mercredi 16 août 2023

Conimbriga suite

 Comme dans tout musée qui se respecte nous trouvons dans celui de

 Conimbriga les vestiges qui nous enseignent sur la vie socio-

économique qui a prévalu dans cette  cité, avant sa destruction et jusqu'à

 la fin du 6 ème siècle.

          Monnaies perdues ou petits trésors cachés

                 Les instruments aratoires sont très présents
 


  Les  débris de marbres ou de tuiles issus des fouilles archéologiques

         sont   nombreux

Si les mosaïques des sols étaient exceptionnelles les revêtements muraux

  ne l'étaient pas moins


           la chasse ou l'élevage étaient aussi un apport indispensable


 




                   ravissante expression,  de quelle déesse ?


                                  fragments décoratifs d'une frise





                                                                                                à suivre

mardi 15 août 2023

Conimbriga

 Nous voilà partis à la découverte du Portugal, pour les amateurs de la 

période d'occupation romaine  avant d'aller à Mèrida arrêtez vous à

 Conimbriga et parcourez les vestiges de cette impressionnante ville de 

10.000 habitants à son époque, campée pas loin de Coimbra (à laquelle 

elle va d'ailleurs donner son nom) sur son éperon triangulaire.

 Très florissante jusqu'au 5 ème siècle, après avoir été fondée au 1er s, 

elle existait déjà à l'âge du fer et comme nous tous elle subit de plein 

fouet les invasions barbares. Malgré la construction d'un énorme rempart 

au 3 ème siècle, la cité tomba en 468 aux mains des Suèves.


 Les maisons se succèdent avec des mosaïques parmi les plus belles de la

 péninsule ibérique; parmi elle, la casa de Cantaber une des plus grande 

du monde occidental, elle appartenait à un certain Cantaber dont la 

femme et les enfants furent emmenés en captivité lors d'une attaque de

 la ville  en 465. Elle décline tout le luxe dont savaient s'entourer les

 Romains, le frigidarium,  et ses piscines pour les bains froids, le

 tepidarium, bains tièdes et le caldarium plus chaud . On peut en son

 centre admirer un bassin et ses colonnades.

 



Le rio Mouro n'est pas loin mais je me déplacerai à Alcabidesque pour 

trouver la source qui alimente l'aqueduc  de 3 km 500 destiné à 

l'alimentation de cette cité.





Nous parcourrons le petit musée adjacent  qui n'offre pas de pièce de

 sculpture majeure, car ici aussi ce sont largement servies les armées

 napoléoniennes, mais quelques fragments intéressants.

La casa dos Repuchos ne manque pas d'intérêt non plus, construite

 durant la première moitié du 2 ème sur l'emplacement de sa  précédente

du premier siècle

 






















Cette cité était construite sur une voie importante reliant Lisbonne à 

Braga. A son apogée, entre 301 et 395  elle commerçait avec Londinium 

(Londres), Carthage, Alexandrie, Antioche.

 Vous avez sans doute remarqué à tel point ce monde romain est 

représentatif pour moi, pour être aussi présent à Seviac ou Montmaurin

et  les magnifiques sculptures du Musée St Raymond (Toulouse) que je

 vous ai déjà présentées . Ce monde romain tant à l'avant garde du 

progrès mais qui s'est cependant écroulé sous les invasions des

 "barbares".

pour rappel Wisigoths, Goths, Vandales, Alains ou Suèves 

  Les Lusitaniens avaient déjà subi l'envahissement de ces légions

 romaines  avec à leur tête le général Decimus Junius Brutus Callaicus

 après la mort de Viriate en 139 av. J.-C. et qui fut le plus important 

dirigeant du peuple lusitanien résistant  à l'expansion romaine dans

 l'ouest de l'Ibérie. Sa statue trône à Zamora

 
https://www.persee.fr/doc/ista_0000-0000_2014_act_1308_1_3244






mercredi 5 juillet 2023

Le jardin botanique de Madrid

 

                peinture de Luis Paret 1790 conservée au Musée du Prado

 Initié par le roi Ferdinand VI en octobre 1755, le botaniste José Quer

 grâce à ses nombreuses recherches tant sur la péninsule qu'auprès de 

botanistes étrangers,  crée un jardin d'environ deux mille espèces sur les 

rives du Manzanares. 

