maison+Mus%C3%A9e+Emile+Gall%C3%A9&biw=1855&bih=953&tbm=isch&imgil=QBsO4NPKm-gH2M%253BAAAAAAAAAAABAM%253Bhttp%25253A%25252F%25252Fwww.ecole-de-nancy.com%25252Fweb%25252Findex.php%25253Fpage%25253Dpresentation-men&source=iu&pf=m&fir=QBsO4NPKm-gH2M%252CAAAAAAAAAAABAM%252C_&usg=__ODai-Um_4KuXAOKyt0TLLyjOtgY%3D&sa=X&ved=0ahUKEwjum8LagbDSAhVBVxQKHTv3DEsQuqIBCIUBMBA&imgrc=TU92q8NcAgj7sM
http://www.ecole-de-nancy.com/web/index.php?page=verreries-d-emile-galle
https://daum.fr/
chez Harrods, l'été dernier à Londres.
http://www.magasins-usine.net/2015/01/pavillon-du-cristal-nancy-daum-haviland.html
Photos Isarde
http://www.insp.upmc.fr/webornano/poitiers/JGeyssant.pdf
samedi 25 février 2017
Les Monts Métallifères
Je vais un peu accélérer la cadence et observer l'évolution du verre décoré du XVI ème siècle et les suivants jusqu'à l'art nouveau qui voit émerger une production typiquement française alors que les siècles précédents voient l'apogée du verre de Bohême.
Sous toutes ses formes, d'ailleurs, les artistes ne cessant d'innover, à commencer par le verre émaillé caractéristique de la région des Monts Métallifères.
De grandes familles de verriers, originaires du versant saxon des monts métallifaires ont exercé leur influence sur la production du verre aussi bien en Saxe qu'en Bohême , en Silésie et dans le centre de l'Allemagne.
Plusieurs siècles déjà auparavant cette région a été le théatre d'extraction de zinc, de cuivre de nickel de plomb ou de fer favorisant le développement de l'industrie et du commerce extérieur.
Dès le XIV ème siècle le cobalt de ces monts servait à colorer les verres alors que l'Italie ne mentionne cette couleur qu'à partir du XV ème
Ce sont les fabriques de Schürer de 1570 à 1610 environ qui sont les spécialistes de ces verres au cobalt de Bohême.
C'est toujours dans cette région des monts métallifères que l'on trouve les principales verreries de Saxe : Crottendorf, Breitenbach, Jugel. et d'autres plus anciennes, plus au nord.
Les décors des Humpens sont très variés blasons, monogrammes, bordures de perles, suivis des portraits équestres, de scènes de chasse ou bien de château ; les verres figurant les châteaux d' Hartenfelds de Dresde ou de Königstein sont signés de Chistoph Löbel von Platten.
Quelques verriers protestants tchèques immigrés vers 1627 au cours de la guerre de Trente ans, influent sur la peinture sur verre.
Ce sont alors des motifs religieux ou mythologiques et allégoriques ou des décors naturalistes à grandes fleurs très colorées.
On portait dans les processions, le jour de Pentecôte les "Hallorengläser" remplis de bière.
Je me dois de mentionner quelques autres familles représentatives de cette production verrière ; les Preussler avec la signature de Christoph Schieritz: d'autres, les Glaser, les Wanderer les Greiner, les Müller.
A la fin du XVII ème le maître verrier Martin Müller fait peindre le "Humpen" familial par Johann Müller.
Mais aussi des peintres tchèques sont à l'oeuvre à Grimnitz et à Marienwalde.
Le verre gravé et le verre taillé
Les ateliers Milanais de gravure sur pierre étaient célèbres dont celui de Miseroni que Rodolphe II invite à Prague qui devient à la fin du XVIème un des hauts-lieux de la Glyptique.
Caspar Lehnann, venu d'Uelzen au nord de l'Allemagne se voit octroyer par le même souverain le privilège de la gravure sur verre. Il semble que ce verrier ait appris la gravure sur verre à la cour de Guillaume V à Munich et que son maître ait été Valentin Drausch.
Une oeuvre célèbre porte sa signature ; ornée de la devise "Potestas, Nobilitas et Liberalitas
Galoper dans les Musées (virtuellement) me prend beaucoup de temps, quand je ne m'attarde pas sur telle ou telle autre oeuvre qui me fait dévier de ma recherche.......
Je me noie dans un verre d'eau ! La documentation est tellement vaste que je ne sais où donner de la tête.
Il n'est pas possible de passer sous silence d'autres grands noms de ces verriers qui voient leurs oeuvres conservées dans le monde entier.
Georg Shindler, , un autre Gaspard Shindler venant des Monts Métalligères un autre Shindler, Wolgfang ; David Engelhardt de Nuremberg
Georg Schwanhardt le Vieux élève de Lehmann.
Hans Wessler dont l'oeuvre majeure se trouve au Corning Museum.
1720-1730 Bohême du Nord
décor "à la Berain"
alternance de parties mates et brillantes
Johan Wolfang Schmidt fut le dernier grand graveur à Nuremberg au XVII ème siècle ; il figure dans ses verres, des scènes de bataille ou de combats, reflets d'une époque troublée avec la guerre contre la Turquie.
Cet âge d'or de la seconde moitié du XVII ème voit aussi les scènes de chasse de Georg Friedrich Killinger et en 1710, A. W. Maüerl lui emboite le pas avec un verre à la chaux importé de Bohême au début du XVIII ème.
A Weimar vous pourrez voir un verre signé Adam Renneisen et à Hanovre un autre signé Christoph Dorsch ... et ce n'est certes pas fini !!!
https://www.google.fr/search?q=Mus%C3%A9e+arts+d%C3%A9coratifs+de+Prague+verres&biw=1855&bih=953&tbm=isch&imgil=YRWR9pYQRZ8ibM%253A%253BfmlvUzviLL4HZM%253Bhttp%25253A%25252F%25252Fwww.avantgarde-prague.fr%25252Fguide-de-prague%25252Fque-voir-a-prague%25252Fmusees-de-prague%25252Fmusee-des-arts-decoratifs%25252F&source=iu&pf=m&fir=YRWR9pYQRZ8ibM%253A%252CfmlvUzviLL4HZM%252C_&usg=__Ux_FgODPoDsYGLAzLPdcvQZaGPg%3D&ved=0ahUKEwj9mpij_arSAhWFOSYKHWrDDmYQyjcISA&ei=SVSxWL3SPIXzmAHqhruwBg#imgrc=ZjTdKEBaF8TtgM:
https://www.google.fr/?gws_rd=ssl#q=Hans+Wessler+Corning+Museum&*
http://www.cmog.org/article/gold-ruby-glass
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%BCnes_Gew%C3%B6lbe
http://www.czechtourism.com/fr/a/krusne-hory-summer/
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