mercredi 26 octobre 2016

Trésors d'orfévrerie

http://www.fondation-bemberg.fr/fr/exposition_a_venir/collection_rudolf_august_oetker_toulouse-62.html

Le titre de cette exposition ne pouvait que m'attirer, ne connaissant pas la personnalité du collectionneur.
J'ai par la suite appris que cette exposition avait été en quelque sorte "boycottée" en raison justement de la personnalité de Rudolf-August Oetker.
Vous avez tout loisir de vous pencher sur sa biographie grâce aux nombreux sites sur Internet.
 Toujours est-il que j'y étais,  une fois de plus, plus que seule ; ce qui est loin de me déplaire ; pas génée par la foule, seulement une fois de plus, par les reflets.

Je n'avais pas non plus été génée par la foule lorsque j'étais, souvenez-vous, à la Fondation Bemberg pour l'exposition des majoliques italiennes qui m'avait enchantée !

 Ce XVI ème siècle européen, laisserait-il les Toulousains, de marbre ?























































Je ferai demain quelques comparatifs avec l'orfévrerie de la même époque exposée au British Museum.

suite fleurie

Lorsque je veux parler  de ce jardin, au lieu de dire extraordinaire, me vient naturellement aux lèvres"un jardin fantastique", mais cela ne dit rien à personne, de même que je viens de faire une petite recherche pour connaître le nom de ce ruisseau qui a la chance d 'être si joliment fleuri .
 Le Taychel ou le Rouch  ?, je n'ai pas trouvé et pourtant sur Internet " un jardin extraordinaire "se présente et se décline d'années en années.

Je choisis de vous le présenter "selon mes habitudes " à l'envers, mais seulement sur cet article, car j'ai essayé de suivre sagement le parcours proposé.

        Fenêtre qui s'est refermée sur ses graines et ses fleurs séchées.

        




Donnez-moi vos couleurs, tulipes, anémones ;
Œillets, roses, jasmins, donnez-moi vos odeurs ;
Des contraires saisons le froid ni les ardeurs
Ne respectent que les couronnes
Que l’on compose de mes fleurs :
Ne vous vantez donc point d’être aimables ni belles ;
On ne peut nommer beau ce qu’efface le temps :
Pour couronner les beautés éternelles,
Et pour rendre leurs yeux contents,
Il ne faut point être mortelles,
Si vous voulez affranchir du trépas
Vos brillants, mais frêles appas,
Souffrez que j’en sois embellie,
Et, si je leur fais part de mon éternité,
Je les rendrai pareils aux appas de Julie,
Et dignes de parer sa divine beauté.


                                                                        Pierre Corneille,
      
                                                                L' Immortelle blanche

  Tout l'intérêt, est de ne pas vous montrer ce que vous pouvez voir par ailleurs.

                           les macramés aussi sont immortels




Le matin compte ses oiseaux
Et ne retrouve pas son compte.
Il manque aujourd'hui trois moineaux,
Un pinson et quatre colombes.
Ils ont volé si haut, la nuit,
Volé si haut, les étourdis,
Qu'à l'aube ils n'ont plus trouvé trace

De notre terre dans l'espace.
Pourvu qu'une étoile filante
Les prenne sur sa queue brillante
Et les ramène ! Il fait si doux
Quand les oiseaux chantent pour nous.

                                                                  Maurice Carême 
                                         Les oiseaux perdus 







Les jardins ou l'art d'embellir les paysages 
                                                             Abbé de Lille


Il est certain qu'au coeur de l'hiver quand le paysage aura perdu ses couleurs j'aurai envie de revenir parcourir ces images en vous en proposant de nouvelles.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1040393z

mardi 25 octobre 2016

Un jardin extraordinaire

 J'en avais entendu parler mais n'y étais jamais allée et bien la seule !! Tout le monde en Ariège ne manque pas cette merveille.
Cette création est signée "Association Artchoum"
Je vous assure que j'irai l'an prochain, si je suis dans les parages.
Il paraît que cette année les conditions climatiques n'étaient pas excellentes   ...! qu'est ce que cela aurait-été ? je me le demande.

