samedi 14 janvier 2017

The Native Art

On ne peut quitter le continent américain  sans faire allusion à la ruée sur l'or et se poser quelques questions, auxquelles j'aimerais des réponses concrètes...
 Les Amérindiens n'étaient-ils pas intéressés par l'or ? question de climat ? de rapport et de respect vis à vis de la nature ? de moyens d'investigation ? de culture sans doute.
Nous avons ici une relation d'entente avec les Navajos au travers de l'Association Occitania-Oklahoma.
 Toujours est-il qu'au même titre que d'autres populations dans le monde ils se paraient, avec une prépondérance pour les plumes, indice de valeur héroique et les broderies.
Je dois bien avoir par là quelques exemples photographiés au Musée Branly ou même à Figeac.
Actuellement ce sont les bijoux d'argent ornés de turquoises qui sont fabriqués par ces survivants des premiers habitants de l'Amérique du Nord.



http://propertyofalady.fr/2016/01/05/les-bijoux-navajos/


http://www.art-amerindien.com/


http://www.marthiii.com/Marthi_mag/2007-06-juin/marthi_mag_metiers_art.htm

http://indianartsandculture.org/navapache

Si nous prenons l'avion pour regagner" l'Ancien Monde" nous allons survoler l'Atlas et trouver là,  comme dans l'Himalaya, des bijoux d'argent ornés d'émaux et de corail.


Ces bijoux font preuve des mêmes techniques : granulations, sertissages

des boucles d'oreilles aussi


                   ou des fibules


               ou colliers

On peut aussi descendre vers le Sahara et trouver les bijoux Touaregs, la croix du Sud ou la croix d'Agadez ...

 http://ingall-niger.org/index.php/histoire-de-bijoux/les-bijoux-touareg-anciens

                             technique ici de la "cire perdue"



http://www.art-nomad.com/croix-du-sud-niger-agadez-touareg.html

Je vous le disais !  les bijoux vont nous faire voyager !!!

http://archives-fig-st-die.cndp.fr/actes/actes_2006/deshaies/article.htm






vendredi 13 janvier 2017

aux Etats Unis


Le sujet est aussi vaste que le pays !
 Il semble que ce soit aprés la crise des années trente que la joaillerie prenne son essor, propulsée par des expositions au Moma  (Museum of Modern Art New-York) à Minneapolis au Walker Art Center qui présente une cinquantaine d'artistes et la volonté de Mrs Vanderbild Webb de promouvoir les oeuvres des créateurs et cela d'une façon définitive grâce à la fondation du Museum of Contemporary Crafts de New York en 1955.
 L'American Craft Council met tout en oeuvre pour organiser des expositions dans plusieurs Etats et permettre aux artisans de réaliser leurs travaux.
C'est ainsi que nous trouvons dans l'Ohio à Cleveland, John Paul Miller qui maîtrise l'art de la granulation, figurant tous les animaux possibles en or et émaux soulignés de granulations.

https://www.clevelandart.org/events/exhibitions/jewelry-john-paul-miller


Mary Kretsinger se spécialise dans un bijou à réminiscence étrusque, petit globe creux à la décoration complexe d'émaux cloisonnés.

http://www.mschon.com/specialcollections/kretsingerjewelryfive.html
http://enamelarts.org/index.php?collection&action=view_artist&artist_id=64


Voici l'apparition d'une technique nouvelle, le bain électrolytique sur résine et c'est Stanley Lechtzin né à Détroit en 1936 qui sait en exploiter toutes les facettes.
 J'ai une prédilection pour ce collier de style "préhistorique" (bien évidemment)


               polyester et argent obtenu par bain électrolytique sur résine

même technique pour ce pendentif en argent doré obtenu par bain électrolytique sur résine avec améthystes et pierres de lune
https://www.youtube.com/watch?v=-pU9jnsHDuU

 D'origine russe Iréne Brynner commença sa carrière en Suisse après avoir été sculpteur  elle se consacre à la joaillerie et conçoit ses dessins avec symétrie.

