jeudi 16 mai 2019

Musée des Beaux-Arts

Nous reviendrons sur l'ancienne Valentia, mais aujourd'hui nous allons 

entreprendre la visite du Musée des Beaux-Arts ; pour cela nous allons quitter 

  le quartier ancien, traverser l'ancien lit du Turia après être passés au pied  

des tours de Serranos et de Quart : deux des douze portes d'accés  qui 

faisaient partie de la muraille médiévale.

 Le tailleur de pierre Pére Balaguer les a élevées entre 1392 et 1395 suivi de

 Francesc Balomar et Pere Compte  de 1441 à 1460  auteurs d'autres

 monuments dont la Lonja de la Seda.

Ces tours ont joué leur rôle pour contenir les armées napoléoniennes lors de la 

Guerre d'indépendance en 1808.






 le Musée des Beaux-Arts de Valence est la deuxième plus grande pinacothèque

 d'Europe et à ce titre il faut lui consacrer un grand laps de temps. L'on passe

 du Gothique, à la Renaissance mais aussi à l'exposition des oeuvres de 

Joaquim Sorolla  et ce printemps à celle des oeuvres, écrits et céramiques de 

Picasso. (on peut y déjeuner)

Le bâtiment en lui-même est splendide, cet ancien monastère posséde deux

 cloîtres, dont celui del Embajador,  tout de bleu vêtu.

N'attendez pas de moi  un parcours rationnel,  telle ou telle oeuvre m'attire

sans ordre chronologique et je n'ai abordé la présentation des ses magnifiques

 retables gothiques qu'à la fin de la visite. On ne se refait pas ...!

 j'ai couru après les oeuvres de Goya et de Vélasquez

 L'on ne peut échapper à la coupole de l'immense hall qui nous accueille.



 https://www.visitvalencia.com/fr/que-faire-valencia/culture-valencienne/musees-de-valencia/musee-beaux-arts-valencia

                                            ni à ce beau marbre




 Mosaîque sépulcrale de 

Séverina trouvée au nord de 

l'acropolis de Dianium actuelle 

Denia (Alicante)


Elle recouvrait un squelette

 avec un petite bouteille de 

verre posée auprès du crâne 

l'inscription latine permet son

 identification et la date de sa 

mort : le trois février à l'âge de 

40 ans



                      au passage un plat de Talavera XVII ème siècle



 j'ai privilégié la prise de textes en anglais ;  le français n'est pas à l'honneur 

en Espagne : l'occupation napoléonienne n'est pas si loin que nous ne soyons 

considérés comme des envahisseurs !!..




















https://www.youtube.com/watch?v=x2ENKoxm7HU








         https://www.youtube.com/watch?v=WdfJeJqBwCs

https://www.youtube.com/watch?v=8-36jpMMvnE

mercredi 15 mai 2019

Valence romaine : l'Almoina




  récapitulatif historique qui va mieux nous expliquer la ruine de Valence

https://www.arretetonchar.fr/la-conquete-de-lhispanie-par-les-romains/


 Valentia  a été fondée pour installer les soldats romains retraités en 138 avant 

J C. Les principaux vestiges archéologiques sont des trous de piliers creusés 

dans  les couches naturelles correspondant  à des magasins comme

 ceux des campements militaires. Depuis le moment précis de sa fondation, la

 céramique accompagne et explique l'histoire de la cité dans de très 

nombreuses décharges constituées de récipients de céramique remplis

 d'offrandes rituelles.  Ces céramiques ont daté les processus évolutifs de la

 cité. Dans les premiers moments de Valentia une bonne  partie de la

 céramique sera importée de la Péninsule Italienne et dans une moindre part 

des zones puniques et grecques. Elles ont de la valeur pour elles-mêmes,

 comme c'est le cas pour la vaisselle de table au vernis noir, issue du monde 

grec, mais aussi les récipients contenants les aliments, les amphores pour le

 transport du vin, des salaisons de poisson et de l'huile.

Aprés 63 ans d'existence, les guerres civiles commencées en Italie eurent des

 conséquences dramatiques pour Valentia et une partie  de l'Hispanie qui se 

divisa entre les partis de l'aristocratie sénatoriale et ceux des partis populaires

qui représentaient les couches les plus basses. L'armée sénatoriale de Pompée

rasa la ville après la bataille sur les rives du Turia.  De bonnes preuves de cette

 destruction sont les fortes traces d'incendie et d'écroulement qui sont apparues

dans Valentia. Il en est de même pour les nombreuses céramiques  cassées

pendant la destruction, de l'armement ainsi que des restes de soldats rebelles

 victimes du feu. Les céramiques de ces instants indiquent toujours une grande

 dépendance des produits italiens bien que les fabrications autochtones soient

de plus en plus courantes. Les premières de vernis noir  et les amphores

 proviennent de Campanie et les secondes sont de provenance ibériques.







