mercredi 13 mai 2015

Du Château d'eau aux Jacobins

Quel drôle de titre, me direz-vous !... je vais tout vous expliquer
 Le Château d'eau, au débouché du pout Neuf (Henry IV) et contre la Plairie des Filtres est le monument dédié à la photographie et les Jacobins est l'ancien couvent des Jacobins, ce vaste vaisseau célèbre pour sa voute en "palmier": il abrite aussi le tombeau de St Thomas d'Aquin.



 Le Château d'eau s'est coulé jusqu'aux Jacobins en traversant la Garonne
  pour une vaste exposition des photographes les plus célèbres:

       Dès l'entrée, la luminosité d'un vitrail est déjà une mise en condition.

Dieuzaide, Doisneau, Clergue, et beaucoup d'autres sont les "exposés" je vous montrerai comme à l'accoutumée, mes coups de coeur:


                                                         Robert Doisneau

Je jouerai ou pas, aussi, avec les reflets:


                                                 Véronique Ellena
                            Photographe française, exposée en 2006
                                       Nature morte Rome 2008

 Ce poisson ficelé  en est un de mes coups de coeur
 avec le suivant d'ailleurs qui  lui, est de :

                                                   Eric Aupol
                           Photographe français exposé en 2007
                                                Clairvaux 2002




                 Vous verrez demain que nous passerons à l'international

Honneur aux Jacobins, fines voussures du portail d'entrée:

                                                                                       Photos Isarde

http://www.galeriechateaudeau.org/web/

mardi 12 mai 2015

Toujours dans le vert

 et voici, puisque nous sommes en son coeur, les traditions du Couserans au moment des fêtes actuelles:
Je reviendrai un peu plus tard sur le "maillage"  du 1er mai  dérivé,...francisation de malhar, édifier un malh, un mai, tronc d'arbre décoré ou non: les Celtes avaient organisé leur calendrier autour de quatre dates qui étaient pour eux leurs grandes fêtes annuelles: Imbolc, le 1er février; Beltaine, le 1er mai; Lugnasad, le 1er aout; Samain, le 1er novembre.
Pour n'être point celtes, les anciens Vascons n'en étaient pas moins attentifs au mouvement astral.
Le 1er novembre,  la fête des morts, le 1er mai la fête des vivants.


 Mais penchons nous sur le Jeudi de l'Ascension, (quarante jours après Pâques et donc investi de la mobilité des fêtes lunaires), se déplace dans le calendrier, du 29 avril (en clé antérieure) au 3 juin (en clé postérieure).
Sa définition semble être uniquement chrétienne, sans que la fête soit installée sur un substrat "païen" pré-existant.
                                                     le masuc

 Sa définition dans ces vallées. C'était "eth bon jorn de mai".
Baptistine Fourquet (née en 1915):
   "Alors mon mari, il était dans le traînage des bois, il emportait un petit  flacon  et il ramassait la résine du sapin.
Et on la mettait sur du papier, on faisait comme un écu.
Et on le  mettait sur la poitrine aux enfants et derrière; ça leur faisait du bien, eh! Et on leur laissait ça jusqu'à ce que ça tombe."
Jean Pouech (né en 1931) connaît la recette, en parle avec inérêt, mais reste sceptique...

le filet blanc à gauche du grand hêtre est le torrent où nous puisons notre eau.
La grange de Frisco est encore plus haute que la mienne: monter pelles, pioches, tronçonneuse et autres outils est assez éprouvant.
Nous sommes ici dans une tradition montagnarde  où granges, masuc et cabane trônaient à des altitudes étagées et fonction d'une parcelle de pré que le propriétaire pouvait faucher et engranger lui-même à raison d'un balot aux environs de 50 kilogs sur ses épaules, une fois les bêtes montées en estive.




LO MASUC

Amoun, amoun dins la montanha,
Al mièg de cada pastural,
Din l'èrba espessa e la ginçana,
Trobaretz un trace d'ostal.

Lo cantalès, lo vedelièr,
Amb lo pastre,
I possan de cranes aücs,
Aiqui l'avètz nostre masuc.

Quand dintraretz dins la cosina,
I veiretz coma mobilièr,
Al prèp d'una taula pauc fina,
Los badinhons e los colièrs.

E al darrièr dins lo terrièr,
La bona cava,
Dins la frescor e dins l'escur,
Garda la forma del masuc.

E tot amont jost la tiulada,
Al ras del fen dels vedelons,
Cadun plegat dins sa fleçada,
Los omes barran los uèlhons.

Se dins la nuèch bufa en gisclent,
La cantauesa,
Darrèr lo pargue rescondut,
S'enduèrm lo tropèl del masuc.

