mardi 26 avril 2022

Les oiseaux

 Cette courte évocation des travaux  représentatifs de l'avifaune,  au moment où

 cette population enchante nos levers de soleil, ne serait pas complète si je 

n'évoquais pas les travaux de  John Wolf. Celui-ci devient aussi ornithologue grâce 

à l'observation et déjà l'esquisse des oiseaux qu'il pouvait rencontrer lors de ses

 promenades champêtres. Du petit atelier de Coblence à l'atelier d'Eduard Rupell à

 Francfort, il ne va pas cesser de progresser à tel point que Johann Conrad 

Susemihl lui demande de collaborer à son ouvrage "Vögel Europas" (1839-1852) 

Il avait une prédilection pour les rapaces mais ne s'en tint pas là : à Anvers en

1847 il peint toutes sortes de sujets mais peu après, regagne l'Angleterre où il va

 faire la connaissance de  Gould.

Admirez ci-dessous la variété de ses compositions:

                  https://www.meisterdrucke.fr/artiste/Joseph-Wolf.html

 Travail conjoint de Gould et Wolf ; Faucon

 Collaboration si fructueuse qu'ils entreprennent en 1856 un voyage en Norvège.

Ce qui ne l'empêchera pas d'être assez critique sur son tempérament ...

  Joseph Wolf travaillera aussi avec David William Mitchell pour illustrer le

"Genera of Birds" de George Robert Gray


 Dans "the Birds of Asia "(1850-1853), l'un des derniers ouvrages de Gould, Wolf 

réalise 22 dessins à l'aquarelle,  la plupart des oiseaux venant d'Inde. 

 


 Ces quelques lignes, je l'espère, vous donneront envie,  à défaut peut-être de les

 dessiner, ou de les photographier, en tout cas, de participer à la protection  des

 oiseaux.

 John Gould choisit comme épitaphe, en 1881 

       John Gould : The Bird Man 

  Partez en voyage avec David Livingstone ou Alfred Russel Wallace ainsi qu'avec 

Henri Walter Bates.

et plongez dans "The Birds of Asia" 

tps://www.google.fr/books/edition/Birds_of_South_East_Asia/Ew50CQAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=birds+of+asia&printsec=frontcover

 

mercredi 13 avril 2022

Ornithologie et taxidermie

  Voici l'histoire de grands illustrateurs d'ornithologie, John et Elizabeth Gould, qui

voueront leur vie aux oiseaux..

John Gould voit le jour dans le Dorsetshire en 1804, fils d'un jardinier aux jardins

 royaux de Windsor.

A ses côtés, c'est ainsi qu'il acquiert de solides connaissances en botanique.

 Particulièrement attiré par les oiseaux qu'il observe quotidiennement, c'est en

 capturant deux pies qu'il va naturaliser, que débute une carrière fructueuse.

En 1827, il intègre à Londres, la  Société Zoologique où il exerce ses talents qui le 

passionnent, mais c'est sa rencontre avec celle qui deviendra son épouse qui va

 déterminer cette vocation : Elizabeth Coxen  est artiste peintre, elle va dessiner 

les oiseaux que Gould a naturalisé qui seront par la suite diffusé en

 planches imprimées, grâce à la collaboration  en autres d'Edward Lear de 1812 à 

1888 . La série des "Birds of Himalaya" ne provient pas d'un voyage dans ces

 montagnes mais d'un achat à un voyageur qui les en avait rapportés.

Collaboration aussi avec le plus éminent ornithologue de cette Société 

londonienne Nicholas Aylward Vigors qui va lui permettre de classifier et de 

nommer  ces nouveaux spécimens. Ce dernier nommera  un souïmanga 

"Nectarinia gouldiae" en honneur d' Elizabeth Gould.

 Par contre c'est bien d'un voyage en Australie que proviennent les planches de

ce  nouveau recueil. Avant que Lear ne se retire à Rome, il apprit à Elizabeth 

comment  reporter ses peintures sur pierre.

 Les têtes couronnées de l'époque ne manquèrent pas de souscrire à ces nouveaux

ouvrages : les "Birds of Europe" puis A Monograoh of the Ramphastidae

 (1833-1835) et une autre de la famille des trogons de 36 à38.

