mercredi 27 janvier 2016

suite et fin

Avant de continuer mon récit, des nouvelles, ce matin, de la route de la soie:

https://www.connaissancedesarts.com/archeologie/sophie-makariou-suit-les-traces-de-la-route-de-la-soie-1134431/

( Au fur et à mesure que je découvre ce récit, la tentation de le rebaptiser "Songe d'une nuit de pleine lune" me vient à l'esprit, Destel devait mal dormir , il s'est lancé dans cette cavalcade, espérant en ressortir épuisé et enfin s'endormir .... peut-être ..ou bien l'a-t-il rêvée ? )
    " Au sommet des montagnes du Couserans, les aigles planaient toujours.
Balezil gratta du sabot la pointe du Crabère et siffla.
Le sifflement, c'est le garde-à-vous de l'isard, connu des chasseurs.
A ce signal, l'un des aigles blancs interrompit sa ronde, flécha sur un jeune chevreau, l'encercla de serres attentives et, à petite allure, fila vers l'Est.
Balezil, lui, sauta dans le vide.
Deux cents isards, lancés à toute vitesse, suivirent le chef.

 Ses cils d'or projetaient un faisceau lumineux à l'égal d'un phare sur la mer.
Presque à le toucher, le rapace orientait Balezil, pendant que le chevreau, sans crainte aucune, caressait du front le ventre de son ravisseur.
Derrière l'aigle blanc tel un sillage sombre ayant un bruit d'hélice, des aigles bruns volaient.
Parfois, leurs serres détendues, peignaient avec douceur les croupes moites des isards.Du Crabère au Mauberné se continua la chevauchée fantastique que les cauchemars imitent quelquefois : une espèce de tonnerre roulant de falaise en falaise, de ravin en ravin, avec, sur le passage de la harde folle, un chapelet d'avalanches : débris de roches dégringolant sous les onglons des bêtes jusques aux pins éclaboussés de lune .
 Réveillés par le bruit, des chiens hurlaient d'épouvante.
Les pâtres, sous la protection d'un signe de croix, se demandaient qu'elle était cette comète qui fusait au flanc des montagnes.
Lorsque la harde atteignit à la cime du Mauberné, l'un des trois aigles blancs se détacha de la ronde, plongea dans un abîme, revint avec un chevreau, se mêla au cortège volant et galopant, accompagné par les aigles bruns de l'endroit.
Sur les plateaux herbeux, les gracieuses antilopes de France glissaient comme des fantômes sous des écharpes d'ailes. Aux approches des gouffres, les oiseaux formaient au-dessus une couronne tournoyante ; et les sauvages sauteurs, ainsi avertis, franchissaient mieux ces puits d'ombre.
Balezil infatiguable vainquit le May-de-Bulard.
Un troisième porteur de chevreau abandonna le cercle blanc.
Sous l'averse bleue, la course hallucinante s'accélère, les névés plastronnent, les blessures des crêtes en haillons se mastiquent de noir, la raillère allonge sa toiture d'argent et l'archet d'une cascade racle le silence avec une telle force que le cirque s'emplit d'une brume de sons.
Une espèce de rage fuette les jarrets des isards. Le poil ruisselle de sueur.
L'écume s'arrache des bouches, vole au ras de la colonne, horizontale dure, comme des balles éclairantes.
Entre deux profondeurs saturées de vertige, le mince fil d'une arête résonne sous les sabots, et la file indienne de ces démons de la montagne exhale, tisse, déroule une voie lactée de vapeurs.........................................................
.....................................................................................................
...........................Bientôt, la harde, sous la voûte des ailes parvint au sommet de Bentefarine.
Le paraphe fabuleux, que les isards avaient voulu tracer du couchant au levant, était fini.
Sur chacun des sept pics, un couple d'aigles tournait encore.
Balezil, le coeur en tumulte, cueillit un edelweiss.

