mercredi 26 mars 2014

Chapiteaux




 Je parlais hier de chimères, j'ai relu les chimères de Gérard de Nerval, de Théophile Gautier, de Baudelaire, les textes de Flaubert pour en arriver à la conclusion que je n'aime pas les chimères et que je vous conseille de vous en garder, elles entraînent parfois dans des voies sans issues !!!


Il y a des chapiteaux où elles figurent parfois.

 supports de balcon, Palais -Château de Viana à Sangüeza

Mais en cherchant les gargouilles, j'ai retrouvé tant de chapiteaux, revu dans mes dossiers tant de belles sculptures que j'en ai choisi quelques-unes pour vous.

aucun spécialiste sous la main, ce ne sont que des interprétations personnelles et des interrogations, le lion ailé, Dieu ? emportant una âme au paradis ?

Je pense qu'au contraire des peintures, (que j'affectionne aussi beaucoup)   lisses, plates, le sculpteur donne naissance, façonne dans la pierre, crée un relief, idéalise une allégorie ou cède à son imagination.


Je revois régulièrement aux Augustins de Toulouse, une salle qui leur est entièrement dédiée (ancien cloître de la Daurade).
Quelque fois au château de Foix, celles du cloître défunt de St Volusien.

Et comme pour les gargouilles tous ne sont pas dans des lieux sacrés.

                                             dans la gueule du loup !!

Etaient-ils pour les moines des "clôtures" un rappel en même temps qu'une distraction à leurs prières ?

Au pays des vautours, à Loarre, entrée du Château.


en face de lui dans un 'oh" effaré, ce n'est pas une gargouille.



 La fonction du chapiteau étant de surmonter une colonne, j'ai adoré le hiératique de ces statues, c'est comme si j'y étais encore..... en Navarre ....dans tous les cas, un matin, il faisait déjà très chaud.. sans doute Sangüeza me semble-t-il..


Mais aussi le torsadé de celles-ci que j'aime retrouver dans celles en bois des retables, entortillées de pampres.



après coup petite recherche, je suis dans le vrai, c'est bien Sangüeza

http://www.artehistoria.jcyl.es/v2/obras/20243.htm

mardi 25 mars 2014

Les gargouilles



Les gargouilles ne sont pas toutes aux flancs des cathédrales  comme celles de Castillo d'Empuries en train de vous épier ou de vous cracher leurs eaux de ruissellement; j'en ai beaucoup trouvé sur les facades d'édifices publics.

esprit facétieux du sculpteur, quelle tête cet homme pouvait-il avoir?

 Les lions de Castillo ont sans doute influencé ma vision car je vois une survivance Gréco-Romaine dans ces héritières des griffons et autres chimères, gardiennes des temples.




Le bestiaire  médiéval généralement grimaçant, éloignerait-il le mal?

 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rbph_0035-0818_1962_num_40_3_2426

Je me suis largement penchée sur le sujet: http://rursus.revues.org/142



Les modernes fabricants ont su conserver  cet esprit pour des constructions privées.



 Une fois de plus je dois faire mon choix, pour ne pas vous inonder......






lundi 24 mars 2014

Portes et fenêtres





Nous pourrions nous passer de fenêtres mais pas de portes: portes ouvertes sur la liberté ou la connaissance, on passe aussi "par la petite porte" ou bien" on nous a ouvert les portes en grand", etc

.

Mais j'ai surtout des fenêtres à vous proposer, ce n'est pas tant la fenêtre ouverte qui me plait mais celle qui du dehors me permet déjà d'identifier celui qui va s'y pencher ou celle fermée dans laquelle se reflète l'extérieur.

Le choix va être compliqué, j'en ai de toutes sortes dans mon..... magasin.



IL y a aussi le texte de Victor Hugo "Fenêtres ouvertes", vif, descriptif, je dois avouer qu'il n'est pas mon poète favori et...pourtant !


