C'est ici la représentation la plus achevée de l'art Mudejar, ( déjà contemplative de l'art mozarabe dans ma région depuis mon enfance), j'avais aussi un aperçu de cette architecture mudejar à Daroca, mais avec moins de tuiles vernissées (on ira).
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1943_num_87_3_77652
Pourquoi être si près de Madrid, sans y aller ? tout d'abord parce que je la connais très bien, que j'y ai résidé quelque temps, que j'ai failli devenir Espagnole,...........trop de souvenirs!! et je tenais à approfondir ma connaissance de cet art.
Je pourrais planter le décor en vous contant les origines présumées de cette ville.
Alphonse II, lors de la Reconquista décide de partager son armée en deux, les uns se lancent dans la montagne, les autres cantonnés dans la plaine se laissent distraire par un taureau qu'ils suivent jusqu'à une forteresse qu'ils prennent d'assaut, Teruel.
il trône au centre de la Plaza del Torico
"L’apparition au XIIe siècle de l’art mudéjar en Aragon est le fruit de conditions politiques, sociales et culturelles particulières à l’Espagne d’après la Reconquête.
Cet art d’influence en partie islamique reflète aussi les différentes tendances européennes qui se sont développées parallèlement, notamment le gothique. Présent jusqu’au début du XVIIe siècle, il se caractérise par un usage extrêmement raffiné et inventif de la brique et des céramiques vernies, en particulier dans les clochers.
L'art mudéjar en Aragon est la conséquence directe de la
singulière nature de la reconquête chrétienne, au début du XIIe siècle,
d'un territoire dominé par les Maures depuis le VIIIe siècle. Pour
diverses raisons pratiques et politiques, les chrétiens permettent aux
Maures de demeurer sur les territoires reconquis, et de conserver leur
culture et leur religion. Par ailleurs, l'art islamique fascine les
chrétiens, qui continueront pendant longtemps à en utiliser les thèmes.
Grâce à cette cohabitation, de nombreux édifices islamiques sont
préservés, comme le palais Aljaferia à Saragosse, et d'autres palais et
mosquées à Tolède, Cordoue, Séville et Grenade. Dans ce contexte
culturel apparaît une nouvelle expression, l'art mudéjar, illustrant la
fusion de deux traditions artistiques : islamique et chrétienne. La
région d'Aragon devient l'un des principaux foyers de développement de
ce métissage. Ici, les matériaux les plus faciles à trouver sont la
brique, la chaux, la céramique et le bois, qui sont également
économiques. La plupart des maîtres d'ouvrage sont des Maures, qui
continuent de contribuer à la construction. L'art mudéjar décline
graduellement avec l'interruption des relations avec le monde islamique,
et l'introduction des concepts de la Renaissance italienne du XVIe
siècle.
L'histoire de l'art mudéjar en Aragon peut s'articuler en trois phases : a) le début du XIIe siècle au XIIIe siècle, b) l'épanouissement et l'expansion aux XIVe et XVe siècles, c.) la survie et l'extinction aux XVIe et XVIIe siècles.
Il ne reste que quelques rares exemples d'art mudéjar de la période immédiatement consécutive à la reconquête. Les plus anciens bâtiments subsistants se trouvent à Daroca et à Teruel. Daroca abrite la tour de Santo Domingo, et l'abside de Santo Juan, du milieu du XIIIe siècle. Les deux constructions sont commencées en pierre, mais achevées en brique. À Teruel, les plus anciens exemples sont l'église de Santa Maria de Mediavilla (cathédrale) et
photos Isarde
la tour Santo Pedro, légèrement postérieure. Toutes deux possèdent des systèmes et des structures décoratifs très similaires : il s'agit de tours carrées à porte, dotées d'un passage sous une voûte en ogive, étayées par des contreforts. L'on sait que, outre leurs fonctions religieuses et militaires, ces clochers avaient également une importante fonction urbaine, car ils servaient à marquer les routes. Le plafond de la cathédrale de Teruel, datant de la seconde moitié du XIIIe siècle, est la réalisation artistique mudéjare la plus intéressante d'Aragon.
L'épanouissement de l'art mudéjar d'Aragon au XIVe et au début du XVe siècle coïncide avec l'introduction du gothique dans la péninsule ibérique. En Aragon, l'art mudéjar continue de prévaloir sur le gothique, hormis dans quelques contrées mineures dans le sud. Les églises les plus courantes présentent une seule nef, avec une abside polygonale de cinq ou six côtés, sans aucun contrefort. Leur structure est dotée de quelques caractéristiques typiques de l'architecture gothique, reflétant les interactions entre ces deux formes artistiques. Beaucoup de ces églises sont plus tard modifiées. Les églises de Saragosse (La Magdalena, Santo Gil et Santo Miguel de los Navarros) correspondent à ce type. Le type d'église le plus notable de cette période possède également une fonction fortement militaire, il s'agit d'une église fortifiée avec des tribunes au-dessus des chapelles latérales, s'ouvrant sur l'extérieur. En fait, les donateurs proviennent essentiellement des ordres militaires.
