Plongée hier dans les "Papiers de famille" pour une prochaine lecture publique
des souvenirs d'un "poilu" de 1914 nommé Albert Dambies et surprise..! bien plié un papier "par avion" couvert d'une quarantaine d'Haï-kaï signés:
René Druart, Avril- Juin 1956
Images du Japon
de son dernier voyage au Japon, alors, inédits, à vrai dire, je n'en sais rien.. en tout cas de ma part, oubliés.
Je ne vais vous faire aujourd'hui voyager qu'avec votre imagination car je n'ai pas de photos à vous proposer à l'appui.
J'en choisis quelques uns, qui, dans la mienne, affichent des images.
Entre les rangées de collines,
Vaporeuses,
Montent les brumes du soir. Sur le Tokaïdo
Gué en rondelles de pierre,
A fleur d'eau,
Comme des feuilles de lotus Kyoto. Pavillon d'or
Le moine-mendiant bouddhiste
A soulevé son chapeau-cage
Pour reluquer ma fille. Kyoto Yasaka Schrin
Avec tes rapes d'acier,
Vallée du Daiya,
Ne te referme pas sur nous. Environs de Nikko
En route vers les temples,
De plus en plus crotté,
Va le blanc pélerin. Takamatsu. Plateau Yashina
Là, des poupées en carton.
Plus loin, des poupées de chair.
C'est la foire d'Asakusa! Tokyo.
etc.....
Paysages en pots.
Voyage éternisé
Sur le Tokaïdo
samedi 6 septembre 2014
vendredi 5 septembre 2014
Les ours
N'y a-t- il pas une tristesse pensive dans ce regard?
Ils vont bien, quoique je perçoive quelque changement dans leur pelage, leur environnement immédiat est un peu pelé sous leur va et vient, je n'ai pas rencontré cette année leur soigneur.
Leur attitude presque humaine attire toujours la sympathie mais on ressent pleinement leur nature sauvage.
Si les conditions de captivité se font sous les meillleures conditions, c'est quand même la prison et ils n'ont plus droit aux myrtilles qui couvrent les sous-bois de cette région magnifique, non plus de goûter aux champignons.
ni de se vautrer dans les bruyères ou les herbes folles.
Mais si, mais si, François ! c'en est bien un, il n'était pas là l'an passé mais il se cache et sans doute remâche sa malchance !!!
Les loups s'y sont fait et au lieu d'arpenter avec désespoir les lisières de leur nouveau petit territoire, attendent patiemment leur pitance.
Moi qui adore "crapahuter" en liberté, c'est un pincement au coeur!
mercredi 3 septembre 2014
Mélange d'art
Siège de l'Ordre militaire des Hospitaliers de St Jean de jérusalem.
Longtemps lieu de résidence du poète Antonio Machado, Soria se situe dans une boucle du Duero, cet édifice le borde.
Ses rivages lui ont sans doute inspiré ce beau poème;
Alamos del amor que tuvisteis
de ruisenores vuestros ramas llenas
àlamos que sereis manana liras
del viento perfumado en primavera
àlamos del amor cerca del agua
que corre y pase y suena
àlamos de las margenas del Duero
Conmigo vais, mi corazon os lleva.
A. Machado
Peupliers dont les rameaux s'emplirent de rossignols
peupliers qui serez demain les lyres
du vent parfumé au printemps
peupliers de l'amour près de l'eau
qui court et passe et dort
peupliers des rives du Duero
vous allez avec moi, mon coeur vous porte.
et comme ces arches sont à l'air libre, l'atmosphère est très différente de celle d'un bâtiment clos.
Clin d'oel à Machado, ces arches de bois qui soutiennent les ramures
ce mélange d'art est unique en Espagne
l'intérieur est aussi curieux, deux petites constructions viennent se placer de part et d'autre de l'abside.
Pour en savoir plus:
http://www.lafronteradelduero.com/Paginas/sanjuandeduero.html
lundi 1 septembre 2014
Inattendu
J'ai aussi eu envie de vous dire surprenant, anachronique, de trouver "Du Néolithique à Mao" une expo dans la cathédrale de Santo Domingo de la Calzada. .... et de passer de la tribune du coq à l'âne....
Juste un petit instant d'adaptation pour passer d'une culture à une autre .
Comme on dit" du bout des lèvres" je vous dirai que je l'ai parcourue du bout des yeux...hormis quelques objets qui ont plus particulièrement attiré mon attention, voici donc ma petite sélection.
Je vous ai sûrement dit que je m'échappais souvent au Musée Guimet lorsque j'habitais Paris, cet art m'est donc familier.
J'adore ces reflets qui viennent perturber l'image proposée et suggérent autre chose:
fenêtres ouvertes sur d'autres perspectives où comme des fantômes seules les photos révèlent la présence.
