samedi 5 avril 2014

Le château rouge

 N'imaginez pas un château de Dracula, il n'est rouge que des pierres tirées sur place mais sa visite  au milieu des éclairs de l'orage qui venait d'éclater a été assez psychédélique.

cette photo d'Adrian Vlaicu a plus de relief que les miennes prises sous la pluie


Occupation avérée depuis des temps immémoriaux même avant les Ibères,

depuis l'âge du fer en passant par la période islamique, médiévale et les guerres carlistes .



 La chronique ne mentionne qu'une occupation militaire pour palier à la rivalité

Navarro-Aragonaise.



Ce château de Peracense fut aussi la propriété des Templiers, l'histoire ne dit pas si ce sont eux qui sont en possession des documents.
 (Le château français que nous fréquentons dans l'Aude est encore plus à l'écart comme celui-ci, méconnu aussi, ayant aussi appartenu aux templiers.....)
(Cartulario de Aliaga)



 Trois enceintes circulaires et une grande ingéniosité des systèmes de récupération des eaux pluviales qui pouvaient rester potables sur une longue période, dans chaque enceinte, la première, la plus vaste destinée à abriter les populations du village voisin.

 Il est le plus beau et le plus méconnu des châteaux Aragonais.



http://www.peracense.es/InternetRural/peracense/home.nsf/documento/sintesis_historica

vendredi 4 avril 2014

Daroca


 J'ai beaucoup, beaucoup aimé Daroca, pour plusieurs raisons, et à vrai dire je ne sais pas encore la plus importante:




 peut-être parce que en faisant le tour de la ville, 7 km de rempart du XIIIè, vues sur la ville chaude de ses couleurs et de sa température ( bien qu'au matin !!!)




j'y ai trouvé un poète: Ildefonso Manuel Gil: je n'ai pas eu besoin d'ouvrir un livre, quelques uns de ses poèmes étaient là sous mes yeux:
extraits de Cancionero segundo

                                 J'ai gagné ma paix Je veux me mirer
                                  dans le pur cristal du sentiment
                                  accordant mémoires et espérances
                                   dans la simple ambition d'être bon

 peut-être un autre ?

 je vous donne un lien  et me propose de vous traduire le poème qui vous intrigue ou vous plait     http://www.xiloca.com/data/Bases%20datos/Xiloca/425.pdf



                                       Par monts, ravins et rives
                                          virils, vont résonnants
                                          les chants des vendangeurs, gaieté
                                          du coeur qui obtient ce qu'il espère
                                          pendant qu'octobre s'agenouille et frappe
                                          avec ses doigts de brise , paisible
                                          l'ivresse de l'été et le printemps,
                                          la terre bénie de Daroca
                                          

Mais je suis aussi là pour l'art mudejar qui se décline dans toute la ville




Seulement quelques exemples, mais si vous en redemandez ?,..

Recherche assez facile d'un petit "arbol" pour poser la voiture à l'ombre et pique-nique au bord de la rue sur un banc à l'ombre aussi, mais trafic intense, entre la Porte Basse et la Porte haute, obligée de touver un créneau pour atteindre la poubelle publique malencontreusement positionnée de l'autre ...côté de la rue.



                      http://www.xiloca.com/data/Bases%20datos/Xiloca/425.pdf

jeudi 3 avril 2014

suite


                   Fresque de Jorge Gay

Les amants de Teruel unis pour l'éternité, mais pas en paix, au vu des foules qui

défilent devant leurs tombeaux.

C'est une histoire vraie  qui se passe au XIIIe siècle:

                            Juan Martinez de Marcilla et Isabel de Segura s'aiment mais la famille d'Isabel considère que le jeune homme n'est pas assez riche pour prétendre à la main de la jeune fille et l'expédie à la guerre pour gagner titres et richesses.

Il arrive trop tard, le jour des noces d'Isabel avec un autre, pénètre dans la chambre des épousés et demande un dernier baiser  à celle-ci qui le lui refuse, l'émotion, la déception et le refus, c'est trop pour lui, il en meurt.



Le lendemain  Isabel se penche sur la dépouille de Juan et de chagrin  en perd la vie.



Ce serait une histoire comme tant d'autres si on ne les avait pas retrouvés momifiés dans le même tombeau en 1555 lors de travaux dans le cloitre de l'église San Pedro. Dés lors on ne les sépare pas mais ils sont exposés avec des fortunes diverses pour enfin reposer côte à côte dans un mausolée, je l'avoue très émouvant.



Par delà les deux tombes les mains de marbre  de leurs gisants sont unies
c'est une très belle réalisation du sculpteur Juan de Avalos (1955)




Les plus curieux se penchent pour apercevoir entre des claustras, leur momie.