Le matin - En dormant

J'entends des voix. Lueurs à travers ma paupière.
Une cloche est en branle à l'église Saint-Pierre.
Cris des baigneurs. Plus près ! plus loin ! non, par ici !
Non, par là ! Les oiseaux gazouillent, Jeanne aussi.
Georges l'appelle. Chant des coqs. Une truelle
Racle un toit. Des chevaux passent dans la ruelle.
Grincement d'une faux qui coupe le gazon.
Chocs. Rumeurs. Des couvreurs marchent sur la maison.
Bruits du port. Sifflement des machines chauffées.
Musique militaire arrivant par bouffées.
Brouhaha sur le quai. Voix françaises. Merci.
Bonjour. Adieu. Sans doute il est tard, car voici
Que vient tout près de moi chanter mon rouge-gorge.
Vacarme de marteaux lointains dans une forge.
L'eau clapote. On entend haleter un steamer.
Une mouche entre. Souffle immense de la mer.
                                                                                Fenêtres ouvertes
                                                                                                         Victor Hugo

 et est-ce que je mettrais en parallèle une autre fenêtre, celle de Josep Pla?

 à Port Llegat chez Dali

"Prenc el cafè. No puc separar els ulls (yeux) de la finestra. La brutalitat del vent del mar és fascinant. Les escates lluents de l'aigua m'arriben a enlluenar. M'acosto, abrigat a la finestra. La platja és deserta. Pers carrers no hi passa ni una ànima. A la sorra s'or fos, les embarcacions pintadas de verd poma o de vermeil amb una franja de color de quitrà, tenem un aspecte misèrrim, inconsistent, desmanegat. Torno al llit tremolant. L'escalfora em torna lentament. Penso que es deu estar bè a redos del vent, al sol.Es el temps que es dauren les taronges i els ametllers treuen els primers rosats de coral.
................................................................................La finestra m'atrau, fascinant"



Porte close, muette, à jamais refermée sur un passé révolu ou encore vivante





dimanche 23 mars 2014

Ailes


Celui-ci est amputé d'une moitié d'aile, que lui est-il arrivé ?

Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
Sur l’aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S’enivrer de parfums, de lumière et d’azur,
Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
S’envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,
Voilà du papillon le destin enchanté!
Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté!


                                                       Alphonse de Lamartine,
                                                                         Nouvelles méditations poétiques

D'autres ailes plus farouches habitent le jardin , sans parler des canards, les

tourterelles lentement s'apprivoisent


 J'observais tout-à-l'heure une mésange décontenancée contre la fenêtre et sans

 appétit, peut-être ne font-elles pas bon ménage avec les précédentes.

