Palacio Gaudi

 Ricardo Gaudi débute cette construction en 1889 auquel succède l'architecte

 Ricardo Garcia Guereta qui le termine en 1913.

           Aura-t-il suivi à la lettre les plans de son prédécesseur ?

Construit tout contre la cathédrale  nous allons tout d'abord parcourir les

 extérieurs, une petite idée de ce qui nous attend à l'intérieur...

Pour les constructeurs... les  matériaux employés étaient issus des carrières

   ou chantiers de proximité, le granit du Monte Arenas, la brique de Jiménez de

 Jamuz, et l'ardoise de Galice, Les anges sont en zinc et devaient surmonter

l'édifice. A l'intérieur aussi,  une grande diversité de matériaux, granit, brique,

 stucs, mosaïques, céramique et sgraffites, ce qui fait de ce château à l'allure

médiévale un peu un château de conte de fée.

 Sa silhouette me fait penser aux miniatures du Recueil  des Trés Riches heures

           du Duc de Berry

Gaudi s'est servi des murailles romaines pour y accoter une promenade qui 

permet de profiter du château et du chevet de la cathédrale que je vous

 montrerai plus tard.

Pour l'instant ces trois archanges, cela tombe bien, c'est aujourd'hui leur fête

 Michel, Raphaël et Gabriel, portant chacun les attributs de l'évêque

 commanditaire de l'ouvrage.

Il sera plus logique de s'intéresser d'abord à la cathédrale, si l'on suit cette 

promenade jusqu'à son extrémité.

 mais auparavant au passage, une belle transparence des vitraux du palais:

                      le hasard de l'heure et de l'inclinaison du soleil

Belle continuité que cette cathédrale  dont je ne verrai malheureusement

 pas l'intérieur car elle sera fermée au moment où j'aurais pu la visiter. 

Nous avons ici un exemple du plus pur gothique flamboyant dans ce chevet 

construit en 1441

 La façade me surprendra,  achevée au XVIII ème  cette opposition de couleur

 lui donne sans doute plus de relief encore,  renaissance et baroque mêlés.

certains des épisodes les

 plus marquants de la vie

 du Christ sont sculptés

 sur le porche

Gaudi avait sans doute examiné la cathédrale et ce St Michel terrassant la Bête 

    a dû l'inspirer pour mettre les archanges au sommet de son château.

                            l'apôtre Santiago est aussi représenté sur cette façade

                                                            avec son bâton de pélerin

      à suivre

Astorga

 Astorga la romaine

                      http://www.viatorimperi.com/astorga

Nous avions jusqu'à cette année beaucoup tourné autour  mais elle n'était pas au

 programme ; rectification faite .
 
 Dans les sites proposés on y retrouve beaucoup des étapes des années passées,

 Coca, la villa Olmeda, Yecles etc.

Ce n'était pas tant la romaine qui était à l'ordre du jour mais le château de

 Gaudi, quoiqu'en sous-sol quelques pierres représentatives de l'occupation

 romaine soient exposées.

Le premier campement romain à Astorga date de l'an 15 avant J C, érigé par la

 dixième légion romaine, dans le cadre des campagnes de conquête et de

pacification des territoires asturiens. Il s'agit d'un campement "d'estive",

"castra aestiva"un campement momentané où les légionnaires étaient à l'abri de

 tentes en cuir et en bois, mais protégés par une solide muraille dont nous

 voyons encore les tours et un double fossé extérieur  "fossae fastigata".

Nous ne sommes pas loin non plus des "Medulas " que je vous ai proposées , je

 crois il y a deux ans ; mines aurifères à ciel ouvert.

Positionnés entre les rives du Tuerto et du Jerga, ils y resteront jusqu'au 

premier quart du premier siècle après J C, probablement jusqu'à ce qu'ils

 lèvent le camp pour Petavonium et les rives du Danube.

              https://es.wikipedia.org/wiki/Petavonium

A la fin du règne de Tibère  le siège militaire se transforma en une population

 éminemment administrative pour diriger les grandes exploitations aurifères de

l'or asturien, devenant aissi la capitale du "Convento Juridico Astur" qualifiée

 par Pline l'ancien comme "Urbs magnifica" lors de son séjour en 73 après J C.

 A sa tête deux personnalités de haut rang, le "Legatus juridicus et le 

Prucurator metallorum".

Mais d'autres envahisseurs plus récents investirent la péninsule ibérique et vous 

avez déjà une petite idée  ??? .... de grands marcheurs aussi...on en a souvent

 parlé au Portugal : vous y étes ? les braves grenadiers de Napoléon !!

                  quoiqu'il s'agisse ici plutôt des défenseurs espagnols

 Et l'on retrouvera ici aussi d'autres grands marcheurs, les pélerins de St

 Jacques de Compostelle.

 Que de routes se croisent ici , la Ruta de la Plata, la Route Napoléonienne, la

Route de St Jacques !!!

 Je vais essayer de ne pas mélanger les genres.

                              Astorga et ses spécialités :

        les Mantecadas, petits gâteaux traditionnels

                                                                            à suivre

Puebla de Sanabria : suite

               Balade dans les rues du village au lever du soleil

          festival de couleurs où les fanions se mêlent aux fleurs

               géraniums, pétunias, hydrangeas

                   bégonias et  fleurs de tabac

 enfin tout le temps de fixer l'objectif sans se presser entre deux groupes de

                   passants, peu de rencontres, le village dort encore

          on s'en donne à coeur joie !!!