E lo matin plan revilhats,
Dins l'aubièra e los pès nuds,
Amb la gèrla e lo farrat,
S'en van los omes del masuc.

Quand los vedèles an fach un bri(g)al,
Una tetada,
Cada tetina sul farrat,
Es una brava font de lach.

Quand a la fin d'un despartin,
Tastaretz la forma d'Aubrac,
Pensaretz que ser e matin,
Los cantaleses an trimat

Per vos donar coma dessèrt,
Lo bon formatge,
E lor diretz din un aüc :
"Viva los omes del masuc !"

Viva totes los cantaleses,
Que fan la forma e l'oncalat,
Viva los pastres de las devesas,
Al mièg de lor tropèl daurat.

Viva los rols, los vedelièrs,
De la montanha,
E que tojorn sus cada truc,
Demoran dreches los masucs.
LE MAZUC

Là-haut, là-haut dans la montagne,
Au milieu de chaque pâturage,
Dans l'herbe épaisse et la gentiane,
Vous trouverez une petite maison.

Le cantalès, le bédélier,
Avec le pâtre,
y poussent de retentissants "ahucs",
C'est bien là notre mazuc.

Quand vous entrerez dans la cuisine,
Vous y verrez comme mobilier,
Autour d'une table fort rustique,
Des baquets et des harnais.

Et sur l'arrière, enterrée,
La bonne cave,
Dans la fraîcheur et dans l'obscur,
Garde la fourme du mazuc.

Et tout là-haut sous la toiture,
À côté du foin pour les petits veaux,
Chacun plié dans sa couverture,
Les hommes ferment leurs  yeux,

Quand dans la nuit souffle en glapissant,
Le vent ,
Derrière le parc, bien caché,
S'endort le troupeau du mazuc.

Et le matin bien réveillés,
Dans la rosée et les pieds nus,
Avec la gerle et le seau ferré,
S'en vont les hommes du mazuc.

Quand les veaux ont fait un brin de tétée,
Chaque tétine sur le seau,
Donne une belle fontaine de lait,


Quand, à la fin d'un casse-croute
Vous goûterez la fourme d'Aubrac,
Vous penserez que, matin et soir,
Les buronniers ont trimé,

Pour vous donner comme dessert,
Le bon fromage,
Et vous crierez, dans un ahuc,
Vive les hommes du mazuc !

Vive tous les buronniers
Qui font la fourme et l'encalat,
Vive les pâtres des devèzes
Au milieu de leur troupeau doré.

Vive les rouls et les bédéliers,
De la montagne.
Et que toujours sur chaque truc,
Demeurent debout les mazucs.


 D'Aubrac ou du Couserans, même coutumes,  l'Auvergne  fait aussi partie de l'Occitanie.


lundi 11 mai 2015

Au vert

 Et ce luxe, cher Nistosien, je l'ai savouré pleinement !!!

Je n'ai pas encore déchargé mes photos car ici tout a explosé aussi et j'ai arrosé avant tout autre chose.
Même les iris d'eau jaune sont en pleine floraison et le niveau du bassin était au plus bas. J'en termine avec Begur comme promis pour ceux à qui cela a donné des idées...
 J'adore passer du luxe à la plus grande simplicité. astiquer le parquet avec le mélange d'essence de térébenthine et d'huile de lin, fourbir les cuivres ou recharger tous les supports avec des bougies neuves, jouer avec Frisco et les autres aux ombres chinoises sur la montagne avec la frontale.

 Mais c'est aussi à un chantier titanesque que je donne la main, car Frisco et Guilhem remontent une grange, une occasion de repenser à tous ces hommes qui ont eux aussi soulevé des montagnes de pierres !!!

                                                     Retour à Begur

Mer et montagne
Le bleu puis le vert mêlés
Tout autant aimés

ça ne vous rappelle rien ? vous l'avez déjà vu mais cette fois-ci,  j'étais chez lui

 et question reflets c'était facile !!!


  Miroirs d'eau ou miroirs d'intérieurs

                       un banc de poisson avait attiré un vol de mouettes





mardi 5 mai 2015

Sa Tuna



Voici une balade à mettre en paralléle avec celle du" Littoral" dans les archives de 2014, proche géographiquement mais différente  toutefois. Pas de grand vent ce jour-là, moins de végétation  et plus de coups d'oeil sur les rochers et une mer transparente et pure.


Je suis restée longtemps à contempler le miroitement du soleil dans la mer, semblable à des étoiles dans un ciel d'azur, c'était un peu le monde à l'envers.