Tout est à sa place, bien pensé ; c'est bien un endroit où l'art et la nature se conjuguent.
 Je ne vais pas mélanger les choux et les carottes.......... aujourd'hui le festival des courges .

 Le parcours est déjà artistiquement jalonné:              


 






 Dieu fait bien ce qu'il fait. Sans en chercher la preuve
En tout cet Univers, et l'aller parcourant,
Dans les Citrouilles je la treuve.
Un villageois considérant,
Combien ce fruit est gros et sa tige menue :
A quoi songeait, dit-il, l'Auteur de tout cela ?
Il a bien mal placé cette Citrouille-là !
Hé parbleu ! Je l'aurais pendue
A l'un des chênes que voilà.
C'eût été justement l'affaire ;
Tel fruit, tel arbre, pour bien faire.




  C'est dommage, Garo, que tu n'es point entré
Au conseil de celui que prêche ton Curé :
Tout en eût été mieux ; car pourquoi, par exemple,
Le Gland, qui n'est pas gros comme mon petit doigt,
Ne pend-il pas en cet endroit ?
Dieu s'est mépris : plus je contemple
Ces fruits ainsi placés, plus il semble à Garo
Que l'on a fait un quiproquo.
Cette réflexion embarrassant notre homme :
On ne dort point, dit-il, quand on a tant d'esprit.









Sous un chêne aussitôt il va prendre son somme.
Un gland tombe : le nez du dormeur en pâtit.
Il s'éveille ; et portant la main sur son visage,
Il trouve encor le Gland pris au poil du menton.
Son nez meurtri le force à changer de langage ;
Oh, oh, dit-il, je saigne ! et que serait-ce donc
S'il fût tombé de l'arbre une masse plus lourde,
Et que ce Gland eût été gourde ?
Dieu ne l'a pas voulu : sans doute il eut raison ;
J'en vois bien à présent la cause.
En louant Dieu de toute chose,
Garo retourne à la maison.

Le Gland et la Citrouille
Fable de
              Jean de la Fontaine 

Ici point de gland, mais une chute de courge sur le menton doit, sans doute, être douloureuse. Celle-ci se pose la question.


                          Mais celle-là est inoffensive, et n'ira pas plus loin.

 
     Je les préfère d'un beau rouge orangé., mais les deux espèces se marient bien



































http://www.gerbeaud.com/jardin/fiches/guide-des-varietes-de-courge,1535.html



       Décoratives ou comestibles, elles vont bientôt faire la joie d'Halloween.


lundi 24 octobre 2016

Découvertes

Avant même que je choisisse où je vais vous entraîner aujourd'hui, voici des nouvelles qui me tiennent à coeur, issues du Quotidien "La Provence".
Vous savez maintenant à quel point,  les premiers siècles de notre Narbonnaise m'intéressent :


