lundi 15 septembre 2025

Ayuelas

 

                                 Surprenante cette église fortifiée qui domine le village

vous avez pu lire que la position de ce village comme celui de Santa Gadea, au carrefour de plusieurs domaines justifiaient  des protections 


            en tout cas lors de cette promenade à la tombée de la nuit tout était paisible


 


















On pet considérer que en temps que fief de la famille Miranda et si proche de Miranda del Ebro, ce village participa à l'évolution de ce territoire au long des siècles.

 https://www.mirandadeebro.es/miranda/imh/Libros/historia_miranda_de_ebro.pdf








samedi 13 septembre 2025

Santa Gadea del Cid

 Ce joli village médiéval était en fête ce jour-là, proche de Ayuelas, j'étais en quête d'un café, mais attirée par l'église centrale il eut tout loisir de fermer.


                                              entre les grilles on peut apercevoir le retable 

plus surprenant, mais pas tant, les sculptures de l'entrée présentent quelques particularités......
 

 et me voilà partie pour le village suivant Bozoo, un bout du monde car la route n'allait pas plus loin ; en fête ici aussi mais malgré les immenses tablées qui réunissaient tout le village , (comme dans le précédent) j'ai pu avoir mon café...

 S'écarter de Santa Gadea m'a permis d'apercevoir les murailles de son château-fort, en restauration. Comme l'an passé à Santander la chaleur était intense, et je n'ai pas eu le courage d'y monter ; seulement de faire le tour de ce petit ermitage.

 J'ai fait lever mes hôtes à 6 heures du matin, pour prendre le petit déjeuner avant de prendre la route du retour, 5 heures de trajet pour atteindre Toulouse avant la canicule annoncée. Encore merci à eux.
    https://www.arteguias.com/burgos/santagadeacid.htm

 

Les Casonas indianas

 Ces constructions ne sont pas l'apanage de la Cantabrie mais de toutes les régions où des hommes sont partis vers les Amériques pour travailler et trouver une vie meilleure.  

 A leur retour ou pendant l'exercice de leurs commerces,  ils ont investi dans ces casonas 

 Ce sont de grandes maisons vouées aussi à l'exercice d'une profession ou d'une exploitation :  leur taille et leur réhabilitation en maisons d'hôtes permet de les faire vivre. J'en ai connu dans le Sud-Est de la France, en Catalogne, en Corse et si les Ariegeois d'Ercé sont partis faire le tour des Etats-Unis  comme montreur d'Ours, ils sont plutôt restés à New-York comme restaurateurs.  Cette casona de Ayuelas en est un exemple parfait. 

Voici ce que l'on peut lire à leur sujet.

En Asturies, on appelle Indianos, les émigrants qui, à la fin du XIX ème siècle et au début du XXème siècle, sont partis aux Amériques (Cuba, Mexico et Chili) notamment et en sont revenus immensément riches. Il s'agissait en majorité de prêtres, et fonctionnaires de la Couronne qui recevaient en échange de leurs services d'immenses propriétés, les casonas, qui se sont ensuite transmises de générations en générations.

La mode de ces vastes maisons va perdurer jusqu'aux années 1930. L'argent des nouveaux riches attire les  meilleurs architectes , comme les Santanderinins Casimiro Pèrez de la Riva, et Valentin Lavin Casalis ou le Français Edouard Brudard. Meubles, objets peintures sont importés de Paris et de Londres.

Les nouveaux propriétaires de celle d'Ayuelas ont eu à coeur de rechercher dans les brocantes un mobilier qui puisse évoquer cet ameublement.

             Ils ont conservé les papiers peints  tout à fait exceptionnels par leur qualité.

Le style indiano est volontairement ostentatoire et luxueux (pas toujours) , )  à l'image du musée de l'Emigration de Colombres, en Asturies, installé dans le somptueux palais "Quinta Guadalupe" construit en 1906par Inigo Noriega Laso, habitant de la ville qui a fait fortune au Mexique. Une incroyable variété de tendances et de goûts est convoquée pour une même construction. Jusqu'à la fin du XIXème s, les "Indianos" se contentent de réhabiliter leurs maisons ou de construire des palais dans un style néoclassique de type français, ou anglais, mais, petit à petit, sont introduits des mélanges "gothico-exotiques", créant un style tout à fait original. L'indiano a en tête les grandes exploitations coloniales, où il a travaillé, et emploie de nouveaux matériaux (fer, béton, et stucs) et des techniques nouvelles. cela donne des palais baroques extravagants agrémentés de tours  (ici il s'agit d'un fronton ) , galeries et autres balcons. ces différentes importations, adaptées par ceux qui n'ont pas quitté le continent, mais qui imitent ces constructions, produisent alors le style régionaliste cantabre, dont l'un des meilleurs représentant est Leonardo Rubacado, qui a réalisé la Biblioteca y Casa-Museo de Menendez Pelayo  de Santander. La guerre civile et la crise économique vont faire cesser ces entreprises  architecturales expérimentales et grandiloquentes et font place à un style plus discret, moderne et fonctionnel. Malheureusement , aujourd'hui beaucoup de ces casonas classées Monuments historiques tombent en ruine, leurs héritiers ne pouvant assumer les coûts d'entretien. C'était donc un double plaisir d'admirer la restauration de celle d'Ayuedas.