                         bien haut dans le ciel une cigogne déploie ses ailes

                                                et plane au-dessus du village

  village béni des dieux suivant la


 légende

petite arche de Noé

 qui sauve trois généreux 

villageois de Villaverde  qui ont

 accepté d'héberger un pélerin 

alors que toutes les autres 

portes restent closes.

J'ai aussi une légende un peu

 similaire dans ma vallée

 couserannaise  près de l'Etang 

de Lers, ici la légende explique 


la création du lac de Sanabria

la barque s'échoua sur ce qui

 devint le village de Sanabria

     Sur les tours du château les hirondelles tournoient autour de leurs nids

           Mais il va falloir quitter cette halte épatante !!

                                          en route pour Astorga

                            un dernier regard depuis les rives du Tera

       https://es.wikipedia.org/wiki/Castillo_de_los_Condes_de_Benavente

Puebla de Sanabria

Ce superbe village médiéval, en fête lui aussi, va nous consoler de l'abandon

 des terres lusitaniennes (tant de découvertes, de bons moments  !!), sur

lesquelles je reviendrai sans doute.

Dominé par le château des comtes de Benavente, escale de myriades

 d'hirondelles

https://www.youtube.com/watch?v=0DY4XFYqqyw

sur le chemin

 de la Route

 de l'Argent

(métal)

que je suivrai d'ailleurs

jusqu'à Astorga


https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%ADa_de_la_Plata


https://www.caminosantiago.org/cpperegrino/caminos/caminover.asp?kCamino=ES04b&CaminoId=75

L'église de Nuestra Senora del Azogue date du XII ème siècle,  romane  ; les

 statues du porche occidental ont souffert en raison de leur nature en pierre

 poreuse contrairement à l'édifice qui est en granit

C'était la "Senapria" du VII ème siècle dominée par les Suèves et les Wisigoths,

 lieu stratégique par excellence juchée à 950  mètres.

 Les fonds baptismaux sont aussi romans 

 l'ermitage voisin du XVIII ème siècle de San Cayetano est dédié à Lucas

 Garcia Ossorio

http://taboadasanz.es/images/file/labrasheraldicasdepuebladesanabria.pdf

J'ai, le soir, assisté au plus merveilleux concert de musique celtique au pied de 

cette église.

                                                                       
             https://www.youtube.com/watch?v=1YiXS3XjSjs

                                       dragons de l'Hôtel de Ville

De Bragance à Puebla de Sanabria

Quelques images encore  de cette jolie ville du Tras-os-Montes avant de 

traverser le Parc National de  Montesinho et la frontière avec l'Espagne.

 Paysage aride, sauvage et très beau jusqu'à Rio de Onor ; pas de citadelle

 imprenable ici, seul un petit pont qui permet de séparer les deux pays, sans

 batailles.
   
                https://www.youtube.com/watch?v=XISSneUgrko

Encore à Bragança qui, elle, est traversée par le rio Fervença ...

              "la Rotunda dos touros" sculpture de Rui  Anahory 

la tauromachie est aussi présente au Portugal même si sa faena ne comporte

 pas la mise à mort du taureau ; l'Ecole d'Equitation portuguaise est réputée


                  https://www.youtube.com/watch?v=GMJ4jW58k4Q

et les rejoneadores, les rois de l'arène dont le plus célèbre fut Angel Peralda

                  https://www.youtube.com/watch?v=98fy19Ap1-4

                                                 Feraient-ils le poids ??

                           https://www.youtube.com/watch?v=51fw_Vn

 transition pour ce superbe azulejo qui m'a beaucoup fait penser à Chagall 

Ferveur autour d'un baptème dans l'église de Sào Vicente où Inés de Castro et 

Pierre 1er se seraient secrétement mariés en 1354 ; je vous raconterai...

Voilà l'histoire, reprise par Henri de Montherlant dans sa pièce de théatre

 "la Reine Morte"    

        http://www.lacauselitteraire.fr/la-reine-morte-montherlant

 Si nous avons en France une longue lignée de "Louis", en Castille et au

 Portugal ce sont les "Alphonse" qui se succédent. Pour cette page d'histoire et 

d'amour il s'agit d'Alphonse IV et de son fils et successeur Pierre 1er, celui-ci est

 marié à Constance mais tombe profondément amoureux d'Inés de Castro qu'il 

épousera en secret. A la mort de Constance  en 1345, Pierre fait venir Inés et

 leurs enfants à Coimbra, démarche contestée par le roi Alphonse qui voit d'un

 très mauvais oeil une possible main mise de la Castille sur l'avenir du Portugal,

 de ce fait, il fait assassiner Inés le 7 janvier 1355.

Lors de son accession au trône Pierre révèle son mariage secret, en 1361 il fait

 exhumer le cadavre d'Inés et paraît-il la fait revêtir d'un manteau pourpre, la

 ceint d'une couronne, allant exiger de ses courtisans qu'ils baisent la main de 

la reine morte  !!.....Conduite lors d'un cortège nocturne au monastère

 d'Alcobaça, le roi Pierre s'y fera lui-même inhumer  à ses côtés et vous pouvez

  y admirer ces deux tombeaux. (Extremadura) classé au patrimoine mondial 

de l'Unesco.)

  De style gothique flamboyant, j'ai honte de dire que les  soldats du général 

français Drouet d'Erlon,  avaient endommagés ces monuments en 1811.

J'avais été déjà intriguée à Monterrei (voir Verin) en lisant une plaquette où l'on

 y évoquait son séjour lors de ses démélés avec son demi-frère Henri de

 Trastamare, où il devait rêver de son secret amour pour Inés, dans ce 

ravissant jardin.