Biographical/Historical Note: Irena Brynner (1917-2003) was a jeweler from New York, N.Y.
Brynner grew up in Vladivostok in Primorski Krai, Russia; her artistic family including her cousin Yul Brynner; fleeing from Russia to Darian (on the southern tip of the Liaotung peninsula, in the Kwantung Leased Territory of Manchuria); her art studies in Lausanne, Switzerland; her father's illness during World War II; moving with her mother to San Francisco in 1946; her studies with Ralph Stackpole and Franz Bergman in San Francisco; her relationship with architect Frank Merwin; teaching art in Catholic schools in San Francisco; her decision to make jewelry after seeing Claire Falkenstein's sculpture;

working as an apprentice to Caroline Rosene and Franz Bergman; forming the Metal Arts Guild with Bob Winston, Merry Renk, Florence Resnikoff, Margaret De Patta, and others; and introducing forging and three-dimensional jewelry in the Metal Arts Guild. She also talks about her move to New York City in 1957; acting as her own agent; "open-air art shows" in San Francisco; her first show at Walker & Eberling; starting her own shop; teaching at the Craft Students League and at MoMA's Institute of Modern Art, at Victor D'Amico's invitation, ca. 1962; her friendships with students and clients; her book, "Jewelry as an Art Form" (New York : Van Nostrand Reinhold, 1979) and its influence; learning to work with a Henes water welder; the treatment of women artists in America; her move to Geneva, Switzerland, in 1972, and the difficulties of starting a shop there; and her return to New York and reestablishing her career in the United States. Brynner also discusses her interest in singing, her voice lessons, her public performances of Russian classical music, and her health.



 Il faut aussi mentionner d'autres artistes, comme Harry Shawah qui utilise les pierres précieuses :

 http://www.legacy.com/obituaries/bostonglobe/obituary.aspx?pid=129251091


ou Philip Morton
 qui confirme que tout peut mener à la joaillerie :

http://historycapture.com/Rosolowski_PMorton.pdf

Morton grew up in Ogden, Utah. He attended the University of Utah from 1939 to 1949 on scholarship. He received his B.A. Degree in sociology with a minor in psychology. He worked as an accountant for American Smelting and Refining in Salt Lake City from 1941 to 1943. In 1943, due to the war effort, Morton moved his family to Berkeley, California and worked as a foreman. During this period he opened a workshop in his basement and made jewelry. He studied contemporary art movements on his own. Morton started to sell his jewelry to some of the leading shops in his area. Soon after his success, he was invited to teach design at Alfred University at the School for American Craftsmen. After this position he taught at University of Minnesota. Morton taught three dimensional design, jewelry and sculpture. He established the first bronze foundry in any university art program in 1951. Morton devoted the next ten years of his life to bronze sculpture and jewelry making.

In 1956 Morton began to privately study the works of Carl Jung. There were no Jungians in New York City so he started to record and analyze his dreams. Morton moved to Jackson Hole, Wyoming in 1961. He sold his jewelry and worked as a land surveyor. He also designed houses. It was during this time he wrote and published his book, Contemporary Jewelry. After this he taught in the art department at University of Utah for three years. Next he worked as a goldsmith at a community college in Toronto. Soon he moved again to Bowling Green, Ohio and opened an apprenticeship program in metalwork and jewelry in 1970 to 1974. In 1974 Morton learned of Jungians in Chicago. He moved yet again and became interested in training programs in the Chicago area. Morton was advised to acquire a Masters Degree in clinical work. He received his M.A. in 1976 in Rehabilitation Counseling. Morton continued his education and then moved back to Bowling Green to open his own psychotherapy practice. He moved to Montana in 1980, into a house he previously designed and built. Since then, Morton has practiced in Montana and offered workshops on dream analysis



mais aussi Sam Kramer et beaucoup d'autres:




http://www.modernsilver.com/Walkerarticle.htm


http://www.walkerart.org/calendar/2016/jewelry-artist-mart-2











jeudi 12 janvier 2017

L'Amérique précolombienne

 Un désastre  !!! nous ne verrons jamais la joaillerie de grands peuples d'orfèvres et de joaillers : les Aztèques au Mexique et les Incas au Pérou.
 Non seulement dépouillés de leurs trésors qu'ils avaient préalablement gracieusement offerts aux frâichement débarqués mais par la suite exterminés,
avec eux les savoir-faire de l'Amérique précolombienne ont disparu.
Les rares objets qui ont échappés à cette coupe en règle nous prouvent que ces artisans ou artistes connaissaient tous les procédés techniques de" l'Ancien Monde".


       Masque péruvien nazca : or repoussé. VIIIème -IX ème aprés J C
 
La matière première était abondante : argent, étain, cuivre et l'or  !! plus de trente tonnes  en cent ans ont été fondus en touchant terre en Europe. 
Cortès épargna la coiffure offerte par Montezuma, un miracle de la voir encore au Museum für Völerkunde de Vienne, pas assez d'or sans doute !...



On retrouve ici les turquoises qui habillaient leur lèvre inférieure ou comme un percing une cloison de leur narine.
Seul, d'ailleurs, l'empereur avait le droit de porter une turquoise sur sa narine;
 le port de ces bijoux ou ornements de plumes était sévèrement réglementé et qui faillissait, pouvait être condamné à mort.
La technique  de la fonte à la cire perdue était parfaitement connue par les Mixtèques, antérieurs aux Aztèques.


