Musée lapidaire Vienne

 

 Voici le marbre de Fortuna-Tychè dite Tutela des II- III ème siècle après J C 

Découverte en septembre 1894 à Sainte Colombe, dans les thermes du Palais du

 Miroir

Elle reproduit un modèle hellénistique bien connu : la Fortune de ville.

 

Ne quittons pas Vienne sans évoquer les "oscilla" dont quinze d'entre eux ont été 

découverts dans cette ville. Très fragiles ils ont souvent été détériorés.

Ils peuvent être circulaires, rectangulaires ou évoquer une pelte, petit bouclier en 

forme de croissant. De petite taille ils étaient fabriqués en marbre, en céramique 

ou plus simplement en cire ou en bois. Ces oscilla étaient des offrandes aux

 divinités destinées à être suspendues au cours de cérémonies rituelles.

Ils étaient le plus souvent décorés de  petites figures, masque ou visage,

 principalement en rapport avec le culte bachique. Plus tard, ils perdront leur

 connotation cultuelle et deviendront des éléments décoratifs des riches 

demeures.

Les deux côtés de cet oscillum sont ornés sur le pourtour d'une couronne d'olivier

 ou de laurier. Sur une face un acteur aux formes féminines tient un pedum, bâton

 à extrémité recourbée. Il porte sur le visage un masque de théâtre et en

 présente un autre dans la main, évoquant ainsi le culte de Dionysos (Bacchus)

intimement lié au théâtre grec puis au théâtre romain.

Le motif de la seconde face est plus exceptionnel,une danseuse grecque, inspirée 

d'un original du Vème siècle avant J C et appelée aussi danseuse de calathicos du 

nom de sa coiffure en couronne de joncs tressés. Elle exécute une danse rituelle 

drapée dans une étoffe légère et transparente, elle tourne son visage de profil et 

lève ses deux mains à demi fermées dans un gracieux mouvement des bras.

Musée lapidaire : suite

 

 J'ai vu l'identique au musée Bardouin de Clermont-Ferrand, pied d'une statue

 colossale

 

 Je n'ai pas photographié la totalité des marbres de ce musée loin s'en faut !

 Mais certains m'ont attirée plus que d'autres !

 

et quelle merveille que cet Apollon archer de la fin du II ème après JC, découvert

 à Vienne en 1850 au fond d'un puits romain en plusieurs fragments. 

Honoré par les Romains qui l'admettent dans leur panthéon sans changer de nom 

Apollon est le dieu grec de la clarté solaire, de la raison, de la poésie, du chant et 

de la musique C'est aussi un des principaux dieux capables de divination.

 Et ce marbre où sa juvénilité éclate est vraiment solaire. La présence du python

 sur le tronc d'arbre rappelle l'épisode où le dieu tua le serpent pour venger sa

 mère que l'animal avait poursuivie pendant sa grossesse. Il évoque aussi la Pythie

 par l'intermédiaire de laquelle Apollon rendait ses oracles à Delphes. La

 couronne de lauriers remémore ses amours malheureuses avec la nymphe 

Daphné qui, alors qu'il la poursuivait, fut changée en laurier-rose par so père le

 dieu Fleuve Pénée. Si sa soeur Artémis (Diane) se sert de ses flèches pour la

 chasse, le carquois  et les flèches d'Apollon marquent son appartenance au

 domaine de la guerre. Il y sème la mort et la maladie, que lui seul peut apaiser 

car il est aussi le dieu des purifications et de la guérison.

https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00998712/file/these_A_VIGIER_Arnaud_2011.pdf

Musée lapidaire St Pierre

 Bizarrement ou heureusement ces visites des musées lapidaires  tel qu'il a existé

à Narbonne, je me répète, et tel celui-ci, sont pour moi un tête à tête avec le

sculpteur et le message qu'il a voulu transmettre, ou l'histoire que son 

commanditaire lui a ordonné d'illustrer ; jamais troublée par une autre 

présence ; je dois refaire un passage pour  noter et vous préciser la nature de la 

sculpture : 

voici donc,

 

le sculpteur reste toujours anonyme

 

Mais d'autres sensibilités existent ... je  me suis quand même penchée sur cet 

autel semi-circulaire paléo chrétien,  une rareté !!! d'autant plus troublant avec 

l'éclairage du moment.

         http://millenaire1.free.fr/408_3_51_vienne_lapidaire_isere.html

auréolé !!

https://www.youtube.com/watch?v=Z4UlwHHdwx4

                                                                                                à suivre

Le temple de Livia

 Evidemment on pense à la Maison Carrée de Nimes, mais nous sommes bien 

encore à Vienne :

Fermée pour travaux

https://www.isere-tourisme.com/patrimoine-culturel/temple-dauguste-et-de-livie

Il me restera de pousser jusqu'aux jardins de Cybèle...

https://www.vienne-condrieu.com/patrimoine-culturel/jardin-archeologique-de-cybele-vienne-2/

Il ne restera plus qu'à prendre de la hauteur pour embrasser du regard l'ensemble

 du théâtre :

           et parcourir le jardin public pour y fouler la voie romaine :

https://www.vienne-condrieu.com/patrimoine-culturel/voie-romaine-vienne/

 et replonger dans le musée St Pierre

https://vpah-auvergne-rhone-alpes.fr/ressource/temple-d%E2%80%99auguste-et-de-livie-vienne

 

                            https://www.youtube.com/watch?v=hhwtdTxLj5w                    

Monuments majeurs de Vienne

 Pour rester à la même époque, voyons la cathédrale St Maurice, en travaux,

avant de replonger avec délice dans la Vienne antique !

https://vpah-auvergne-rhone-alpes.fr/sites/default/files/VIENNE-cath-ST-MAURICE%202013.pdf

 Vitraux de l'Atelier Thomas, cartons de François Chapuis, un régal de lumière !

Et voici  l'ancienne église St Pierre devenue le Musée lapidaire de la ville dans 

lequel je me plongerai avec délices, pour y avoir ressenti les impressions

 semblables à celles de  Narbonne avant la création de Narbo Via : en ce début 

d'après-midi estival,  absolument seule pour déambuler entre ses merveilles !!!

C'est l'une des rares basiliques de l'Antiquité tardive aussi bien conservée, 

notamment grâce aux restaurations de XIX ème siècle. Son plan basilical, son 

décor d'arcatures murales et son abside comprenant deux fûts de colonnes 

romaines remployés gardent  l'esprit de la construction originelle. Construite sur

 une zone de cimetière et devenue abbaye au VI ème siècle, l'église accueille dès 

l'origine les tombes des abbés mais devient aussi le lieu privilégié des sépultures

 des évêques de Vienne, de même que les tombeaux des fondateurs Saint Mamert 

et Saint Léonien. C'est au XIIème siècle que l'abbaye prospère, c'est 

probablement parce qu'elle devient premier musée municipal de 1809 à1822

 grâce à la donation de Pierre Schneyder. qu'elle ne subit que peu de destructions.

Les extérieurs conservent une série de blocs antiques .

     https://www.persee.fr/doc/linly_0366-1326_1989_num_58_5_10876

        je vous donnerai dès que possible la provenance de ces blocs

               cette frise pourrait bien être paléochrétienne, mais à confirmer

                                                                                  à suivre