lundi 9 septembre 2019

Amarante

 Quel nom charmant !! je préfère avancer un peu et faire seulement une mise 

à jour sur Guimaràes. Oui, nous descendons doucement vers le Douro bien que

 nous croisions ici encore le Tamega , ville charmante, des patisseries ... très

 curieuses... des fleuristes et l'incontournable trace laissée par les armées de

 Napoléon. Ici le saint patron est Sào Gonçalo, les pélerins de Compostelle

 faisaient au début du XIII ème siècle un détour pour venir entendre ses

 prédications. Saint Gonzalve  a la réputation de favoriser les mariages, lors de

sa fête, les jeunes gens s'échagent dit-on et sans doute des gâteaux de forme

 phallique,  le bolo de Gonçalo :

  mais aussi des patisseries traditionnelles, cela faisait un moment que je n'en 

          avais pas vu


               il y avait du mariage dans l'air !! 

 

           Pour parvenir à l'église du monastère de Sào Gonçalo, il faut enjamber 

le Tamega et ce pont est très haut sur le fleuve



  c'est ici  qu'eurent lieu de féroces combats entre le général Silveira et le 

               général français Loison, du 18 avril au 2 mai 1809.












 jusqu'au moment où


 Silveira reçoit l'ordre 


de se replier























































  Erigée en 1540, les  trois étages de colonettes du portail révèlent une 

influence de style Renaissance italienne  ; je vais y trouver un beau buffet 

d'orgue du début du XVII ème siècle












































































belle croisée d'ogives à l'entrée du cloître qui n'a pas encore séché, il

 semblerait que nous assistions à la fin du marasme climatique !!!
























il y avait aussi du


 mariage dans l'air et les


 bouquets de fleurs


étaient en préparation






samedi 7 septembre 2019

Guimaràes

Première capitale du Portugal, classée au patrimoine mondial de l'Unesco 

depuis 2001  et Capitale  européenne de la culture en 2012, elle est la suite 

logique de la visite de Braga, où l'on reparle d'Henri de Bourgogne.

 En effet en 1095, nous venons d'en parler, Alphonse VI (roi de Léon et 

Castille), lègue à son gendre Henri de Bourgogne le comté de Portucale.

C'est ici que lui-même et son épouse Thérèse donnent naissance à Alphonse

 Henriques  vers 1110 qui s'empare du pouvoir pendant la régence de sa 

mère à la suite de la bataille de Sào Mamede le 24 juin 1128 ;  sa lutte contre 

les Maures se solde par une victoire le 25 juillet 1139 à Ourique où ses troupes

 le nomment roi du Portugal choix confirmé par les Cortes de Lamego en 1143

 et son cousin de Castille et Léon (traité de Zamora).

 Il était important de se remémorer ces événements en attendant l'ouverture

 de cet énorme château des ducs de Bragance qui domine cette charmante

cité toute habillée de gris dans ce jour de mauvais temps : les cent pas dans le 

jardin dominé par le donjon du château, n'incitaient pas à une douce réverie.

Austère, c'est le vrai château fort, nous sommes loin de la splendeur des palais

du baroque, sa tour est construite par la comtesse Nuna Mumadona  au 10 

ème siècle pour protéger  le monastère à ses pieds, elle s'élève à 28 mètres.



   les sept tours carrées qui la confortent sont délavées par la pluie.

           on se croirait en Ecosse !!!

            oeuvre donc d'Henri de Bourgogne consolidé au XVème 


                 Bronze de Soares dos Reis (19 ème) Alphonse Henrique.

 Bientôt les parapluies et les imperméables n'y suffiront plus sous les épaisses 

frondaisons,  les visiteurs voyageurs d'un ou plusieurs cars pressent les 

gardiens d'ouvrir l'accés au château ... un vrai siège !!! et tous s'entassent dans
  
le premier hall du château en attendant l'heure fixée (10 heures) le temps que 

tout se mette en place au château.








 A partir de là, je lâcherai le groupe et m'offrirai un aperçu accéléré de toutes 

les salles du château, à ma guise  (aurait dit Rochefort). 

Il fut l'une des plus somptueuses demeures de la péninsule ibérique jusqu'au XVI ème où la Cour préférera résider à Vila Viçosa.

Un coup d'oeil aux tapisseries des manufactures d'Aubusson, des Flandres et
  
des Gobelins  et de Tournai  représentant la prise d'Asilah et de Tanger, copies 

des cartons exécutés au 16 ème et 18 ème par Nuno Gonçalves (originaux 

conservés dans le trésor de Pastrana en Espagne)




                                                mêlée assez confuse de la bataille 


                                                           Salle d'armes


les gardiens des salles devaient se demander quelle était cette visiteuse si 

pressée !!!


 dans la salle des banquets c'est surtout le plafond en forme de  carène 

                                         renversée  qui attire mon attention





 Quasiment disséminés dans toutes les pièces, de beaux vases de la Compagnie

 des Indes


 beau travail de charpentage en  chêne et châtaignier









  je vous l'avais dit !!


du flou qui n'est pas artistique


mais pas question d'être rattrapée









 vous pouvez mesurer ici ce qui dégringole !!! ce n'est pas de la pluie c'est de 

la flotte !!!... et apercevoir l'entrée gothique à quatre voussures  de la chapelle.



 dans le cloître, belles sculptures du tronc d'un vieux chataîgnier voisin du       

        château ; l'art à l'état brut de la nature !!





                                                             intérieur de la chapelle

                   et sa joile charpente






                                 zoom sur le plafond







































                         Porte-cierge en bois sculpté, doré et polychrome


          je ne pouvais pas igorer ce beau miroir et son reflet 












 ni ce très joli cabinet







                               
              ni cet autre très solennel porte cierge, grandeur nature


                  demain petite balade nocturne dans Guimaraes

 juste un oeil passé à l'entrée du cloître roman de  Nossa Senhora de Oliveira

 fondée par la comtesse Mumadona


   et la nuit va tomber










































           Alors cette comtesse Mumadona  ? 

j'ai bien tenté de prendre son immense statue en photo mais entre les bagages et le parapluie c'était trop difficile, hébergée dans la rua Santa Maria, on entre pas dans la ville basse autrement qu'à pied.

https://www.allaboutportugal.pt/es/guimaraes/monumentos/escultura-de-homenagem-a-condessa-de-mumadona

 mais aussi  ; Salvador Ribeiro de Souza en 1587 qui se lance à la mer pour y 

faire fortune : une tempête le jette sur une île non loin de Rangoon , en 

l'ocurrence Pegu , dont il devient roi, les indigènes l'ayant sacré "Dieu de la

 mer";  il ne reste de lui que la rue "Rei de Pegu", car c'est à Guimaràes qu'il

 revint en 1603, pauvre et oublié..

                 http://www.icm.gov.mo/rc/viewer/30027/1868

 Gil Vicente, en 1470, laisse à la postérité le souvenir de l'écrivain dramaturge

le plus célèbre de son époque.  Il dresse une peinture satirique de la société 

portugaise du 16 ème siècle puis écrit des divertissements pour les rois Manuel 

I et Jean II ..... un Molière portugais  et orfèvre qui plus est ? !

                  https://fr.wikipedia.org/wiki/Gil_Vicente

https://www.youtube.com/watch?v=68Y0zfbXkVc