Campé à la cime du mont, dans l'attitude émouvante de la chèvre qui sert de sentinelle, il balança la fleur à la façon d'un encensoir.
A ce signe, les aigles remirent à leur mère les sept chevreaux vivants.
Autour d'eux, les autres bêtes, courantes ou planantes, composérent une foule.
Alors, au roi des rapaces blancs, Balezil fit hommage de l'étoile des neiges.
Le roi des airs parla :
"Aussi longtemps que le roi des cimes me remettra, tous les ans, à la pointe du jour, cette fleur blanche, reine des hauteurs pures, aussi longtemps la paix régnera entre les cornes de l'isard et les serres de l'aigle."
Ayant dit, le maître des oiseaux de proie s'envola, suivi des siens.
Ayant bien écouté, le maître des toisons paissantes descendit vers la zone des herbes.
 (Destel situe son récit dans les années 1200, puisque vous allez le voir ce sont les flèches sarrasines  qui sont responsables de l'extinction de ce pacte de paix.
 Il est une autre lecture que je vous recommande :  "Qund l'islam était aux portes des Pyrénées de Pierre Tucoo-Chala. Celui-ci, auteur de "Gaston Fébus, prince des Pyrénées", obtint pour ce recueil le prix Jules Michelet 1991.
Il vous entraîne dans d'autres cavalcades où vous aurez envie comme moi  de suivre les princes aragonais, béarnais et Gaston le Croisé.

 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00290171/document

         " Un rayon de soleil colore les plus hautes montagnes.
Balezil hume la frise matinale, frappe le sol avec fureur, siffle de façon lugubre.
Toute la harde bondit, ventre aux roches, les cornes droites, les naseaux fumants, s'engouffre dans un couloir.... et meurt sous les mille flèches sarrasines d'une avant-garde partie en chasse pour nourrir une armée.
Le cadavre blanc de Balezil, tombé dans un trou de neige, échappe miraculeusement à la vue des chasseurs.
Depuis, toutes les saisons, quand le 15 août sonne au calendrier du Temps, Balezil entr'ouvre ses cils d'or. Il se lève, dépaysé, secoue ses cornes interrogatives. En vain. Sa mémoire succombe sous un fardeau trop lourd.
Ses yeux d'azur aperçoivent une fontaine de sang.
Elle rougit l'endroit où trépassèrent les compagnons de Balezil.
Son murmure plaintif éveille, de caillou en caillou, l'echo de quelque râle ; et les bords de la source se hérissent de fleurs à gueules écarlates, flammées de braise.

Feu et sang ! Balezil se souvient de la lune égorgée par les aiguilles du Crabère.
Il sait vaguement qu'il faut cueillir une fleur. Laquelle ? Qu'il doit la déposer à la pointe de Bentefarine afin de renouveler la paix entre l'aigle et l'isard. Vite, il coupe une tige de glaïeul, arrive pantelant à la cime de la montagne.... chaque fois pour y voir déchirer, du bec et de la serre, un tout jeune chevreau.

Et voilà pourquoi, malgré l'immortel Balezil, symbole de la paix fallacieuse, qui porte la fleur rouge au lieu de la fleur blanche.... voilà pourqoui la guerre continue, depuis des siècles, entre le bec et la corne, sur les montagnes du Couserans.
Et voilà pourquoi les rhododendrons, dans le désert des granits blafards, ont des pétales de sang rose : celui des chevreaux, qui pleut du ciel, lorsque les aigles passent.
Et voilà pourquoi, disent les cendres, les hommes, se trompant avec zèle, s'offrent, d'une montagne à l'autre qui s'appelle frontière, une dague de braise et de sang habillée de lauriers.




 Et puis non... c'est un récit qui n'a rien d'un songe,

 c'est une réalité habillée d' une grande sagesse et d'une grande poésie .


mardi 26 janvier 2016

La Fleur de l'Isard Blanc

http://www.ariege.com/decouvrir-ariege/flore-et-faune-sauvageRien qu'avec ce titre vous pensez bien que je vous embarque dans une aventure montagnarde et plus précisèment Couseranaise; une petite préparation préalable pour illustrer cette légende de Louis-Henry Desteil, qui va vous faire vivre quelques instants privilégiés avec les aigles et les isards, et beaucoup de poésie.
Vous n'avez pas été sans remarquer que les isards et les aigles sont des emblèmes de la famille.

 sceau de mon père.




http://reseau-aigles-pyrenees.jimdo.com/




 La Fleur de l'Isard Blanc

Certaines légendes se blotissent encore dans les foyers de nos chaumières.
Icelles, bâties aux abords de la zone où le hêtre finit et le pin commence, allument toujours les mêmes feux qu'autrefois. Ces feux laissent des cendres pieuses. En sourdine, y veille toujours un tison rouge.
L'âtre, noir à souhait adore son caleil. Suspendu par un crochet de cuivre, le caleil sait marier avec douceur la lumière et la nuit.



