Itinérance
Flanerie sans contrainte
Rues et vitrines.
Vous connaissez mon intérêt pour les reflets où le hasard apporte une touche imprévisible, rajoute une note insolite; la seule difficulté étant de ne pas figurer au centre de ce reflet.
Ce passant est devenu sans le savoir la vedette d'un tableau où il ne figurait initialement pas:
la boutique de fringues d'en face et les ballons qui décorent la rue transforment la vitrine plus conventionnelle de cet antiquaire..
J'ai préféré photographier son reflet plutôt que la lampe elle-même:
Pour cette place j'ai pu pendant presque une bonne dizaine d'années en contempler la fontaine, y ayant exercé mon métier d'antiquaire.
les belles sculptures de cette façade ont sans doute éveillé mon amour de l'art:
lundi 13 avril 2015
dimanche 12 avril 2015
Itinérance
Fin de semaine consacrée aux itinérances, celle des wisigoths, celle des muséographes et la mienne:
Pour les Wisigoths, dans le temple du Gay Savoir une passionnante conférence de Jean-Luc Boudartchouk grand spécialiste de cette période; la mairie de Toulouse se doutait bien du succès grandissant de ces "Mercredi" de l'histoire toulousaine en passant des écuries de l'Hotel des Chevaliers de St Jean de Jérusalem à la salle Clémence Isaure de l'Hotel d'Assézat. laquelle fut investie au point que des dizaines de personnes étaient assises par terre.
Belle itinérance de ces scandinaves passant par Rome, Rhedae, pour faire de Toulouse leur capitale avant celle de Toléde.
http://www.cathares.org/cite-de-rhedae.html
La présentation de la bague-sceau d'Alaric (saphir et or) au Kunsthistoric Museum de Vienne et celle de la plaque-boucle au Musée St Raymond lui ont servi de support iconographique:
http://www.academia.edu/1472922/Empreintes_in%C3%A9dites_de_l_anneau_sigillaire_de_Child%C3%A9ric_Ier_%C3%A9tat_des_connaissances
http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/05/2081173-quand-toulouse-etait-capitale-royale-des-goths.html
(Organisé par le Laboratoire Traces: Centre de Recherche archéologique du Centre National de recherche Scientifique de l'Université de Toulouse et ses partenaires)
Passons au Séminaire de Muséologie auquel j'assistais à la Cité de l'Espace:
Tous les Conservateurs des Musées Toulousains ont présenté leurs points de vue, expériences, coûts des transports, des locations, des oeuvres, en dépot, en déplacement pour d'autres expositions en partenariat avec d'autres musées en France ou à l'étranger d'où ce thème étudié de l'itinérance des oeuvres:
par exemple l'exportation du fac-similé de la grotte de Lascaux ( USA, Asie) ou bien cité par Evelyne Ugaglia conservatrice au Musée St Raymond, son partenariat avec le Musée de Naples pour l'expo" l'Empire de la couleur" que vous pouvez voir dans mes archives.
Echanges avec le Musée de Montréal pour l'expo de Benjamin Constant celui du Musée Ingres de Montauban avec celui de Nantes, entre autres..
Science-Animation (dont je suis une collaboratrice bénévole) aussi, structure en perpétuelle itinérance qui aimerait bien planter ses pénates, hébergée pour l'instant à l'Observatoire de Jolimont, son expo "Et si la plante idéale existait" fait actuellement escale à Bordeaux.
Pour mes itinérances , on verra ça demain.
Pour les Wisigoths, dans le temple du Gay Savoir une passionnante conférence de Jean-Luc Boudartchouk grand spécialiste de cette période; la mairie de Toulouse se doutait bien du succès grandissant de ces "Mercredi" de l'histoire toulousaine en passant des écuries de l'Hotel des Chevaliers de St Jean de Jérusalem à la salle Clémence Isaure de l'Hotel d'Assézat. laquelle fut investie au point que des dizaines de personnes étaient assises par terre.
