mardi 9 septembre 2014

hommage à Nougaro

http://www.toulouseinfos.fr/dossiers/breves/17214-ce-mardi-toulouse-celebre-claude-nougaro.html

lundi 8 septembre 2014

suite

quelques images estivales encore sur un poème de Lamartine, un peu long , certes, mais je ne me sens pas le courage d'en ôter quelques strophes.



"Le soleil va porter le jour à d'autres mondes;
 dans l'horizon désert Phébé monte sans bruit,




Et jette en pénétrant les ténèbres profondes
Un voile transparent sur le front de la nuit.
Voyez du haut des monts ses clartés ondoyantes
Comme un fleuve de flamme inonder les coteaux,
Dormir dans les vallons, ou glisser sur les pentes,
Ou rejaillir au loin du sein brillant des eaux.
La douteuse lueur, dans l’ombre répandue,
Teint d’un jour azuré la pâle obscurité,
Et fait nager au loin dans la vague étendue
Les horizons baignés par sa molle clarté!
L’Océan amoureux de ces rives tranquilles
Calme, en baisant leurs pieds, ses orageux transports,
Et pressant dans ses bras ces golfes et ces îles,
De son humide haleine en rafraîchit les bords.
Du flot qui tour à tour s’avance et se retire




L’oeil aime à suivre au loin le flexible contour :
On dirait un amant qui presse en son délire
La vierge qui résiste, et cède tour à tour!
Doux comme le soupir de l’enfant qui sommeille,
Un son vague et plaintif se répand dans les airs :
Est-ce un écho du ciel qui charme notre oreille?
Est-ce un soupir d’amour de la terre et des mers?
Il s’élève, il retombe, il renaît, il expire,
Comme un coeur oppressé d’un poids de volupté,
Il semble qu’en ces nuits la nature respire,
Et se plaint comme nous de sa félicité!
Mortel, ouvre ton âme à ces torrents de vie!
Reçois par tous les sens les charmes de la nuit,


A t’enivrer d’amour son ombre te convie;
Son astre dans le ciel se lève, et te conduit.
Vois-tu ce feu lointain trembler sur la colline?
Par la main de l’Amour c’est un phare allumé;
Là, comme un lis penché, l’amante qui s’incline
Prête une oreille avide aux pas du bien-aimé!
La vierge, dans le songe où son âme s’égare,
Soulève un oeil d’azur qui réfléchit les cieux,
Et ses doigts au hasard errant sur sa guitare
Jettent aux vents du soir des sons mystérieux!
” Viens ! l’amoureux silence occupe au loin l’espace;
Viens du soir près de moi respirer la fraîcheur!
C’est l’heure; à peine au loin la voile qui s’efface
Blanchit en ramenant le paisible pêcheur!


” Depuis l’heure où ta barque a fui loin de la rive,
J’ai suivi tout le jour ta voile sur les mers,
Ainsi que de son nid la colombe craintive
Suit l’aile du ramier qui blanchit dans les airs!
” Tandis qu’elle glissait sous l’ombre du rivage,
J’ai reconnu ta voix dans la voix des échos;
Et la brise du soir, en mourant sur la plage,
Me rapportait tes chants prolongés sur les flots.
” Quand la vague a grondé sur la côte écumante,
À l’étoile des mers j’ai murmuré ton nom,
J’ai rallumé sa lampe, et de ta seule amante
L’amoureuse prière a fait fuir l’aquilonl
” Maintenant sous le ciel tout repose, ou tout aime :
La vague en ondulant vient dormir sur le bord;