 


 

    La partie basse de la maison est destinée à recevoir les produits de l'exploitation. Vous pouvez en le demandant au préalable, diner dans l'ancien  "granero" où les murs ont servi de livre de compte ainsi que la cave dont certains immenses tonneaux ont été construits "in situ". 

 

Planche cloutée pour les moissons

                                                           museo@casonaindianadeayuelas.com 

 




  

vendredi 12 septembre 2025

De Viviero à Ayuelas

 Il s'agit maintenant de rendre le retour le plus agréable possible en ajoutant encore de nouvelles découvertes, des caps, Luaba, des plages, Eistero ; 

 Et ce qu'il manquait encore , la fabrique de porcelaines  encore un design très particulier fond blanc et décor bleu décliné sur tous les supports possibles , 

                                                      Sargadelos  à Cervo près de Lugo


  Malheureusement pas le temps de visiter la manufacture, belle histoire, grands locaux. Il faut tirer jusqu'à Ponferrada (Castille et Léon) dont je ne verrai que l'hôtel  à l'entrée de la ville. Centre minier qui doit son nom à un pont de fer lancé à la fin du 11ème siècle sur le Sil pour faciliter le passage des pèlerins de St Jacques ; proche des Medulas cette ancienne exploitation d'or par les Romains ; vous trouverez cela dans mes archives, au déboulé je ne me souviens pas de l'année.

 


                                       L'hôtel est le cube du rez de chaussée

 Il faut maintenant viser une autre étape et près de Miranda de Ebro ce charmant village de Ayuelas ; accueil chaleureux des propriétaires de cette Casona de los Indianos  dont je vais vous parler plus longuement.

 Cette maison fut la propriété de Federico de Santiago y Ruiz de Loizaga
 

            Il faisait très chaud et le havre de leur jardin fut le bienvenu


  

 C'est aussi un centre d'interprétation du patrimoine culturel avec une visite des objets usuels  des siècles passés  tout à fait identiques aux nôtres.

 Cette famille de Santiago a souvent fait la traversée de l'Atlantique jusqu'en "Nueva Viscaya " l'actuel Mexique et le thème des étoiles est récurent dans la maison.

                                 Nous verrons tout cela en détail. 

jeudi 11 septembre 2025

De Ribadeo à Viviero

 Depuis Ribadeo, c'est un chapelet de plages splendides que j'aborderai tôt le matin à marée basse. Je ne verrai pas  la plus célèbre, la plage des cathédrales , n'ayant pas pensé à prendre mon billet d'accès.

 Plage Dos Castros

Après ce bol d'air du large, un retour à l'intérieur des terres, celui enivrant et salutaire de la forêt d'eucalyptus à Chavin.

En bord de route cette curieuse fontaine


 

                                                                                   exemple de galicien 


 
Seulement quelques visiteurs sur ce sentiers au sein de cette forêt d'eucalyptus bordé de rivière et d'un canal d'amenée, à la rencontre d'un arbre gigantesque trônant au milieu d'une clairière.


 
 

Pour profiter pleinement de cette journée, retour en bord de mer au Mirador du Monte Faro qui expose de larges commentaires sur un naufrage survenu dans la baie de Viviero 

                                         Les bruyères recouvrent toute la lande
         Se mêlent ici mer campagne et montagne sources d'inspiration de l'écrivain Nicomedes Pastor Diaz (1811-1963)

 Viviero sera le terme de cette échappée cantabrique,  à partir de là il faudra penser aux haltes du retour, pour cette année. De Toulouse et plus encore d'Ariège cela fait pas mal de kilomètres !!!!!  La soirée sous le phare (Faro  do Roncadoira) bien ventée  se passera en contemplation d'un paysage maintenant bien fréquenté, et bien ancré dans ma mémoire.


  
                     où toutes les teintes de la palette de couleurs se seront mêlées 

mercredi 10 septembre 2025

Les pazos galiciens

 Nous avons vu une des caractéristiques de cette province, les horreos, j'ai été surprise et admirative de rencontrer un pazo.


 Les pazos sont des manoirs qui jalonnent les paysages de Galice. Le pazo puise sans doute son origine dans le latin palatium, bien que le concept en tant que tel n'apparaisse qu'aux 18 ème et19 ème siècles. Toutefois les premières constructions palatines du genre sont datées autour de l'an 1500.

Sur le plan architectural, le pazo est en partie l'héritier des villas romaines mais aussi des châteaux forts et e des palais urbains de l'époque médiévale. 

On y retrouve aussi des éléments des constructions rurales et religieuses, des maisons de style Renaissance italienne et des palais baroques, et des emprunts aux constructions du même type au Portugal tout proche.