Belle itinérance de ces scandinaves passant par Rome, Rhedae, pour faire de Toulouse leur capitale avant celle de Toléde.
http://www.cathares.org/cite-de-rhedae.html
La présentation de la bague-sceau d'Alaric (saphir et or) au Kunsthistoric Museum de Vienne et celle de la plaque-boucle au Musée St Raymond lui ont servi de support iconographique:
http://www.academia.edu/1472922/Empreintes_in%C3%A9dites_de_l_anneau_sigillaire_de_Child%C3%A9ric_Ier_%C3%A9tat_des_connaissances
http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/05/2081173-quand-toulouse-etait-capitale-royale-des-goths.html
(Organisé par le Laboratoire Traces: Centre de Recherche archéologique du Centre National de recherche Scientifique de l'Université de Toulouse et ses partenaires)
Passons au Séminaire de Muséologie auquel j'assistais à la Cité de l'Espace:
Tous les Conservateurs des Musées Toulousains ont présenté leurs points de vue, expériences, coûts des transports, des locations, des oeuvres, en dépot, en déplacement pour d'autres expositions en partenariat avec d'autres musées en France ou à l'étranger d'où ce thème étudié de l'itinérance des oeuvres:
par exemple l'exportation du fac-similé de la grotte de Lascaux ( USA, Asie) ou bien cité par Evelyne Ugaglia conservatrice au Musée St Raymond, son partenariat avec le Musée de Naples pour l'expo" l'Empire de la couleur" que vous pouvez voir dans mes archives.
Echanges avec le Musée de Montréal pour l'expo de Benjamin Constant celui du Musée Ingres de Montauban avec celui de Nantes, entre autres..
Science-Animation (dont je suis une collaboratrice bénévole) aussi, structure en perpétuelle itinérance qui aimerait bien planter ses pénates, hébergée pour l'instant à l'Observatoire de Jolimont, son expo "Et si la plante idéale existait" fait actuellement escale à Bordeaux.
Pour mes itinérances , on verra ça demain.
mardi 7 avril 2015
Archéologie
Petit tour d'horizon de l'actualité archéologique régionale:
http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/07/2082383-archeologie-des-joyaux-sous-nos-pieds.html
ça ne fait pas de mal de s'exporter; je cherchais le Carambolo Treasure mais j'arrive après la bataille:
http://www.metmuseum.org/collection/the-collection-online
http://www.theartnewspaper.com/articles/Treasure-of-El-Carambolo-reignites-row-in-Seville/32311
http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/07/2082383-archeologie-des-joyaux-sous-nos-pieds.html
ça ne fait pas de mal de s'exporter; je cherchais le Carambolo Treasure mais j'arrive après la bataille:
http://www.metmuseum.org/collection/the-collection-online
http://www.theartnewspaper.com/articles/Treasure-of-El-Carambolo-reignites-row-in-Seville/32311
Sequoia géant
dans l'article suivant on le qualifie de "big tree" qui se sent un peu seul.....
Mais hier nous parvenions à peine à entourer de nos quatorze bras réunis le tronc du sequoia géant du Calmil, le huitième photographe n'ayant pu nous prêter main forte.
On a peine à imaginer que ces géants n'aient que 150 ans !
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rgpso_0035-3221_1937_num_8_2_4253
Sa présence est rassurante, sa majesté, impressionnante, et sa cime si haute qu'on en voit pas le sommet.
Son écorce ravinée laisserait penser qu'il est très ridé !! mais il n'y en avait pas qu'un !!
Des traces de feu m'ont bien intriguée, foudre ou feu criminel, je préfère envisager la foudre.. .
Un oiseau avait cru pouvoir en faire un asile sûr.
Un frène, croisé en montant, essayait de soutenir la concurrence,
pas mal..
Photos Isarde
Ah! les arbres, ces monuments vivants, nous les aimons !
Comme j'aime, dans un autre registre, ma Toulouse Wisigothe à laquelle je consacrerai ma soirée de demain.
Réminiscence et actualité
Mélange de traditions et de notre actualité familiale où aprés solemnités, retour des cloches, cueillette des oeufs, ce ne sont pas des oeufs pour l'omelette mais les saucisses déjà cuites que nous sept et bientôt huit avons mis dans nos sacs à dos pour une grimpette de deux heures avec quand même un bon dénivelé de 450 mètres lors de ce Lundi de Pâques.
à mi-parcours, à flanc de montagne la Font de la gota oscura
La proximité des sequoias et sapinettes géants ne nous autorisait pas à allumer de feu.