 

 Ara Macao. John Lear

 Gould avait dès lors acquis de solides  connaissances scientifiques.

Charles Darwin embarque sur le Beagle, suivant la route de Magellan sur la côte

 ouest de l'Amérique du Sud  et les îles du Pacifique sud. Que ne va-t-il pas 

rapporter !!! que  les Gould vont diffuser !! et en faire une fortune assez 

considérable qui va justement leur permettre de se lancer dans un grand voyage 

en Australie, où ils sont accueillis par deux frères d'Elizabeth. Ils laissaient deux 

de leurs enfants et partaient avec leur fils ainé de 8 ans (1838) . Quatre mois de 

traversée  avec un jeune collaborateur qu'ils engagent, John Gilbert, qui trouvera

 une fin tragique dans un voyage ultérieur. Ces quatre mois de navigation leur

 permettent l'observation et la classification des oiseaux de mer. C'est  d'abord en

 Tasmanie que la famille s'installe où Elizabeth donne naissance à  son quatrième 

enfant, Franklin  en 1839. Elle menait de front une carrière artistique

  et une vie familiale bien remplie pendant que son mari arpentait, dès leur 

installation dans le New-South-Wales, toutes les contrées les plus lointaines dont il 

ramena  deux cent nouvelles espèces et une centaine de sous-espèces déjà

connues..


 Lorsqu'en1840 les Gould regagnent l' Angleterre, Gilbert continuera à leur

 expédier des milliers de dépouilles, ce qui permettra l'édition de 7 volumes 

 consacrés aux "Birds of Australia". Plus tad c'est Henry Constantine Richter qui 

poursuivra ces éditions. Elizabeth menait de front une carrière artistique et une

vie familiale, ce dernier voyage et la naissance de leur sixième enfant lui sont

 fatals et elle décède  en 1841, à l'âge de 37 ans.

John Gould reconnaitra ses mérites dans l'introduction de  "Birds of Australia"

 " A la fin de mes "Birds of Europe" j'ai eu le plaisir de souligner que presque

 toutes les planches ont été lithographiées par ma femme admirable.J'aurais aimé 

 avoir la chance de pouvoir en faire de même  pour le présent ouvrage.

 Malheureusement, ce n'est pas le cas.  Le Tout-Puissant a décidé de la rappeler à

 lui à peine un an après  notre retour d'Australie. Pendant ce séjour dans ce pays,

 elle a réalisé avec un talent inimitable une quantité énorme de dessins, aussi bien

 ornithologiques que botaniques. Ce travail a permis à Monsieur H C Richter auquel

 les planches ont été confiées après la mort déplorable de ma femme de faire

 aboutir ses efforts à ma plus grande satisfaction.

 Gould donnera aussi le nom d' Elizabeth  à un pinson d'une des îles du détroit de

 Bass." Poephila gouldiae"

 


 

 



                                   https://stringfixer.com/fr/Chloebia

à notre époque il y a toujours des passionnés, mais je connais certaines personnes

 qui ne supportent pas la visite des galeries d'oiseaux empaillés des museums 

                  https://www.youtube.com/watch?v=yOZxlA4plH4


https://books.google.fr/books?id=71qYuhz9FM8C&pg=PA61&lpg=PA61&dq=Poephila+gouldiae+Elizabeth+Gould&source=bl&ots=aMfM-w-KFS&sig=ACfU3U1z_YD6qFae1i9wek7zQGdjxgrvBw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjz49eh9JD3AhUIJBoKHfKBAYQQ6AF6BAgjEAM#v=onepage&q=Poephila%20gouldiae%20Elizabeth%20Gould&f=falsehttps://books.google.fr/books?id=71qYuhz9FM8C&pg=PA61&lpg=PA61&dq=Poephila+gouldiae+Elizabeth+Gould&source=bl&ots=aMfM-w-KFS&sig=ACfU3U1z_YD6qFae1i9wek7zQGdjxgrvBw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjz49eh9JD3AhUIJBoKHfKBAYQQ6AF6BAgjEAM#v=onepage&q=Poephila%20gouldiae%20Elizabeth%20Gould&f=false

lundi 11 avril 2022

Ornithologie : suite

 


 

Il serait intéressant de revenir sur John James Audubon (1785-1851) qui fut 

largement édité par Hullmandel, ce qui donna naissance à un ouvrage de 450 

planches au format géant de 100 X 70 cm dans "The Birds of America from 

original drawings made during a residence of 25 years in the United States".

