vendredi 20 novembre 2020

Brueghel : Jeux d'enfants, Le Combat de Carnaval et de Carême

  Ce sont donc les deux premiers grands tableaux de Brueghel :

 Les jeux d'enfants, par dizaines, le cerceau , colin maillard, saute-mouton, ce sont

 les mêmes qu'à notre époque, cherchez bien il doit y avoir le jeu de billes.

                   Peinture de 1560 conservée à Vienne  118 X 161 cm

                             https://www.youtube.com/watch?v=7rpSK051Se4

 Le Combat de Carnaval et de Carême nécessite plus d'explications. Immense 

panneau de 118 X 164,5 cm aussi conservé au Kunsthistorische Museum de Vienne

peint en 1559. Brueghel partage son tableau en deux parties Mardi-gras (ou 

Charnage )à gauche et Carême à droite, vision où se partagent le moderne et le 

médiéval, l'allégorique et le concret.

A gauche la taverne,  à droite l'église, le gras opposé au maigre et la viande au 

poisson

  Les festivités de carnaval,  toujours fêtées de par le monde suivant les  coutumes

 ancestrales de chaque contrée,  voyaient leur apogée le jour de Mardi-gras.

 Brueghel ne manque pas d'en peindre les mascarades et les cliques. Au centre 

de la toile c'est Carnaval qui enfourche un tonneau et qui plus est a du mal à tenir

 une terrine sur sa tête. Sa broche bien garnie lui servira de lance pour un 

tournoi.

 Carême, lui, présente deux harengs sur une pelle en bois. La ruche de miel

  juchée sur sa tête (accumulation des mérites spirituels ) est en opposition à la

 terrine de Carnaval.

 La huitième Eglogue de Virgile  est peinte  sur la gauche  au travers du mariage

 de Mopsus et Nisa qui est vêtue de guenilles  et coiffée d'une passoire ; ils n'ont

 pour demeure qu'une bâche trouée.

 La leçon de sagesse se trouve au centre de la toile  "boire au puits de la sagesse"

 et le couple qui s'éloigne où le geste protecteur de l'homme auprès de sa 

compagne laisserait à penser une image de paix et la lanterne dont ne se sert pas 

cette dernière, un éclairage divin ? mais non, c'est un fou qui les guide une torche

 à la main.

 Brueghel reprend, au coin de la rue,  l'histoire d'une romance française  de 

1489  celle d'Ourson et Valentin. jumeaux abandonnés au coin d'un bois dont les

 destins divergeront, l'un devenant chevalier à la cour du roi Pépin, l'autre devient

 un homme des bois qui plus tard, capturé, sera apprivoisé et deviendra le fidèle

 serviteur de son frère.

 Au fond de la toile brûle un feu de joie, sans doute l'effigie de l'Hiver.

Opposition aussi entre les marchandes de poisson, aliment du Carême et celle de 

gaufres qui fabrique ses friandises sur un feu de fagots.

Une BD sur un seul panneau ... manque les dialogues et la morale de l'histoire.


https://museedeflandre.fr/bfetes-et-kermessesb-au-temps-des-brueghel

 

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