Comme à son habitude, Luc Long n'est pas rentré les mains vides de sa campagne de fouilles. Il faut dire qu'en plus d'être l'un des experts les plus respectés et expérimentés dans le domaine, cette année les conditions météorologiques ont permis à l'Arlésien d'adoption et son équipe de travailler dans des conditions optimales. "On pouvait avoir jusqu'à 3 mètres de visibilité, c'est vraiment exceptionnel", commente l'archéologue sous-marin et scaphandrier professionnel, qui est également conservateur en chef du Patrimoine au DRASSM (Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines).
Les recherches se sont donc déroulées en deux étapes. Tout d'abord du côté de la Camargue et des Saintes-Maries de la Mer au mois de juillet. Puis dans le Rhône à partir de la fin du mois d'août. Pour des raisons financières, il n'a pas été possible cette année pour l'équipage de repartir sur son célèbre Brezehan. C'est donc sur le Liberty III, une goélette aux allures de galion des Caraïbes de 20 m de long, louée pour l'occasion, que s'est déroulée une partie de la navigation. "On passe par le cadre associatif et c'est donc beaucoup moins cher de louer ce type de navire", commente Luc Long. Seul problème, entre la fouille de Camargue et celle du Rhône, le bateau a coulé à pic, du côté de Marseille. "On l'a libéré quelques semaines, le capitaine a fait quelques sorties et il a touché un banc rocheux... Ce sont les épaves qui nous rattrapent", s'amuse ce dernier.
Privé de ce bateau, c'est donc avec des zodiaques que l'archéologue et son équipage ont dû travailler sur le Rhône.
Au Saintes, Luc Long (DRASSM) et son équipe (2ASM) repèrent et expertisent une dizaine d'épaves antiques nouvelles, parmi lesquelles des navires chargés de blocs de marbre situés par 20 m de fond, à plus de 3 km du rivage. Les recherches se sont ensuite poursuivies sur l'avant-port maritime d'Arles, une zone de rupture de charge à l'embouchure de l'ancien Rhône de Saint-Ferréol, au sein de laquelle s'effectuait le transbordement des marchandises entre les gros vaisseaux de mer et les chalands fluviomaritimes à fond plat, qui pouvaient remonter le fleuve. Découverte intéressante dans ce coin, celle de grandes roues métalliques. Concretionnées et d'environ 1m70 de diamètre, elles pourraient laisser penser aux fameuses "Roues de Métagénes", dont parle Vitruve dans son encyclopédie sur l'architecture. Un système, inventé à l'origine par l'architecte grec Métagénes, lors de la construction du temple d'Artémis d'Éphèse.

Sur les traces de Croc-Magnon à Arles ?

Du côté du Rhône, la campagne a été qualifiée de "très rentable au niveau archéologique". Deux opérations étaient menées : une fouille programmée dans le secteur de la rive droite, où a été trouvé César, puis une cartographie des épaves qui concerne toute la traversée d'Arles sur les deux rives. Au rayon des découvertes, le mollet de Neptune est bien évidemment une pièce rare (voir ci-dessous). De nombreuses pièces retiennent également l'attention des plongeurs, mais seules celles nécessitant une étude approfondie sont remontées du Rhône. La découverte de nouveaux tuyaux de canalisations en plomb permet de développer de nouvelles théories concernant la consommation d'eau à l'époque antique. À côté de ces vestiges, toujours sur la rive droite, un autel votif (voir photo de droite) dédié à une divinité non répertoriée a été également été retrouvé.
Autre découverte étonnante, et qui pose aujourd'hui beaucoup d'interrogations : celle d'un bois de renne ou de cerf percé. Luc Long prend beaucoup de précautions pour en parler. "L'étude est en cours, mais je peux vous dire qu'il mesure 34 centimètres de long et a été entaillé de manière régulière. Selon les spécialistes, mais il va falloir l'étudier très en détail, cela pourrait laisser penser à un objet très ancien. On se prend à rêver qu'on est sur les traces de Cro-Magnon, chose plutôt inhabituel sur Arles. Ce type d'objet, s'il se rapporte à un bâton percé, pourrait faire reculer l'histoire de l'Arlésien jusqu'au Magdalénien. Nous n'avons cependant à ce jour aucune certitude, ce sont juste des pistes de recherche."
Financées par le ministère de la culture, le service régional d'archéologie, mais aussi et surtout des entreprises privées, les fouilles de Luc Long et son équipage ont encore de beaux jours devant elles. "D'autant plus qu'un grand nombre de vestiges apparaissent dans des secteurs où nous sommes déjà passés du fait que le Rhône incise de plus en plus en lit..."