 Audubon était français par son père officier de marine, né à Haiti, sa mère était

 créole. Envoyé faire son apprentissage chez Jacques Louis David, peintre néo

 classique, il préfère rejoindre l'Amérique du Nord où ses affaires ne furent pas

 florissantes. Il décide alors de partir dans les forêts inhabitées de l'Ouest  et 

navigue sur les fleuves pour observer la vie des oiseaux et les dessiner sur le vif ; 

prenant le temps d'observer leurs habitudes, les variations saisonnières de 

plumage et leurs différences entre mâles et femelles. Toutes ces observations qu'il

 reproduisait dans leur ensemble et leur environnement botanique avec un 

foisonnement d'insectes ou de reptiles ne plurent pas à Philadelphie mais firent le

 bonheur des éditeurs anglais . Ses collègues écossais Sir William Jardine et 

Prideaux John Selby l'initient alors à l'aquatinte; où l'on utilise encore les plaques 

de cuivre ointes d'acide nitrique ou chlorhydrique, donnant l'effet de dessins à 

l'encre de chine. Les connaisseurs d'Edimbourg ou de Londres applaudirent

 l'édition de ces quatre énormes volumes  mais  leur prix élevé était un obstacle

 pour une large diffusion : c'est alors que  le meilleur atelier lithographique  des

 Etats Unis décide d'éditer ces planches avec seuls les oiseaux,  dépouillées de

leur cadre de vie. Cette édition de "Birds of America" place alors les anglo-

américains  comme les meilleurs dans le domaine de l'illustration ornithologique. 

Et c'est maintenant qu'apparaît John Gould avec "A Century of birds hitherto 

unfigured, from the Himalaya Mountains"", 41 in-folio comportant trois mille

 planches coloriées à la main.

                                                  couple de  Xanthornus flaviceps

Nous allons suivre ses aventures.


Explication de la technique de l'aquatinte :

               https://www.youtube.com/watch?v=Sr9gFupOQ0I

dimanche 10 avril 2022

Ornithologie ; suite

  Est-ce la présence de Alois Senefelder à Londres en 1801 qui va faire de

 l'Angleterre  le centre de l'impression des grands ouvrages ornithologiques.

Il avait inventé la lithographie dans les années 1796-1767, à des fins différentes 

que la gravure des planches ornithologique mais pour rendre plus facile

 l'impression de ses partitions, il eut l'idée d'utiliser les pierres calcaires de

 Solnhofen, je ne me lance pas dans la description  des propriétés de cette pierre 

particulièrement adaptée à cette technique ; on utilisera à leur détriment les 

plaques de zinc.   Dans tous les cas c'est l'éditeur Charles Joseph Hullmandel  qui 

était à la tête d'un des ateliers lithographiques les  plus performants d'Angleterre.

 Comme nous l'avons déjà vu l'apport de l'avifaune des outre-mers au XIX ème fut

 un outil incontestable pour l'engouement des amateurs  du monde des oiseaux.

A son tour Thomas Bewick (1753 à 1828) crée "History of British birds" et les

 nombreuses éditions qui en furent faites constituèrent des livres très populaires.

               https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Bewick

Ce qui n'empêchaient pas des éditions de luxe qui atteignaient des sommes 

considérables.

 

Le casoar Bennett dans une gravure de la société Hüllmandel Walton Rassemblements d'un naturaliste en Australie George Bennett (1860).

