mercredi 24 août 2016

Au British Museum

J'ai plus de latitude de contempler mes photos que, sur place, les originaux........

Il faudrait consacrer une journée à chaque département  et peut-être hors saison, pour espérer une approche plus calme, sans avoir le regard brouillé par les selfies ou autres photos de groupes, la rançon du succés... .. nonobstant, je consacre cet article aux beautés grecques ou copies romaines ou cypriotes.

 Je laisse les commentaires à Charles Picard. Membre de l'Institut. Membre de l'Ecole française d'Athènes  : vision analytique qui dépasse le simple regard de l'amateur.
 Je ne peux vous affirmer un suivi  classique, une itinérance posée encore que.... ce jour-là j'ai fait des efforts.
 Première vision, première approche et non des moindres..




 ................"Non moins que l'aboutissement d'une perfection technique, l'installation du classicisisme dans l'art grec avait résulté de l'adoption d'un mode spécial de pensée.
Il faut faire effort aujourd'hui, quand on confond si arbritairement parfois classicisme et académisme, pour se remémorer les temps et les pays où les formes plastiques n'étaient point seulement messagères de joie artistique, mais, dépassant en quelque sorte leur valeur imagée, apparaissaient surtout comme des expressions de l'intelligence et de la règle morale.
L'intimité de l'homme et du dieu au temps de Scopas, qui s'exprime d'une façon moins grandiose que Phidias, mais rouvre avec ardeur des chemins délaissés : il a développé la joie de vivre d'un insulaire heureux, contemplatif, et toutes les émotions passionnelles, jusqu'au pathétique pur.
L'homme d'essence plus terrestre, semble avec lui descendre des hauteurs de la légende ; la nature, qui n'était pas bannie du Parthénon, où il y avait eu, attentifs autour de la légende cosmique ou locale, les astres, les fleuves, les fontaines, amplifie sa présence et ses pouvoirs. (1)

Un secret à deviner s'inscrit dans les frontons plus frémissants, où s'installent des batailles inquiètes, des chasses quasi magiques.
Bientôt Praxitèle peuple l'espace entre ciel et terre de la foule de ses jeunes génies irréels, aimables faunes sans animalité, Eros pensifs ou joueurs; c'est le temps où les dieux adolescents s'amusent d'un lézard, ou d'un coq, et le divertissement d'en haut s'associe au rite.
L'Hermès d'Olympie, oeuvre praxitélienne, quoi qu'on ait dit, bien qu'il s'agisse pour nous d'un Praxitèle recopié plutôt que d'une statue originale, a créé peu après le milieu du IV ème siècle, la plus splendide réalisation d'un dogme païen : celui du sauvetage de l'âme humaine promise à l'éternité.
Car à peu près vers le temps où Platon créait, avec l'équivalence du Sôma-Sèma (le corps-prison), le noyau essntiel de la légende de Psyché délivrée par l'amour, le groupe d'Olympie n'a pas seulement pour lui son charme plastique, qui laisse muet.
Il évoque avant tout, les tribulations émouvantes du jeune Dyonisos, futur patron de la  (2) rédemption des âmes, lui-même libéré à point, au berceau, de la jalousie d'Héra, pour être emporté par Hermès au Paradis païen, près de Nysa et de ses nymphes nourricières.
 La longue fortune de ce thème mystique, qu'on avait jusqu'ici trop oublié de comprendre et d'expliquer, révèle l'importance relligieuse exceptionnelle de la donnée mise en oeuvre par le plus délicat des sculpteurs d'Attique.



Les hommes du Moyen Age ne s'étaient pas trompés sur les intentions du groupe et la vraie gloire de son auteur. Ils avaient fait de Praxitèle, comme de Phidias déjà, des magiciens antiques qu'on faisait intervenir encore pour certaines ordalies judiciaires.
De 369 à 300 environ, Lysippe;, infatigable créateur, a porté à l'élasticité la plus illusioniste, sous trois dimensions, la vie des statues athlétiques, celle des héros et des dieux ; et un jour, spécialement celle du jeune héros de Pella, héros et dieu à la fois, dont il fut le prtraitiste officiel. Sans lui, nous n'aurions plus guère connu qu'un Alesandre de légende et d'apothéose, transfiguré.

