Basilique St Julien

 J'aime bien cette expression,  des années 1160 à nos jours le chantier de cette

 basilique romane s'est poursuivi "du printemps à l'automne de l'art roman".

 ou bien de Bernard Crapet "une immense chasse de pierre dressée au-dessus

d'une tombe  illustre"

 Avant d'entrer nous pourrions parler des portails : des artistes bourguignons ont 

dû passer par là, puisqu'ils présentent  des voussures lisses ou en dents de scie au

 lieu du traditionnel "cordon à billettes".

 

 j'attendais devant celui-ci que l'office de tourisme aille prévenir la guide que

 d'autres candidats à la visite de la chapelle  St Michel allaient arriver et hormis

 l'escalier à vis, je ne l'ai pas regretté...

Autre spécificité, ces pavements en galets de rivière,  ici, de l'Allier, des "calades" 

préromanes et jusqu'au  XVI ème, le passage de milliers de pélerins ne les a pas

 usés... (j'ai souvent remarqué ces pavages de galets, si mes souvenirs sont bons, presque dix années en arrière, au monastère de la Oliva en Espagne)

Je n'aurai pas mieux que cette thèse de Doctorat de Fabien Vivier pour la

 description détaillée de cette basilique.

https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01466808/file/VIVIER_2014CLF20005_3_annexe.pdf

 

 voir p 148

                  Il ne me reste donc qu'à vous entraîner  à ma suite

 

 

                             Quelle fantastique élévation pour du roman !!!

J'espère que vous êtes aussi 

enthousiaste que moi !!

           un St Jacques bien fatigué : il a posé son bâton et s'est assis!!!

( je creusais ma mémoire pour me souvenir où j'avais vu un porche en dents de

 scie .... dans une petite ruelle  du Puy en Velay)

        https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01466808/document

Brioude La Douce

 Car c'est ainsi qu'elle se  nommait au IV ème siècle, justifié par "briva" mot 

d'oigine gauloise  (pont) et son pont, jeté sur l'Allier à Vieille Brioude qui ne fera

 pas partie de ma trajectoire : c'est plus d'un mois qu'il faut rester en Haute Loire

 ou dans l'Allier, avec le Cantal, l'Aveyron tout dépend d'où vous abordez cette

 province. Les romains passaient par là.... (Begnina Brivas)

Je vais prendre mon temps pour vous présenter un chef-d'oeuvre architectural qui 

m'a bluffé un "St Sernin' (Toulouse) aux couleurs vives, chatoyant, lumineux  !

Voué à Saint Julien  tribun de légion romaine converti à la foi chrétienne  réfugié

de la région viennoise (sur le Rhone) et martyrisé à Brioude en 304, sous

 Dioclétien

 Ce sont les pélerins de St Jacques qui passent ici.

C'est sur ton tombeau que se succèdent une basilique mérovingienne  (VI ème VII 

siècles) une basilique carolingienne (VIII ème IX ème siècles) et cette magnifique 

basilique romane. Pour commencer un coup d'oeil sur les vitraux  de Kim En Joong

 

https://vodeus.tv/video/les-vitraux-de-kim-en-joong-a-la-basilique-de-brioude-la-romane-2094

 

                             et je vous retrouve dès que possible

https://www.pelerins-compostelle.org/pelerins-compostelle-chemin-auvergne-via-arverna

Auzon: petite cité de caractère

 Perché, tout en longueur, encore une balade en solitaire conclue dans la 

Collégiale du XII ème : collégiale pour avoir abrité six chanoines et 7 clercs. mais 

bâtie sur une église antérieure du V ème siècle ; dépendante de La Chaise-Dieu

 l'église devient abbaye en 1345.

 L'existence d'un château qui fut la propriété des Polignac (privé, sans visites) 

explique sans doute sa notoriété.

  Je remarque les mêmes constructions en voûte qui soutiennent les remparts, 

comme à Polignac. A seulement 6 km d'une voie de grand passage, romaine 

d'abord, puis du pélerinage de St Jacques de Compostelle.

 Proche ainsi de Brassac -les- Mines, qui offrait à la région du travail d'extraction 

dès le XV ème, pendant que les femmes du village travaillaient à la passementerie.