Et pourquoi la saucisse?
dans nos montagnes c'était pour Pâques que l'on goutait la première saucisse de la maison, celle que la maisonnée avait confectionné avec les saucissons lors de la fête du cochon et qui avaient séché a'ras barras (aux poutres du plafond).
Era clahusa que s'aperao ! Macareu! (La "clahuso" elle s'appelait "Macarèou"!)
Attendre Pâques pour goûter la charcuterie familiale est une pratique contemporaine encore répandue quoique sur le déclin.
Fin du Carême et temps de séchage nécessaire, concordance de temps...
"Alleluia, Cuareme non i a " ( Alleluia le Carême est fini)
Aleloà, Aleloà! ça dit eth monde ! Que pasavon eths drolles per 'ras maisons damb eths esquerils, eras carracas. Aleluà ! que didion. Toth eth monde davant era porta didion: Aleloa!
(les enfants passaient par les maisons avec les clarines et les crécelles: Alleluia disaient-ils et tout le monde devant la porte disait Alleluia !!
Il est une tradition plus coquine que la jeunesse mettait avec plaisir à exécution c'était d'aller "her sautar eths goeus" (aller faire sauter les oeufs)
Tout se passait loin des regards du village, chose facile dans ce royaume du calcaire, coins et recoins, abris et cachettes sous roche... fêtes solaires de la fécondité, fin de tous les carêmes... existence de cette carastéristique du domaine gascon pyrénéen, une liberté sexuelle relative, certes, mais supérieure à celle qui pouvait exister à la même époque (fin du XIX ème début du XX ème) dans la majorité des autres milieux ruraux de la France.
Dans la Haute Gascogne cette liberté est réelle car admise, institutionnalisée et même planifiée: c'est certains jours, dans certains endroits et à certaines heures que la jeunesse peut se rendre ensemble pour batifoler avec l'accord tacite de la communauté. (Pâques, Carnaval, St Jean)
à mi-parcours, à flanc de montagne la Font de la gota oscura
La proximité des sequoias et sapinettes géants ne nous autorisait pas à allumer de feu.
Et pourquoi la saucisse?
dans nos montagnes c'était pour Pâques que l'on goutait la première saucisse de la maison, celle que la maisonnée avait confectionné avec les saucissons lors de la fête du cochon et qui avaient séché a'ras barras (aux poutres du plafond).
Era clahusa que s'aperao ! Macareu! (La "clahuso" elle s'appelait "Macarèou"!)
Attendre Pâques pour goûter la charcuterie familiale est une pratique contemporaine encore répandue quoique sur le déclin.
Fin du Carême et temps de séchage nécessaire, concordance de temps...
"Alleluia, Cuareme non i a " ( Alleluia le Carême est fini)
Aleloà, Aleloà! ça dit eth monde ! Que pasavon eths drolles per 'ras maisons damb eths esquerils, eras carracas. Aleluà ! que didion. Toth eth monde davant era porta didion: Aleloa!
(les enfants passaient par les maisons avec les clarines et les crécelles: Alleluia disaient-ils et tout le monde devant la porte disait Alleluia !!
Il est une tradition plus coquine que la jeunesse mettait avec plaisir à exécution c'était d'aller "her sautar eths goeus" (aller faire sauter les oeufs)
Tout se passait loin des regards du village, chose facile dans ce royaume du calcaire, coins et recoins, abris et cachettes sous roche... fêtes solaires de la fécondité, fin de tous les carêmes... existence de cette carastéristique du domaine gascon pyrénéen, une liberté sexuelle relative, certes, mais supérieure à celle qui pouvait exister à la même époque (fin du XIX ème début du XX ème) dans la majorité des autres milieux ruraux de la France.
Dans la Haute Gascogne cette liberté est réelle car admise, institutionnalisée et même planifiée: c'est certains jours, dans certains endroits et à certaines heures que la jeunesse peut se rendre ensemble pour batifoler avec l'accord tacite de la communauté. (Pâques, Carnaval, St Jean)
samedi 4 avril 2015
jeudi 2 avril 2015
Autres coutumes
Fin de semaine chargée, aussi j'anticipe et souhaite à tous d'Heureuses Fêtes de Pâques; les enfants ont grandi mais les traditions demeurent : je décore donc la maison avec les oeufs...en attendant ceux de Dimanche, en chocolat, que les cloches, de retour de Rome, laisseront tomber dans le jardin, les paniers sont prêts.