Sa niche lumineuse creuse le clair obscur.
Un dos rond, sous un fichu de laine, épaissit ma pénombre.
Le visage de cette femme, bistre, pensif et anguleux, s'aiguise de reflets intermittents.
Elle regarde le mystère des flammes à l'agonie, en lutte avec le voile fin des cendres grises.
 Quelque fois, sensible à l'appel des vieux jours, la vieille grand-mère, écrasée de lassitude et de souvenirs, remue les bûches sous les cendres.
Et voici que les bûches mystérieuses mettent en mache la T.S.F ( télégraphie sans fil ) des vieux âges. Les braises vous parlent. Il suffit de savoir les entendre.
Tout gamin, par le truchement d'une aïeule, j'ai appris.
Ecoutez.
Je fouille les cendres avec le crochet de l'aïeule défunte.
La paupière grise d'un tison se soulève et sa prunelle pétille.
Ecoutons-la.
        Du Bentefarine au Crabère lors d'une nuit de pleine lune plus belle que le jour, les isards se réconcilièrent avec les aigles. Pour signer cette paix du bec et de la corne, des aigles blancs tournèrent de minuit à l'aube au-dessus des sept montagnes.
Trois aigles par pic : vingt-et-un rapaces.
A l'horizon cisaillé du Couserans, se dégagent le Bentefarine, le mont Bouch de France, le Valier, la Barlonguière, le May de Bulard, le Mauberné et le Crabère, ce mont sacré des vieilles chèvres.

 http://www.pyrenees360.fr/index.php?/category/Panoramas-du-Couserans

 En tout une longueur de quarante-cinq kilomètres.
Les aigles, sous la lumière bleue, suspendent un nimbe  de blancheur sur les sept colosses pyrénéens.
Les isards, eux, pour répondre à cette signature aérienne décidèrent d'apposer un gigantesque paraphe sur le flanc des mêmes montagnes et de terminer la cérémonie par un hommage au roi des aigles.
L'hommage deviendrait un rite annuel entre les deux races les plus altières et les plus libres du monde

Toutes les hardes se réunirent.
Les adultes les plus adroits, les plus vites et les plus vigoureux furent choisis.
Bien comptés ils étaient deux cents.
Prit leur tête, le roi des cimes, le seul qui, de la mer latine à l'océan vert, eût un pelage blanc.
Des cornes aux sabots, avait-il été modelé dans la neige ? Ses yeux d'azur se voilaient de cils d'or.
Le 15 août sonnait au calendrier du Temps. Les étoiles, mi-éteintes par la splendeur de la lune, sommeillaient dans les cieux.
En bas, dans les ornières des vallons, la nuit s'écoulait vers la plaine.
Les feux des masures, archipels de constellations tombés dans les ravines, étoilaient les ténèbres.
Au loin, la ville des évêques, Austria la Romaine, incendiée par quelque conquérant, se réverbérait comme un lac de glaïeuls.
Le silence habillait les monts. Des mâts d'or, enfoncés dans les étangs, amarraient la lune au milieu du ciel et tremblaient à peine dans un friselis d'écailles étincelantes, comme si, de là-haut, l'astre nocturne eût tiré sur des cordages bleus........................................................................................
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                                                                             à suivre

http://www.ariege.com/decouvrir-ariege/flore-et-faune-sauvage
                        

lundi 25 janvier 2016

Plumes

 J'espère que vous avez largement exploité les annonces des prochaines expositions.

Elles ou ils arrivent tous les quatre ensemble en commando, picorent les miettes que les mésanges bleues ou charbonnières ont détaché des boules de graisse, et repartent ensemble.
 C'était tôt ce matin et le soleil barré par le massif qui me domine n'était pas encore arrivé.

Plus matinaux que les mésanges qui ne viennent que lorsque la température a monté.
C'est ensuite un ballet ininterrompu entre les divers postes de nourrissage, les boules de graisse ou les graines de tournesol. Il est d'ailleurs impossible de les photographier quand elles piquent sur le plat.
Lorsque je suis installée dehors elles n'hésitent pas à me survoler mais il faut que je ne bouge pas même le petit doigt  !

                            Je serais curieuse de savoir où elles nichent.
              J'ai déjà eu deux nichées dans cette maisonette. Les va et vient des parents ont usé la peinture du seuil.