Ces manoirs sont adaptés à la vie agricole, augmenté de dépendances  dédiées à l'élevage et à la culture des terres. La chapelle est généralement très décorée, montrant ainsi l'importance de la religion dans la vie des propriétaires. Au début du XVI ème siècle une relative stabilité politique favorise le départ de la noblesse de province vers les villes. Le pazo devient alors un mode de vie seigneurial à la campagne et à partir du XIX ème un lieu de villégiature.

 Je vous montrerai un peu plus tard dans le voyage ce que sont les casonas indianas. 

 En cette soirée c'est la direction de Ribadeo que je vais prendre pour un hébergement proche du chemin de Compostelle  


 

 Peut-être serez-vous intéressés par la langue parlée en Galice.

Le galicien  fut une langue de culture y compris en dehors de la Galice. Ainsi, le roi de Castille Alphonse X le sage a rédigé les Cantigas de Santa Maria en galicien . Le galicien portugais a eu un statut officiel pendant presque sept siècles, mais la noblesse galicienne ayant choisi le camp des perdants dans les conflits du pouvoir de la fin du XIII éme siècle et du début du XIVème siècle, elle a été supplantée par une noblesse d'origine castillane, au point qu'elle cessa d'être employée. 

 De nos jours elle est favorisée et parlée par environ trois millions de locuteurs  et une importante communauté galicienne émigrée dans le monde entier.

Tous les ans a lieu "le Dia das letras galegas "le 17 mai, consacré à un auteur ancien choisi par l'Académie royale galicienne destiné à encourager l'utilisation et la connaissance de la langue galicienne.

 Le galicien est une langue romane (comme notre occitan)  proche du portugais. le galicien et le portugais proviennent de la même variation du latin, le galaïco-portugais,, né dans la province romaine de Gallaecia, qui comprenait le territoire de la Galice actuelle, le nord du Portugal et les territoires limitrophes de l'est.

 La langue se forme au XII ème siècle environ à partir du latin vulgaire apporté par les conquérants romains au II ème siècle de l'ère chrétienne

 Quelques éccrivains célèbres ont célébré cette langue ; Gaspar de Jovellanos (Soliteza) en 1884 épopée sur les pêcheurs de Santander, l'Asturien Armando Palacio Valdés ou bien deux écrivaines, Emilia Pardo Bazà avec ses Contes Galiciens et Rosalia de Castro (Cantares gallegos et Follas novas.

 Si vous aimez la littérature, trouvez aussi le galicien Ràmon Maria del Valle -Inclan et le basque Pio Baroja. Sans oublier Ramon Maria del Valle-Inclan auteur de Tirano Banderas, roman qui va inspirer des générations d'écrivains latino-américains voulant dénoncer les dictature.

 Au XXème siècle, Gerardo Diego, Juan Larrea, et Eugenio Fernàndez Granell qui publie en 1959 au Mexique l'un des meilleurs textes de fiction jamais écrits sur la guerre civile, le Roman de l'ndien Tupinamba   

Autre figure galicienne Camilo José Cela (1916-2002) prix Nobel de littérature (1989)

 


mardi 9 septembre 2025

San Martin de Mondonedo

 Nous voici en Galice au pied de cette église  qui fut en 1112 le siège de l'épiscopat ; 

de  type archaïque elle ne présente aucune similitude avec l'architecture 

compostellane. 


 

 Elle domine le paysage , assez austère; il faut s'y rendre pour connaître 

l'intervention miraculeuse de l'évêque Gonzalo (dont on peut voir le sépulcre 

 qui épargna le saccage de ce monastère par les envahisseurs. 

 


                                            les fresques sont très belles 


                                              Le soleil et la lune se font face


 
 

                            Les bénitiers ne sont pas de la même époque


 

Les chapiteaux du transept, probablement du Xème siècle sont très naïfs, avec une 

influence wisigothique, dans ses décors végétaux.




 

                   le festin d'Hérode avec la tête de St Jean Baptiste sur un plateau


 

lundi 8 septembre 2025

De Cudillero à San Martin de Mondonedo

Cudillero, village touristique par excellence, étage ses maisonnettes séparées par des escaliers, je l'ai abordé très tôt le matin avant la foule des visiteurs. C'est bien sûr un port. 

              Ce n'est que la première étape d'une journée, riche en découvertes 
 

 



















                      Cette plage de galets était encore déserte

                  trop tentant d'en choisir un bien plat pour le peindre au retour 


 Je suis toujours admirative de l'infrastructure de cette côte ou les nombreux viaducs enjambent toutes les découpures de ce littoral.


  Après une halte à Foz dans une "pulperia" où l'on déguste du poulpe à la planche, un café sur le port, en route pour Mondonedo, , halte auprès d'horreos que le propriétaire nous a indiqué que, là, on les nommait des "cabasos". Les routes sont jalonnées de buissons d'hortensias, une merveille  !!

 

                                                           il y a aussi des bruyères


                            et des volubilis qui s'accrochent dans toutes les haies


 


                                                      et bien sûr les bougainvilliers