                      Céramiques de l'Empire : réoccupation de la cité

 Pendant 50 années Valentia n'exista plus. Au moment du changement d'ère 
 
on trouve les premiers indices d'occupation ou de fondation de la ville, ce sont 

les céramiques utilisées lors des banquets rituels, déposés  dans  la fosse du 

sanctuaire d'Asclepios, dans l'Almoina à côté de restes d'animaux sacrifiés.

 Au total 677 récipients en bon état de conservation et bien datées de la fin du

 règne d'Auguste. A l'époque de Tibère, les travaux du "decumanus" (rue

 orientée est-ouest) de l'Almoina furent précédés par un rituel votif où les

 liquides et les libations tenaient un rôle prépondérant. On disposait des jarres 

et des coupes autour d'un  bois de cerf juste en bas de la nouvelle rue

(je me souviens juste à l'instant avoir vu ces mêmes dépots dans une villa en Aragon du Nord: la Olmedia  archives 15 08 2015)

et on devait mettre en relation ces rituels avec la bonne fortune du nouveau

 pavement de la voie. Le grand développement urbain eut lieu  à partir de 

l'époque Flavienne quand se créa la colonie romaine : on agrandit l'enceinte de

 la cité, on construisit le cirque et le centre civique se monumentalisa.

A cette période, la vaisselle fine de table venait du sud  de la Gaule, de la Rioja

et de Tunisie. A partir du milieu du III siècle après J.C, les preuves 

archéologiques mettent en évidence un  effondrement urbain, un défaut de

 maintenance d'infrastructures et une destruction générale entre 270 et 280 

après J.C bien que se perpétuaient les importations de céramiques africaines 

et d'autres points de la Méditerranée.



        Revenons aux structures urbaines :





                         Ier siècle avant J.C  Epoque romaine républicaine

  Les romains appellaient "horreum" l'édifice public où l'on conservait  les 

céréales et autres produits de première nécessité de telle sorte que

 l'approvisionnement de la cité soit pérennisé. A cette fin,  il était situé dans un

 espace central, à côté du Forum pour ếtre bien gardé et facile d'accés. 

L'horreum est un édifice aux notables dimensions construit dans de grandes 

 dalles de pierre sableuses. Il avait 24 mètres de côté et occupait un espace 

complet : nous pouvons contempler une petite part de ce grand édifice formé

 par quatre grands murs paralléles.



                       soubassement de statue équestre 


                     maquette de l'Almoina au II éme après J.C 





 Aux Romains succédérent les arabes plus tard reconduits dans leurs pays par

 la Reconquête. Nous verrons l'héritage céramique si caractéristique qu'ils nous 

ont laissé. 

                   https://journals.openedition.org/oceanindien/1203

 https://www.herodote.net/Le_Cid_Campeador_1043_1099_-synthese-623.php

mardi 14 mai 2019

l'Almoina

 Plongée, oui, sous le grand bassin, mais peu profond, qui sert de toit aux 

vestiges de la Valence romaine et wisigothe.

 Les fouilles  ont permis de retrouver les bases de cette présence romaine et

 l'aménagement qui permet de marcher tout au long de cette ville romaine 

donne un peu le vertige, il est considéré comme un des centre archéologique 

les plus importants d'Europe.
 .
Nous y verrons quelques éléments de vaisselle,  d'ailleurs  les expositions

 différentes sur les 'Manises at autre Talavera" m'ont donné à penser qu'il

n'était pas étonnant que Picasso (que nous retrouverons bientôt au Musée des

 Beaux-Arts), se soit lancé dans l'élaboration de céramiques.

              http://www.spainisculture.com/fr/propuestas_culturales                    /ceramica_de_manises.html


            traduction un peu plus tard










 ce qui m'a le plus impressionné est le Cardus maximus cette voie centrale que

 l'on retrouve toujours dans l'urbanisation romaine ; on comprend que les voies

 romaines aient "tenu le coup" au long des siècles, c'est mieux que le béton !!





 Je reviendrai un peu plus tard dans la journée sur cet article qui mérite d'être

approfondi




                                                                         Sculpture funéraire même époque












 https://www.youtube.com/watch?v=yOReyI8hkvE

 Je préfère me consacrer à la suite de cet article dès demain, la journée a été

 éprouvante.

lundi 13 mai 2019

El Almudin

 Je vois que vous avez apprécié de sortir du gothique  et du baroque,.....

  je vais toutefois vous faire à nouveau traverser les siècles.

