mercredi 18 novembre 2015

Les Sataniques

 mais à qui fais-je allusion ?, aux Ecailleux, pensez-vous?
 J'avais l'intention de passer quelques instants avec vous ce matin mais actualités nationales et climatiques ont retardé ce projet.
J'espère au terme du week-end vous ramener quelques heureux reportages.
 C'est donc mon thé que je déguste en votre compagnie, et c'est dans les Alpes que nous allons suivre quelques "écailleux" qui ont fait la une  des siècles passés.

   " Il y a dans les Alpes et ailleurs beaucoup de traditions qui parlent de régions, de vallées : jadis infestées par les serpents: le Valais suisse par exemple, et "jusqu'à l'épouvante".
Nous devons l'éloignement de ce fléau, évoquant hier encore les monstres et les plaies des premiers jours du monde, au pieux et savant personnage apparu dans les commencements de notre histoire, qu'on nommait l'Etudiant voyageur.

           " Un jour en effet, que les habitants de Zermatt, dit-on, encore ignorants de la musique, écoutaient l'un d'entre eux jouer merveilleusement de la flûte, combien furent-ils stupéfaits de voir tous les serpents du voisinage sortir ensemble de leurs trous et suivre impétueusement le charmeur. 
Etonné lui-aussi, notre nouvel Orphée a l'idée là-dessus de s'élever lentement vers la montagne, jouant toujours; les reptiles resserrent les rangs, comme enchantés, et l'accompagnent, paraissant ne pouvoir se rassasier de son chant.
Il n'y en eut qu'un : la Reine des serpents, venue de Gorner, reconnaissable à la couronne et à ses beaux colliers d'or, qu'il crut devoir mettre en laisse.
De sorte qu'à un endroit plus abrupt de la pente, il n'eut aussi qu'à la diriger vers l'entrée d'un grand trou, à l'y faire glisser avec les groupes qui la suivaient, et puis à recouvrir pour jamais la troupe sifflante d'une grosse pierre.
Le trou qui se voit encore aujourd'hui porte le nom de Combe-au-Serpent"

 Des désinfections analogues, à l'aide d'une flûte, ou d'un "livre magique", sont contées à Saas et dans le Fiescherthal.
On précise que les reines des serpents sont toutes blanches.
Ces récits orphiques où l'on voit un sorcier joueur de flûte capable de manier les animaux ou les gens, viennent de loin, mais n'ont aucun caractère rustique.
Ils ne sont pas dans la tradition chrétienne et locale qui confère aux seuls saints le pouvoir de chasser les serpents pour la raison majeure que ceux-ci primitivement furent plus ou moins vomis lar l'enfer. Il est d'ailleurs difficile de distinguer la version réaliste de la pure métaphore car les païens obstinés devenaient des serpents aux yeux des apôtres de la vraie foi.
C'est ainsi qu'après que la Tarentaise eut été occupée par les Sarrasins, saint Colomban monta prêcher ses brebis égarées dans la montagne, et la plupart se sauvèrent à son approche.
Celles qu'il put rattraper furent changées par lui en serpents.
Note E Canziani 26 p 56.
 Cet évènement serait à l'origine de la tresse serpentine en demi-cercle portée par les femmes du pays.
Mais en général, et fort heureusement, l'intervention des évangélisateurs a des résultats inverses.
En basse Maurienne, un ermite entraîne lui  aussi tous les serpents de la région dans un antre.
La chapelle de Notre-Dame de Briançon aurait été élevée en souvenir de ce miracle, étant entendu que Notre-Dame est la dompteuse numéro Un.
"Celui d'en-bas", qu'elle foule aux pieds dans toute l'iconographie.

