jeudi 22 novembre 2018

Gustave Courbet et la chasse

 Après cette longue parenthèse, je reprends le fil dédié à Courbet, mis à 

l'honneur à Besançon dans son musée rénové aprés une inauguration 

présidentielle. C'est en effet "l'Hallali" qui a fait peau neuve en même temps 

que le musée qui lui sert d'écrin.

 Courbet avait une connaissance approfondie du monde cynégétique ! nous 

sortons là des toiles anatomiques,  pour lesquelles il faut aussi avoir une 

certaine connaissance !!!...  Il écrivait à son ami Alfred Bruyas :

"La chasse ? c'est un motif d'exercice violent qui ne me déplaît pas"

C'est l'anatomie du chevreuil  qu'il va étudier de très près en allant louer du  

gros gibier aux Halles qu'il accrochait dans son atelier.

 Dans son Jura natal il avait toute latitude d'écouter les récits de chasse

 enthousiastes. Il y  participe et sera même mis à l'amende pour avoir peint 

une scène de chasse dans la neige, celle-ci étant interdite en 1844.

 Ces "Braconniers dans la neige" (1864) sont aussi au Musée de Besançon.


 Mais il est avant tout un amoureux de la nature et l'observation des teintes  

que nous offre l'automne, ou d'autres saisons, lui inspire de très nombreux 

tableaux dont ce " Chevreuil aux écoutes"  que je choisis pour mettre en 

opposition avec la clarté de la neige. (1867) au Louvre.


C'est en Rhénanie, où il reçoit un accueil chaleureux qu'il va donner libre cours 

à ses passions. Victor Muller lui prête un atelier à Francfort sur- le - Main,

 (1858-1859). Otto  Scholdern le met en contact avec des amateurs eux-

mêmes chasseurs. Mais allons de suite au "Repas de chasse" peint justement

 en Allemagne et qui se trouve à Cologne grâce au legs de Léonard Tietz.

 Composition à la "Manet", le déjeuner sur l'herbe.

 Tout y est, repas champêtre mais luxueux,  le personnage principal sonnnant 

l'hallali pour avertir de la clôture de la chasse, et ces dames sont

 somptueusement vêtues  (contrairement au tableau de Manet) et mises en

 valeur au centre du tableau.



  Il est catalogué comme un des chefs-d'oeuvre de Courbet au même titre que

 l'Atelier et l'Enterrement, dans un registre très différent et pour moi très 

séduisant puiqu'il est question de nature.

                                                                       à suivre

mercredi 21 novembre 2018

Les vitraux d'Arnaut de Moles

 Entrer dans cette cathédrale, c'est se plonger dans les représentations des

prophètes et des sibylles de l'Ancien Testament et du Nouveau Testament,

orchestrées par le verrier Arnaut de Moles et c'est somptueux, l'iconographie

les costumes, la lumière,.... on a du mal à s'en détacher.

Réalisés entre 1507 et 1513 il est certain que les voyages en Europe d'Arnaut de

 Moles ont été pour lui une source d'inspiration.  Les vitraux de ce maître verrier

 dépassent largement le cadre de l'Occitanie et l'UNESCO n'a pas hésité à le

 placer dans la liste du patrimoine mondial. Ces huit verrières sont en cours de

restauration.

http://auch.catholique.fr/diocese-auch/images/diocese/pdf/Arnaud_Moles_bourdon_mai2014.pdf

https://www.youtube.com/watch?v=IZPc073WiQk

https://www.aparences.net/periodes/le-quattrocento-annexes/les-sibylles-a-la-renaissance/

J'étais venue il y a quelques années assister au Colloque qui lui était consacré

 initié par Pascal Julien, je pense bien que je vous en ai déjà fait part en 2014.

 Cette fois, c'était une initiation pour ceux qui m'accompagnaient, et le temps

 était compté, juste  le temps d'aller chercher dans cette forêt de personnages

 Saint Jacques de Compostelle.


 ou la sibylle Tiburine





qui tient la main coupée

 de celui qui eut

 l'impudence de souffleter

  le Christ
























                                  ou bien la sibylle Europe qui tient une épée


  ou Sainte Marie- Madeleine 




































                               Tour du déambulatoire  d'est en ouest:

































































































 vitrail de St Pierre , de Saint Marc














 et comme Noël n'est plus très loin,  la Nativité comme l'avait pressenti la

 sibylle de Samos



 les yeux encore tout "enluminés" le reste de la cathédrale paraît un peu terne
  !!! 










 orgue de Jean de Joyeuse



https://www.ladepeche.fr/article/1998/10/01/123023-jean-de-joyeuse-a-l-honneur.html






https://www.youtube.com/watch?v=MXEH_zzvUnc



















mardi 20 novembre 2018

Auch ( Gers )

 Superbe ville campée sur les hauteurs, d'où émergent la tour D'Armagnac et la

fameuse cathédrale Sainte- Marie. méritez - les en escaladant l'escalier

monumental (1863) où trône la statue de d'Artagnan.