 

 On donnait donc à ces nouvelles découvertes d'oiseaux le nom de leur peintre , il

faut bien rappeler qu'avant de graver il faut peindre.

                      https://www.youtube.com/watch?v=WvpyTXjH2Lo

               Hüllmandel a gravé de nombreuses oeuvres d'Edward Lear

 

 

                            https://www.youtube.com/watch?v=-tMJ0tyPdUY




                         https://www.youtube.com/watch?v=TBdhm8aQCPw 

Je vous disais bien que ce n'était qu'un survol des ornithologues !!! 

  https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Liste-de-zoologistes.html

https://ia803403.us.archive.org/18/items/laplumedesoiseau00mont/laplumedesoiseau00mont.pdf

samedi 9 avril 2022

Ornithologie : suite

 Ce domaine des oiseaux est très vaste,  ce n'est qu'un survol de ces artistes qui

 se sont voués, ou ont adjoints à leurs travaux, l'illustration de cette part 

animale qui nous enchante, et qui est en danger. L'on entend plus parler de 

certains de ces oiseaux que Buffon a étudié.

En  1820 Johann Friedrich Naumann est dans ces années là reconnu comme le 

meilleur connaisseur de l'avifaune allemande.  Sa propriété de Ziebigk était le

 rendez-vous des ornithologues ; il avait été déjà initié par son père, lui-même 

ornithologue : on lui rend hommage en appelant la revue de la Société

 Ornithologique Allemande la " Naumania". Son père avait déjà créé la 

"Naturgeschichte drt Vögel Deutschlands"  12 volumes  auxquels il contribue

  avec quelques cinq cents planches de cuivre de ses dessins.

Il applique à la lettre la nécessité  de reproduire les oiseaux sans se laisser aller à

quelconque imagination, donnant ainsi à la science toutes ses preuves.  


 









 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il semblerait que l'Allemagne ait largement contribué à cette science.

Nous poursuivons avec Johann Conrad Susemihl (1765-1846) qui est peintre

 illustrateur et graveur sur cuivre :  il publie  Teutsche Ornithologie puis

 Die Vögel Europas dès 1839, ouvrage de gravures sur acier, colorées.

 Il est peut-être temps d'expliquer en quoi consistent ces gravures,  d'abord sur 

bois, comme nous les avons déjà évoquées, puis sur cuivre dès le début du XV 

ème, le dessin étant gravé au burin sur la plaque de cuivre frottée ensuite avec de

 l'encre d'imprimerie, après avoir essuyé la plaque,  l'encre réside seulement dans 

les creux  (un peu compliqué)  ensuite la plaque  est appliquée sur du papier

 humide qui absorbe l'encre contenue dans les creux et reproduit le dessin inversé

qui peut ensuite être colorié à la main.

 C'est Charles Heath, en Angleterre qui invente la gravure sur acier dès 1820. 

Une fois décarburées les plaques d'acier deviennent plus souples que le cuivre,

traitées de la même manière que celles de cuivre elles sont ensuite durcie par

  voie chimique, ouvrant ainsi la possibilité de multiplier les impressions pour une 

  diffusion moins onéreuse  ( la plaque d'acier, grâce à une presse spéciale, 

pouvant être reportée sur d'autres plaques). Cependant la gravure sur cuivre 

a continué d'être utilisée pour les tirages de qualité.

                  https://www.meisterdrucke.fr/categorie/Oiseaux.html


Un petit clin d'oeil au passage sur les activités modernes où la photographie  et la

 camera se sont substituées aux gravures.

               https://lpo-idf.fr/site/_fichiers/passer/LePasser_52.pdf

                                                                                             à suivre


vendredi 8 avril 2022

Art de l'ornithologie

  L'ornithologie, en effet est tout un art,  art de la connaissance du monde des

 oiseaux et art de leurs représentations dans les mosaïques, les peintures sur bois 

puis sur cuivre, les lithographies  ou les peintures : je pense pour celles-ci aux

 natures mortes hollandaises ou quelques cailles et  faisans  ornent celles-ci parmi 

les fleurs et les fruits. Je poursuis donc ce cheminement mais je reviendrai plus en 

profondeur sur les oeuvres de Buffon. C'est en effet au XVIII ème siècle  que le

 Comte Buffon (1707-1788) dans les années 1749 à 1788 crée un  somptueux

 ouvrage en 36 volumes comportant 1055 planches d'histoire naturelle ou nous

 trouverons tous les descriptifs de la gent ailée. Il fut l'objet de nombreuses 

éditions et traductions, touchant ainsi un large public.