La statue de Neptune retrouve son mollet

Au cours de la même campagne que celle qui a permis de sortir le buste de Jules César, en 2007, d'autres objets rares ont également été remontés à la surface par Luc Long et son équipe.
Parmi eux, une monumentale statue en marbre de Neptune (1,80 m) datée de la première décennie du IIIe siècle après Jésus-Christ. Cette dernière s'est reconstruite tel un puzzle, au fil des différents fragments retrouvés. Le corps de ce dieu, nu et barbu, souffre cependant encore de quelques lacunes. "Nous avons trouvé ce morceau de marbre lors de nos fouilles, explique Luc Long tout en présentant l'objet. Et il y a de fortes chances que ce soit le mollet de notre fameux Neptune qui est encore bancal aujourd'hui. Nous n'avons pas encore la certitude absolue que le mollet puisse coller à la statue puisque l'expérience n'a pas encore été tentée en réel au musée Arles Antique, mais les nombreuses simulations 3D ne laissent aucun doute quant à l'appartenance de ce mollet."
Il semblerait donc que Neptune retrouve un peu de stabilité dans les semaines à venir grâce au retour de sa jambe, dix-huit siècles plus tard. Et pour les parties manquantes de son corps telles que "les bras, le trident ou le sexe", il subsiste encore l'espoir de les retrouver dans les carrés qui n'ont pas été fouillés cette année.

vendredi 21 octobre 2016

Les troubadours





 Curieusement j'ai retrouvé la trace d'Ermengarde de Narbonne à Puivert, quelques jours après; ce devait être une femme exceptionnelle pour qu'une cour complète des troubadours se retrouvent dans le donjon de Puivert en août 1170, et ne rivalisent  entre eux dans l'expression de leur amour pour elle et peut-être pour d'autres...
Peire d'Auvergne  (d'Alvernhe ) semble s'être détaché du lot ou bien se sentait-il chez lui, dans son occitanie, ne fustige-t-il pas les trouvères  ? ; ceux-ci étant les "troubadours du Nord" ne parlant pas l'occitan.

  Retrouvez cet épisode sur le site de Puivert :

"C’est alors que Peire d’Auvergne rédigea sa ’’satire littéraire’’ dans laquelle il critique tout les treize trouvères présents : Peire Roger, Guiraud de Bornelh, Bernard de Ventadour, Guilhem de Ribes, Rimbaut d’Orange, Cossezen... pour finir sur lui même et par ce vers :


’’Peire d’alvernha a tal votz Que chanta de sobre e de sotz E lauza-s mout atota gen Pero maistres e de totz Ab qu’un pauc esclarzis sos motz Qu’a penas nuls om los enten’’

’’ Lo vers fo fagz als enflabots A Pog-vert tot joyan rizen.’’


 http://www.chateau-de-puivert.com

  Assise dans la salle des musiciens, j'avais tout loisir d'imaginer ce que devait être cette assemblée quand est survenu, avec ses instruments de musique, Christian Koenig  je m'y suis forcément attardée, avec son autorisation, pour y entendre résonner quelques notes.
L'endroit retrouvait toute sa vocation !  

                                  
                                                                                               

J'avais eu quelques années auparavant, dans la salle inférieure de la chapelle, une curieuse expérience ;  ayant laché toute ma petite famille trop heureuse de s'égayer dans un tel donjon, je passais la tête dans cet endroit mais y voyant quelqu'un qui soulevait une tenture pour passer derrière je me ravisais et partait surveiller les "pitchouns".
 En y revenant je me demandais où avait bien pu aller cette personne  et m'attendait à trouver une porte ou un passage, en soulevant la tenture ...
mais... que du mur !!! et cette année il n'y a même plus la tenture....

 Comme vous pouvez le lire ce château de Puivert, par ses dimensions, était apte à recevoir  toute cette cour royale en déplacement.

  A la base de chaque ogive de la salle des musiciens figure un musicien de l'époque :




http://www.universalis.fr/encyclopedie/langue-et-litterature-occitanes/
















 quelques unes subissent les déjections des chouettes.
En clé de voute  de la chapelle,  le couronnement de la Vierge :

                            et sur un culot d'une de ces  d'ogives, deux beaux visages,


On va retrouver cette gracieuse coiffure à l'extérieur du donjon





blason des Bruyères.
 Simon de Montfort est aussi passé par là et a distribué à ses barons du Nord les terres des Congoust et autres seigneurs occitans .





http://www.passionchateaux.com/ch_puivert.htm


On pourra bientôt ramasser les baies des genévriers qui bordent la descente du château.
         au centre du donjon la belle fenêtre en ogive de la salle des musiciens