Nous voilà partis pour les guerres Napoléoniennes et pourquoi? on ne quitte pourtant pas les Pyrénées puisque ce Mariole, "qui a fait le mariole" selon l'expression consacrée, est originaire de Campan.
http://www.grand-tourmalet.com/fr/il4-station_p57-la-vallee-de-campan.aspx
Voilà l'histoire de" l'Indomptable" un soldat de l'an II, immortalisé sur le tableau de David, Gaye-Mariole est reconnaissable au tablier de cuir des sapeurs et à sa longue barbe brune. (dernier à droite).
La Distributions des Aigles, au Champ de Mars. Jacques-Louis David
La Distribution est une reprise des coutumes des légions impériales
romaines. L’Empereur remet ici le nouveau drapeau qui porte le symbole
de l’empire aux chefs de la légion. Cette remise des drapeaux est
accompagnée d’un serment de fidélité des chefs à l’Empereur.
Je préfère dorénavant lire l'article et en faire la synthèse.
Il est donc né dans le hameau de la Séoube le 27 décembre1767.
Grand Pyrénéen de 2mètres 10, il est nommé tambour-major du 2éme bataillon des Hautes Pyrénées où il s'était enrôlé en 1792. Brave combattant de la guerre sur les frontières d'Espagne puis en Italie, le 26 nivôse,(mes lecteurs à l'étranger se demanderont sans doute ce qu'est nivôse, c'est le calendrier républicain qui n'est plus en cours)
.wikipedia.org/wiki/Calendrier_républicain
... le 26 nivôse, au combat d'Anguiarion, un coup de feu lui traverse les deux cuisses, mais au grand étonnement de ses chirurgiens, il en réchappe et son général lui offre, en récompense de sa bravoure, la carabine que l'on peut voir sur son épaule, sur le tableau de David.
Admis en 1800 dans le corps d'élite des grenadiers de la Garde Impériale, il reçoit le 15 pluviôse, an XIII, de la propre main de Napoléon, la légion d'honneur, qui lui dit:
"Voici pour l'Indomptable".
Au traité de Tilsitt, Mariole montait la garde sur le radeau au milieu du Niemen où les empereurs devaient se rencontrer. A quelques pas de lui se trouvait une pièce de 4 le plus petit des canons de campagne, l'Empereur s'approche, le reconnait, Mariole présente les armes, mais avec le tube du canon, après avoir posé sa carabine.
" Ah! je sais ton nom, et en lui tirant l'oreille, tu t'appelles l'Indomptable ! Et que vas-tu faire pour saluer "l'autre" tout à l'heure?
"Sire, je vais reprendre ma carabine. C'est assez bon pour lui."
L'Empereur content du geste lui fait remettre deux mois de solde.
C'est depuis que dans la Grande Armée "faire le Mariole" voulait dire "faire le pitre".
En ce qui concerne le tablier de sapeur:
"Dès le début du XVIIIè, des petites unités de pionniers, les « porte-haches » dans les compagnies de grenadiers, voient le jour au sein des régiments de l'armée française. Leur mission est alors de monter à l'assaut en tête des autres unités afin de détruire les éventuels obstacles dressés par l'ennemi.
Après une présence plutôt aléatoire sous la Révolution, les pionniers réapparaissent sous le Consulat, coiffés des bonnets à poils des grenadiers mais sans la plaque métallique.
Ces unités sont dissoutes en 1818, puis recréées en 1822.
La Légion étrangère a repris, dès 1831, cette tradition qu'elle perpétue encore de nos jours."
En ce qui concerne le tablier de sapeur:
"Dès le début du XVIIIè, des petites unités de pionniers, les « porte-haches » dans les compagnies de grenadiers, voient le jour au sein des régiments de l'armée française. Leur mission est alors de monter à l'assaut en tête des autres unités afin de détruire les éventuels obstacles dressés par l'ennemi.
Après une présence plutôt aléatoire sous la Révolution, les pionniers réapparaissent sous le Consulat, coiffés des bonnets à poils des grenadiers mais sans la plaque métallique.
Ces unités sont dissoutes en 1818, puis recréées en 1822.
La Légion étrangère a repris, dès 1831, cette tradition qu'elle perpétue encore de nos jours."