Dans la dernière période, qui commence au XVIe siècle (1502-1526), les mudéjars sont forcés de se convertir au christianisme, devenant de « nouveaux chrétiens », ou « Mauresques ». C'est ensuite l'avènement d'une période d'intolérance, qui entraîne l'expulsion de ces nouveaux chrétiens en 1609-1610. C'est aussi une ère de déclin et d'extinction pour l'art mudéjar, quoiqu'il donne encore naissance à quelques oeuvres intéressantes, à Saragosse, Muniesa, Mara, Tierga, Alcubierre, Utebo, Villamayor et Ricla."
Source : évaluation des Organisations consultatives
L'histoire de l'art mudéjar en Aragon peut s'articuler en trois phases : a) le début du XIIe siècle au XIIIe siècle, b) l'épanouissement et l'expansion aux XIVe et XVe siècles, c.) la survie et l'extinction aux XVIe et XVIIe siècles.
Il ne reste que quelques rares exemples d'art mudéjar de la période immédiatement consécutive à la reconquête. Les plus anciens bâtiments subsistants se trouvent à Daroca et à Teruel. Daroca abrite la tour de Santo Domingo, et l'abside de Santo Juan, du milieu du XIIIe siècle. Les deux constructions sont commencées en pierre, mais achevées en brique. À Teruel, les plus anciens exemples sont l'église de Santa Maria de Mediavilla (cathédrale) et
photos Isarde
la tour Santo Pedro, légèrement postérieure. Toutes deux possèdent des systèmes et des structures décoratifs très similaires : il s'agit de tours carrées à porte, dotées d'un passage sous une voûte en ogive, étayées par des contreforts. L'on sait que, outre leurs fonctions religieuses et militaires, ces clochers avaient également une importante fonction urbaine, car ils servaient à marquer les routes. Le plafond de la cathédrale de Teruel, datant de la seconde moitié du XIIIe siècle, est la réalisation artistique mudéjare la plus intéressante d'Aragon.
L'épanouissement de l'art mudéjar d'Aragon au XIVe et au début du XVe siècle coïncide avec l'introduction du gothique dans la péninsule ibérique. En Aragon, l'art mudéjar continue de prévaloir sur le gothique, hormis dans quelques contrées mineures dans le sud. Les églises les plus courantes présentent une seule nef, avec une abside polygonale de cinq ou six côtés, sans aucun contrefort. Leur structure est dotée de quelques caractéristiques typiques de l'architecture gothique, reflétant les interactions entre ces deux formes artistiques. Beaucoup de ces églises sont plus tard modifiées. Les églises de Saragosse (La Magdalena, Santo Gil et Santo Miguel de los Navarros) correspondent à ce type. Le type d'église le plus notable de cette période possède également une fonction fortement militaire, il s'agit d'une église fortifiée avec des tribunes au-dessus des chapelles latérales, s'ouvrant sur l'extérieur. En fait, les donateurs proviennent essentiellement des ordres militaires.
Dans la dernière période, qui commence au XVIe siècle (1502-1526), les mudéjars sont forcés de se convertir au christianisme, devenant de « nouveaux chrétiens », ou « Mauresques ». C'est ensuite l'avènement d'une période d'intolérance, qui entraîne l'expulsion de ces nouveaux chrétiens en 1609-1610. C'est aussi une ère de déclin et d'extinction pour l'art mudéjar, quoiqu'il donne encore naissance à quelques oeuvres intéressantes, à Saragosse, Muniesa, Mara, Tierga, Alcubierre, Utebo, Villamayor et Ricla."
Source : évaluation des Organisations consultatives
Vous vous doutez bien que je n'ai pas quitté la ville sans aller rendre visite à la fabrique de céramiques de Domingo Punter c'est la cinquième génération d'artistes qui a fabriqué des millions de tuiles vernissées et d'autres objets où dominent le noir et le vert. Ils souffrent actuellement de la crise et vivent un peu sur leur stock. Leur accueil fut chaleureux.
L'amour, demain, si vous le voulez bien.
plus sur l'art Mozarabe
http://books.google.fr/books?id=tycxniYz7l4C&pg=PA78&lpg=PA78&dq=art+mozarabe+%C3%A0+Toulouse&source=bl&ots=Y5TLVks5Va&sig=sag1s287g_2TU2Zhu19jvtGAy-A&hl=fr&sa=X&ei=4sM7U67DNIu20wWDj4EI&ved=0CGkQ6AEwCQ#v=onepage&q=art%20mozarabe%20%C3%A0%20Toulouse&f=false