Nous voici au coeur du sujet ; ces 2000 pièces archéologiques seront le socle de ce futur musée de la Romanité qui tarde un peu à ouvrir ses portes ; collection la plus importante d'Europe après celle de la ville de Rome.
Pour le moment elles s'entassent, numérotées comme de vulgaires colis.
Le cadre actuel est prestigieux, Notre-Dame de Lamourguière est attestée dès 1066 dédié à la Vierge en 1086 .
Les Nicolaïtes jugés hérétiques en sont dépossédés au profit des bénédictins dépendants de l'abbaye Saint-Victor de Marseille.
Exemple rare du style gothique méridional, sa nef unique est couverte en charpente.
Je vous disais hier que cette collection lapidaire provenait du démantèlement des fortifications de François 1er, prélevés dans les murs de l'ancien rempart de la Cité.
Doubles et triples remplois complétés par quelques éléments des collections des Archevêques mais toujours issus de démolitions ou de transformations : Tour Mauresque, transept de la cathédrale ou de donations privées ; on dit bien que quelques travées des arches du pont des marchands peuvent se voir dans quelques caves privées voisines.
Un troisième lot provient des démolitions du XIX ème siècle, restes du Palais de la Vicomté, de l' ancien couvent des Bernardines, de la butte des Moulinasses etc.
Lorsque je vous amènerai au Musée archéolgique vous verrez les piéces les plus rares.
Toujours est -il que lorsgue j'ai pénétré dans cette nef, j'ai reçu un choc, je ne m'attendais pas à cela !!
Vous connaissez mes habitudes, d'abord la prise de contact avec le tour de toutes les travées, dix, de toutes les chapelles, 20 , du choeur, 8 au moins, l'oeil accroché par un élément particulier qui souvent, se confirme être un élément majeur.
Avec presque 8 jours de décalage, maintenant, je vais parcourir de nouveau avec vous ces allées.
sans aller revoir mes photos au préalable je me souviens toujours d'un élément majeur qui m'a séduit par sa qualité ; c'est une plaque aux aigles et au foudre de Jupiter en marbre blanc. Sans avoir l'oeil aussi aguerri que le mien aux marbres, je pense que tout un chacun peut faire la différence avec les calcaires majoritaires.
il me semble que j'y suis revenue : pour la figure centrale.
le foudre de Jupiter, cela ne se voit pas tous les jours ...!
Autre souvenir majeur, l'abondance des représentations taurines (
souvenons nous que le taureau était une offrande aux Dieux0
Mais restons encore sur les marbres avec ce linteau dédicatoire de l'ancienne église Saint Félix, sanctuaire paléochrétien.
Ces deux gros fragments de marbre gris ont été découverts en 1927 lors de la construction d'un garage d'automobiles.
L'inscription incomplète qui court sur la face principale des deux blocs est datée de la vingt-neuvième année de l'épiscopat de Rusticus (455-456 de notre ére) .
Ce document exceptionnel est à mettre en parallèle avec le linteau dédicatoire de l'église cathédrale, que je vous montrerai plus tard au Musée archéologique.
(encore faut-il que je le retrouve, j'y ai usé la batterie de mon appareil photo, pour vous dire que j'ai bien mitraillé ....
Je ne suis pas sûre d'arriver à tout vous montrer ce matin. La foudre, tout court, tourne autour de mes montagnes et je peux être amenée à fermer l'ordinateur précipitamment.
Autre "beauté"
éléments remployés du rempart de l'Antiquité tardive
(fin III ème) dans la porte Royale aménagée dans la courtine nord sous François Ier.
Il faudra que je vous fasse suivre les nombreuses frises, évocations militaires ,
(très représentatives de l'armement et de l'équipement des légions ) frises de fruits, etc ; en attendant, quelques taureaux,
issus des stèles funéraires dont on ne sait, bien sûr plus, de quel personnage, sauf si les autels sont nominatifs.
Que serait Narbonne si tout était resté dans son état primordial !!!