                                                                            

Oh ! les charmants oiseaux joyeux !
Comme ils maraudent ! comme ils pillent !
Où va ce tas de petits gueux
Que tous les souffles éparpillent ?

Ils s'en vont au clair firmament ;
Leur voix raille, leur bec lutine ;
Ils font rire éternellement
La grande nature enfantine.

Ils vont aux bois, ils vont aux champs,
À nos toits remplis de mensonges,
Avec des cris, avec des chants,
Passant, fuyant, pareils aux songes.

Comme ils sont près du Dieu vivant
Et de l'aurore fraîche et douce,
Ces gais bohémiens du vent
N'amassent rien qu'un peu de mousse.

Toute la terre est sous leurs yeux ;
Dieu met, pour ces purs êtres frêles,
Un triomphe mystérieux
Dans la légèreté des ailes.

Atteignent-ils les astres ? Non.
Mais ils montent jusqu'aux nuages.
Vers le rêveur, leur compagnon,
Ils vont, familiers et sauvages.

La grâce est tout leur mouvement,
La volupté toute leur vie ;
Pendant qu'ils volent vaguement
La feuillée immense est ravie.

L'oiseau va moins haut que Psyché.
C'est l'ivresse dans la nuée.
Vénus semble l'avoir lâché
De sa ceinture dénouée.

Il habite le demi-jour ;
Le plaisir est sa loi secrète.
C'est du temple que sort l'amour,
C'est du nid que vient l'amourette.

L'oiseau s'enfuit dans l'infini
Et s'y perd comme un son de lyre.
Avec sa queue il dit nenni
Comme Jeanne avec son sourire.

Que lui faut-il ? un réséda,
Un myrte, un ombre, une cachette.
Esprit, tu voudrais Velléda ;
Oiseau, tu chercherais Fanchette.

Colibri, comme Ithuriel,
Appartient à la zone bleue.
L'ange est de la cité du ciel ;
Les oiseaux sont de la banlieue.

                    Victor Hugo

J'ai essayé de les prendre à rebours ; il était tentant de sortir, tout fume ce matin, les arbres, la rivière et tout s'égoutte; la chaleur emmagasinée hier aprés midi s'exhale ; il en sera de même aujourd'hui.
Un concert de pépiements habitait le palmier.
                  Le "Queen Elizabeth, sert de poste avancé d'observation

dimanche 24 janvier 2016

autre partage d'info

Musée de Valence et de Chagall à Nice.

http://culturebox.francetvinfo.fr/expositions/le-musee-d-art-et-d-archeologie-de-valence-attire-de-plus-en-plus-de-visteurs-234023

Chagall à Roubaix, aussi

http://www.lavoixdunord.fr/region/roubaix-derniere-ligne-droite-pour-l-expo-chagall-au-ia24b58797n3287281?xtor=RSS-2

Pas fous

Je m'étais plongée peu avant l'ouverture de cet article dans un recueil de Contes Populaires de l'Ariège, mais ils me paraissent un peu désuets et plus appropriés pour un très jeune public, où les petites filles croient encore, aux rois et aux princesses.
L'actualité journalière m'offre une histoire vraie que je pourrais transformer  tellement le clin d'oeil de nos amis les cerfs est évident.