"Le dragon cavalcade avec la force des nuages mais sans la force des nuages
le dragon n'est pas plus qu'un ver".
Juste un petit instant d'adaptation pour passer d'une culture à une autre .
Comme on dit" du bout des lèvres" je vous dirai que je l'ai parcourue du bout des yeux...hormis quelques objets qui ont plus particulièrement attiré mon attention, voici donc ma petite sélection.
Je vous ai sûrement dit que je m'échappais souvent au Musée Guimet lorsque j'habitais Paris, cet art m'est donc familier.
J'adore ces reflets qui viennent perturber l'image proposée et suggérent autre chose:
fenêtres ouvertes sur d'autres perspectives où comme des fantômes seules les photos révèlent la présence.
"Le dragon cavalcade avec la force des nuages mais sans la force des nuages
le dragon n'est pas plus qu'un ver".
Igea
Pourquoi reparler d'Igea?
parce que ce Palais du Marques de la Torre est surprenant par sa taille et sa situation. Malheureusement l'intérieur est inaccessible aux visiteurs et il y a des raisons. (un trésor, parait-il, y est caché)
Pourquoi m'a-t-il tant intéressé?
parce que en pleine Rioja, c'est ici d'huile d'olive qu'il est question.
Ce palais est la construction civile la plus importante de la Rioja, de style florentin, il date du XVIII ème siècle.
Don José Ovejas y Diez n'en était pas à son premier palais dans ce village dont il était originaire mais ses fonctions de Gouverneur et Capitaine de Arica au Pérou lui avaient apporté suffisamment de richesses pour faire appel aux meilleurs bâtisseurs espagnols et italiens. (1682-1732).
Les matériaux employés, basalte noir, albâtres, fers forgés de Bilbao assurent à cette construction de quatre étages, 500 mètres carrés au sol, une pérennité à toute épreuve.
Il faillit toutefois être désossé ( des acheteurs français achetèrent pour 400.000 pesetas le portail principal et en fournirent une copie approximative), mais le Gouvernement le classe en 1983 Monument Historique National, le mettant ainsi à l'abri des acheteurs.
Souvenez-vous du Palais Renaissance de Penaranda de Duero....
Le marquis avait donc les moyens et beaucoup d'oliveraies, sa production ne pouvant subir les retards préjudiciables des pressoirs publics, il décide de la fabrication de pressoirs dans les sous sols de son propre palais avec une traction animale et l'autre hydraulique (1752)
J'ai déjà eu le privilège de visiter dans une maison privée près de Besalù,(Catalogne) ce type d'installation.
Mais je n'ai pas encore compris pourquoi on l'appelle (trujal de sangre) littéral,
pressoir de sang.... le sang des olives ?
http://www.riojapatrimonio.com/docs/IgeaCasaTorre.pdf
parce que ce Palais du Marques de la Torre est surprenant par sa taille et sa situation. Malheureusement l'intérieur est inaccessible aux visiteurs et il y a des raisons. (un trésor, parait-il, y est caché)
Pourquoi m'a-t-il tant intéressé?
parce que en pleine Rioja, c'est ici d'huile d'olive qu'il est question.
Ce palais est la construction civile la plus importante de la Rioja, de style florentin, il date du XVIII ème siècle.
Don José Ovejas y Diez n'en était pas à son premier palais dans ce village dont il était originaire mais ses fonctions de Gouverneur et Capitaine de Arica au Pérou lui avaient apporté suffisamment de richesses pour faire appel aux meilleurs bâtisseurs espagnols et italiens. (1682-1732).
Les matériaux employés, basalte noir, albâtres, fers forgés de Bilbao assurent à cette construction de quatre étages, 500 mètres carrés au sol, une pérennité à toute épreuve.
Il faillit toutefois être désossé ( des acheteurs français achetèrent pour 400.000 pesetas le portail principal et en fournirent une copie approximative), mais le Gouvernement le classe en 1983 Monument Historique National, le mettant ainsi à l'abri des acheteurs.
Souvenez-vous du Palais Renaissance de Penaranda de Duero....
Le marquis avait donc les moyens et beaucoup d'oliveraies, sa production ne pouvant subir les retards préjudiciables des pressoirs publics, il décide de la fabrication de pressoirs dans les sous sols de son propre palais avec une traction animale et l'autre hydraulique (1752)
J'ai déjà eu le privilège de visiter dans une maison privée près de Besalù,(Catalogne) ce type d'installation.
Mais je n'ai pas encore compris pourquoi on l'appelle (trujal de sangre) littéral,
pressoir de sang.... le sang des olives ?
http://www.riojapatrimonio.com/docs/IgeaCasaTorre.pdf
dimanche 31 août 2014
Cervera del Rio Alhama
Vous me savez capable de changer de direction ou de revenir en arrière; je pensais rentrer après Soria par Tarazona et Alfaro en délaissant Calahorra qui pourtant me fait toujours vibrer mais je devais saisir la pespective que m'offrait cette Baja Rioja de vivre un instant sur les traces des dinosaures entre 75 et 200 millions d'années..
