Alcobaça

 Vous avez donc vu ces deux tombeaux qui se font face dans le transept 

du monastère,  à gauche celui de Pierre 1er sur ses faces latérales y sont

 sculptés la vie de Saint Barthélémy patron de ce roi et le chevet présente

 une roue de la fortune ou selon certains archéologues des scènes de la

vie  d'Inès  et de Pierre;  à droite celui d'Inès de Castro soutenu par six 

anges .

 Les armoiries du Portugal et celles de la  famille de Castro y figurent

 aussi avec une frise retraçant le jugement dernier. Alors qui sont ils ? 

 Inès de Castro  qui avait accompagné au Portugal l'infante Constance

 est exilée par Alphonse IV. Le monarque trouve ainsi le moyen de

 l'éloigner de son fils, Pierre époux de Constance qui n'avait pu résister à

 la beauté de la dame d'honneur. En 1345, à la mort de l'infante, le belle

 Inès rejoint son amant à Coimbra et s'installe au monastère de Coimbra.

 La présence d'Inès et de ses enfants irrite Alphonse IV qui soucieux de

 préserver son royaume des prétentions castillanes, ne s'oppose pas à

 l'assassinat de la jeune femme le 7 janvier 1355. Lorsque Pierre succède

 à son père, deux ans plus tard , il révèle qu'il était uni à Inès par les

 liens d'un mariage secret. En 1361, il fait exhumer le cadavre d'Inès; la 

légende rapporte qu'il le vêt d'un manteau pourpre, le ceint de la

 couronne et contraint les nobles du royaume à baiser la main 

décomposée de la "reine morte". Un cortège nocturne accompagne enfin

 sa dépouille dans l'église du monastère d' Alcobaça. L'histoire s'est 

transformée en un grand mythe romantique et symbole de l'amour fou.

 Trois auteurs s'empareront de cette histoire d'amour Montherlant en

 1942 crée la pièce de théâtre La Reine Morte  ainsi qu'Antonio Ferreira et

 Camoes pour quelques épisodes de ses Lusiades.

 Une autre légende qui court en azulejos sur les murs du monastère 

raconte que le premier roi du Portugal Alphonse Henriques ait fait le

 voeu  de  fonder un monastère à cet endroit s'il parvenait à prendre

 Santarém. On sait que quelques années plus tard, en avril 1153 le roi fit

 don à Bernard de Clairvaux des terres d'Alcobaça où vinrent s'installer

 des cisterciens de Clairvaux. La construction commença en1178  mais les

 premiers bâtiments furent détruits par les Maures, repris au début du 

XIII ème l'église acheva sa construction en 1253.

                          Salle des Rois

 

                      Le roi remettant les terres d'Alcobaça

 

 

 la cuisine est immense il fallait bien cela pour nourrir cent moines  et en

1728 lors de la visite de la reine Maria, il fallut rajouter 400 personnes.

 

               https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_de_Clairvaux

Monastère d'Alcobaça

  Il est surprenant de trouver  dans un périmètre aussi restreint trois monastères 

classés au patrimoine mondial de l'Unesco, nous avons vu la splendeur de Tomar,

nous voici à Alcobaça du nom de deux rivières où il se trouve à leur confluent  et 

nous aurons aussi Batalha.

 Alcobaça est un monastère  cistercien   et il a la spécialité d'abriter les deux 

tombeaux de deux amants célèbres qu' Henry de Montherland a 

immortalisés dans son oeuvre "la Reine Morte". L'architecture est à la hauteur de

cette histoire d'amour.

 

 Fondé en 1153 à l'initiative du roi Alfonso Henriques en reconnaissance

 du voeu exaucé  de la prise de Santarem. deuxième panthéon de la 

monarchie après celui de Coimbra.

La nef de son église  est remarquable pour son élévation, ses clés de

 voûte sont à plus de 20 mètres du sol

                                                                          à suivre pour le texte

Faîences artistiques Bordalo Pinheiro

  Voici encore quelques pièces parmi celles,  nombreuses, qui sont 

exposées dans le musée de Caldas da Rainha et les pièces récentes 

fabriquées dans la manufacture toute proche. C'est une autre facette de 

l'Art.

              et non des moindres compte tenu de sa complexité

 

                            

                              on peut parler de peinture en reliefs

 

                                           ou de sculpture

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 D'autres vitrines présentent des oeuvres de fabrication française comme

 les "Gallé"

Mais là , c'est de la pâte de verre 

                              passons à la fabrique contemporaine

 Fruits ou légumes plats ou objets plus décoratifs tout en étant utilitaires

Bordalo Pinheiro (1846-1905)

  Nous poursuivons  la découverte des oeuvres de cet artiste qui cumule

 toutes les facettes de l'art, dessinateur, aquarelliste, décorateur et

 surtout caricaturiste et très connu pour sa création très populaire du "Zé

 Povinho "José le Peuple" installé sur sa barrique faisant un bras 

d'honneur,  qui est devenu un symbole du peuple portugais. Mais aussi à

 l'origine de l'affiche artistique au Portugal.

 

                                                                                                    à suivre

Caldas da Rainha

   En route vers une autre splendeur classée au patrimoine mondial , je

ne pouvais ne pas m'arrêter dans cette petite ville prisée pour ses

 thermes déjà par la reine Léonor épouse de Manuel 1er

 ( https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89l%C3%A9onore_de_Habsbourg )

mais surtout pour son musée et sa fabrique de céramique qui se 

caractérise par une production très naturaliste.

 Petit manoir du XIX ème tapissé d'azuleros construit dans un joli jardin

 

 Les oeuvres  de Bordalo Pinheiro (1846-1905) y sont largement 

exposées 

 

J'ai souvent pensé que ces céramistes étaient les lointains successeurs 

 de Bernard Palissy

 

                                                                                                      à suivre