"Une propriété du cinéaste Luc Besson dans l’Orne va faire l’objet de battues administratives, sans arme, destinées à en faire fuir les cerfs, trop nombreux, qui abîment les champs voisins et menacent la sécurité routière, a indiqué vendredi 22 janvier la préfecture.
Le producteur de cinéma possède un château avec un bois non clôturé de 150 hectares à La Trinité-des-Laitiers, où il interdit la chasse et où beaucoup de cerfs des 8.000 hectares de forêt environnants se «réfugient» en période de chasse, a précisé la préfecture.
Mais le bois de M. Besson est aussi entouré d’exploitations agricoles, où les cerfs «occasionnent des dégâts», selon l’arrêté signé jeudi par le préfet et qui doit être publié dans les jours qui viennent.
«L’implantation d’importantes populations (de cerfs) sur la propriété de M. Besson» présente en outre «des risques de collision avec des véhicules», selon le texte de l’arrêté, dont l’AFP a eu une copie.
«La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est un accident de la route le 27 décembre (en bordure de la propriété, à cause d’un cerf, ndlr). La personne s’en tire bien, heureusement, elle avait une grosse voiture», a expliqué Jean-Pierre Féret, conseiller départemental DVD de l’Orne.
«Il y a trop de dégâts dans les cultures. La fédération des chasseurs en arrive à avoir du mal à indemniser les exploitants, près de 15.000 euros pour quatre à cinq exploitants», a ajouté l’élu. Les fédérations de chasseurs indemnisent en effet les agriculteurs des dégâts dus aux grands gibiers sur leurs parcelles.
«Et encore, tout n’est pas indemnisé: les éleveurs trouvent parfois plusieurs dizaines de cerfs dans leurs champs qui mangent la nourriture des vaches», a poursuivi M. Féret.
Du 1er février au 31 mars, «une battue administrative d’effarouchement d’animaux sera» donc «organisée chaque semaine au départ de la propriété de monsieur Luc Besson», qui «pourra y être associé», selon l’arrêté.
«Il s’agit d’une battue d’effarouchement uniquement, avec des chiens spécialisés, sans arme», a précisé à l’AFP le directeur de cabinet du préfet, Fabien Chollet. L’idée est «que la population de cerfs s’étale» davantage sur le massif de 8.000 hectares, dont font partie les 150 hectares du cinéaste. Trois cents cerfs ont été recensés sur ces 8.000 hectares, ce qui ne constitue «pas une surpopulation», a précisé M. Chollet.
M. Besson ne «va pas s’exprimer sur le sujet», selon l’entourage du cinéaste."

 Dans notre vaste clairière, éclairée par une pleine lune éclatante, les représentants de notre communauté se sont réunis pour prendre note des informations et polémiques dont nous sommes l'objet.
Il a donc été décidé pour ne pas créer d'ennuis au propriétaire qui nous accueille  de nous disperser comme le souhaite le préfet, aller brouter sur les espaces  plus lointains...... le temps de laisser se calmer les propriétaires voisins que nous dérangeons.
Nous espérons toutefois que les dispositions prévues seront respectées.
Mais nous n'avons rien signé qui nous empêche de revenir sur la propriété de  Mr Besson, dès les premières battues de chasse afin de pouvoir nous y réfugier.
Nous espérons que Mr Besson ne se laissera pas intimider et que son territoire restera exempt de chasse.
                                                                                          
                                                                                                                     Le Ravalant 

              ( pour les non-initiés, le ravalant est un cerf vieillissant dont la ramure a cessé de progresser  donc ... un sage ! )   
                                                               

  http://www.photos-moes.be/Pages/articles/VIEUX%20CERFS.pdf                

samedi 23 janvier 2016

quelques figures

Portrait déniché dans la revue dont nous avons parlé récemment et qu'elle situe au Louvre, en 1935 ! je  ne l'ai jamais vu "en vrai" ; il m'a surpris par sa facture très différente de ce que l'on a l'habitude de voir chez Degas.

 Je n'ai pas scanné "La vie" de Picasso autre portrait où figure au premier plan une femme nue et anguleuse. Vous parler de Picasso me fait repenser à ma dernière visite aux Abattoirs:

Si vous saviez à quel point je prends l'art moderne "avec des pincettes" !
(autre expression bien française)

C'est Adrienne Sabrier, qui colle tous ces visages dans la nature.

Un moment assez bizarre aussi où cette salle très vaste présente ces constructions géomètriques mais retentit des vombrissements d'une moto que vous ne voyez pas encore, mais que vous allez découvrir en suivant, tout en regardant cette video géante où le motard fume paisiblement sa cigarette.
Ces fines tiges de métal ont peu après trouvé une résonnance dans ma mémoire au travers de ces tiges sèches au bord d'une jachère.









                                                     Photos Isarde


 https://www.youtube.com/watch?v=40P7kD6_jVM

vendredi 22 janvier 2016

La minéralogie

Un domaine foisonnant de formes et de couleurs, un feu d'artifice de la nature parfois caché ou à vue, pour lequel Freddy Marty possède tous les secrets.

Avis aux amateurs !!  vous pourrez bientôt voir (et j'en ai hâte ) toutes ces merveilles mondiales dans un musée en cours d'élaboration.

http://www.centre-francais-fondations.org/annuaire-des-fondations/3844.