         - En Valtourmanche, le fameux saint Théodule, premier évêque de Sion entra dans un chalet où un enfant venait d'être mordu par une vipère.
Il commença par le guérir, puis élevant la main, il bénit ce coin de terre, et ordonna aus serpents et autres bêtes venimeuses de s'enfuir sur la rive opposée du torrent.
Alors un grand sifflement passa dans l'air, et l'on vit des serpents, des scorpions, des crapauds et des salamandres qui émigraient sur l'autre rive; et plusieurs se noyaient en passant l'eau.
Depuis ce jour, tout le versant de la montagne où se trouve Breuil est pur et délivré de ces sortes d'animaux nuisibles"

 https://www.youtube.com/watch?v=wAzfJDydZ9s






      




mardi 17 novembre 2015

A la France

  

Ode à la France. André Chénier

France ! ô belle contrée, ô terre généreuse
Que les dieux complaisants formaient pour être heureuse,
Tu ne sens point du Nord les glaçantes horreurs ;
Le Midi de ses feux t'épargne les fureurs ;
Tes arbres innocents n'ont point d'ombres mortelles ;
Ni des poisons épars dans tes herbes nouvelles
Ne trompent une main crédule ; ni tes bois
Des tigres frémissants ne redoutent la voix ;
Ni les vastes serpents ne traînent sur tes plantes
En longs cercles hideux leurs écailles sonnantes.
Les chênes, les sapins et les ormes épais
En utiles rameaux ombragent tes sommets ;
Et de Beaune et d'Aï les rives fortunées,
Et la riche Aquitaine, et les hauts Pyrénées,
Sous leurs bruyants pressoirs font couler en ruisseaux
Des vins délicieux mûris sur leurs coteaux.
La Provence odorante, et de Zéphyre aimée,
Respire sur les mers une haleine embaumée,
Au bord des flots couvrant, délicieux trésor,
L'orange et le citron de leur tunique d'or ;
Et plus loin, au penchant des collines pierreuses,
Forme la grasse olive aux liqueurs savoureuses,
Et ces réseaux légers, diaphanes habits,
Où la fraîche grenade enferme ses rubis.
Sur tes rochers touffus la chèvre se hérisse,
Tes prés enflent de lait la féconde génisse,
Et tu vois tes brebis, sur le jeune gazon,
Épaissir le tissu de leur blanche toison.
Dans les fertiles champs voisins de la Touraine,
Dans ceux où l'Océan boit l'urne de la Seine,
S'élèvent pour le frein des coursiers belliqueux.
Ajoutez cet amas de fleuves tortueux :
L'indomptable Garonne aux vagues insensées,
Le Rhône impétueux, fils des Alpes glacées,
La Seine au flot royal, la Loire dans son sein
Incertaine, et la Saône, et mille autres enfin
Qui nourrissent partout, sur tes nobles rivages,
Fleurs, moissons et vergers, et bois et pâturages,
Rampent aux pieds des murs d'opulentes cités,
Sous les arches de pierre à grand bruit emportés.

Dirai-je ces travaux, source de l'abondance,
Ces ports, où des deux mers l'active bienfaisance
Amène les tributs du rivage lointain
Que visite Phoebus le soir ou le matin ?
Dirai-je ces canaux, ces montagnes percées,
De bassins en bassins ces ondes amassées
Pour joindre au pied des monts l'une et l'autre Téthys ?
Et ces vastes chemins en tous lieux départis,
Où l'étranger, à l'aise achevant son voyage,
Pense au nom des Trudaine et bénit leur ouvrage ?

Ton peuple industrieux est né pour les combats.
Le glaive, le mousquet n'accablent point ses bras.
Il s'élance aux assauts, et son fer intrépide
Chassa l'impie Anglais, usurpateur avide.
Le ciel les fit humains, hospitaliers et bons,
Amis des doux plaisirs, des festins, des chansons ;
Mais, faibles opprimés, la tristesse inquiète
Glace ces chants joyeux sur leur bouche muette,
Pour les jeux, pour la danse appesantit leurs pas,
Renverse devant eux les tables des repas,
Flétrit de longs soucis, empreinte douloureuse,
Et leur front et leur âme. Ô France ! trop heureuse,
Si tu voyais tes biens, si tu profitais mieux
Des dons que tu reçus de la bonté des cieux !

Vois le superbe Anglais, l'Anglais dont le courage
Ne s'est soumis qu'aux lois d'un sénat libre et sage,
Qui t'épie, et, dans l'Inde éclipsant ta splendeur,
Sur tes fautes sans nombre élève sa grandeur.
Il triomphe, il t'insulte. Oh ! combien tes collines
Tressailliraient de voir réparer tes ruines,
Et pour la liberté donneraient sans regrets,
Et leur vin, et leur huile, et leurs belles forêts !
J'ai vu dans tes hameaux la plaintive misère,
La mendicité blême et la douleur amère.
Je t'ai vu dans tes biens, indigent laboureur,
D'un fisc avare et dur maudissant la rigueur,
Versant aux pieds des grands des larmes inutiles,
Tout trempé de sueurs pour toi-même infertiles,
Découragé de vivre, et plein d'un juste effroi
De mettre au jour des fils malheureux comme toi.