                      VIII ème-IX siècle art précolombien Musée de Mexico
                                                  or et turquoises
( celles-ci ont perdu de leur éclat, en effet la turquoise qui est un phosphate hydraté d'aluminium et de cuivre peut perdre sa belle coloration au contact de l'eau et le gras peut la faire virer au vert terne.
Revêtue de multiples vertus, dans l'antique Perse et en Turquie les harnais des chevaux en étaient décorés, prophylaxie d'éventuelles blessures sur le cavalier).








"De tous temps, Monte Albán fut aussi une nécropole. Les nombreuses tombes qui y furent trouvées, de tailles variables et de mobilier plus ou moins riche, en témoignent. Même après l'abandon de la ville, d'importants personnages y furent enterrés. Parmi les plus intéressantes, la 104 présente une façade décorée avec une niche centrale qui conserve encore une urne représentant le dieu du maïs, Pitao Cozobi. L'ancienne porte, formée par une dalle de pierre couverte de glyphes, se trouve maintenant dans l'antichambre. L'intérieur est couvert de peintures murales très bien conservées.
La Tombe 172
, de la période tardive (Monte Albán IV), conserve encore son squelette et tout son mobilier tel qu'il a été trouvé. Parmi les quelques 150 tombes mixtèques dénombrées sur le site, la Tombe n.°7, la plus connue, fut réutilisée par les Mixtèques après l'abandon de la ville. A côté du mort et de ses accompagnateurs, ils déposèrent une grande quantité de bijoux et d'ornements en or incrustés de jade, d'obsidienne, d'onyx ou de cristal de roche, qui sont maintenant exposés au Musée régional d'Oaxaca. La tombe la plus belle est certainement la 105, qui a admirablement conservé ses peintures représentant l'ensemble rituel et religieux le plus important.
Beaucoup de tombes furent pillées et de nombreuses autres restent à découvrir. Seules quelques constructions de la place centrale sont restaurées, 

 mais la visite laisse une émouvante impression de majesté et de splendeur."

 Vous pouvez voir les découvertes de la tombe n° 7 sur ce site :

 http://destioaxaca.com/Oaxaca_Musee_Des_Cultures.html

L'Espagne pousse encore plus avant sa conquête,  Francisco Pizarro découvre avec émerveillement Cuzco,  une ville couverte de décorations en or... l'or des Incas !
 Nous l'avons vu pour d'autres civilsations pour payer le passeur vers l'au-dela on enterrait les morts avec leurs bijoux et l'Eglise interdisant de les déterrer ce sont ces merveilles qui ont échappé aux conquistadores.
Trois civilisations ont façonné d'incomparables bijoux : les Mochicas, les Nazcas et les Chimus.
L'empire des Incas couvrait cinq des pays actuels le Pérou, l'Equateur, la Bolivie, le Chili septentrional et l'Argentine nord occidentale, précédé  pendant un millénaire par des populations qui déjà travaillaient l'or.
 Les Mochicas vers le IV ème siècle ap JC étaient passés maîtres en soudure, travail au repoussé, fonte à la cire perdue et filigrane.

 L'or pour les Incas, c'était le soleil tout comme pour les Egyptiens d'ailleurs.
 Les Nazcas le représentent aussi et ce sont dans les tombes découvertes en 1901 que l'on date des VII ème et IX ème siècle qu'il est représenté dans des masques funéraires.
  Dans les années Trente , Bruning dans la région de Lambayeque fit les plus spectaculaires découvertes de joaillerie Chimus.
  Ceux-ci sont les inventeurs d'une technique qui consiste à marteler des morceaux d'or de différentes couleurs avant de les souder en un unique objet.
Toutes les formes de bijoux, de nez, bracelets, colliers, boucles d'oreilles peuvent ếtre rehaussés d'émeraudes, lapis-lazuli, turquoises, perles et cristal de roche.
 
 https://www.youtube.com/watch?v=J77BAko6wZw


 https://www.youtube.com/watch?v=80gr2KO9JRE

























 http://espe.u-pec.fr/servlet/com.univ.collaboratif.utils.LectureFichiergw?ID_FICHIER=1259768720468


 

mercredi 11 janvier 2017

Joaillerie ethnique


 Cette paire de boucles d'oreilles népalaise, dans les vitrines du Musée Labit, va me permettre de faire un lien avec la série d'articles sur les parures, interrompue par d'autres actualités.
Vous avez aussi pu admirer une série de boucles d'oreilles et de colliers arborés par les nomades à Kham au nord du Tibet (photo Matthieu Ricard,
 ambre ,or, turquoises, agates, corail).