 Ayant le bonheur d'avoir dans ma bibliothèque un volume du "Buffon des 

familles"  nous le feuilletterons ensemble.

  Il y avait donc en matière artistique ceux qui reprenaient les illustrations déjà

 existantes et ceux qui la reproduisaient en l'ayant sous leurs yeux.

C'est le cas de Johann Leonhard Frish (1666-1743) dans son "Vorstellung der

 VögelTeutschlands und beyläufig auch cinigen fremden" d'après nature,  256 

cuivres où  en collaboration avec son fils Ferdinand Helfreich, il nous offre des

 couleurs naturelles  et des paysages où les oiseaux sont posés sur les arbres 

parmi  les rochers. Il avait beaucoup voyagé parmi toute l'Europe et de ce fait

 acquis  d'énormes connaissances.







Les choses vont se compliquer lors des grandes expéditions maritimes

 mais furent vite résolues à 

l'époque napoléonienne avec

 l'impression en couleurs à partir 

d'une seule plaque comportant

 plusieurs couleurs,  procédé

 introduit par  Jean Baptiste 

Audebert(1759-1800)  dans son

 " Histoire générale des colibris, 

oiseaux, mouches jacamars et 

promerops", (1802) proposant 

ainsi de luxueuses représentations

 où dans les couleurs à l'huile

 viennent s'ajouter des touches 

d'or .


Les planches ci-contre sont de 

Johann Frisch

https://fr-academic.com/dic.nsf/frwiki/880026


https://www.gazette-drouot.com/article/les-oiseaux-de-jean-baptiste-audebert/20274

 à suivre


 

 


jeudi 7 avril 2022

Ornithologie dans l'art : suite

 Viennent à leur suite dans la deuxième moitié du XVI ème siècle Conrad Gesner

(1515-1565) qui grave sur bois les connaissances  de l'Antiquité, des Arabes et du

 Moyen Age dans "Historia animalum"; elles serviront d'ailleurs jusqu'au XIX ème 

siècle. Il sera  suivi de Pierre Belon (1517-1564) qui  édite les illustrations des 

oiseaux d'une façon moderne, dans "L'Histoire de la nature des oiseaux".

            https://www.persee.fr/doc/rhs_0048-7996_1952_num_5_3_2948






















               https://docnum.unistra.fr/digital/collection/coll13/id/121524

 Au XVII ème siècle Ulisse Aldrovandi (1522-1605) rémunère très cher un peintre 

de sciences naturelles qu'il emploie pendant trente ans pour illustrer son 

"Ornithologia" 

       https://www.persee.fr/doc/item_1167-5101_2003_num_20_1_1242

Plus tard encore,  les peintres hollandais avec Paulus Potter(1625-1654)

 prendront en compte le moindre détail  illustrant ainsi l'observation de la nature

On considère Francis Willbughy(1637-1672) en Angleterre comme le vrai

 fondateur de l'ornithologie moderne in situ.



















 

 

           https://www.gazette-drouot.com/lots/14575785-willughby-francis--

                                                                                                à suivre

mercredi 6 avril 2022

L'Ornithologie dans l'art : suite

 Le premier ouvrage scientifique d'ornithologie, voit le jour grâce à l'Empereur 

Frédéric II  (1194 - 1250). C'est un événement tout comme fut celui du  Livre de 

Chasse de Gaston Phoebus.

 


 Le traité de fauconnerie de Frédéric II "De arte venandi cum avibus" contient des

 centaines illustrations parfaitement fidèles à la nature, dont il est l'auteur à la

 suite de ses propres observations.

           https://www.stupormundi.it/it/de-arte-venandi-cum-avibus

 



Il est même l'auteur d'une observation qui permit de savoir que le coucou 

emprunte les nids de "tarin" pour faire couver son oeuf par ses congénères.

Il possédait dans ses volières des oiseaux exotiques dont il a noté toutes les 

caractéristiques : ossature, rémiges ou serres.