Mais hier soir nous avions une de ses conférences, aucune question ne reste sans une réponse scientifique mais en même temps à notre portée quand nous ne faisons pas partie du cercle privilégié des minéralogistes.

Avec une présentation de tout ce que les mines ariègeoises peuvent receler comme richesse à commencer par Trimouns pour le talc, la plus connue sans doute, la lherzolite dont je vous ai déjà parlé, mondialement connue (et à côté de chez moi ), le fer avec celle du Rancié , le cuivre ou le plomb, le gypse , et ces fameuses "terres rares"...



Freddy nous avait "concocté" un échantillonage de tous ces minéraux dont il nous a présenté les caractéristiques en gros plan y compris leurs analyses "spectrographiques".(j'espère que que je ne me trompe pas sur cette terminologie).

  Photos prises à la hâte tellement le public très nombreux, se pressait pour les admirer.
la formation géométrique de ces minéraux jusqu'à former des octaèdres, chers à mon coeur  (voir Labastide Clairence) est époustouflante, les hommes n'ont rien inventé !
 On a même découvert un minérai spécifique à l'Ariège que l'on a baptisé "l'Ariègite".

 merci donc à lui et à Vive la Science, association qui avait mis cette conférence en place et c'était la 50 ème..

Le cerf

Voilà un animal très présent dans la mythologie, les arts, les fables et les légendes et il en vaut la peine !! Son élégance, son mode de vie en ont fait une proie de choix pour les rois et la très controversée "chasse à courre" existe toujours, donnant à Maurice Genevoix l'inspiration pour des pages que je pourrais, au fond, partager avec vous car c'est un livre de chevet.
 Il est aussi pour les artistes un modèle toujours répété dans la peinture ou la sculpture, et d'actualité, voici l'article que j'avais"mis de côté "à votre attention.

(un petit souci, il faut que je change de boite de mail, à de suite)

 http://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/francois-pompon_grand-cerf_sculpture-technique_platre_1929

Nous voyons donc "Le grand cerf" de Pompon.
Et je me permettrai de vous envoyer ma dernière réalisation (je ne suis artiste que dans l'âme) ce grand cerf embusqué  dans un coin de mon salon qui m'accueille tous les matins avec son pendant, celui que Frisco et moi avons regardé "dans les yeux".
 Quand vous aurez lu "La dernière harde" vous ne pourrez plus voir un chasseur "en peinture" , ( expression famillière bien française).


   "Les arbres, dans le clair d'étoiles, jaillissaient vers le ciel.
On ne voyait pas leur ramure, rien que leur fûts d'une blancheur de pierre.
Ils portaient tous du même côté une petite frange lumineuse, un fil ruisselant de clarté bleue qui paraissait ne les point toucher.
A terre, de place en place, une poudre de neige feutrait un bosselage de racines, l'épaulement sinueux d'un fossé: une neige ancienne, un plumetis de flocons légers qu'un vol de bise avait perdu là en passant.
Il y eut d'abord un soupir, un souffle exhalé d'une poitrine, et de nouveau un soupir rude et grave.
Une buée d'haleines flottait entre les arbres, où des échines bougeaient en ondulant vaguement sur place.
Les bêtes étaient encore debout.
Elles devaient être nombreuses.
Elles demeuraient serrées les unes contre les autres, se réchauffant ensemble à leur chaleur.
L'aube commençait à rôder de toutes parts.
Les arbres étaient de vieux hêtres gris.
Les feuilles des ronces, violettes et sanglantes, s'allumaient de-çà de -là.
Les silhouettes des bêtes grandissaient dans la lueur du crépuscule.
Il y avait au moins dix ou douze biches, au long cou grêle, aux oreilles disproportionnées.
Toutes amaigries par l'hiver, le crâne marqué de durs creux d'ombre en arrière de leurs yeux tristes.
Les bois des cerfs soulevaient leurs branches.
Les jeunes biches et les hères de l'année de l'année semblaient juchés sur de raides pattes ossues, trop longues pour leur corsage étroit.
Mâles et femelles, ils se ressemblaient tous, sauf un jeune mâle au poil ardent, aux lignes déjà musculeuses.......................................................