Tu vois sous les soldats les villes gémissantes ;
Corvée, impôts rongeurs, tributs, taxes pesantes,
Le sel, fils de la terre, ou même l'eau des mers,
Sources d'oppression et de fléaux divers ;
Vingt brigands, revêtus du nom sacré de prince,
S'unir à déchirer une triste province,
Et courir à l'envi, de son sang altérés,
Se partager entre eux ses membres déchirés.
Ô sainte Égalité ! dissipe nos ténèbres,
Renverse les verrous, les bastilles funèbres.
Le riche indifférent, dans un char promené,
De ces gouffres secrets partout environné,
Rit avec les bourreaux, s'il n'est bourreau lui-même ;
Près de ces noirs réduits de la misère extrême,
D'une maîtresse impure achète les transports,
Chante sur des tombeaux, et boit parmi des morts.

Malesherbes, Turgot, ô vous en qui la France
Vit luire, hélas ! en vain sa dernière espérance,
Ministres dont le coeur a connu la pitié,
Ministres dont le nom ne s'est point oublié ;
Ah ! si de telles mains, justement souveraines,
Toujours de cet empire avaient tenu les rênes,
L'équité clairvoyante aurait régné sur nous ;
Le faible aurait osé respirer près de vous ;
L'oppresseur, évitant d'armer d'injustes plaintes,
Sinon quelque pudeur aurait eu quelques craintes ;
Le délateur impie, opprimé par la faim,
Serait mort dans l'opprobre, et tant d'hommes enfin,
A l'insu de nos lois, à l'insu du vulgaire,
Foudroyés sous les coups d'un pouvoir arbitraire,
De cris non entendus, de funèbres sanglots,
Ne feraient point gémir les voûtes des cachots.

Non, je ne veux plus vivre en ce séjour servile ;
J'irai, j'irai bien loin me chercher un asile,
Un asile à ma vie en son paisible cours,
Une tombe à ma cendre à la fin de mes jours,
Où d'un grand au coeur dur l'opulence homicide
Du sang d'un peuple entier ne sera point avide,
Et ne me dira point, avec un rire affreux,
Qu'ils se plaignent sans cesse et qu'ils sont trop heureux ;
Où, loin des ravisseurs, la main cultivatrice
Recueillera les dons d'une terre propice ;
Où mon coeur, respirant sous un ciel étranger,
Ne verra plus des maux qu'il ne peut soulager ;
Où mes yeux, éloignés des publiques misères,
Ne verront plus partout les larmes de mes frères,
Et la pâle indigence à la mourante voix,
Et les crimes puissants qui font trembler les lois.

Toi donc, Équité sainte, ô toi, vierge adorée,
De nos tristes climats pour longtemps ignorée,
Daigne du haut des cieux goûter le libre encens
D'une lyre au coeur chaste, aux transports innocents,
Qui ne saura jamais, par des voeux mercenaires,
Flatter à prix d'argent des faveurs arbitraires,
Mais qui rendra toujours, par amour et par choix,
Un noble et pur hommage aux appuis de tes lois.
De voeux pour les humains tous ses chants retentissent ;
La vérité l'enflamme, et ses cordes frémissent
Quand l'air qui l'environne auprès d'elle a porté
Le doux nom des vertus et de la liberté.

lundi 16 novembre 2015

Au lendemain

Je ne vous dirai pas que je suis en état de "sidération" comme je l'ai entendu à plusieurs reprises sur les ondes, terme qui n'existe pas sur mon vieux Larousse de 1972 mais je dois vous dire que je suis encore "sidérée", et incapable de me pencher sur quelconque lecture.
D'autant plus secouée que j'assistais toute la journée de Samedi à un week-end dédié  à l'étude de ce  phénomène et j'en suis sortie atterrée par l'ampleur de la menace.
Alors ne comptez pas sur moi pour me lancer dans des discours, je me réfugie dans le silence  et la musique.................... mais n'en pense pas moins.
 Et la France est encore "en deuil"
Que pourrais-je vous offrir ce matin ? les dernières fleurs du jardin, le ballet des mésanges, des petites choses qui meublent le chagrin, car il est réel.

