Totems

Après avoir rebroussé chemin et quitté la côte sauvage, encore un bon kilomètre vers des plages où l'homme a laissé des traces:

moins roulé dans les vagues, les coquillages ne se sont pas incrustés sur celui-ci

Ce géant est probablement là pour longtemps; il a du résister à tout levage, une première approche ne révélait aucune particularité mais ... de près !!

 une belle invite pour ce toutou.....

 encore une note de rouge, un pêcheur a jeté sans ménagement ce poisson dans le sable:

                                    Contemplatifs ou épuisés?....échoués..

                                                                                 Photos Isarde

Entre ciel et mer

Couleur pastel, des kilomètres de plage  déserte sur ce littoral, que je parcours sans mal, ( je vous livrerai son identité un peu plus tard) en communion avec une nature que je connais bien pour y avoir passé plusieurs années d'enfance.
 On est ici loin des dénivelés de mes montagnes.

Ce sont des instants de vacuité  où plus rien n'existe que le ciel et la mer, où les objets rencontrés prennent vie et racontent leur histoire.

Grand corps roulé, échoué, condamné à regarder le passant jusqu'à la prochaine tempête. ou cette petite sirène qui s'interroge sur son sort...

                                         elle a perdu sa chevelure

ce petit bidon a aussi fait naufrage et roulé sa bosse avant de reprendre le large

                                    Quant à ce curieux animal, qui dresse ses oreilles,

                          la mer lui aurait-elle porté quelque repas?

   Il sera difficile de s'abriter dans cette cabane ouverte au quatre vents !!!

Mai

                                                                  dans le jardin d'Isarde

Avant que le mois de mai ne s'achève, voici donc les coutumes de ce fameux "maillage". C'était une façon agréable de faire connaître ses sentiments ou au contraire ses ressentiments, plus encore la "rigolade" pure et simple.
 L'arbre de mai décoré ou non,est plus pratiqué pour les triomphes électoraux. Toutefois le maillage de la fiancée se concrétise par la plantation d'un arbre en fleurs devant sa maison.
On "maillait" aussi les jeunes filles en déposant devant leur porte un buisson de feuilles persistantes, sapin, laurier, houx, genièvre ou quelque autre fleur qui dévoilait les sentiments de l'admirateur avec le langage des fleurs. Mais aussi pour les filles désagréables ce pouvait être un bouquet d'orties ou de chardons ou de "faroutch" (foin rouge) et pour la déception amoureuse de la "mentaste", menthe sauvage.
 Les facéties de la jeunesse contre les adultes sont variées et vont du décrochage de la lessive complète, sous-vêtements compris, raccrochés sur la place du village, au lancement des bouses de vache dans la cheminée, la suspension de la charrue dans le pommier."Oh le Premier, on charriait tout!
"Qu'anavon carrejar"
Mais ils aidaient aussi à la remise en place!!
Plus coquin était d'aller "faire chanter les trous des éviers" en introduisant un bâton dans le conduit d'évacuation et chambouler cruches ou vaisselle, nuitamment pour réveiller les habitants qui dormaient dans la cuisine.
Les habitants de Villeneuve de Rivière au matin du premier 1991 ont été surpris de trouver un veau dans le clocher.
 La nuit du premier mai est celle de Walpurgis, celle où les coqs pondent des oeufs, celle où commence la lune rousse et où vagabondent les âmes des morts.

   "La Jeunesse a oublié depuis longtemps le sens des nocturnes "folies" de mai qui ne sont plus, pour elle que des "ris et des jeux".
Mais la peur du monde des ombres est toujours tapie quelque part chez celui qui entend "tuster" à sa porte, même s'il sait que c'est le fils de la maison voisine qui est l'esprit frappeur".

 http://www.fetes-traditionnelles.fr/walpurgis/

Les "fous" de Carnaval avec ou sans grelots, réapparaissent en Premier mai; on les rencontre en "fous coqueluchiers" et autres Marcolphe Li Fol dans l'Europe médiévale comme on les rencontre dans les premier mai "folklorisés" de l'Europe contemporaine, celle qui va du Languedoc aux pays saxons en passant par la Germanie.