La fleur dort sur sa tige, et la nature même
Sous le dais de la nuit se recueille et s’endort.
” Voisl la mousse a pour nous tapissé la vallée,
Le pampre s’y recourbe en replis tortueux,
Et l’haleine de l’onde, à l’oranger mêlée,
De ses fleurs qu’elle effeuille embaume mes cheveux.
” A la molle clarté de la voûte sereine
Nous chanterons ensemble assis sous le jasmin,
Jusqu’à l’heure où la lune, en glissant vers Misène,
Se perd en pâlissant dans les feux du matin. “
Elle chante; et sa voix par intervalle expire,
Et, des accords du luth plus faiblement frappés,
Les échos assoupis ne livrent au zéphire
Que des soupirs mourants, de silence coupésl
Celui qui, le coeur plein de délire et de flamme,
A cette heure d’amour, sous cet astre enchanté,
Sentirait tout à coup le rêve de son âme
S’animer sous les traits d’une chaste beauté;
Celui qui, sur la mousse, au pied du sycomore,
Au murmure des eaux, sous un dais de saphirs,
Assis à ses genoux, de l’une à l’autre aurore,
N’aurait pour lui parler que l’accent des soupirs;
Celui qui, respirant son haleine adorée,
Sentirait ses cheveux, soulevés par les vents,
Caresser en passant sa paupière effleurée,
Ou rouler sur son front leurs anneaux ondoyants;
Celui qui, suspendant les heures fugitives,
Fixant avec l’amour son âme en ce beau lieu,
Oublierait que le temps coule encor sur ces rives,
Serait-il un mortel, ou serait-il un dieu?…


Et nous, aux doux penchants de ces verts Elysées,
Sur ces bords où l’amour eût caché son Eden,
Au murmure plaintif des vagues apaisées,
Aux rayons endormis de l’astre élysien,
Sous ce ciel où la vie, où le bonheur abonde,
Sur ces rives que l’oeil se plaît à parcourir,
Nous avons respiré cet air d’un autre monde,
Elyse!,.. et cependant on dit qu’il faut mourir !

Alphonse de Lamartine, Nouvelles méditations poétiques

L'Océan

 oui, mais lequel ?  ce soir, celui de l'Atlantique

et
                               Du matin au soir
                             Le voyage du soleil.
                              Des voiles au vent.
                                                           I

                            le lever


                                le coucher            

Petite parenthèse,  fin d'été, où il faut reprendre le travail, en attendant d'autres

 découvertes, d'autres expéditions, jamais bien loin..



 C'est quand la tourmente se déchaîne comme hier soir, coup de vent, grêle, branches arrachées, pots renversés que ces images du lever puis du coucher de soleil, me rappellent que l'été reviendra.




Debussy rend bien le mouvement des vagues.



dimanche 7 septembre 2014

Les Rennes

Ne pensez pas à ces cervidés des grands froids, non, il s'agit de:

 Rennes les Bains et Rennes le Château



hermétique à tout ésotérisme, j' y amène des visiteurs et je finis par bien connaître le coin.



Il s'agissait cette année d'aller se baigner et en fait d'ondines ce fut la chamante Marie qui n'a pas effrayé les truites peu sauvages de la Fontaine des amours.



J'aime ce coin de mes ancêtres wisigoths et les mystères qui entourent Rennes le Château ne m'intéressent qu'à travers les livres de Jules Verne.

                                       librairie de Rennes le château

Il y eut une année où j'ai rencontré dans la petite église une équipe de tournage italienne qui filmait Marie-Madeleine.



 De la terrasse, vue sur  le St Barthélémy qui semble cracher un nuage sulfureux....




Aucune sensation particulière lors des escalades de Bugarach, hormis une année où le vent soufflait si fort que j'ai cru m'envoler !!


 En quête d'originalité, dans le village, je n'ai trouvé que quelques plantes.


samedi 6 septembre 2014

Haï-Kaï inédits

Plongée hier dans les "Papiers de famille" pour une prochaine lecture publique
 des souvenirs d'un "poilu" de 1914 nommé Albert Dambies et surprise..! bien plié un papier "par avion" couvert d'une quarantaine d'Haï-kaï signés:

 René Druart, Avril- Juin 1956

    Images du Japon

de son dernier voyage au Japon, alors, inédits, à vrai dire, je n'en sais rien.. en tout cas de ma part, oubliés.
 Je ne vais vous faire aujourd'hui voyager qu'avec votre imagination car je n'ai pas de photos à vous proposer à l'appui.