Et quelque fois c'est la colère qui prend le dessus !

                                    La liberté guidant le peuple
                                                              Eugène Delacroix
                                                                            Musée du Louvre
 Et après tout les fleurs !!! une autre fois!


                  Rouget de l'Isle composant la Marseillaise
                                                                        Auguste Pinelli
 La télévision nous a montré plusieurs fois les capitales de par le monde qui s'étaient colorées en bleu blanc rouge.

                                           Merci !!!
                 
 https://www.youtube.com/watch?v=bVj4KrBE26Q


samedi 14 novembre 2015

13 novembre


                            https://www.youtube.com/watch?v=8X5_j766tdc





jeudi 12 novembre 2015

Les Gardiens

http://whc.unesco.org/fr/list/335

     "Les serpents" gardent toutes les voies de l'immortalité..
En Egypte, dans les grandes tombes royales, d'énormes reptiles figurent parmi les obstacles infernaux dont l'âme du mort doit triompher pour parvenir à la solarisation.
Ils gardent tout "centre" tout réceptacle où se trouve concentré le sacré,  toutes substances réelles.
Ils veillent dans la lointaine Scythie sur l'or d'Apollon.
 Au sommet de la montagne de l'Eden, le Serpent joue à la fois le rôle de gardien et de séducteur.
Il a été fait précédemment allusion à un pic défendu par des serpents.
D'innombrables cavernes sont gardées par les Ecailleux.
Beaucoup ne sont pas montagnardes.
Par contre, dans l'Himalaya central, au Garhwal, le monde perdu où trône et brille la déesse Nanda Dévi (7820 m ), l'une des neigeuses manifestations de Pârvati "née des montagnes", l'épouse de Chiva "territoire particulièrement sacré réputé donner naissance au Gange" est hanté, pensent les indigènes, par un redoutable reptile, car, "entre le Trisul et la Nanda Ghungti, n'y a-t-il pas une pile de souliers, restes (rebelles à la digestion) des imprudents aventurés dans ces lieux et dévorés par le grand serpent qui les gardait?
 La croyance est quelque peu antérieure à l'apparition des souliers, même de l'humour britannique, et Longstaaf ignorait que "Nanda" est aussi le nom d'une des deux dragons cosmiques veillant sur le lac au centre du monde.
En fait, il semble que l'altitude fasse souvent pousser ailes et pattes aux serpents, en sorte qu'ils deviennent ces dragons dont il sera plus loin question."

https://books.google.fr/books?id=7yw0VItniXkC&pg=PA8&lpg=PA8&dq=nanda+devi&source=bl&ots=sN0UpJq3Ko&sig=-2MOxHzhDsj4JuUWDfW7ukwirYs&hl=fr&sa=X&ved=0CGoQ6AEwDGoVChMIrcn9zO6MyQIVhFYaCh0nXQ1X#v=onepage&q=nanda%20devi&f=false



« Le bonheur dans la vie c'est de savoir qu'il y a toujours des cimes à atteindre et des sommets à conquérir. »
Citation de Benoit Chamoux que j'avais rencontré lors d'un diner à Paris avant l'expédition qui lui couta la vie.

 http://www.ina.fr/video/CAB86021690

En chemin

 Je suis loin d'en finir avec mes "Ecailleux" en tout genre, ce qui nous promet encore de belles légendes qui s'appuient souvent sur des histoires très anciennes et des faits réels non dépourvus de sens !....



 Mais ces journées exceptionnellement belles m'incitent  à ces "bains" de nature qui me rendent si heureuse.
Alors quelques photos prises dans le secret d'un jardin ou le coin d'un chemin.



C'était hier une course avec le soleil, que je poursuivais, qui disparaissait, que je retrouvais en montant encore plus haut et j'ai fini par abandonner la partie, j'évalue toujours mon temps d'aller pour tenir compte du temps de retour et rentrer à temps.








 Un troupeau ne se souciait guère de ces contingences et paissait tranquillement sur fond de bois encore feuillus et colorés.













Celle-ci avait maquillé ses yeux.... cornes sciées et nous nous sommes longtemps regardées.



Cela semble encore bien parti pour aujourd'hui avec en prime ma chasse aux fossiles.