Cet épisode a dû marquer les esprits pour qu'à l'époque on les unisse dans la mort, et la même tombe, et cela dure toujours.

 Cette coupole surmonte le mausolée

mercredi 2 avril 2014

Art et Amour à Teruel

Tous deux, semble-t-il, éternels...........à Teruel.

C'est ici la représentation la plus achevée de l'art Mudejar, ( déjà contemplative de l'art mozarabe dans ma région depuis mon enfance), j'avais aussi un aperçu de cette architecture mudejar à Daroca, mais avec moins de tuiles vernissées (on ira).

 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1943_num_87_3_77652



 Pourquoi être si près de Madrid, sans y aller ? tout d'abord parce que je la connais très bien, que j'y ai résidé quelque temps, que j'ai failli devenir Espagnole,...........trop de souvenirs!! et je tenais à approfondir ma connaissance de cet art.

Je pourrais planter le décor en vous contant les origines présumées de cette ville.

 Alphonse II, lors de la Reconquista décide de partager son armée en deux, les uns se lancent dans la montagne, les autres cantonnés dans la plaine se laissent distraire par un taureau qu'ils suivent jusqu'à une forteresse qu'ils prennent d'assaut, Teruel.



il trône au centre de la Plaza del Torico
"L’apparition au XIIe siècle de l’art mudéjar en Aragon est le fruit de conditions politiques, sociales et culturelles particulières à l’Espagne d’après la Reconquête. 




Cet art d’influence en partie islamique reflète aussi les différentes tendances européennes qui se sont développées parallèlement, notamment le gothique. Présent jusqu’au début du XVIIe siècle, il se caractérise par un usage extrêmement raffiné et inventif de la brique et des céramiques vernies, en particulier dans les clochers.






L'art mudéjar en Aragon est la conséquence directe de la singulière nature de la reconquête chrétienne, au début du XIIe siècle, d'un territoire dominé par les Maures depuis le VIIIe siècle. Pour diverses raisons pratiques et politiques, les chrétiens permettent aux Maures de demeurer sur les territoires reconquis, et de conserver leur culture et leur religion. Par ailleurs, l'art islamique fascine les chrétiens, qui continueront pendant longtemps à en utiliser les thèmes. Grâce à cette cohabitation, de nombreux édifices islamiques sont préservés, comme le palais Aljaferia à Saragosse, et d'autres palais et mosquées à Tolède, Cordoue, Séville et Grenade. Dans ce contexte culturel apparaît une nouvelle expression, l'art mudéjar, illustrant la fusion de deux traditions artistiques : islamique et chrétienne. La région d'Aragon devient l'un des principaux foyers de développement de ce métissage. Ici, les matériaux les plus faciles à trouver sont la brique, la chaux, la céramique et le bois, qui sont également économiques. La plupart des maîtres d'ouvrage sont des Maures, qui continuent de contribuer à la construction. L'art mudéjar décline graduellement avec l'interruption des relations avec le monde islamique, et l'introduction des concepts de la Renaissance italienne du XVIe siècle.




L'histoire de l'art mudéjar en Aragon peut s'articuler en trois phases : a) le début du XIIe siècle au XIIIe siècle, b) l'épanouissement et l'expansion aux XIVe et XVe siècles, c.) la survie et l'extinction aux XVIe et XVIIe siècles.
Il ne reste que quelques rares exemples d'art mudéjar de la période immédiatement consécutive à la reconquête. Les plus anciens bâtiments subsistants se trouvent à Daroca et à Teruel. Daroca abrite la tour de Santo Domingo, et l'abside de Santo Juan, du milieu du XIIIe siècle. Les deux constructions sont commencées en pierre, mais achevées en brique. À Teruel, les plus anciens exemples sont l'église de Santa Maria de Mediavilla (cathédrale) et 




                   photos Isarde

la tour Santo Pedro, légèrement postérieure. Toutes deux possèdent des systèmes et des structures décoratifs très similaires : il s'agit de tours carrées à porte, dotées d'un passage sous une voûte en ogive, étayées par des contreforts. L'on sait que, outre leurs fonctions religieuses et militaires, ces clochers avaient également une importante fonction urbaine, car ils servaient à marquer les routes. Le plafond de la cathédrale de Teruel, datant de la seconde moitié du XIIIe siècle, est la réalisation artistique mudéjare la plus intéressante d'Aragon.