J'aurais aussi pu reprendre un de nos cols Pyrénéens, que d'Est en Ouest j'ai à plusieurs reprises tous traversé, mais après tant de détours, attraper l'autoroute à Pampelune et rentrer d'un trait était une meilleure option.
Oliviers, vignes et vergers, profitent de ce climat et les marécages où nos monstres ont laissé leurs traces, bien loin!!!
Me voici donc partie visiter tous ces gisements et ils sont nombreux et parfaitement aménagés. Tarazona entr'aperçue pour un rapide pique-nique dans un jardin public, retour en arrière donc pour attraper Cervera et zigzaguer par de minuscules routes de Rincon de Olivedo à Igea et son arbre de 120 millions d'années fossilisé, Cornago, Navalsaz, le gisement de Valdecevillo, Enciso et au final Calahorra la Romaine.
Les reconstitutions in situ des dinosaures concernés font le bonheur des enfants, à Valdecevillo.
Par contre le gisement de la Era del Peladillo était absolument désert et tant mieux, pourtant il est le plus vaste et complet en traces.
voici un lien bien descriptif:
http://www.jpdugene.com/tourisme/espagne/rioja/dinosaures.htm
samedi 30 août 2014
Santo Domingo de Silos
http://www.youtube.com/watch?v=sQ-98Cv68bg
Visite accompagnée par les chants grégoriens des moines de ce monastère.
Les gargantas de Yecla ne sont pas loin. Ce monastère wisigoth est relevé par le moine Emilien Dominique; Ferdinand 1er de Castille le mentionne en 1071. Canonisé en 1076 ce moine attire encore de nombreux pélerins: c'est le seul endroit du voyage où j'ai fait la queue.
On ne rentre que par petit groupe dans ce cloître Roman.
C'est en 1880 que de jeunes moines de l'abbaye de Saint Martin de Ligugé en France reprennent cet édifice et sous la houlette de Dom Hildefonse Guépin le sauvent.
Ce sont eux qui plantent l'emblème de l'abbaye, ce célèbre cyprès.
Le sonnet que lui a consacré le poète Gerardo Diego est aussi célèbre.
Les chapiteaux sont tous plus beaux les uns que les autres.
de véritables tableaux de pierre ornent les quatre angles
sous un plafond peint de toute beauté
Pour en savoir plus:
http://www.caminodelalengua. com/expovirtual/mapa.html
Visite accompagnée par les chants grégoriens des moines de ce monastère.
Les gargantas de Yecla ne sont pas loin. Ce monastère wisigoth est relevé par le moine Emilien Dominique; Ferdinand 1er de Castille le mentionne en 1071. Canonisé en 1076 ce moine attire encore de nombreux pélerins: c'est le seul endroit du voyage où j'ai fait la queue.
On ne rentre que par petit groupe dans ce cloître Roman.
C'est en 1880 que de jeunes moines de l'abbaye de Saint Martin de Ligugé en France reprennent cet édifice et sous la houlette de Dom Hildefonse Guépin le sauvent.
Ce sont eux qui plantent l'emblème de l'abbaye, ce célèbre cyprès.
Le sonnet que lui a consacré le poète Gerardo Diego est aussi célèbre.
Enhiesto surtidor de sombra y sueño
que acongojas el cielo con tu lanza.
Chorro que a las estrellas casi alcanza
devanado a sí mismo en loco empeño.
Mástil de soledad, prodigio isleño,
flecha de fe, saeta de esperanza.
Hoy llegó a ti, riberas del Arlanza,
peregrina al azar, mi alma sin dueño.
Cuando te vi señero, dulce, firme,
qué ansiedades sentí de diluirme
y ascender como tú, vuelto en cristales,
como tú, negra torre de arduos filos,
ejemplo de delirios verticales,
mudo ciprés en el fervor de Silos.
que acongojas el cielo con tu lanza.
Chorro que a las estrellas casi alcanza
devanado a sí mismo en loco empeño.
Mástil de soledad, prodigio isleño,
flecha de fe, saeta de esperanza.
Hoy llegó a ti, riberas del Arlanza,
peregrina al azar, mi alma sin dueño.
Cuando te vi señero, dulce, firme,
qué ansiedades sentí de diluirme
y ascender como tú, vuelto en cristales,
como tú, negra torre de arduos filos,
ejemplo de delirios verticales,
mudo ciprés en el fervor de Silos.
Les chapiteaux sont tous plus beaux les uns que les autres.
de véritables tableaux de pierre ornent les quatre angles
sous un plafond peint de toute beauté
Pour en savoir plus:
http://www.caminodelalengua.
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