 J'en choisis quelques uns, qui, dans la mienne, affichent des images. 

  Entre les rangées de collines,
Vaporeuses,
Montent les brumes du soir.                                                 Sur le Tokaïdo

 Gué en rondelles de pierre,
A fleur d'eau,
Comme des feuilles de lotus                                               Kyoto. Pavillon d'or

 Le moine-mendiant bouddhiste
A soulevé son chapeau-cage
Pour reluquer ma fille.                                                       Kyoto Yasaka Schrin

  Avec tes rapes d'acier,
Vallée du Daiya,
Ne te referme pas sur nous.                                                 Environs de Nikko                                           
  En route vers les temples,
De plus en plus crotté,
Va le blanc pélerin.                                                    Takamatsu. Plateau Yashina


  Là, des poupées en carton.
Plus loin, des poupées de chair.
C'est la foire d'Asakusa!                                                                Tokyo.

 etc.....

                                 Paysages en pots.
                               Voyage éternisé
                                  Sur le Tokaïdo

vendredi 5 septembre 2014

Les ours


 N'y a-t- il pas une tristesse pensive dans ce regard?

Ils vont bien, quoique je perçoive quelque changement dans leur pelage, leur environnement immédiat est un peu pelé sous leur va et vient, je n'ai pas rencontré cette année leur soigneur.



 Leur attitude presque humaine attire toujours la sympathie mais on ressent pleinement leur nature sauvage.



Si les conditions de captivité  se font sous les meillleures conditions, c'est quand même la prison et ils n'ont plus droit aux myrtilles qui couvrent les sous-bois de cette région magnifique, non plus de goûter aux champignons.



 ni de se vautrer dans les bruyères ou les herbes folles.



Mais si, mais si, François ! c'en est bien un, il n'était pas là l'an passé mais il se cache et sans doute remâche sa malchance !!!



Les loups s'y sont fait et au lieu d'arpenter avec désespoir les lisières de leur nouveau petit territoire, attendent patiemment leur pitance.



Moi qui adore "crapahuter" en liberté, c'est un pincement au coeur!


mercredi 3 septembre 2014

Mélange d'art

S'il en est bien un, c'est celui du Monastère de San Juan de Duero où l'on retrouve là, l'art Roman, arabe et mudejar, qui se marient avec harmonie.
Siège de l'Ordre militaire des Hospitaliers de St Jean de jérusalem.



Longtemps lieu de résidence du poète Antonio Machado, Soria se situe dans une boucle du Duero, cet édifice le borde.

Ses rivages lui ont sans doute inspiré ce beau poème;

Alamos del amor que tuvisteis
de ruisenores vuestros ramas llenas
àlamos que sereis manana liras
del viento perfumado en primavera
àlamos del amor cerca del agua
que corre y pase y suena
àlamos de las margenas del Duero
Conmigo vais, mi corazon os lleva.
                                                A. Machado

Peupliers dont les rameaux s'emplirent de  rossignols
 peupliers qui serez demain les lyres 
du vent parfumé au printemps
peupliers de l'amour près de l'eau
 qui court et passe et dort
peupliers des rives du Duero
 vous allez avec moi, mon coeur vous porte.

et comme ces arches sont à l'air libre, l'atmosphère est très différente de celle d'un bâtiment clos.


Clin d'oel à Machado, ces arches de bois qui soutiennent les ramures


                           
                                  ce mélange d'art est unique en Espagne

l'intérieur est aussi curieux, deux petites constructions viennent se placer de part et d'autre de l'abside.

Pour en savoir plus:
http://www.lafronteradelduero.com/Paginas/sanjuandeduero.html