Pour faire le portrait d'un oiseau

Peindre d'abord une cage avec une porte ouverte peindre ensuite quelque chose de joli quelque chose de simple quelque chose de beau  quelque chose d'utile pour l'oiseau placer ensuite la toile contre un arbre dans un jardin dans un bois ou dans une forêt se cacher derrière l'arbre sans rien dire sans bouger...Parfois l'oiseau arrive mais il peut aussi bien mettre de longues années avant de se décider. Ne pas se décourager attendre s'il le faut pendant des années la vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau n'ayant aucun rapport avec la réussite du tableau. Quand l'oiseau arrive s'il arrive observer le plus profond silence attendre que l'oiseau entre dans la cage et quand il est entré fermer doucement  la cage avec le pinceau puis effacer un à un tous les barreaux en ayant soin de ne toucher aucune plume de l'oiseau. Faire ensuite le portait de l'arbre en choisissant la plus belle  de ses branches pour l'oiseau peindre ensuite le vert feuillage et la fraîcheur du vent la poussière du soleil et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter. Si l'oiseau ne chante pas c'est mauvais signe que le tableau est mauvais mais s'il chante c'est bon signe signe que vous pouvez signer. Alors vous arrachez tout doucement une des plumes de l'oiseau et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.
                                                                                 Jacques Prévert 
                                                                                                           Paroles
Peindre d'abord une cage
avec une porte ouverte
peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d'utile
pour l'oiseau
placer ensuite la toile contre un arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt
se cacher derrière l'arbre
sans rien dire
sans bouger...
Parfois l'oiseau arrive vite
mais il peut aussi bien mettre de longues années
avant de se décider
Ne pas se décourager
attendre
attendre s'il le faut pendant des années
la vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau
n'ayant aucun rapport
avec la réussite du tableau
Quand l'oiseau arrive
s'il arrive
observer le plus profond silence
attendre que l'oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un à un tous les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumés de
l'oiseau
Faire ensuite le portrait de l'arbre en choisissant la plus belle de ses branches pour l'oiseau peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du
vent la poussière du soleil et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de
l'été et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter
Si l'oiseau ne chante pas c'est mauvais signe signe que le tableau est mauvais mais s'il chante c'est bon signe signe que vous pouvez signer
Alors vous arrachez tout doucement une des plumes de l'oiseau et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.
- See more at: http://www.poemes.co/pour-faire-le-portrait-d039un-oiseau.html#sthash.7UJ6blbY.dpuf
Peindre d'abord une cage
avec une porte ouverte
peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d'utile
pour l'oiseau
placer ensuite la toile contre un arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt
se cacher derrière l'arbre
sans rien dire
sans bouger...
Parfois l'oiseau arrive vite
mais il peut aussi bien mettre de longues années
avant de se décider
Ne pas se décourager
attendre
attendre s'il le faut pendant des années
la vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau
n'ayant aucun rapport
avec la réussite du tableau
Quand l'oiseau arrive
s'il arrive
observer le plus profond silence
attendre que l'oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un à un tous les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumés de
l'oiseau
Faire ensuite le portrait de l'arbre en choisissant la plus belle de ses branches pour l'oiseau peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du
vent la poussière du soleil et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de
l'été et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter
Si l'oiseau ne chante pas c'est mauvais signe signe que le tableau est mauvais mais s'il chante c'est bon signe signe que vous pouvez signer
Alors vous arrachez tout doucement une des plumes de l'oiseau et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.
- See more at: http://www.poemes.co/pour-faire-le-portrait-d039un-oiseau.html#sthash.7UJ6blbY.dpuf

Naître avec le printemps, mourir avec les roses ; Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur ; Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses, S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur ; Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes, S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles : Voilà du papillon le destin enchanté. Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose, Et sans se satisfaire, effleurant toute chose, Retourne enfin au ciel chercher la volupté !.

Le papillon
[ Alphonse de Lamartine ] Citations ailes - Citation et proverbe sur ailes


Read more at http://www.dicocitations.com/citations-mot-ailes.php#Qwtk2j0GxdBby6Ls.99

Naître avec le printemps, mourir avec les roses ; Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur ; Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses, S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur ; Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes, S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles : Voilà du papillon le destin enchanté. Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose, Et sans se satisfaire, effleurant toute chose, Retourne enfin au ciel chercher la volupté !.

Le papillon
[ Alphonse de Lamartine ] Citations ailes - Citation et proverbe sur ailes


Read more at http://www.dicocitations.com/citations-mot-ailes.php#Qwtk2j0GxdBby6Ls.99

Naître avec le printemps, mourir avec les roses ; Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur ; Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses, S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur ; Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes, S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles : Voilà du papillon le destin enchanté. Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose, Et sans se satisfaire, effleurant toute chose, Retourne enfin au ciel chercher la volupté !.

Le papillon
[ Alphonse de Lamartine ] Citations ailes - Citation et proverbe sur ailes


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samedi 22 mars 2014

Récit



                                                   photo Frisco

Ce fut une très dure et très belle journée,  8 heures de marche et quelques soucis

 mécaniques pour un retour très aventureux, il faudrait que ce soit Frisco qui

vous le raconte lui-même, car en ce qui me concerne, je n'assure que mes

jambes; quelques soucis pour elles, dans des descentes de pente trop raides ou

 bien pour mon déjeuner car j'ai pensé un instant ne pas le retrouver.

