Vous l'avez compris tout édifice en hauteur de site provient de toutes
les occupations successives de l'Espagne, les Ibéres, les Romains, les
Wisigoths (VII ème s), les Maures (VIIIème s), les Chrétiens,
(1085) transformés, agrandis ou incendiés, puis reconstruits
et remis en état ; c'est le cas de l'Alcazar de Tolède.
Il domine de toute sa splendeur la ville, le Tage depuis qu'Alphonse le
Sage à la suite de sa reconquête lui donne son plan rectangulaire.
Charles Quint en fait le palais de sa capitale en 1537 et prie l'architecte
Alonso de Covarrubias de lui donner toute sa splendeur.
Alonso Berruguete s'occupe de sculpter les marbres qui entourent les
fenêtres,
et Enrique Egas le pare d'un portail à la hauteur de ce siècle d'or qu'est
ce seizième siècle.
De ses terrasses la vue est imprenable
Hernan Gonzallez de Lara met en oeuvre la cour intérieure avec deux
étages à arcades en plein cintre et Pompeo Leoni sculpte "Charles Quint
triomphant de la Fureur.
Le thème de l'escalier monumental est inauguré par Francisco
Villalpando. Mais la participation des grands artistes espagnols ne s'arrête
pas là, Juan de Herrera apporte sa touche à l'aile sud en 1584.
Les successions au trône d'Espagne vont sonner l'heure des destructions.
Déjà ce monument avait perdu de sa prépondérance lorsque Philippe II
lui préfère Madrid.
En 1775 il est transformé en manufacture textile en 1810 ce sont les
troupes napoléoniennes qui le saccagent. 1863, 1887 voient se succéder
des incendies et la ruine est totale lors de la guerre civile de 1936
Reconstruit à l'aide des plans de Covarrubia il est maintenant sous la
protection (on l'espère) du musée de l'armée.