L'épanouissement de l'art mudéjar d'Aragon au XIVe et au début du XVe siècle coïncide avec l'introduction du gothique dans la péninsule ibérique. En Aragon, l'art mudéjar continue de prévaloir sur le gothique, hormis dans quelques contrées mineures dans le sud. Les églises les plus courantes présentent une seule nef, avec une abside polygonale de cinq ou six côtés, sans aucun contrefort. Leur structure est dotée de quelques caractéristiques typiques de l'architecture gothique, reflétant les interactions entre ces deux formes artistiques. Beaucoup de ces églises sont plus tard modifiées. Les églises de Saragosse (La Magdalena, Santo Gil et Santo Miguel de los Navarros) correspondent à ce type. Le type d'église le plus notable de cette période possède également une fonction fortement militaire, il s'agit d'une église fortifiée avec des tribunes au-dessus des chapelles latérales, s'ouvrant sur l'extérieur. En fait, les donateurs proviennent essentiellement des ordres militaires.
Dans la dernière période, qui commence au XVIe siècle (1502-1526), les mudéjars sont forcés de se convertir au christianisme, devenant de « nouveaux chrétiens », ou « Mauresques ». C'est ensuite l'avènement d'une période d'intolérance, qui entraîne l'expulsion de ces nouveaux chrétiens en 1609-1610. C'est aussi une ère de déclin et d'extinction pour l'art mudéjar, quoiqu'il donne encore naissance à quelques oeuvres intéressantes, à Saragosse, Muniesa, Mara, Tierga, Alcubierre, Utebo, Villamayor et Ricla."
Source : évaluation des Organisations consultatives

Vous vous doutez bien que je n'ai pas quitté la ville sans aller rendre visite à la fabrique  de céramiques de Domingo Punter c'est la cinquième génération d'artistes qui a fabriqué des millions de tuiles vernissées et d'autres objets où dominent le noir et le vert. Ils souffrent actuellement de la crise et vivent un peu sur leur stock. Leur accueil fut chaleureux.

      L'amour, demain, si vous le voulez bien.                                                         
plus sur l'art Mozarabe

http://books.google.fr/books?id=tycxniYz7l4C&pg=PA78&lpg=PA78&dq=art+mozarabe+%C3%A0+Toulouse&source=bl&ots=Y5TLVks5Va&sig=sag1s287g_2TU2Zhu19jvtGAy-A&hl=fr&sa=X&ei=4sM7U67DNIu20wWDj4EI&ved=0CGkQ6AEwCQ#v=onepage&q=art%20mozarabe%20%C3%A0%20Toulouse&f=false

mardi 1 avril 2014

Retour

Jolie date pour un retour, 1er avril !!




 deux clins d'oeil des poissons, sur ma fenêtre.

je ne sais si les écoliers découpent encore des poissons dans leurs cahiers  pour les accrocher dans le dos de leurs camarades  ou de leurs professeurs,

et d'où vient cette coutume? hypothèses variées, aucune de celles qui sont

proposées ne me satisfait vraiment.

Je manque de fantaisie ce matin et aucun "char" ne me vient à l'esprit.

C'est dans une totale "vacuité" que j'ai retraversé la Piège, composant quelque 

Haï KaÏ   
                                         Le vide est tout puissant parcequ'il embrasse  le tout.
                                        Ce n'est qu'au sein de la vacuité que tout mouvement 
                                       devient possible. Celui qui parviendrait à faire de
                                      lui-même un espace vide où autrui pourrait librement
                                    pénétrer serait maître de toutes les situations.

                                                                                  Okakura Kakuzô
                                        


Vert tendre des blés
Blancheur des aubépines
Jaune des colzas.

Bordures d'iris
La campagne s'éveille
Retour coloré.
 I .

Les tulipes ont éclos                  




   celles de ma grand composition aussi
toutes les autres les ont attendues


                                              

                                              

Le vide est tout-puissant parce qu'il embrasse le tout. Ce n'est qu'au sein de la vacuité que tout mouvement devient possible. Celui qui parviendrait à faire de lui-même un espace vide où autrui pourrait librement pénétrer serait maître de toutes les situations.

Le Livre du thé de Kakuzô Okakura
[ Kakuzô Okakura ]


Read more at http://www.dicocitations.com/citations-mot-vacuite.php#ZWcvXqOIZvy7JAYL.99

Le vide est tout-puissant parce qu'il embrasse le tout. Ce n'est qu'au sein de la vacuité que tout mouvement devient possible. Celui qui parviendrait à faire de lui-même un espace vide où autrui pourrait librement pénétrer serait maître de toutes les situations.

Le Livre du thé de Kakuzô Okakura
[ Kakuzô Okakura ]


Read more at http://www.dicocitations.com/citations-mot-vacuite.php#ZWcvXqOIZvy7JAYL.99

Le vide est tout-puissant parce qu'il embrasse le tout. Ce n'est qu'au sein de la vacuité que tout mouvement devient possible. Celui qui parviendrait à faire de lui-même un espace vide où autrui pourrait librement pénétrer serait maître de toutes les situations.