(jolies ces galeries à l'italienne)

Proximité aussi du Canal de Briare perçé en 1664 qui permit l'exportation des

 richesses du pays bois et charbon vers Paris. L'arrivée du chemin de fer à la fin

du XVIII ème a favorisé non seulement le commerce mais l'émigration vers la 

capitale. Ces auvergnats de Paris que l'on appelait "Bougnats" (charbonniers) ont 

peu à peu gravi l'échelle sociale jusqu'à nos jours, bon nombre de brasseries

 parsiennes sont leur propriété et non des moindres "les Deux Magots", la

 Brasserie du Dôme, La Galoche d'Aurillac, la Brasserie du Plomb du Cantal pour

les plus célèbres. Les nouvelles du pays depuis 1882 jusqu'à nos jours leur 

parviennent grâce à l'hebdomadaire " l'Auvergnat de Paris"

 

Les beaux vantaux qui ouvrent sur la collégiale donnent déjà une idée de 

l'importance de cet édifice : à l'origine couverts de cuir.

                 Cette collégiale Saint Laurent est campée sur son socle rocheux

                Le porche (canivelle) couvert possède d'intéressants chapiteaux

          On y retrouve aussi de belles peintures murales , et le carreau de lumière 

projeté par les vitraux.

             Mais l'heure de poursuivre mon chemin a sonné

    Retraverser et redescendre du village pour d'autres découvertes

 pour en savoir plus :

 https://www.francebleu.fr/culture/patrimoine/auzon-en-haute-loire-petite-cite-de-caractere-r-d-auvergne-1597577141

 https://journals.openedition.org/racf/712?lang=fr

http://vafl-s-applirecherche.unilim.fr/collegiales/?i=fiche&j=289

Lavaudieu : un des plus beaux villages de france

 La descente à travers bois, sinueuse et l'arrivée devant ce village avant d'avoir à 

traverser la Sénouire par un gué  et le clocher tronqué ne manquent pas 

d'intriguer

 

 !! surtout que ce sont les brebis qui vous accueillent !! à vrai dire elles sortent du

 village pour aller dans les champs. très bucolique tout cela!!

 

 mais nous n'avons pas quitté ici la sphère de Saint Robert de Turlande, puisqu'il

y fonde au XI ème siècle  une abbaye de bénédictines. La vindicte révolutionnaire 

a décoiffé le clocher  mais recoiffé d'un bonnet phrygien !!  mais épargné le 

ravissant cloître roman et les fresques du XIV ème siècle.

 

 Le fait d'être utilisé à des fins agricoles l'a sauvé.

Je ne fais jamais les visites un guide à la main,  me laissant guider par mon 

instinct bien souvent judicieusement inspiré. Je n'ai cependant pas vu une tête du

 Christ dont l'original est au Louvre et le reste du corps au  Cloisters Museum de 

New-York...

 

Nous étions dans les fresques nous y restons!  d'influence italienne, inspirées du

 cycle de la passion du Christ ou des malheurs du temps dont la redoutable peste

 noire de cette époque.

 Le tableau représentant le martyr de Sainte Ursule a pris place et reprend les 

motifs d'une fresque du XVI ème.

 

 

                       https://www.youtube.com/watch?v=4VnfTc32bRo

Petite touche campagnarde, nous avions commencé avec les brebis et nous

 finissons avec cette immense troupeau de vaches qui n'en finissaient plus de 

traverser la route, il ne faut pas oublier que nous sommes au pays des fromages.

           Elles prenaient leur temps, harassées par la chaleur

 l'Art et la Nature !!!....

 

                                encombrées de leurs énormes pis

                    braves bêtes qui ont droit à toute notre reconnaissance

https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/16-parlementaires-auvergnats-ecrivent-au-chef-de-l-etat-pour-sauver-les-filieres-laitieres-aop-et-1589277857

Les fresques du Velay

 L'abbaye de la Chaise Dieu propose aussi des expositions temporaires et cette

 richesse patrimoniale auvergnate que sont les nombreuses fresques de plusieurs

 édifices de la Haute-Loire comme je vais vous les montrer avait bien sa place  

dans ce prestigieux bâtiment.

Je vous propose, pour commencer, deux vues de la cathédrale du Puy qui me sont 

personnelles et ne font pas partie de cette exposition :

 

 

 

 

 

 

 http://humarfra.unblog.fr/2016/01/14/les-fresques-byzantines-de-la-cathedrale-du-puy/

 C'est Prosper Mérimée qui découvre en 1850 dans la chapelle des Reliques, la 

fresque des Arts Libéraux: il n'en subsiste que quatre sur les sept, peintes au XV 

ème siècle

 

 

             https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1958_num_102_2_10880

https://www.etudes-touloises.fr/archives/134/art2.pdf