 


 

 Son transfert actuel près du Musée du Prado, fut ordonné par le roi

 Charles III en 1774, qui donne à Sabatini son architecte  et à Juan de

 Villanueva la tache de son implantation, inauguré en 1781: de même

que  la construction voisine du musée du Prado et de l'Observatoire 

d'Astronomie.

 


  Suivant les plans d'un botaniste de renommée mondiale Carl Von  

Linné, trois terrasses échelonnées voient le jour.

 Tout comme ailleurs en Europe les grands navigateurs contribuèrent à la

 collection de plantes exotiques,  à la création de grands herbiers qui 

participèrent aux avancées de la science dans le domaine de la

 botanique.

 

 En 1808, malgré les désordres de la guerre d'Indépendance Mariano de

 la Gasca ne ménagea pas ses efforts pour le maintenir en activité, et en 

1857 son directeur Mariano de la Paz Graells, remodèle la terrasse

 supérieure et construit une serre.

 


Il y eut même un parc zoologique qui fut déménagé dans le jardin du 

Buen Retiro.

 


 De 1880 à 1890 après plusieurs avatars il perd plusieurs de ses hectares

 au profit du Ministère de l'Agriculture et un cyclone qui déracine 564 

arbres de grande valeur. 



Spécialisé dans la micro micologie il passe en 1939 sous la

 responsabilité du Conseil Supérieur de Recherches Scientifiques, jusqu'à 

nos jours, toujours inaugurés par la monarchie. 


 

https://www.tela-botanica.org/2018/11/carl-von-linne-pere-de-la-classification-des-plantes-missionbotanique/





















Toutes mes photos Nature et Fleurs sont sur mon compte 

Instragam à " Isarde. am" 

 


 Plans de Sabatini et Villanueva


 

 

 


vendredi 30 juin 2023

L"Alcazar de Tolède

 


  Vous l'avez compris tout édifice en hauteur de site provient de toutes

les occupations successives de l'Espagne, les Ibéres, les Romains, les

 Wisigoths (VII ème s),  les Maures (VIIIème s), les Chrétiens,

 (1085) transformés, agrandis ou incendiés, puis reconstruits

et remis en état ; c'est le cas de l'Alcazar de Tolède. 

 


 Il domine de toute sa splendeur la ville, le Tage  depuis qu'Alphonse le

 Sage à la suite de sa reconquête lui donne son plan rectangulaire. 

Charles Quint en fait le palais de sa capitale en 1537 et prie l'architecte 

Alonso de Covarrubias de lui donner toute sa splendeur.



Alonso  Berruguete s'occupe de sculpter les marbres qui entourent les 

fenêtres, 

 


et Enrique Egas le pare d'un portail à la hauteur de ce siècle d'or qu'est

 ce seizième siècle.


                              De ses terrasses la vue est imprenable

 Hernan  Gonzallez de Lara met en oeuvre la cour intérieure avec deux

 étages à arcades en plein cintre et Pompeo Leoni sculpte "Charles Quint 

triomphant de la Fureur. 

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le thème de l'escalier monumental est inauguré par Francisco 

Villalpando. Mais la participation des grands artistes espagnols ne s'arrête

 pas là, Juan de Herrera apporte sa touche à l'aile sud en 1584.


 

 Les successions au trône d'Espagne vont sonner l'heure des destructions.

 Déjà ce monument avait perdu de sa prépondérance lorsque Philippe II

 lui préfère Madrid.

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 En 1775 il est transformé en manufacture textile en 1810 ce sont les 

troupes napoléoniennes qui le saccagent. 1863, 1887 voient se succéder

 des incendies et la ruine est totale lors de la guerre civile de 1936


 

 Reconstruit à l'aide des plans de Covarrubia il est maintenant sous la

 protection (on l'espère) du musée de l'armée.  

 Dans les années 1597-99 El Greco lui donne son aspect le plus
 
 tourmenté..
 
 

http://www.spainisculture.com/fr/archivo-biblioteca/toledo/biblioteca_de_castillala_mancha_biblioteca_publica_del_estado_en_toledo.html