Je ne vous propose malheureusement pas d'oeufs de Fabergé...........
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C5%92uf_de_Faberg%C3%A9
Cette coutume des oeufs n'est présente dans nos Pyrénées que depuis la toute fin du XIX ème siècle et on est loin des peintures raffinées de la Russie, ici on mettait l'oeuf à bouillir entouré de feuilles de lierres ou d'oignons pour les colorer.
Mais il est une autre coutume que j'ignorais absolument et qu'Isaure nous conte:
"La fin de la messe du Jeudi saint était marquée par une coutume présente dans d'autres régions méridionales, et qui est typique de l'utilisation du bruit apotropaïque: dès que le dernier cierge était éteint dans l'église, l'assistance faisait un vacarme épouvantable en frappant les livres de messe contre les chaises, en agitant vigoureusement des clarines et en maniant des crécelles.
Certains informateurs racontent la chose avec une satisfaction appuyée et rigolarde.
D'autres, au contraire, parlent avec réticence (et uniquement parce que j'ai abordé le sujet la première) de ce qu'ils considèrent aujourd'hui comme tout à fait inconvenant.
Au second tour:
"A'th second, ath second deths auficis!"
et après
" A'th darrer deths auficis!"
Au dernier des offices!
( Arbon )
Dès que je le pourrai je vous raconterai qu'il y avait dans nos Pyrénées une autre coutume, plus importante encore que les oeufs !...le Dimanche de Pâques.
Photos Isarde
Je ne vous propose malheureusement pas d'oeufs de Fabergé...........
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C5%92uf_de_Faberg%C3%A9
Cette coutume des oeufs n'est présente dans nos Pyrénées que depuis la toute fin du XIX ème siècle et on est loin des peintures raffinées de la Russie, ici on mettait l'oeuf à bouillir entouré de feuilles de lierres ou d'oignons pour les colorer.
Mais il est une autre coutume que j'ignorais absolument et qu'Isaure nous conte:
"La fin de la messe du Jeudi saint était marquée par une coutume présente dans d'autres régions méridionales, et qui est typique de l'utilisation du bruit apotropaïque: dès que le dernier cierge était éteint dans l'église, l'assistance faisait un vacarme épouvantable en frappant les livres de messe contre les chaises, en agitant vigoureusement des clarines et en maniant des crécelles.
Certains informateurs racontent la chose avec une satisfaction appuyée et rigolarde.
D'autres, au contraire, parlent avec réticence (et uniquement parce que j'ai abordé le sujet la première) de ce qu'ils considèrent aujourd'hui comme tout à fait inconvenant.
Dans les régions de moyenne montagne où la dépopulation a fait des ravages, il n'y a souvent plus de curé depuis longtemps, 1950, et parfois 1930, et l'aspect liturgique de la Semaine Sainte fait plutôt partie du souvenir que du témoignage actuel.
Les informateurs âgés racontent comment les cloches qui étaient à Rome étaient remplacées par des crécelles à moulinet "eras carracàs" des clarines et des sonailles.
http://fr.wiktionary.org/wiki/cr%C3%A9celle
Chez les informateurs nés après 1920, une minorité seulement évoque les crécelles dont l'utilisation a cessé généralement entre 1930 et 1935.
Cependant Jean Boué (né en 1923) en a gardé le souvenir et raconte comment les enfants et les adolescents passaient dans les rues du village pour annoncer l'office du Jeudi Saint en agitant cloches et clochettes et en maniant leurs crécelles:
"On faisait trois fois le tour du village. On criait:
"A'th prumer, a'th prumer deths auficis!
Au premier, au premier des offices; tout le long.Au second tour:
"A'th second, ath second deths auficis!"
et après
" A'th darrer deths auficis!"
Au dernier des offices!
( Arbon )
Dès que je le pourrai je vous raconterai qu'il y avait dans nos Pyrénées une autre coutume, plus importante encore que les oeufs !...le Dimanche de Pâques.
Photos Isarde
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