 ces boucles d'oreilles (or et turquoises) sont suffisament précieuses pour être conservées dans leur écrin de bois.
 tous éléments véhiculés par les échanges commerciaux

"Qui étaient les Néwars qui avaient organisé ces échanges entre le Népal et le Tibet ?
D’après la légende, Sinhasarthabahu, un marchand de Kathmandu, serait à l’origine du commerce avec le Tibet. Aujourd’hui, il est reconnu comme le Saint patron et l’on peut supposer que les marchands de cette ville ont été parmi les premiers à s’établir au Tibet. Mais d’après une autre tradition, ce sont les Néwars de la petite ville de Sankhu [4], située à l’est de la vallée qui ont, les premiers, ouvert la voie commerciale entre la plaine du Gange et le Tibet et créé un courant d’échanges. Les Néwars de Patan [5], orfèvres, fondeurs et doreurs ont certainement été très tôt sollicités pour réaliser les statues qui ornent les sanctuaires des temples et des monastères. Enfin, des teinturiers originaires de Balambu [6], un village situé à l’ouest de Kirtipur, réputés pour leur savoir faire, étaient chargés de teindre les pièces de tissu de laine, nampou, très demandés dans le Tibet central et le Népal."


 voir ci-dessous tibet-info.net



 Reliquaires portatifs (ga'u) Tibet XVIII ème et XIX ème : laiton repoussé argent et cuivre

Il semble que le Musée Barbier- Mueller  à Genève présente des collections riches et variées : entre autres sur l'or de l'Inde.

http://www.barbier-mueller.ch/collections/antiquite/art-des-steppes/?lang=fr

On retrouve les incrustations de turquoises chez les Amérindiens Navajos et Hopis.
Je vous donne aujourd'hui plus à lire qu'à voir  !...



             Dague rituelle :  Népal XIX ème Bronze incrusté de turquoises

http://www.persee.fr/doc/globe_0398-3412_1954_num_93_1_3387

http://fondation-baur.ch/exhibitions/2016-08-19/files/legendes-illustrations.fr.pdf


https://books.google.fr/books?id=kHzqcv8XPckC&pg=PA150&lpg=PA150&dq=orf%C3%A9vres+indiens&source=bl&ots=UmrVDqfY5L&sig=Bra0kyki0_9SsLTxQA7-3YUONf0&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjP7pze67nRAhXBNxQKHQfVBRU4ChDoAQhXMAo#v=onepage&q=orf%C3%A9vres%20indiens&f=false

http://www.persee.fr/doc/globe_0398-3412_1954_num_93_1_3387

http://www.tibet-info.net/www/Les-Newars-de-Kathmandu-a-Lhassa.html?lang=fr

http://ametibetaine.com/8-bijoux-tibetains

http://www.museepresidentjchirac.fr/les-expositions/archives/archives-des-expositions/exposition-lor-de-linde/

http://www.orenda-art.com/coll-permanentes-galerie-orenda/bijoux-amerindiens-galerie-orenda.html

http://www.origineexpert.com/index.php/2012-04-18-14-10-17/articles/10-orfevrerie-precolombienne

mardi 10 janvier 2017

Les petits novices

Je ne peux m'empêcher de faire des parallèles avc les moines de notre Moyen-Age occidental, qui toutefois n'étaient pas formés depuis un si jeune âge à devenir moine.


Je guette sur leurs visages, le reflet de leur état d'esprit, quelquefois l'insouciance enfantine ou une once de tristesse d'être séparés de leur famille.
L'étude du bouddhisme est un long apprentissage.


Je ne vous montrerai parmi les merveilles du Musée que des représentations du Népal ou du Tibet  et parmi elles la Târa blanche dont vous avez vu le thangka




https://fr.sputniknews.com/sci_tech/201701081029485808-tibet-peitures-parietales-decouverte/

lundi 9 janvier 2017

du Canal du Midi au toit du monde

J'abandonne momentanément les Abattoirs pour vous transporter à nouveau sur le toit du monde.
Cheminer, du canal du Midi par les arrières du Musée Labit par le jardin où le soleil couchant fait des rases mottes,
 tourner autour du bâtiment et découvrir déjà un peu les photos d'Isabelle Garcia- Chopin.
C'est la suite de voyage :

http://actu.cotetoulouse.fr/le-musee-georges-labit-et-ses-tresors-dextreme-orient-a-toulouse_16510/








































































               On rentre  :

                                                                                     à suivre