 Ce récit vous tiendrait-il en haleine ? ? Vous voudriez la suite de l'histoire ?
 Mais pour l'heure  je veux  aussi vous parler d'autre chose.
 Une autre passion.....

jeudi 21 janvier 2016

suite et fin

 Ces années 30 qui ont succédé aux "années folles" ne sont pas "archéologiquement" suffisamment lointaines,  mais l'on y trouve tous les prémices d'une modernité qui explose, on y rencontre des personnages aux valeurs morales sans failles et en même temps l'explosion d'une permisivité sans freins... pour l'époque  !!
C'étaient les débuts à proprement parler du tourisme, facilité par les progrés de l'aviation, nous l'avons vu, ceux aussi des sports d'hiver, deux aspects d'une modernité auxquelles nous ne faisons même plus attention.
Nos yeux se tournent désormais vers la conquête spatiale, le numérique ...
C'est l'épreuve du temps qui donnera le bilan.
 Mon intention est donc de revenir sur des sujets plus "banals" mais plus universels. Deux couvertures encore, la première de Loupot (Août, la Vierge) et la seconde de  R Marton, ( novembre 1934 ); aussi sombre que le mois qu'il représente.

 A l'intérieur quelques oeuvres animalières:



 Tous, artistes passés à la postérité:




https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Guyot



https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89douard-Marcel_Sandoz




https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Margat


http://s207565234.onlinehome.fr/Les_Animaliers_20th/CHAT%20ASSIS%20.html

Tous proches du célèbre Pompon, auquel je consacrerai un article que j'ai déjà mis de côté.
http://www.musee-orsay.fr/fr/collections/oeuvres-commentees/recherche/commentaire_id/ours-blanc-365.html

ours de Guyot . Grand Duc de Sandoz

Zèbres de Margat . Carpe plongeante de Sandoz . Lapin de Ch Artus

 et dernière actualité.

http://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/antonio-tempesta_chasse-au-lievre-et-au-cerf_rehauts-de-blanc_plume-dessin_encre-brune_lavis-brun

mercredi 20 janvier 2016

Affiches et Publicités

Une petite surprise ce matin, les carrosseries ont disparu  , .....un coup de filet  ?

le Sanglier d'Erymanthe de Paule Ingrand, thème cher à la statuaire antique

http://www.les-12-travaux-hercule.fr/le_sanglier_d_erymanthe.html

toujours de Paule Ingrand, Hercule vainqueur des amazones


 Une  publicité, ravissante, cette jeune femme  qui glisse sur la neige.
  
                                        Jean Gabriel Domergue

 https://www.youtube.com/watch?v=zD6NhX6qBgc


 "Etat" par Henrion                    https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Kay_Henrion
"Beaux Arts" par Roger Worms
"Salon d'automne" par Henrion
"Montre" par René Méry


mardi 19 janvier 2016

Carrosseries

 et causeries.....
Un autre" Février", je m'aperçois que mes numéros d'Art et d'Industrie ne se suivent pas dans la même année, celui-ci par exemple est de 1932.

et l'illustration de Charles Loupot
                 https://www.ina.fr/video/DXC9707023560

Je n'hésite donc non plus à aller de l'une à l'autre en raison de la page ou de l'article qui "accroche" mon regard ou mon intérêt .
Je vous assure qu'il y a de quoi faire et selon mes mauvaises habitudes, je me disperse beaucoup.....
 Une complication nouvelle, la couverture de Juillet-Août-Septembre est de
 R Marton
On va y arriver à ces carrosseries.... ?
                                    coup de filet ou coup de vent ? ou simplement oubli d'enregistrement, on va le savoir; je ne remets que les scans, sans l'article sur les 24 heures du Mans que j'avais recopié.

              


















 

lundi 18 janvier 2016

atterissage

Le voilà cet instant où le quotidien reprend le dessus, mais où les passions même endormies peuvent resurgir à la faveur de l'actualité; pour l'instant, voyons les couvertures de cette revue que je n'ai pas encore"épluchée".
Elles nous replongent dans l'Antiquité, point de départ de notre civilisation et la mythologie.
 Hercule n'est pas ici allé cueillir les pommes des Hespérides, pour Pyrène, mais se débat avec le lion de Némée, en Janvier:


http://www.artnet.com/artists/paule-and-max-ingrand/past-auction-results

http://www.lacostelle.org/documents/Causerie_Max_Ingrand.pdf


En lisant l'article ci-dessus: en effet, j'ai vu passer cette oeuvre réalisée pour le Baron d'Empain... comme d'ailleurs d'autres articles de Marcel Blot ou Jacques Mortane sur les infrastructures des terrains d'aviation .. j'y reviendrai.
petite interruption pour feuilleter les neuf numéros en ma possession et bien sûr... dans le dernier, un petit scan et voilà !
An fond c'est un peu le même thème ... La Voie lactée ! 

 signe astral, le taureau ? ou le minotaure ?   Février est aussi très beau 
l'Hydre de Lerne,  d'autres combats pour Hercule !!