Curieusement les forestiers étaient au travail hier, 11 novembre et m'interdisaient l'accés à mes coins favoris.
J'y suis toutefois revenue pour approcher ce nid de frelons.

 D'autres photos:

Il faut savoir profiter de ces superbes couleurs d'automne qui ne seront bientôt plus qu'un souvenir.








































Je connais très bien celui-ci, il est magnifique.









  Je recevais ce matin un article concernant la forêt où il était préconisé qu'en fonction des changements climatiques, il fallait envisager  la plantation de deux chênes pour deux pins.











mercredi 11 novembre 2015

Les Ebranleurs

            "Dans les hautes terres de l'Assam (Khasi-Hills) se dissimulait U Thlen, serpent-Dieu géant qui lorsqu'il trépassa pour avoir gobé une masse de fer incandescente, eut de telles convulsions que toute la terre en trembla.
Même genre d'histoire dans ... les Pyrénées.

http://www.bagn.obs-mip.fr/webcamV2/

           -Elles étaient jadis dévastées par un serpent colossal dont la tête reposait sur le Pic du Midi.............................................................
Son cou traversait le territoire de Barèges, le corps s'allongeait dans la vallée de Luz et la queue se repliait dans un antre du cirque de Gavarnie.

http://www.tourisme-midi-pyrenees.com/cirque-de-gavarnie-grand-site-de-midi-pyrenees/gavarnie/tabid/2271/offreid/0725e50a-015f-42bf-b18f-baca8a4b5724/detail.aspx

"Sur le conseil d'un vieux sage, les gens désespérés finirent par abattre quantité d'arbres dont ils allumèrent un brasier à peu de distance du monstre, lequel, réveillé en sursaut et furieux, l'avala d'un coup.
Brûlé jusqu'aux entrailles, ses tortillements et soubresauts provoquèrent d'abord un grand tremblement de terre et de nombreuses avalanches.
Puis il rampa dans la vallée et but tous les torrents, de Gavarnie à Pierrefitte.
Enfin il creva, et ces eaux formèrent le lac d'Isabit"

 Dans une autre version, cette fois identique à celle des lointaines montagnes d'Assam, un héros lui jette dans la gueule des barres de fer chauffées au rouge.
Dans les traditions basques, le serpent géant Herren Sugue ou Lehen Suge se dissimule sous les Pyrénées.
On situe l'orifice de son trou vers Iraty, ou dans les cavernes de Balsola en Biscaye.

                                    Iraty  !! un beau souvenir; 2009 déjà
                                                                                     photos Isarde


 Le monstre cette fois est nettement associé aux feux souterrains.
Il gît dans les profondeurs au bord d'un "lac de feu" puis se réveille pousse sept têtes qui crachent des flammes, s'envole avec un fracas horrible et plonge dans la mer.
Il consume en dix jours toute l'ancienne terre, et de sa queue pétrit celle qui reste dans les eaux fumantes d'un déluge.
Ensuite il se rendort peu à peu sous la montagne, où le moindre de ses mouvements provoque une secousse sismique.
La légende du Lehen Suge dit encore que la tête du serpent repose sur les genoux d'une femme merveilleusement belle, et que son sort dépend d'un oeuf couvé par un ramier bleu sur le pic inaccessible des Pyrénées.
Quand cet oeuf sera brisé, le monstre se manifestera à nouveau.
Il s'agit apparemment d'un oiseau céleste couvant 'l'Oeuf du monde" au sommet d'un pic central désigné dans l'autre légende comme le Pic du Midi, d'orientation solaire.
Nous retrouvons donc ici à peine voilé le mythe majeur du Grand Serpent cosmique fixé ou vaincu au sommet de la Montagne axiale centrale par un Oiseau  céleste (Garuda dans la tradtion indoue), scénario qui rappelle aussi l'histoire nord-américaine de l'aigle Cheth'l sur le volcan Edgecumbe et surtout celle d'Azi Dahaka, le serpent hostile de la Perse ancienne enchaîné sur le mont Démâvend dans l'Elbourz, jusqu'au moment où, parvenant à se libérer, il provoquera une fin du monde".

 https://www.youtube.com/watch?v=hHmUp-XEuoA

https://www.youtube.com/watch?v=65FvKaKSxwg