Mais il a fixé obstinément ses traits humains, dans la bataille plus que dans la gloire, et il a retardé ainsi, de plus de cinq cents ans, au profit de la vérité du portrait hellinistique, l'avénement du prestige figé de l'icone byzantine ."

                                                                                                    Charles Picard



                      (1)



                            (2)

mardi 23 août 2016

Toujours à Londres

Je n'oserai dire que nous allons passer aux choses sérieuses, en tout cas à des représentations observées de ma part  avec une attention particulière : les arts Babyloniens, Assyriens et Achéménides étant actuellement l'objet de destructions massives dans leurs pays d'origine.
 Ces civilisations étaient les héritières de la civilisation sumérienne.
 L'art achéménide étant l'héritier de ceux d'Assyrie et de Babylone. Il faut surtout en retenir les bas-reliefs et les splendides "frittes émaillées".

         Archer de la garde royale : Suse  Perse Achéménide. IV siècle avant J C
 La Charte de Fondation du palais de Darius fait mention des  matériaux venus de l'étranger,  colonnes et marbres de Carie par exemple : il en de même pour les artisans.




  Retour en arrière sur l'art Assyrien.

Celui-ci sculpte des  figures magiques pour protéger les sites majeurs comme le captage de source.

 Les visages sont traités en deux plans, bourrelet des sourcils, profondes orbites sous de lourdes paupières et un fin tracé de la bouche encadré d'une fine moustache et d'une barbe bouclée.


Par contre, dans le bas-relief, c'est l'indication de l'ambiance qui prédomine.


 Très représentatif des scènes vécues,comme celles des batailles, le corps n'apparaît pas sous les étoffes:

destinées à la pénombre des palais, les scènes se présentent dessinées de profil.




la face et le reste du corps (génée par la foule et le manque de recul )











lundi 22 août 2016

Le Banksy Tunnel

Je ne l'ai pas fait exprès, traversé de nuit après une journée à la National Gallery et logeant à Waterloo, il fallait trouver quelque chose pour se restaurer...
Il faut dater cette traversée car dans quelque temps elle aura changé de visage:                              août 2016
 et cela tombait bien, j'aime bien ...

                                                                                               Photos Isarde

 ce n'est que par la suite, que j'ai su que ce street art est connu des Londoniens et plus encore .

                  quelques autre rares fans à cette heure tardive..








           
           vu la longueur du tunnel ce ne sont que quelques panneaux .

 A l'extérieur sur la Cut Road,  le même soir, the Old Vic scintille :















 Je retrouverai plus tard en flanant au bord de la Tamise, la statue en bronze de Sir Olivier,
 déclamant:


https://en.wikipedia.org/wiki/The_Old_Vic







On s'embarque toujours pour quelque part à Londres....


vendredi 19 août 2016

Greenwich

Célébre pour son méridien :

                            Pique-nique très "british" dans le parc ;
 tous les anciens bâtiments sont inscrits au Patrimoine mondial de l'UNESCO dont le Palais Royal qui a vu la naissance d'Henry VIII, entre autres membres de la famille des Tudor.

























En voulant vous donner de plus amples renseignements sur l'observatoire j'ai trouvé ce site :

http://www.planetastronomy.com/special/2009-special/20oct08/ROG-RAS.htm

Par contre les photos ci-jointes sont d'Isarde.


             La visite à l'Observatoire n'était qu'une visite de coutoisie.


Il faut déjà envisager un réembarquement sur la Tamise et rentrer à Londres sous la garde des canons du HMS Belfast. Puis retrouver une foule compacte, bigarrée où toutes les nationalités se mêlent. La grande difficulté dans les Musées étant de saisir au vol telle sculpture ou peinture sans qu'elle soit habitée ou cotoyée par un visage étranger. Vous verrez cela.

                                   En passant sous le London Bridge







https://fr.wikipedia.org/wiki/HMS_Belfast