 Je dois quand même manipuler ces revues qui ont 80 ans avec respect.

 http://mythologica.fr/grec/heraclet02.htm

 Lion et Hydre seront placés dans le ciel par Zeus, l' hydre devient la constellation du Cancer.

dimanche 17 janvier 2016

Flèche d'Orient


"4 heures 25 du matin à l'aéroport d'Athènes, sous le ciel attique toujours lumineux, quelques personnes, des bagages, des paquets, un monceau de sacs postaux....
un avion au profil racé dont les trois moteurs tournent au ralenti avec ce joli bourdonnement d'une machine qui "tourne rond". Cinq passagers montent avec moi dans la spacieuse et claire cabine; les sacs postaux, les colis, les bagages sont placés rapidement dans les cales à l'avant et à l'arrière de la machine; les portes sont fermées; quelqu'un lève le bras, l'avion roule va se placer face au vent, roule de plus en plus vite et décolle ; le miracle quotidien s'accomplit ; la Flèche d'Orient, de la Compagnie internationale de Navigation Aérienne, a pris son essor, à l'heure rigoureuse, et me déposera ce soir au Bourget... à Paris.
Un voyage en avion ne se raconte plus, pas plus qu'un voyage en chemin de fer.
Des impressions de vol ? Le paysage défile, les frontières ne sont marquées que par les uniformes différents des douaniers et des policiers aux escales; mon passeport s'orne (!) de cachets de couleurs et de formats divers ; si c'est à titre de contrôle, je ne vois pas clairement le but, si c'est un modèle des arts graphiques nationaux, cela est peu réussi.

Quand donc ces formalités périmées seront-elles abolies ?
J'admire la diligence du personnel qui, pendant les escales de dix minutes, reçoit les passagers qui descendent, fait monter ceux qui partent, décharge la poste, les colis, les bagages, charge le fret, fait viser un certain nombre de documents.
Il y a là une adaptation parfaite d'un personnel cependant très réduit, à un travail important dans un cout laps de temps, qui pourrait servir de  modèle à bien des entreprises de transport.
Belgrade à 9 heures 45, Budapest 11 heures 45, Vienne 13 heures 10, les aéroports défilent... et notre vol commence à 185 km à l'heure.
Près du pilote, un aide pilote radiotélégraphiste passe et reçoit des renseignements météorologiques, sait par conséquent le temps que l'avion va rencontrer.

Par son entremise, le passager peut recevoir et envoyer des télégrammes privés : décidément, la Cidna a tout prévu.
Mais voici Prague, la ville aux cent clochers.... 16 heures 25 nous repartons, Nuremberg, Strasbourg 18 heures10, et dans le calme magnifique de cette soirée d'été, tirés par les trois puissants Titan Major de l'avion Wibault dans lequel nous sommes montés à Prague, nous volons  cette fois à 200 km, à l'heure ; 20 heures.... dans dix minutes nous arriverons, les champs, les bois font place aux maisons qui se pressent les unes contre les autres à mesure que nous avançons; les moteurs diminuent le diapason de leur chanson, un long virage, un court roulement au sol...
Parti d'Athènes ce matin, je vais diner ce soir à Paris.
Une aventure réussie.. un exploit réalisé...pas du tout : un voyage rapide que chacun peut effectuer chaque jour, grâce à la Flèche d'Orient."
                                                              Paul Morand

Quelques variantes  en ce XXI ème siècle.... mais les controles se sont renforcés, le copilote n'envoie plus les télégrammes des passagers !!
Quelle évolution !!! grâce au génie humain. Je n'ai même pas fait d'escale entre Los Angeles et Paris pas plus que de Copenhague à Bangkok !!!
Mais je n'en menais pas large au-dessus de l'Afghanistan  alors en guerre avec l'URSS; je craignais un missile égaré .....


https://www.youtube.com/watch?v=NZNlFwjbX5s