J'adjoins une étude sur le masque:
http://www.persee.fr/doc/flang_1244-5460_1994_num_2_3_900
Avant d'entamer la rédaction de cet article je me promenais dans les textes relatifs aux masques romains tout en écoutant "Masques et Bergamasques" de Gabrie Fauré.( Appaméen = né à Pamiers. Ariège )
Musique illustrée par des peintures de Watteau malheureusement pas avec nos têtes barbouillées de noir.
Fête de l'Ours. Saint Laurent de Cerdans
....................................."La plupart des productions comiques de ce théatre "rural" pyrénéen étaient imaginées pour être représentées pendant le temps du carnaval. Que de plaisirs mis en réserve pour cette période privilégiée, qui éclataient soudain comme un gigantesque feu d'artifice entre le jour des Rois et le mercredi des Cendres ! Par sa durée, sa signification profonde et la multiplicité de ses divertissements, la phase carnavalesque constituait le cycle de distractions le plus complet et le plus révélateur de l'année.
Temps de résurgence des mythes païens visant à éloigner les esprits malfaisants, fête de la lumière et du renouveau, consacrant la fin de l'hiver, le carnaval était, ici aussi, l'occasion d'une libération morale et sociale.Ce défoulement collectif se réalisait selon des manifestations de tout genre, dans la variété des formes, d'un bout à l'autre de la chaïne, ne saurait cacher l'unité profonde des motivations.
Dans ce vaste pot-pourri des plaisirs de la saison, la danse était reine.
"Il est impossible, reconnaissait le conte de Guiche en 1671, de faire en Pays Basque durant le carnaval autre chose que de danser".
Plusieurs de ces danses, comme la "cascavellada" et "l'entrellisada" roussillonnaises, ou les fameuses "ballades" de l'Ouest de la chaîne, n'étaient conçues qu'en fonction de cet événement annuel. Au bruit aigu des flûtes et tambourins, jeunes Bigourdans et Béarnais, disposés en file, parcouraient les villages des alentours en dansant toute la journée.
Carnaval d'Ustaritz
Ils sont en veste ou même en chemise, poudrés, chargés de rubans de différentes couleurs placés en sautoir et en noeuds..
Chaque bande part de son village, ayant en tête une espèce de prud'homme avancé en âge, qui, s'étant montré le plus leste et le plus actif des balladeurs de son temps, a mérité d'être le dépositaire d'un drapeau qu'il remet, sur les confins de la commune, au plus digne de la troupe, c'est-à-dire au plus vigoureux, chargé de mener le branle.
http://www.eke.eus/fr/culture-basque/danse-basque/sur-le-calendrier-de-la-danse/les-carnavals-en-dansant/les-carnavals-de-navarre
Chaque ballade s'en va au rendez-vous, et revient dans son village, au son des flageolets, (flûte à perces cylindriques) des musettes et des tambourins, toujours le drapeau en tête ; celui qui le porte le fait circuler autour de son cou, de ses bras et de son corps, et l'agite en l'air ; à ses côtés, sont les musiciens; tous les autres suivent à la file, en se livrant à une joie bruyante, sautant et gambadant sur un air et un ton qui ne varient jamais.
Quittons momentanément l'Ouest de la chaîne pour le Roussillon, nous reviendrons demain au Pays Basque.
Au cœur de l’Aude à seulement 57km de Carcassonne, la ville de Limoux rythme son début d’année autour de son carnaval considéré comme le plus long du monde. Un évènement qui se perpétue depuis près de 400 ans et qui demeure aujourd’hui inscrit au Patrimoine National Immatériel. Trois mois de spectacle dans les rues de la ville de Limoux ou chaque samedi et dimanche des bandes déguisées retracent la tradition qu’avaient les meuniers au XIV° siècle de célébrer la remise de leurs redevances au monastère de Prouille le jour du Mardi Gras. Un folklore unique réunissant les petits comme les grands dans un esprit convivial.
Au cours de ces 3 mois un samedi est consacré aux Carnavals du Monde, le dimanche qui suit, à la sortie de toutes les bandes qui met à l’honneur un musicien et son instrument ainsi que tous les costumes dans un florilège de couleurs. Elles sont accompagnées par plusieurs groupes de musiciens. Cette journée exceptionnelle propose une photographie du Carnaval de Limoux. |
Différent des corsos fleuris, des défilés de chars et autres cavalcades, le Carnaval de Limoux n’est pas un spectacle, il est le contraire d’une parade. Il est un folklore à l’état pur, sans reconstitution aucune et c’est pour cela qu’il colle autant à la ville et à sa région. Il a marqué des générations et appartient à notre patrimoine culturel.
http://www.sudcanigo.com/evenements/fete-de-lours-prats-de-mollo-2016/
http://www.els-salancaires.fr/historiques/histoire_musette.htm