Il faudra attendre 250 années pour que Léonard de Vinci (1452-1519) ou Albrecht

 Dürer (1471-1528 s'intéressent à leur tour à nos amis les oiseaux.

 Dürer écrira dans son traité des proportions:

 " La vie dans la nature permet de discerner la vérité de ces choses.Tu dois donc

 l'observer assidûment et t'y conformer. Ne t'éloigne pas de la nature en pensant

pouvoir l'imaginer mieux  toi-même. Car alors tu serais trompé.

 En vérité, l'art est dans la nature. Il appartient à celui qui sait le découvrir."

 


 

Léonardo a tiré de ces observations les plus belles planches de vol.

 


 Léonard de Vinci,Codex

Mais ils ne furent pas les seuls , plongez-vous dans le texte suivant :

      https://www.persee.fr/doc/roma_0035-8029_1998_num_116_463_1470

Adélard de Bath, Albert le Grand,  Artelouche de Alagona, Ayme Cassian ......

 vous allez voler de l'un à l'autre !... p 337 à 339

Tout l'art de Frédéric II est d'avoir largement débordé les traités de fauconnerie

 et d'avoir fixé son attention sur d'autres espèces que les faucons.

Feuilletez aussi le livre du roi Modus et de la reine Ratio dans sa partie 

"fauconnerie"

           https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53084171s/f16.item

Conservé à Chantilly :

https://artsandculture.google.com/asset/livre-du-roi-modus-et-de-la-reine-ratio/JAGO5LTaC3_3RA

mardi 5 avril 2022

L' Ornithologie dans l'Art

 Sans repartir aussi loin dans le temps jusque dans les grottes préhistoriques où

les  oiseaux n'étaient pas représentés, voyons comment l'Egypte  a donné à ses

 dieux la forme d'oiseaux, dès la première moitié du quatrième siècle av  J C.

Horus en faucon mais aussi, vautour, ibis ou oies dans les hiéroglyphes.

Les oies de Meidoum en sont l'illustration.

Horus. Musée de Boulogne sur mer

Sur cette frise l'on identifie parfaitement l'oie des moissons, la bernache à cou

roux et l'oie rieuse.

 

En poursuivant cette recherche arrêtons nous sur l'île de Santorin  à Akrotiri.

Vers 1500 avant J C, cette civilisation dresse une fresque où les hirondelles n'ont

 rien à envier à leur modèle ni aux représentations, plusieurs millénaires plus tard

 qui feront le sujet des planches ornithologiques les plus célèbres.

 Elles ont dû leur conservation aux cendres éruptives du volcan Thera.

 Musée archéologique d'Athènes


 Les Grecs  ont choisi,  frappés sur leurs pièces de monnaie, les chouettes, les 

aigles, et sur leur fresques, aigles, combats de coqs ou cailles : largement 

reproduites par les Romains ; je vous engage à les revoir sur mes articles 

concernant Vienne ou Narbo Via. (août 2020)

 https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1975_num_119_3_13138

 

 au Musée de Numismatique d'Athènes. Tétradrachme

La chouette, symbole d'Athéna est toujours l'emblème d'Athénes

 https://philosophie.cegeptr.qc.ca/2012/09/la-chouette-symbole-de-la-philosophie/

Les écrits  zoologiques d'Aristote ne seront connus que par la traduction 

qu'en firent les Arabes et les représentations ne parvinrent dans l'Occident

 chrétien qu'à la période byzantine puis, par  l'intermédiaire de l'Empereur 

Frédéric II.

 Ces oeuvres anciennes servirent de modèle aux artistes du Moyen Age, en

 l'occurrence le "Physiologus" apparu à Alexandrie au deuxième siècle ; nous 

verrons alors fleurir .... ou chanter sur les chapiteaux des cloîtres moyenâgeux

 faucons ou cailles ou autres oiseaux fantasmagoriques.

aller jusqu'à la page 59 pour retrouver la gent ailée au travers de ce Physiologus.

            https://www.pelerins-compostelle.org/pdf/bestiaire.pdf

Musée du Moyen Age

http://jalladeauj.fr/oiseauxromans/index.html 


https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Nuremberg_chronicles_-_f_4v.png