C'était le cas hier où la température était plus clémente bien qu'ensoleillée et l'occasion de monter des bardas que j'ai posé à terre pour photographier ce papillon.
Pendant le déjeuner à l'ombre du grand épicea:
Un petit chat noir
Venu d'on ne savait d'où
Pointait son museau.
Visiblement affamé, son approche prudente
révélait sa nature sauvage; prêt à s'enfuir au moindre geste
il aurait toutefois bien voulu élire domicile chez moi.
Il fallait toutefois éviter de l'enfermer à l'intérieur, sans le vouloir, au départ.
C'était la Sainte Anne, jour de ma fête, donc du beau temps mais Sainte Marguerite le 20 juillet était passée par là!
Voyons ce qu'Isaure nous en dit:
"Le 20 juillet est le jour du déséquilibre de l'atmosphère. Celui de la circulation de l'air et de son instabilité;"A Sainte-Marguerite, il fait du vent.
"Senta Margalida qu'era volatje; que va her vent"
Sainte Marguerite était volage; il va faire du vent.
ils disaient les vieux.
Dans les hauteurs calcaires où l'eau quitte vite la surface pour s'enfoncer dans l'ombre des réseaux souterrains, la terre a soif et se dessèche dès que le ciel ne l'abreuve plus.
Les automnes pyrénéens sont éblouissants de bleus, de roux et de soleil, comme si l'astre avait pompé toute la substance aqueuse d'un monde réduit à la terre et à l'air. Et pour peu que les orages d'août aient été pauvres et rares, les sources tarissent et, même sur les schistes, elles suintent au lieu de couler.
Il faut donc faire pleuvoir et faire sourdre l'eau chthonienne. Pour ce faire, les êtres mythiques pré-chrétiens et les saints, substitus de divinités antérieures, sont appellés à la rescousse.
Curieusement, Saint Roch, le plus caniculaire parmi les saints caniculaires, par sa place calendaire le 16 août, n'est pas donné comme saint faiseur de pluie, dans la tradition orale de Haute Gascogne.
C'est Saint Jacques, le premier par la date, puisque fêté au 25 juillet, qui est, ce jour-là, imploré dans la Barousse contre les effets néfastes de la sécheresse.
(et il a plu)
" A Créchets, pour Saint Jacques, le 25 juillet, ils faisaient une cérémonie, ils invoquaient Saint Jacques .
Parce que les sécheresses, c'était la première quinzaine d'août et une partie de la deuxième. Alors ils l'invoquaient pour la formation des châtaignes, vous comprenez" (Marius Sost, né en 1900).
Le dicton répandu dans le Comminges calcaire et la Bellongue couserannaise, l'affirme
" Enta nosta dama (15 août) era castanha que se pert o que se ganha"
(A Notre Dame, la châtaigne se perd ou se gagne.)
Dans ces régions d'altitude moyenne, autour de 500 à mille mètres, la châtaigne fut longtemps un aliment de base pour les hommes et pour les bêtes.
En manquer compromettait l'équilibre alimentaire de l'hiver"
comme il pleut aujourd'hui 27 juillet....