Le Livre du thé de Kakuzô Okakura
[ Kakuzô Okakura ]


Read more at http://www.dicocitations.com/citations-mot-vacuite.php#ZWcvXqOIZvy7JAYL.99

vendredi 28 mars 2014

insolite, anecdotes.

Nous aimions beaucoup aller à Rennes les Bains, déjà connus des Romains bien sûr, mais ce n'est pas la raison première, la piscine actuelle à 33° permet de laisser les enfants patauger toute une après -midi sans qu'ils claquent des dents !

 On aimait aussi aller se rafraîchir sur la petite place du milieu, très méditerranéenne, ou bien manger un morceau; j'y avais invité un jour, après le bain, quelques uns de mes petits enfants, ils doivent s'en souvenir !! mais les guèpes avaient horriblement tracassé (pour l'une d'entre eux) le repas et s'étaient les garçons qui avaient fini son assiette.

Il y a beaucoup d'autres raisons, j'ai beaucoup d'histoires à vous raconter:

ce sont les deux ânes d'hier qui ont rafraîchi ma mémoire.

 Il y avait dans ce village où plane une certaine atmosphère ( tout est étrange
dans ce secteur), une magnifique Maison de retraite que nous avons connue habitée, puis elle a subi comme beaucoup d'autres une fermeture pour un "hors normes", dans ces conditions il paraît que c'est moins cher de construire ailleurs.
 Mais il y a moyen de retouver une fonctionnalité aux locaux, c'est le bruit des sabots sur le parquet  qui a attiré notre attention........!!!



Tout est étrange, ésotérique, nous y allions beaucoup avant que la chronique mondiale ne s'en empare, ce sont les sommets de Bugarach  qui couronnent  cette région qui m'intéressait,  surtout pour la Fontaine des Amours où coulent les eaux salées de la Salz, puis, l'ancienne capitale des Wisigoths  toute proche, Rhedae qui a plus fait parler d'elle sous le nom de Rennes le Château.


Insolite aussi la recherche du puits des Baruteaux, carte en main, un minuscule hameau dont nous avons battu les vestiges, à sa recherche.
 Respectueux des propriétés dont une maison habitée ou qui fut habitée par un pseudo indien, crânes de "bisons" et cornes  de vaches à l'accueil, c'est un groupe d'amis arrivés, on ne sait d'où, assez hétéroclite, qui nous l'a indiqué:

On frémit à l'idée que de ce puits sortent des templiers qui, une nuit d'Octobre (si je me souviens bien) montent jusqu'au château qui le surmonte!....(rectification faite, c'est une clochette d'argent qui y retentit, les templiers, eux, sortent du cimetière voisin et c'est dans la nuit de l'arrestation des Templiers en France
 12- 13 octobre.

Il y eut d'autres instants où perchés sur ce château que le propriètaire offrit sans combats à Simon de Montfort, nous fûmes (passé simple un peu désuet je vous l'accorde) pris dans un vol de vautours, cernés, presque à les toucher, il en arrivait toujours, tellement saisie je n'ai même pas pensé à prendre une video.

Je sus plus tard que ces vautours qui ont élu domicile sur Bugarach avaient été dérangés par un hélicoptère venu secourir un randonneur blessé.

géologiquement, un cas.

       Jules Verne est venu traîner par là:

 http://www.pitbook.com/textes/pdf/centre_terre.pdf





jeudi 27 mars 2014

Hésitations

Mon coeur balance ce matin sur le thème à choisir, plusieurs jours de pluie et de

 froid me décontenancent, les grisailles des pierres étaient bien assorties au

 temps. (Merci à Nistosien d'avoir apprécié "les chapiteaux", j'aurai d'autres occasions de vous en montrer).

Il m' a fallu couvrir les plantes, rentrer les semis et je m'inquiète de comment et

où je vais les laisser pour ma courte absence de cette fin de semaine.

J'ai peut-être envie de vous faire rire, ce qui est aussi mon cas !

 Je vous avais montré une vache qui le valait bien sur un trottoir Toulousain,

c'est aujourd'hui un taureau pianiste dans le jardin du Musée du Quai Branly à

Paris

 cela me fait penser à "il jouait du piano debout !!


un escargot sur un toit



dans un autre style, cocasse d'une situation dans la vallée chère à mon coeur où il n'y a généralement pas un chat: tout à coup ces deux bestioles qui ont jailli, curieuses, hors d'une grange, leur air étonné de nous voir passer et leurs robes aux couleurs inversées, assorties aux pierres


dans le style "paire" le couple à la Dubout de mon chien Puce et de son

 amoureuse, Tina. C'est lui qui l'adore,... un amour impossible !