vendredi 26 mai 2023

Les Greco à Tolède

 Le plus célèbre d'entre eux se trouve à l'entrée de l'église de Santo 

Tomé:

 il s'agit de  l'Enterrement du Comte d'Orgaz, personnage historique qui

 fit preuve de bonté lors de l'expulsion des morisques contrairement aux

 Maqueda dont vous avez vu la chapelle dans la cathédrale. Je le répète

 encore, l'Art est l'illustration de l'Histoire. Même difficulté  que pour  la

 custode de la cathédrale !! beaucoup de monde, mais avec de la 

patience!

Tout d'abord l'édifice, la plus ancienne église de la ville.


  Sur cette toile Le Greco s'est lui-même représenté, de même que son 

fils au pied d'un moine, vêtu de noir portant une collerette.


 









































Dans un autre édifice, dont vous avez vu le cloître, le Musée de Santa

 Cruz, sont exposées une vingtaine des oeuvres majeures du Greco.


Commandité par le cardinal Pedro Gonzàlez De Mendoza qui n'en verra 

pas la réalisation , c'est la Reine Isabelle qui se charge de mener à son

 terme la construction de cet hôpital pour malades et enfants trouvés, 

parfait exemple du style plateresque.

 Enrique Egas en est le premier exécuteur suivi par le célèbre Covarrubias























D'autres oeuvres que celles du Greco sont exposées dont une série de 

Vies de la Vierge par Pieter Van Arlat( 1502 - 1550)


 





















             De mon artiste de prédilection, attribué à Luis de Morales 


  Et une vierge en bois sculpté attribuée à Diego de Siloë(1495 1582)


Je n'ai pu ne pas me pencher sur la bataille de Lépante avec cet 

étendard historique



Parmi toutes les pièces maîtresses de ce musée, j'ai aussi remarqué ce

 beau vitrail d'Arnao de Vergara. L'Adoration des Rois Mages)


                 https://fr.wikipedia.org/wiki/Arnao_de_Vergara

 https://www.academia.edu/15086724/The_Dialogue_of_Classical_and_Christian_Cultures_in_El_Grecos_Laocoon?email_work_card=view-paper

                 de main en main jusqu'à la National Gallery




 

mercredi 24 mai 2023

Les céramiques de Talavera et de l'Andalousie

 Dans le magnifique écrin du Musée de Santa Cruz à Tolède, la collection

 Carranza, offre un très bel aperçu  des céramiques espagnoles.

Leur histoire remonte au 10 ème siècle lorsque les Arabes introduisent 

 cette technique en Espagne d'abord en Andalousie où les premiers 

ateliers ouvrent leurs portes, à Elvira puis à Malaga aux 11 ème et 12

 ème siècles.

Ces ateliers mudéjars tirent leur renommée des décors à reflets

 métalliques et à reliefs moulés qui  perdurent jusqu'au 15 ème siècle.

 Toutes les poteries traditionnelles voisinent avec les fameux azulejos que

 l'on retrouvera aussi au Portugal

 C'est à Triana (Séville) au 12 ème siècle qu'apparurent sous les

 Almohades, ces carreaux aux couleurs séparées d'un trait de

 manganèse, de marqueterie aux éléments découpés dans des plaques

 déjà émaillées ou de polygones taillés avant cuisson : nous les avons

 déjà vus sur les murs extérieurs de la cathédrale de Saragosse.

 Au 16 ème siècle à Séville le style mudéjar est abandonné au profit de 

morifs floraux répétitifs ou bien de la technique italienne de la majolique

 qui, elle,  est une peinture sur carreaux lisses. l'oratoire de l'Alcazar de 

Séville peut s'enorgueillir de posséder la première réalisation de 

Francisco Niculoso  en 1504.

 Ces ateliers ne furent pas les seuls, les artisans mauresques eurent aussi

 le loisir de travailler à Paterna au 13 ème puis à Valence et Teruel.

 C'est à Manises à partir du 14 ème siècle, que l'on trouve les

 magnifiques plats aux reflets irisés que l'on rencontre parfois dans les

 musées ibériques. Mais  c'est à Talavera que les plus belles oeuvres

 voient le jour au 17 ème.

 La collection est présentée à l'étage du cloître.

 

 











































































                                                                                 le cerf de St Hubert

 

 


 A Alcora sur la Costa del Azahar le roi Philippe V  à partir de 1750 a 

fondé une manufacture qui privilégie les tons bleu et jaune avec un décor

 rococo.











La céramique hispano-mauresque présente une qualité technique

 exceptionnelle et un considérable intérêt esthétique et historique, au 

point qu’elle occupe une place de choix dans des lieux aussi prestigieux 

que le British Museum et le Victoria and Albert Museum à Londres, le 

Metropolitan à New York, le musée de Cluny et le musée du Louvre à

 Paris, l’Ermitage à Saint-Pétersbourg et le Nationalmuseum à Stockholm.