      35 mètres de dénivelé depuis la rivière Gers ; à gravir,  374 marches  !!

            et ne vous tordez pas les pieds  sur ce texte en latin :


Sur le premier palier devant la fontaine se trouve, depuis 1992, la sculpture contemporaine : « l’Observatoire du temps » de l’artiste catalan Jaume Plensa. Le texte gravé est l’évocation biblique du Déluge et rappelle les inondations catastrophiques qui ont meurtri la ville en 1977. L’œil de verre , tel une vigie symbolique, scrute le ciel. L’autre partie de l’œuvre : « l’abri impossible » se trouve à l’extrémité de la passerelle sur la rive opposée.
Depuis le palier inférieur, belle vue sur la vallée du Gers. A l’horizon sud, derrière la ligne des collines on aperçoit, par temps clair, la chaîne des Pyrénées.
Sur le palier, plus bas, la statue en bronze œuvre de Michelet, est à l’effigie du plus célèbre des gascons : Charles de Batz, (1611ou 15) plus connu sous le nom de d’Artagnan, Capitaine des Mousquetaires du Roi, né au château de Castelmore à Lupiac, (village situé à une quarantaine de kilomètres d’Auch) tué à Maastritch en 1673 »



 Amateurs de bonnes bouteilles, Armagnac, foie gras d'oie ou de canards, vous 

          allez trouver votre bonheur.



 Voilà pour le temporel, demain nous rentrerons dans la cathédrale  pour         admirer ses vitraux



                  https://www.youtube.com/watch?v=2ZGAMLdm1lg

lundi 19 novembre 2018

Sur le Pont Neuf

 Acte III scène 3

L'offrande

Ariane et Astérion se rencontrent

sur les voûtes du Pont Neuf.

 Des eaux et du ciel apparaissent les ailes.

Elles viennent dans un battement

se poser sur le dos du Minotaure.

 Araine semble être l'intigatrice

d'une étrange cérémonie orchestrée par les dieux.

Astérion 

"Est-ce moi qui ai provoqué cela ? 

Suis-je réellement éveillé ?

Les dieux me font une offrande.

 Ariane cependant me guide.

 Dans une clarté aveuglante, 

 surgissent du ciel,

 les ailes qui viennent se poser 

 sur mon dos."



 A vrai dire c'est plutôt sur le haut de sa cuisse  et le lendemain ils repartiront ensemble à la recherche du Temple :

 Astérion s'éveille et rejoint Ariane sur les berges du fleuve. Ariane l'accueille et lui présente son temple sacré. Le temple s'élève et vient se poser sur le dos du monstre. Ariane s'éloigne. c'est elle qui guidera le Minotaure jusqu'à sa demeure. Astérion s'endort libre et apaisé. Désormais à Toulouse et visible du monde, Astérion continue sa vie.

Et les Toulousains dès lors ne se privent pas  de monter sur son dos dans son temple, sur la Piste des Géants, mais..... il ne décolle pas !!!!


https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/toulouse-plus-minotaure-araignee-voici-vous-verrez-halle-machine_19437482.html


                                                          Revenons à l'Acte III :





           Seuls quelques retardataires se hâtent de regagner leurs nids




          Même l'arrivée d'Ariane ne leur fera pas quitter leurs perchoirs



    Il semble bien que les dieux étaient de la partie en lâchant tous leurs feux









 Elle va donc traverser lentement tout le pont pour trouver Astérion qui l'y attend pour recevoir ses ailes.

 https://www.youtube.com/watch?v=0nFCgE2udpA

https://www.ladepeche.fr/diaporama/revivez-images-inauguration-halle-machine/2640879-image29459147.html

vendredi 16 novembre 2018

La rencontre d'Ariane et d'Asterion

 Acte III  - Scène 2


 Ariane Bienveillante

Ariane scrute Astérion.

 Elle s'éveille et se prête au jeu de le laisser passer.

Elle sait que ses ailes, à la faveur de la lune bleue,

apparaîtront ce soir

Elle l'accompagne et s'y prépare.


Mais si vous ne les avez pas suivis,.....

  voici la même quête que celle d'hier,  où sont-ils ?