                                                   Jusqu'à Aiguafreda

              Un petit yacht était venu jeter l'ancre dans la crique de Sa Tuna
                   Ce sont ici les ficoïdes qui apportent la touche de couleur





 Mais je vais vous tenir en haleine pour la suite de cette balade, je vous quitte encore !.....
( je ramène encore Nistosien à ses sources au pied de la Pique du Mont Béas.)

là,  c'est le sac à dos, les chaussures de marche, le feu dans la cheminée...

Plus d'électricité, mais des bougies
Plus de bleu (sauf le ciel), que du vert
Plus de portable
Plus de musique, mais le chant du vent dans les hêtres et les frênes
Plus de communication avec l'extérieur, sauf la pensée

                              Et je penserai à vous, c'est sûr !!


lundi 4 mai 2015

Begur



Il est des endroits où l'on aime revenir, et c'est ici le cas.
Une lente montée au château au soleil couchant, cistes roses, glycines, vues imprenables:


               l'Estartit et les îles de Mède au plus lointain le Cap de Creus



           Je ne suis pas la seule, sensible à cette beauté, c'est le poète Vinyoli

 Je ne suis pas étonnée que Vinyoli ait été influençé par, entre autres, Friedrich Hölderlin. Nous l'avions évoqué lors de ma visite à Tübingen, avec un ami allemand récemment disparu.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_H%C3%B6lderlin

Il s'est levé de bonne heure pour contempler le lever du soleil et considère ce sommet comme le "bouton" je dirais "coeur" de l'essence de l'homme précédemment, même ressenti pour le proche château de Montgri,


                           et cette montée est l'image de l'ascension spirituelle
.


                    Faut-il voir dans cette mortelle girouette une allégorie ?


dimanche 3 mai 2015

Hostalric

                                                                                                 Photo Indal

En parlant de trio je pense que la forteresse d'Hostalric forme aussi un trio, pour l'instant de mes connaissances en Catalogne, avec celle de Roses et celle de San Ferran à Figueres toutes trois occupées par les français.

Déjeuner pique-nique sur les murailles en compagnie des fourmis, ravies de l'aubaine.
Erigée non lon de la Via Augusta probablement forteresse ibére puis oppidum Romain, près du fleuve Tordera, plus tard sur la Voie Royale de Girone à Barcelone. Importante fortification dès les années 1145.


Fief du Vicomte de Cabrera avec celui de Montsoriu évoqué précédemment.
Deux invasions françaises celle de 1694 où le duc de Noailles la fait abattre après sa reddition  en 1695,  puis celle de 1809.


Sa reconstruction dès les années 1719  est à la charge de Felipe Prospero de Verboom, général des ingénieurs de Philippe V.
Elle est avec San Ferran la dernière des  forteresses abandonnées par les français  le 4 juin 1814
 Mais c'est Primo de Rivera qui met fin à sa carrière militaire.
Déclarée Monument National en1963.


Surprise, au moment du café, des grilles s'ouvrent et timidement je pénétre dans le restaurant:  un long moment de visite avant que ne se présente une charmante hôtesse qui me dirige un étage au -dessous;


 si la partie haute est réservée aux réceptions, le restaurant ouvert à tous, voûté de briques est décoré d'instruments de musique.




 Le "petit" café dégusté sur la terrasse extérieure fut un moment de bonheur.

                                                                                  Photos Isarde
Pour Frisco suggestion de banc:


Trio

 J'allais vous dire que les vents contraires continuaient à souffler:
 pour Sant Celoni, tour de ville infernal avec des sens interdits où revenait sans cesse le point de départ, puis un parking "à perpette" et se frayer un chemin dans les rues investies par le marché, un véritable parcours du combattant, la façade de San Marti trés originale, totalement incrustée étant le but de cette escale. XVIII éme


Bientôt suivie par Breda, situées toutes deux sur le versant oriental du Montseny. Le monastère bénédictin de San Salvador a bien souffert, les troupes Napoéloniennes se sont aussi servi, les huit cloches de ce clocher de 32 mêtres érigé en 1058...



Le sacristain heureux de recevoir des visiteurs n'a pas manqué de me signaler le
proche château de Montsoriu, qui, lui, ne se visitant que pour le week-end n'était pas dans mes clous.
http://ca.wikipedia.org/wiki/Castell_de_Montsoriu

Et dans la foulée de toutes ces contrariétés le superbe château de Palafolls

alors là !!! il a fallu s'accrocher  !! jamais signalé, heureusement sur la hauteur et à force de tourner, mais vraiment beaucoup, mais la ténacité paye, enfin une piste sans indication mais "a visto de naz" enfin lui !!! et sous la pluie.
Pourtant restauré et son passé en valait la peine !!

Pour satisfaire votre curiosité

 https://www.google.fr/?gws_rd=ssl#q=castell+de+Palafolls