mercredi 8 mai 2019

le Palais de la Généralité

Le Palau de la Généralidat est l'emblème civil des institutions politiques 

valenciennes et le symbole du caractère  pactisant et consensuel du peuple.

 L'équilibre entre les trois ("brazos") états des cours des 'fueros " (compilation 

de lois), le bras ecclesiastique, celui militaire et celui des villes et des villas

 royales entre eux et la personne du roi, n'a pas toujours été facile.

La volonté civique de compromis, de défense des libertés, celui

 d'autogouvernance reflétés par les "Fueros de Valencia" se devaientt d'étre

 exprimés dans un édifice monumental qui montrerait d'une façon éclatante

 l'identité des valenciens.

 Situé au centre historique du royaume, l'antique Valentia des romains et des 

wisigoths, la Balansiya musulmane, La Valencia chrétienne, la Tour Vieille du

 Palais a représenté une part de l'imaginaire collectif de son peuple.

 Bien qu'au long des cinq siècles de l'histoire l'édifice ait subi de nombreuses 

vicissitudes, il a accueilli des fonctions très différentes -Audience territoriale, 

Députation de Valence-  il n'a jamais perdu le caractère civique ni la condition 

emblématique de point de référence pour tous les valenciens.

 Cette même construction du Palais est un fier reflet de l'histoire de son peuple.

 Il naquit durant ce splendide XV ème siècle lorsque le Royaume de Valence 

était un des centres les plus importants du commerce de toute la Méditerranée

 et Valence la ville la plus  peuplée de la Couronne d'Aragon.  Nos universités 

étaient le  berceau de l'humanisme, des arts, de l'architecture et de la 

littérature qui produirent le siècle d'or valencien


L'emblème de la Généralidad est constitué par l'héradique du roi Pierre le

 Cérémonieux (1319-1387) représentatif de l'historique du Royaume de 

Valence. L'emblème compte deux éléments ; l'écu et le  timbre.

 Cet écu incliné vers la droite est d'or avec quatre pals de gueules


  Le timbre est composé d'un  heaume d'argent couronné ; un manteau azur

 avec la croix d'Inigo de Arista, roi de Pampelune et pour cimier un dragon

 naissant d'or ailé, langue de gueules et dents d'argent.

 L'emblème devint l'écu officiel de la Généralité Valencienne en 1984.

(Aucune indication particulière sur la tête de Maure ressemblant étrangement à 

l'emblème Corse actuel.)

              https://fr.wikipedia.org/wiki/Valencien

                                                                                                   à suivre


Le tribunal des eaux

 C'est vers l'an 960 que le calife de Cordoue institue ce "Tribunal de las Aguas"

qui se tient en public (et j'étais au rendez-vous, bien sûr) tous les jeudi à midi 

sonnant à la cathédrale devant la porte des Apôtres. Le cérémonial est 

immuable  :  l' "alguazil" installe  le petit cercle fermé par une barrière après

 avoir apporté un à un les lourds fauteuils de bois et de cuir où vont prendre 

place les représentants élus des zones irriguées par chacun des sept canaux 

qui irriguent la "huerta"

Tout de noirs vétus ces "juges-agriculteurs" vont juger du bien fondé des 

plaintes relatives à la bonne utilisation de ces eaux.

 Ce jour là il n'y avait aucun litige. Dans le cas contraire la sentence aurait été

 immédiate et la privation d'eau ou l'imposition d'une amende imposée sans

recours.

        l'alguazil d'une voix forte énumère les canaux et demande si il y a litige




          Je vais vous amener dans le Palau de la Généralitad Valenciana

      pour y voir un tableau d'une autre époque racontant une séance de ce 

trbunal des eaux.

Mais nous y reviendrons en détail car ce bâtiment gothique (XV ème siècle) est 

tout à fait exceptionnel  (il me faudra traduire).


         Un petit mot  pour fêter en ce 8 mai, les 74 ans de la fin de la

 deuxième guerre mondiale.


 

mardi 7 mai 2019

Le coeur de Valence

Il faut savoir que "le  fleuve Turia" qui entourait Valence avait des crues

 catastrophiques, sans hésitations les décideurs le détournèrent au sud de la

ville et transformèrent son lit en une coulée verte, véritable poumon vert de la

ville  (c'est mieux qu'une rocade).  (1964-1973) Nous irons.









                 peinture d'Anton van den Wyngaerde en 1563  
Il est personnifié trônant sur la fontaine que l'on découvre derrière la

 cathédrale.



               dommage que le mauvais temps nous ait rattrapé

                  la cathédrale est là pour nous abriter,

 je l'ai photographiée sous tous les angles : elle a cela de caractéristique, cette

 tour-lanterne qui lui apporte beaucoup de luminosité. Construite sur une 

mosquée  en 1262 sa façade baroque est l'oeuvre d'un allemand admirateur

du Bernin,  Conrado Rudolfo.



                     le lendemain était plus propice......







le retable du maître-autel  a été peint au début du XVI ème siècle par les 

castillans Fernando de LLanos et Yanez de la Almedina










 Cette rosace comme beaucoup d'autres en Europe recéle un secret ; le 

triangle équilatéral est une représentation de la Sainte Trinité, tandis que l'autre

 triangle inversé représente les deux voies d'accés à Dieu, celle de la raison 

avec la philosophie et la théologie puis celle de l'intuition et de l'amour.