Du pont des Catalans au loin les trois clochetons de Notre-Dame de la Dalbade
                                            à droite le dôme de La Grave
Mêmes obligations, se garer  et fort loin, s'informer avec ceux que l'on croise, 

ajouter foi au témoignage de celui-ci plutôt que  de celui-là et à partir de là se 

positionner pour le meilleur endroit afin d'assister à cette remise des ailes 

d'Astérion par Ariane sur le Pont Neuf (XVI ème).


                                               Pont Neuf

 Ah oui !! on va le trouver à Saint-Cyprien "faubourg" de Toulouse, mais il est 

inaccessible tellement la foule est dense autour et plus loin encore de lui.

 Le choix se porte sur le Quai de Tounis cher à Claude Nougaro, et côté Notre-

Dame de la Dalbade, quelques places encore au premier rang  à côté de Russes 

!!! à partir de là quatre longues heures d' attente à passer d'un pied sur l'autre, 

au point qu'à la fin, fendre la foule pour en sortir, on ne pouvait plus marcher 

que sur la pointe des pieds tellement le talon était douloureux. 

Mais ce soir là, le soleil voulait être de la fête, il nous a offert un lent et splendide

 coucher, spectacle avant spectacle et plus encore avec ses grappes volantes 

d'étourneaux qui vont, heureusement  pour nous sur cette partie des quais de 

Garonne, ne vont pas nous arroser de fientes, ce qui fut le cas pour ceux qui 

attendaient devant  Notre-Dame de la Daurade.

  Donc, vous l'avez compris, soirée mémorable.

Nous avons compris qu'Astérion est côté St Cyprien et Ariane côté centre-ville , 

mais mon Dieu qu'elle met du temps à arriver !!!  et ce n'est pas du côté de son 

arrivée, qu'elle va lui donner ses ailes!


 déjà les étourneaux se rassemblent


 Vers le couchant scandées par les arrivées des jets qui amorcent leur 

atterrissage, les couleurs changent.


               Et il me vient à l'idée de vous tenir en haleine ...

jusqu'à Lundi :  je pars pour Auch (Gers) ( berceau de ma famille) où l'on va 

 évoquer lors d'une  conférence, le destin d'Albert, poilu et rugbyman des 

premières heures. Vous le trouverez sur le Net ainsi que son cousin Raymond

 tombé aux Dardanelles.

  C'est grâce à François,( pour les lecteurs de ma famille),  et un jeune

    universitaire Auscitain, qui se rencontrés et ont mené ensemble une  

recherche  approfondie des maths de rugby d'avant la guerre,  puisque je le 

faisais remarquer entre nous, il ne pouvait plus tenir un ballon après sa 

blessure de guerre. Ses petits-enfants et arrière petits-enfants l'ont remplacé sur

les terrains.

 La culture rugbystique  du Sud-Ouest est bien connue.

 et pourquoi je vous raconte cela, ...?  car  hormis les avions et le coucher de 

soleil, j'avais sous les yeux la "prairie des filtres"( le château d'eau qui amenait 

autrefois l'eau aux toulousains est juste au-dessus, quelque part dans mes 

archives il en est question)  où il disputa quelques matchs contre les Toulousains.





jeudi 15 novembre 2018

Astérion au Capitole



                          Il va faire le tour de la place du Capitole.

On oublie vite les machinistes qui l'animent, simplement éblouis par l'insolite de 

cette énorme minotaure à hauteur d'immeubles.


             si impressionant et "vivant "surtout lorsqu'il tourne la tête !


 On espère surtout que les machinistes ne vont pas perdre son controle  et qu'il

  ne va pas nous piétiner !!!....



                                            Il avance lentement et majestueusement




             Vous apercevez dans le ciel le drone qui filme l'événement 

                              il prend son virage entouré des préposés à la sécurité

          autre angle de la place et il va oser là une petite accélération : de ses 

                naseaux, son souffle s'embrume dans la fraicheur du matin...



              Il marche au devant d'Ariane, ils vont se rencontrer  et c'est à ce 

moment-là que nous allons les quitter : nous n'assisterons pas à la scène II "le

 Labyrinthe" en milieu d'après midi et la scène III" la Piqûre". 

            Nous les retrouverons demain soir pour la scène 3 de l'Acte III

 "le Minotaure s'éveille, comme transformé.

Enfin maître de ses actes, il part en quête de ses ailes.

 Il croise Ariane endormie, la contemple sans la réveiller 

et continue sa route.

Alertée par ses mouvements, la fileuse s'éveille. 

Elle accompagne Astérion en gardant ses distances.

 Elle reste le guide qui le conduira à ses ailes".