La promesse de la pomme

                                                                               chez Isarde

Revenons dans nos montagnes; le temps s'accélère et me prends de vitesse, je ne vous ai pas encore conté les facéties du" maillage" que se profile déjà Pentecôte.
 Pensez-vous que Sciences et traditions populaires fassent bon ménage?
 C'est en tout cas pour moi un devoir de mémoire.
Pentecôte termine la période Pascale  et déjà on pense au solstice prochain avec la fabrication du brandon.
Je les ai vu ces brandons, sécher devant chaque maison dans le Vall de Boï.
Pour en revenir à Pentecôte, du Piémont aux plus hauts villages d'altitude:

"A Penta Costa tota poma qu'a crosta"

A Pentecôte toute pomme a sa croute (Haut-Job)

 même si l'on observe quelques variantes:

A Penta Costa e'a poma que bota crosta

  dans les Couserans, Bellelongue et Biros et dans le Comminges, on rajoute:

 Era que non bota non gosta (Celle qui n'en met pas ne se goûte pas)

En tout cas dans ce Piémont Pyrénéen les pommes de mon pommier ont à peine perdu leurs fleurs; on parle beaucoup de réchauffement climatique mais le temps glacial de ces derniers jours semble le démentir.
Moins répandu est le "Penta Costa tira que posca" dans le Montréjeaulais et le Nistos.
Le Lundi de Pentecôte, c'était la jeunesse qui allait couper un brandon: "Eth art". Ce tronc d'arbre qui deviendra le corps central du feu de la Saint Jean.
Il semble toutefois que ce brandon ait pu être confectionné un mois auparavant et installé  ce Lundi à l'emplacement de la crémation.
Le temps de séchage est important.

Toujours est-il que l'on retrouve pour cette fête les mêmes interdits de travail que lors de la Semaine Sainte.
Il ne fallait pas "joindre" ni faucher ni aller garder, ni rien !!

Les punitions se concrétisent par quelque malheur survenu au bétail

Perspectives

Presque un "scoop"... Toulouse, Cité européenne de la Science en 2018;
Comme des graines que l'on sème dont on voit pousser  les feuilles ou les fleurs, Toulouse vient d'obtenir la représentation nationale d'une manifestation européenne pour 2018.

                  Et l'on se met déjà au travail pour préparer cet événement

        aprés  Dublin,(4500 participants de 78 pays) Manchester recevra en 2016:

                                  http:www.univ-toulouse.fr/node/11310

 L'université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées est le porteur institutionnel de l'évènement et s'appuie sur un nombre impressionnant d'institutions et de partenaires au niveau national et régional.
Le coordinateur d'Esof 2018 est Anne Cambon-Thomsen, directrice de recherche émérite au CNRS, travaillant sur la santé publique (épidémiologie) à l'Inserm et à l'Université Toulouse III-Paul Sabatier.
Slogan choisi:
                 "Partager la Science: vers de nouveaux horizons "

l'Orchis

Il faut savoir mouiller ses pantoufles et se précipiter dans le jardin pour saisir le rayon de soleil levant qui se pose juste sur une des orchis de la pelouse.
                                                                      

Elles sont trois ou quatre dans l'herbe et le jeu est d'éviter formellement de leur passer dessus avec la tondeuse; dans la même trajectoire, il me tarde de voir ce que va donner ce rosier qui fleurit pour la première fois depuis deux ans:

                     Mais vous savez que je ne joue pas qu'avec les fleurs


http://www.univ-toulouse.fr/universite/actualites/forum-territorial-de-la-culture-scientifique-technique-et-industrielle

Que de fleurs

 Une seule lettre peut changer le sens d'un mot....je n'ai "que des fleurs" à vous offrir ce matin, mais ça ne va pas durer bien longtemps, dès le début de semaine je redeviens citadine pour  des journées de "brain storming".
Bien clos, ce jardin! et cette touche d'exotisme accompagné du bruit de l'eau pourrait laisser penser à un rivage d'îles lointaines; il ne manque que le soleil.

 Cette citation de Fernand Gregh, vous permettra de goûter pleinement le plaisir d'y entrer, dans ce jardin ...
                    Mieux vaut de respirer que de cueillir les roses
                      Et les plus beaux jardins sont où l'on n'entre pas

             Plus romantique de regarder le reflet des iris dans le bassin....

                                    d'autres gardent la tête à l'endroit:

         concurrencés par les ancolies qui au fil des ans doublent de volume

                     C'est aussi le temps des rhododendrons et des azalées

     

encore quelques anémones, les pensées reléguées au fond du jardin pour les laisser grainer à leur guise.

             les clématites capricieuses font l'objet de toute mon attention

               je vous donne à sentir le parfum d' une "Queen Elisabeth"

    Vous ne trouverez pas de roses rouges dans mon jardin, je ne les aime pas.