 Nos ancêtres du XIV ème siècle ont souhaité qu'au centre de la cathédrale

 s'élève une tour de lumière avec ses huit faces qui nous rappellent les sept jours

de la Création et l'octave et définitif de la Résurrection de Jésus-Christ.
 
La lumière se répand sur l'autel se révélant comme une effusion de la Divinité

 qui est la lumière sans aucune ombre.


               très original ce vitrail  !! du jamais vu, le bleu est superbe

il est l'oeuvre d'artistes de Bilbao en 1962 pour les sept cent ans de la 

cathédrale 

 Autre particularité : la Chapelle du Saint Calice, salle capitulaire.

Dans la tradition la coupe exposée sur le maître autel de cette chapelle aurait

 été ramenée au Monastère de San Juan de la Pena au 3 ème siècle puis

 remise par les rois d'Aragon à la cathédrale de Valence au 15 ème siècle.

  Admirée avec beaucoup de respect je me suis souvenue avoir admiré une 

coupe similaire à Léon, l'été dernier. (20 8 2018)

  Les douze bas-reliefs d'albâtre sont l'oeuvre du  sculpteur florentin Poggibonsi 

disciple de Ghiberti ( appelé à Valence, Juliàn Fiorentino).



                           la voute nervurée attire l'attention


Je ne vais jamais visiter les salles du trésor des cathédrales,  la débauche de 

calices en vermeil et autres ostensoirs et oeuvres d'art m'insupporte par un

luxe en désaccord avec le dépouillement du Christ, mais on peut le considérer 

différemment,  rien n'était trop beau pour le louer...  bref   ! ce jour- là, j'y suis

 allée et bien m'en a valu ; de toute façon, il faut passer par là pour accéder à

 la  chapelle du Saint Calice. Je vous montrerai un peu plus tard une 

cérémonie d'un autre temps devant la porte des Apôtres, ceux d'origine sont 

conservés ici et sont l'oeuvre du français Nicolas d'Autun dans la première 

moitié du XIV ème




















































































            trois maquettes figurant l'évolution de la cathédrale




                          copie du Saint Calice qui, lui, est en agathe







































                                                 Patène de l'enfant Jésus

 retour dans la cathédrale avec cette monumentale peinture de Goya



adieux à sa famille de San Fransico de Borja dans son palais de Gandia

avant de rentrer à la Congrégation de Jésus. 

                 https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Borgia

lundi 6 mai 2019

Valencia ; la ville

Romanité, Moyen Age, Renaissance, Baroque délirant,  Modernité, cohabitent

 harmonieusement dans cette ville ; prévoyez au moins huit jours si vous voulez

 tout voir.

 Tel un voyageur utilisant" la Renfe"  rentrons dans Valence par la gare du Nord,

 oeuvre de Demetrio Ribes de 1909 à 1917, très marquée par l'architecture

autrichienne de la Sécession.

Cet architecte emblématique de Valence conjugue  le doctorat en

 Sciences Physiques et Mathématiques avec sa profession d'architecte,

 connaisseur des nouveaux matériaux et  des nouvelles techniques de

construction métallique, comme ici dans la gare du Nord.






                        Fleurs et fruits, encore un parfum de la 'huerta"























 A ses côtés  une des plus belles et plus vaste  Plaza de Toros d'Espagne 

construite aussi au XIX ème. Sebastiàn  Monleon Estellés crée une oeuvre  dans

 les années 1850, de style néoclassique, elle s'inspire de l'architecture romaine 

de l'amphithéatre Flavien ou  de celui de Nimes. (polygone de 48 côtés comportant 384 arcs à l'extérieur réalisés en briques de style mudéjar)



 ce qui ne l'empécha pas d'être

 bombardée en 1939






















c'st la seule allusion à cette période

 funeste , que j'ai trouvée dans la ville

 sur mon chemin.





















                  https://es.wikipedia.org/wiki/Plaza_de_toros_de_Valencia


J'ai envisagé de vous proposer un article qui se consacrerait exclusivement aux

 dômes, clochetons,  pas un angle de rue à angle droit, les immeubles y sont 

arrondis : comme dans d'autres villes, il faut garder le regard vers les hauteurs

 pour y découvrir un aigle ou le Phenix.



Le soleil levant  agrémente toujours l'architecture, et fait reluire  les tuiles

 vernissées de toutes les couleurs ; il n'en sera pas de même en fin de journée 

pour d'autres bâtiments.

      
                                           lui faisant face




            
       Je ne vous promet pas un fil conducteur, un thème précis, vous verrez.