Finalement j'ai compris hier que c'est toujours lui qui me retrouve, à moi de ne

pas me livrer à quelque fantaisie et comme un papillon en voletant m'éloigner de

 la trajectoire  envisagée.

Seuls mes yeux papillonnent: taille forestière pour ce houx, artistes, cervidés,

                                            

ou bien anastomose torturée pour ce hêtre

                                        


Je me suis demandée comment cela pouvait-il se faire que l'écorce de ce bouleau

 à terre soit ainsi irisée:

                                    


Mauvais temps en perspective pour ces châtons, la neige est à nouveau

 annoncée.

                                                            

Nous aurons en tout cas partagé une belle balade, merci Frisco, je ne me

résoud toujours pas à me lancer seule dans ce style de "crapahute".



jeudi 20 mars 2014

à l'aube

 à 6 heures elle perce déjà, j'ai l'impression de préparer le goûter des enfants en réunissant  quelques ingrédients dans le sac à dos.

"Madame Cerf"(voir le commentaire sur Ah ! cerf  passion)) est sur le départ pour un bain de nature sur les traces des "fumées", coulées, arbres frottés et autres, en silence avec Frisco: nous communiquons par gestes nous donnant quelques indications d'orientation et bizarrement nous retombons toujours l'un sur l'autre ... heureusement car ce sont là des hectares et des hectares de forêt.

"La sauvage" est dans son élément, la météo moyenne sans trop de chaleur car les montagnes russes sont dures à franchir, on verra ce que la nature nous aura donné en cadeau ce soir.

Il faudra bientôt compter avec les tiques, ce fléau.

La chevrette de la dernière sortie, gambadant avec sa soeur, s'interrompant  à peine de cueillir du bout du museau quelques  jeunes pousses, inconscientes d'un danger qu'elles ne connaissent pas encore...... photo  ce soir.



mercredi 19 mars 2014

Passage



Le sillage de ce jet que le couchant a rosi, illustre bien mon état d'esprit.

 J'aurais pu aussi bien vous dire, fin du voyage, mais je préfère ce

 "passage d'un rivage à l'autre".

 Avec beaucoup de différences et le contraste est frappant: je cours autour de cette grande bleue enchassée dans ses rivages et je vois l'eau verte qui court au rivage de mon jardin.
Sérénité de la première situation , sensation de hâte pour la deuxième.
 Il va falloir patienter avant d'autres départs.
 Sillage, passage, rivage................voyage..

Et voici le jardin



Las golondrinas
Sont arrivées avant moi
Le printemps est là.
I.

Je n'ai pu saisir le vol de ces premières hirondelles mais j'ai déjà joué avec le couple de canard sauvages qui, lui, joue avec le courant.




Et je reprends le titre du poème d'Henry Bataille, ce contemporain  et ami de mon oncle Druart: Et voici le jardin..

Et voici le jardin charmant..Ombre, parais!
 Tremble, amour! Chantez, nuits! Eveille toi, forêt!
Le voici l'ineffable, odorant, portes closes,
 Bleu de feuillées et lourd de ciel, bourré de roses..
Jardin, jardin, voici ton pâle jardinier!
 Jardin fou, vierge encor, jamais remanié:
Où j'ai mis mon printemps avec mon univers
 Pour ouvrir à mes bras ton trésor toujours vert.
D'où vient cette incicible et forte exhalaison,
Léves-toi, léves-toi odorante foison,
Aliscamps parfumés, ombres ressuscitées.

Les forsythias se rafraîchissent au bouillonnement de la chaussée.

  Oui, odorant de toutes ses jacinthes disséminées dans le jardin.



J'ai tout planté dans un grand pot, les muscaris, les anémones, les jacinthes et bientôt les tulipes et ce que je crois être les narcisses, je surveille chaque matin leur éclosion.