Monastère de Santa Cruz : Coimbra

  L'été 2023 aura vu les nombreuses délégations internationales des JMJ 

 en route pour Lisbonne : c'était le cas ce  jour là.

             devant le portail du monastère. de Santa Cruz bâti sur les 

ruines d'un couvent du 12 ème siècle fondé par Alphonse Henriques cet 

imposant portail Renaissance est l'oeuvre du français Nicolas Chantereine

 et de Diego de Castilho en 1520. Son aspect intérieur pourtant très 

beau n'est pas mis en valeur. Seul le cloître du Silence garde tout son 

charme avec ses azulejos à dominante rose.

 La voûte de l'église est soutenue par des colonnes torsadées et les clefs 

de voûte soulignent son style manuélin, il faut aussi remarquer le bel 

orgue baroque.

         ce cloître manuélin est l'oeuvre  de Marcos Pires en 1524, avec à 

son entrée cette gracieuse fontaine à double vasque.

 

 

Je regrette de ne pas m'être suffisamment intéressée à la chaire  de 

Nicolas Chantereine et aux sépultures des deux premiers rois du Portugal 

elles sont  aussi l'oeuvre de Nicolas Chantereine. Il faut dire que Coimbra

 recèle tant de richesses que l'on finit par se blaser.

 

 tombeau de  Sanche 1er

Musée Machado de Castro : suite

 

 

 Des pans entiers  de la capela do Tesoureiro  construite par  les Français

 Nicolas Chantereine et Jean de Rouen ont été remontés au sein du

 musée.

             Encore de belles pièces d'orfèrerie

                                        Calice 1500- 1520

 

calice de Gueda Mendes 

1152

 Cette orfévrerie provient pour la plupart de la Sé de Coimbra sans qu'il 

ne soit jamais fait mention de ceux qui l'ont façonnée, hormis les dates

 qui s'échelonnent entre 1525 et 1550.

 

 Je suppose que ce magnifique collier appartenait à une statue de la

 Vierge (1300-1306)

 et au  trésor de la reine sainte Isabelle dont nous avons eu l'occasion de parler

https://arquivos.rtp.pt/conteudos/exposicao-tesouro-da-rainha-santa-isabel-em-coimbra/

Coimbra; Musée National Machado de Castro

  C'est le sculpteur Machado de Castro né à Coimbra en 1731 qui a donné

 son nom à ce superbe musée lui-même implanté sur les vestiges de

 l'ancien forum de cette ville qui à l'époque se nommait Aeminium. 

Le vaste cryptoportique de son sous-sol vous en donnera un vaste aperçu

 https://www.centerofportugal.com/fr/poi/le-cryptoportique-de-aeminium

  Nous allons voir quelques unes des pièces les plus remarquables

comme ces peintures  du XV ème siècle.

                                   La Dame à la rose 1425- 1450

 Assomption de Marie

 Madeleine

 1500-1525

Manuel Vicente

 L'Adoration des Mages,  faisant partie du même retable et oeuvre  du

 même peintre 

 

 

                     ainsi que celui de  Catherine d'Alexandrie

 une autre 

Marie Madeleine

 

 de 1650 par une artiste

 reconnue à son époque 

 

Josefa d'Obidos

Josefa de Ayala, surnommée Josefa de Óbidos, naît à Séville en 1630

 dans une famille de peintres. Elle est la fille du peintre portugais

Baltazar Gomes Figueira et de l'andalouse Catalina de Ayala y Cabrer

Après une brève carrière militaire, son père s'établit près de Séville en 

1626. Il peint d'excellents retables et natures mortes. Son oncle 

maternel, probablement Barnabé de Ayala, est un disciple du peintre 

Francisco de Zurbarán. Francisco Herrera l'Ancien est le parrain de

 Josefa. 

Son grand-père a une grande collection de tableaux et sa soeur se marie

 avec un peintre portugais. En 1634 sa famille retourne au Portugal.

 et s'installe à  Óbidos, (que je vous ai déjà présenté) une petite ville

 provinciale de la province de Estrémadure. Josefa possède un manoir

 près d'Obidos et elle partage son temps entre la gérance du domaine et 

la peinture.

Elle connaît pas mal de succès en tant que peintre. Préférant vivre dans 

son manoir, elle peut même se payer le luxe de refuser de travailler à la

 cour du Portugal. Josefa ne se mariera jamais. Elle réalise plusieurs 

retables, de nombreux portraits et natures mortes mais se distingue 

surtout par de petites œuvres avec des encadrements faits de guirlandes 

de fleurs à la mode flamande.

Les pièces d'orfévrerie tout aussi anciennes sinon plus sont aussi 

remarquables, de 1125 ce calice

 

 

 

 

 

 

 croix processionnelles

      1300 1336

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                           Reliquaire 13001336

 

  

Croix processionnelle 1430

                        https://www.google.com/search?channel=fs&client=ubuntu&q=museo+Machado+Castro+you+tube+#fpstate=ive&vld=cid:cc314cb9,vid:CQgIsmRgbLA,st:0                                                  

                                                                                  à suivre

Coimbra suite

  Cette vénérable université  de Coimbra est plantée sur  la colline de l' 

Alcàçova et offre de ce fait une belle vue sur le fleuve Mondego et les

 collines environnantes.  Le pàtio  est dominé par la tour de la chèvre 

 élevée au XVIII ème, appellation donnée par les étudiants dont elle 

rythmait la vie comme celle de la cité plus bas. mais c'est la  bibliothèque

 Joanine qui rafle toutes les attentions. 

 Les dates de construction des différents  porches, s'échelonnent du XVI

 ème au XVII ème siècles.

 

De la galerie appelée "Via Latina" , avant d'entrer dans la salle des Actes

 où se déroulent  les grandes cérémonies d'intronisation  du recteur, de 

soutenance de thèse ou de remise de diplômes, la vue s'étend au loin.

 

            Dans l'axe du fleuve la statue du roi Dinis1er le fondateur

 Les azulejos sont en tout lieu présents

                 Dans l'obscurité de la Salle des Actes
 

                                        le plafond peint
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les azuleros attirent 

toujours les regards

 

le plafond peint de la salle de l'examen privé fait aussi partie du décor

 

 et pour prendre de la hauteur,  le sommet de la tour de la Chèvre et ses 

horloges à 33 mètres.

 

 et un dernier coup d'oeil sur la bibliothèque Joanine forcèment peu 

éclairée pour préserver  reliures et peintures : Joanine du nom de son

 fondateur le roi Jean V en 1724.

 Faisant partie de la 

dernière visite de la journée

 j'ai pu assister au

 recouvrement  des tables 

par des bâches de cuir

 destinées à recueillir les 

 déjections des chauve-

souris  qui se baladent dans 

ces lieux prestigieux pour 

dévorer tous les insectes qui

 auraient dévoré  les

 milliers 

de pages de ces précieux

 écrits sans leur intervention

 quotidienne et nocturne .

 Une écologie utilisée bien 

avant l'heure.