Cet ancien dépot à grains du début du XIV ème a été construit sur l'ancien

 emplacement d'un fortin arabe qui défendait l'accés nord de la ville. transformé

en un espace dédié aux expositions temporaires qui m'ont malheureusement

 privée de pouvoir embrasser la totalité de l'édifice construit sur un plan

basilical à trois nefs.

https://www.visitvalencia.com/fr/que-faire-valencia/culture-valencienne/musees-de-valencia/almudin-valencia


Ces tonalités neutres sont très plaisantes à regarder au contraire de la palette

de couleurs si étendue de St Nicolas.






              http://www.jdiezarnal.com/valenciaelalmudin.html

El almudín era el edificio donde se guardaba y almacenaba el trigo y otros granos para la venta y distribución en la ciudad de Valencia. La escasez de grano era uno de los mayores problemas con que se podían enfrentar las autoridades municipales en la Edad Media, por lo que un edificio amplio y en condiciones era una cuestión de vital importancia. Nuestro almudín fue construido hacia 1307 sobre el antiguo alcázar musulmán pero fue ampliado durante los siglos XV y XVI. Este edificio-almacén era el principal, pero no el único, ya que se conocen otros almacenes de grano tanto en época musulmana como cristiana.

El nombre almudín procede de la voz árabe "almud" que era una unidad de medida de granos usada en la época. Hasta el siglo XV el Almudín era propiedad Real "L'Almodí del Senyor Rei", por lo que podemos hacernos una idea de la importancia que representaba un edificio de estas características. Hacia finales del siglo XV la propiedad pasa a manos del "Consell Municipal de la Ciutat" que será el encargado del abastecimiento de grano, custodia, y regulación. Para ello se creó una compleja red de funcionarios que se encargaban de tan importante tarea. No hay que olvidar que la ausencia de grano y harina y por lo tanto de pan, podía ser fuente de motines y tumultos de impredecibles consecuencias.

Su configuración actual data del siglo XV cuando el edificio es ampliamente reformado, interviniendo en ella los canteros más ilustres de la época. De planta rectangular irregular, su interior se divide en tres naves, la central más amplia y alta que las laterales que quedan separadas por arcadas de medio punto apoyadas en pilares. Seis arcos en cada uno de sus lados mayores y dos en los menores. La cubierta del edificio es toda ella de madera, siendo la nave central a doble aguas y de mayor altura, mientras que las laterales lo hacen a una sóla vertiente. En origen el edificio estaba almenado y disponía de un camino de ronda para su defensa. Si nos fijamos hoy en día, todavía podemos ver el almenado que disponía, bien es cierto que un poco distorsionado por reformas posteriores. El hecho de que el edificio dispusiera de almenas nos vuelve a hablar de la importancia que se daba al suministro de grano de la ciudad. 


L'almudin est l'édifice où l'on gardait et emmagasinait le blé  et d'autres grains pour la vente et la distribution dans la ville de Valence. Le manque de grain était un des problèmes majeurs auquel les autorités pouvaient être confrontées  au Moyen Age ce pourquoi un édifice vaste et bien conditionné était une question  d'importance vitale. Notre almudin fut construit  aux environs de 1307 sur un ancien alcàzar musulman mais agrandit au XV ème et XVI ème siècle. Cet édifice-magasin  était le principal mais n'était pas le seul, d'autres magasins de grains sont connus autant pendant la période musulmane que chrétienne.
Le nom "almudin" vient du vocable "almud" qui était une mesure de grains utilisée à l'époque . Jusqu'au XV ème siècle el Almudin était propriété royale "l"Almodin du Seigneur Roi" , ce qui nous donne une idée de l'importance que représentait un tel édifice.  Aux environs de la fin du XV ème la propriété passe aux mains du "Conseil Municipal de la ville" qui sera chargé de l'approvisionnement du grain, de sa  garde et de sa réglementation. Pour cela fut créé un réseau de fonctionnaires qui se chargeaint d'une tache aussi importante.  Il ne faut pas oublier qu'une pénurie de grain et de farine et par conséquent de pain pouvait être le prétexte à des motifs et des tumultes aux conséquencs imprévisibles.
Sa configuration actuelle date du XVème lorsque il fut  largement transformé par les plus illustres  tailleurs de pierre de l'époque. De plan rectangulaire irrégulier l'intérieur se divise en trois nefs, la plus ample et la plus haute étant celle du milieu, celles des côtés  séparées par des arcades appuyées sur des piliers. Six arcades pour ses principaux   côtés et deux pour les plus petits. la vpûte est tout entière en bois. A l'origine l'édifice était défendu par un chemin de ronde. de nos jours on peut toujours voir les tours crénelées qui prouvent l'importance du bâtiment dans l'administration de la ressource.
 

                                                                                                à suivre